Salut à toi,
Sur l'
alcool, déjà faut virer la dévalorisation de soi et entretenir cette culpabilité que l'on retrouvera d'ailleurs dans tous les excès. L'existence est trop courte pour s'offrir se tsunami de haine de soi, même dans les moments les plus difficiles. Après j'en reste à une conscience où on ne blesse personne d'autre que soi.
Coke,
alcool,
crack,
mdma et medoc et puis
3-MMC et
GBL et j'en passe, même le sucre, le gras, les addictions sont multiples.
Il faut trouver le mécanisme de la dépendance, ou tenter de le comprendre, et éviter, enfin si possible, de l'enrober dans de la morale.
L'addiction ou la dépendance aura des causes, attention l'avalanche : sociale, génétique, comportementale, culturelle, accidentelle, psychologique, physiologique etc
Faut aussi avouer qu'acheter un litre de Ricard ou de vodka dans une bonne boutique se soldera par un sourire d'un dealer assermenté et ça peut même devenir un moment de grâce sociale si c'est un breuvage de haute valeur ajoutée (par exemple une superbe vodka ou un single malt de prestige), plus culturel chez nous, tu vas t'offrir des caisses et des caisses d'un délicieux vin et on te félicitera, bravo à toi pour cette finesse d'esprit.
C'est moins glorieux je te l'accorde de se défoncer à la vodka, même de bonne qualité qu'au Bourgogne ou aux exquis vin de la vallée du Rhône. Et voir un type défoncé au Côte Rôtie qui se dégeule dessus reste plus acceptable que celui qui végète après une bouffée de
crack trop sévère.
Ca n'est pas mettre toutes les drogues au même plan, c'est débile de penser comme ça. C'est juste comprendre que notre environnement est dysfonctionnel sur le plan e la compréhension des drogues et que pour 98% de la population boire un verre de vin n'est pas problématique, alors que sniffer une ligne de
coke l'est ou taper deux lattes d'un
joint est prohibée.
Ce qui pose l'
alcool et les problèmes de l'
alcool incompréhensible parce que empêtrés dans une zone de rhétorique irrationnelle.
Sortir défoncé d'une bonne soirée punch c'est fun selon les milieux, mais se faire un petit 80mg de
mdma ou un 1,2ml de
ghb, ou un deux lignes d'une
coke correcte sera vu comme un sujet subversif ou criminel.
Pour l'accool, j'y suis passé dans la dépendance,pas au point de taper des cures mais putains que ce fut dur d'en sortir.
J'ai plus ou moins reussi à sortir du schéma en déculpabilisant, en me collant à des ami(e)s, compagne qui ne buvaient pas, à accepter les défonces et non les considérant comme des échecs, à penser le
sevrage sur des années avec des dérapages. Et à se connaître. Donc pour moi à rejeter l’abstinence radicale, trop anar pour ça.
Toutes les drogues que j'ai arrêté l'on été sous une forme un peu symétrique. Une courbe qui monte et qui descend, jamais sous le format brutal.
Ben pour l'
alcool j'ai cru à ces concepts de l’abstinence radicale, pas du tout valable et adaptée à mon tempérament. Ca n'a pas marché.
Ce qui fonctionne reste la consommation qui s'inverse. Avant c'était tous les jours, puis un jour de repos, puis deux puis trois, puis une semaine (et toujours de moment de défonce), puis 15 jours.
Pas question pour moi de maintenir une histoire de l’abstinence avec ce coté glauque des sectes où l'on se positionne en addicte en souffrance et délivré. Avec des protocoles pseudo religieux.