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Simdo a écrit
Je ne prendrais plus jamais de drogue de ma vie.
À d'autres
Blague à part : c'est souvent en y allant comme un bourrin et en prenant la baffe de sa vie qu'on comprend plus concrètement l'intérêt de la RdR. Je te rassure, on est très nombreux à être passés par là, et même à 50 balais ça m'arrive encore de temps en temps de me faire surprendre et de me dire le lendemain, tout penaud : "mais qu'est-ce que t'as foutu?". Mais ça arrive beaucoup moins et ce forum sert précisément à ça : éviter de se foutre en l'air ou de partir complètement en couille avec les substances.
Bon le coup de la fenêtre, tu as eu du bol, ça aurait pu tourner au fait divers. Peut-être que ça t'aidera aussi à voir l'utilité d'un tripsitter, surtout sur de gros dosages et autres cocktails détonants.
J'entends tout à fait que tu ne souhaites pas réitérer l'expérience et c'est un choix tout à fait respectable et compréhensible au vu de cette mésaventure, mais disons que si finalement tu y reviens, au moins tu as toutes les cartes en mains pour ne pas réitérer les mêmes erreurs
Dernière modification par Cub3000 (02 avril 2025 à 23:03)
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Simdo a écrit
Salut, tout d’abord j’ai hyper honte de mon expérience mais je vais vous la raconter ici en guise de prévention.
Il y a deux semaines, j’ai fait mon premier trip sous LSD. J’avais été chercher un buvard soit disant dosé à 200ug mais j’ai beaucoup lu qu’en général les dealers mentent sur les dosages. Un soir où j’étais détendu et où il avait fait beau toute la journée, je décide de le prendre en entier. Je précise que je suis seul dans mon appartement, je sait que c’est très déconseillé mais je ne me voyait vraiment pas demander à mes amis qui n’on jamais pris aucune drogue de me surveiller, je ne leur ait même pas dit que j’avais pris du LSD. En plus, je suis pas très à l’aise avec le regard des autres.
Ce trip était incroyable, c’était la dose parfaite pour une première expérience. J’ai eu des petite hallus, distorsion du temps, je percevais beaucoup mieux les texture, j’avais pas mal de sensations dans le corps, j’étais émerveillé par tout etc… J’ai même pu sortir me balader dehors dans la nuit après la montée sans perdre aucun repère. Après m’être renseigné sur internet je vois qu’avec ces effets il était probable que le buvard était dosé d’environ 70-80 ug. Trop content d’avoir fait cette expérience je me dis que je ressayerais 2 semaines plus tard mais en en prenant 2 car j’avais lu de très beaux trip reports à 150ug.
Entre temps je vois des TR de personnes sous candy flip et ça a l’air incroyable. Comme un inconscient après 2 semaines (hier), n’ayant jamais pris de MDMA et n’ayant eu qu’une seule expérience sous LSD je vais acheter 2 buvards de LSD chez le même vendeur avec 1 taz dosé à 280mg d’après lui. Je passe l’après midi dans un beau parc ensoleillé près d’un lac pour me relaxer un max puis je rentre chez moi, je découpe à l’avance mon taz en 2 puis je met une moitié de côté en évidence pour ne pas galérer par la suite. J’avale mes 2 buvards vers 18-19h, je lance un minuteur de 3h pour bien penser à prendre la moitié de taz. Puis je joue à la play en attendant les premiers effets.
Dès 20-25 minutes je sent une grosse présence de la molécule, je me dit que c’est un peu tôt mais je ne m’inquiète pas plus que ça car ça faisait au moins 6h que je n’avais pas mangé. À 30-35 minutes, mon parquet commence à beaucoup se déformer j’ai pas mal d’alu quand je regarde mes murs blanc, j’ai un sentiment d’euphorie et le ciel est magnifique. Le ciel est rose-orangé et je suis resté quelques minutes à l’admirer. Ensuite, tout s’accélère, j’ai de plus en plus de sensations dans mon corps et de plus en plus d’halus. Dans ma pièce principale j’ai 2 grandes fenêtre côte à côte qui donnent sur le même endroit mais j’ai l’impression qu’il fait nuit dans la fenêtre de gauche et à moitié jour dans celle de droite. Je trouve la vue sur ma ville très belle mais le LSD monte trop vite et ça commence à être tendu, je vais donc m’allonger dans mon lit.
Ensuite, je n’ai plus vraiment de souvenirs de ce qui s’est passé jusqu’au moment où mon minuteur a retenti. J’étais complètement dans un autre monde, le trip était bien assez intense pour moi. Je ne sait même pas comment c’est possible de n’avoir pas pris conscience que c’était une très mauvaise idée de prendre la moitié de taz mais je l’ai prise quand même. Je crois que je l’ai fait machinalement, j’avais mis un minuteur exprès pour ça, il était normal que je l’avale…
Je vais me rallonger et même si je n’ai pas faim je me force à manger un peu, je n’avais que des gâteaux apéro 3D au fromage sinon je devais cuisiner mais impossible dans mon état. Ces gâteaux apéros deviennent immonde visuellement, j’en mange quand même et je me rend compte que le goût est hyper chimique et ne ressemble pas du tout à du vrai fromage, pareil pour l’odeur, ça me dégoûte alors que j’aimais bien ça de base. Je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de manger des merdes comme ça parce que j’en mange un peu trop souvent.
À la montée du taz, ça devient incontrôlable, je ne ressent pas de peur car je suis de nature très calme, très posé mais j’aurais bien aimé en ressentir en sachant ce qui s’est passé après… En boucle infiniment rapide, je devient un atome, moi même (enfin je vois ma vraie vision en très abstraite) puis l’univers et tout ça avec des transitions extraordinaires. Je ne peux presque plus penser, je ne suis plus qu’un observateur et il n’y a plus que 3 chose qui peuvent sortir de ma bouche : « LSD » , « 30 euros » (tout ça m’avais coûté 30€ et sur le moment j’étais totalement choqué que ces 30€ pouvaient me satelliser comme ça) et « je suis désolé » comme si mon subconscient savait que j’avais fait une grosse connerie mais moi même j’en avait pas encore pris conscience.
Après, je n’avais plus vraiment la conscience d’être un humain qui avais pris du LSD, tout ça c’était fini. A ce moment là, même si tout allait encore beaucoup trop vite, je me suis senti très euphorique car les galères du monde physique n’existaient plus : plus de pression de ce qui va se passer dans les prochaines années, plus de capitalisme, plus aucune contrainte, juste la liberté. A un moment je suis tombé sur ma carte d’identité, je crois que je savais que c’était moi mais c’était plus d’actualité, je ne sait pas trop comment expliquer ça. C’est peut être la fameuse mort de l’ego.
Je me rappelle qu’à ce moment là le passé et le futur n’existaient plus et j’ai pensé : « il faut juste vivre l’instant présent ». J’ai mis de la musique (du Travis Scott), je me suis relevé de mon lit, j’ai regardé par la fenêtre et je voyais l’univers entier dans le ciel, des traces sur la fenêtre me dérangeaient donc je l’ai ouverte et c’était encore plus beau. Je commence à me pencher dangereusement au dessus de la fenêtre (j’habite au 5ème étage) et j’ai la sensation du vent frais qui est incroyable. Je me penche encore plus et c’est encore plus sensationnel. Ensuite, je me suis mis debout, complètement en dehors de la fenêtre et j’étais plus libre que jamais. Je me suis même penché en avant en me retenant à une seule main à ma manivelle de volet roulant sans avoir la moindre conscience du danger. Je crois même avoir pensé que je pouvais sauter car plus rien n’était réel mais heureusement, quelque chose m’en a empêché.
Je rentre finalement à l’intérieur de mon appartement, je ferme la fenêtre puis vers minuit, je sort dans les couloirs de mon étage en titubant, voyant difficilement autour de moi. Tout était abstrait et j’avais encore plein de visuels, je n’avais toujours pas repris conscience que jetait bien dans la réalité.
Je vois une alarme incendie, j’appuie dessus comme un con donc évidement ça sonne de partout puis j’arrache complètement le petit boitier rouge pour essayer d’arrêter l’alarme. Ensuite, j’ai essayé de rentrer chez moi mais c’était pas chez moi, heureusement que la porte était fermée à clé. Puis j’ai regagné mon appartement. Ce matin, j’ai lu dans le groupe whatsapp que c’était la panique dans le batiment mais moi je n’en savais rien, une fois rentré je n’entendais plus rien de l’extérieur, même pas l’alarme incendie.
Vers 1h du matin tout les effets on commencé à redescendre et je reprenais de plus en plus conscience de moi même, j’ai commencé à vraiment paniquer et dans le déni, j’ai éteint toutes les lumières pour m’allonger dans le noir. Ça a duré 1h puis je me suis relevé, mon lit était déplacé, ma manivelle de volet roulant sur laquelle je m’étais retenu à la fenêtre était complètement tordue et celle de la deuxième fenêtre s’était complètement décrochée mais je ne sait plus pourquoi. À côté de mon lit il y avais un tapis totalement aléatoire (voir photo) qui n’était pas à moi, déjà qu’il est pas commun, sous LSD il avais dû vraiment me faire délirer donc je l’ai pris avec moi. Puis le boîtier de l’alarme incendie était aussi par Terre sur le tapis. J’ai rangé puis je me suis couché.
Ce matin je me sentais vraiment pas bien, je regrettait totalement tout ce que j’avais fait surtout que ça ne me ressemble vraiment pas du tout et je suis parti dehors par peur que quelqu’un ne vienne toquer chez moi en me disant qu’il m’avais vu.
Je ne prendrais plus jamais de drogue de ma vie.
Image: https://www.psychoactif.org/forum/uploa … _4030.webp
Bonjour à toi Simdo,
Je lis ton expérience et franchement je ne peux que être désolé qui te soit arrivé une expérience pareille. J'avais moi-même une bonne expérience du LSD, mais j'ai eu la mauvaise idée de la prendre chez moi un jour seul. Je n'ai pas eu de moments "dangereux" comme tu as pu les vivre, mais intérieurement je l'ai mal vécu. Je n'ai pu m'empêcher de rire par ta façon de raconter les choses, tellement je me suis mis à ta place. Tu décris cela avec autant de peur que de dérision et je me suis rapidement identifié à ce même état d'esprit que j'ai en y repensant.
Petite anecdote, pendant ce trip, j'ai eu la furieuse envie de manger un burger, mais genre ça a pop dans ma tête comme une obsession. J'ai eu la merveilleuse idée d'aller au fast food du coin (que je savais dégueulasse). La vendeuse m'a vraiment pas aidé elle était longue à la détente pour le service, t'imagine sous LSD... Et puis je suis rentré, je me suis avalé le burger frites en 2 minutes alors qu'il était dégueulasse. Je me suis dit que c'était le pire burger de ma vie. Même avec du recul, je confirme encore ce ressenti, comme tout le reste de ce fast food à la bouffe et au service criminel. Et pour ne rien arranger, j'ai eu un poids sur l'estomac qui ne m'a jamais quitté de tout le trip. Une lourdeur d'avoir trop vite mangé et trop mal digéré.
Et du coup mon cerveau qui n'était déjà pas à l'aise, s'est "enclenché" en mode lourd également. Je me sentais plus à l'aise, j'avais envie que cela se termine, plus rien n'arrivais à me faire du bien. J'ai essayé de m'allonger, ça bougé trop. J'ai été marché, croiser des gens me perturbais. J'ai écouté de la musique pour m'apaiser, mon état d'esprit et le mal de bide étaient au dessus. Ensuite j'ai été prendre une douche, là pour le coup ça a été un grand kiffe, l'un des seuls bon souvenir que je garde.
Bien sûr comme un grand je l'ai pris un dimanche en fin de matinée, en me disant avant que j'allais chill mon dimanche joyeusement, me coucher vers 21h-22h tranquillou et puis frais pour aller bosser. Bon t'imagine que ça c'est pas passé comme prévu, à 23h j'étais encore sous effet, même si je sentais la descente.
Et là je me suis dit qu'il fallait que je dorme, parce que j'allais être éclaté pour le boulot le lendemain. Et bien à 23h j'arrivais toujours pas à dormir. J'avais un peu de weed, j'me suis dit "tiens quelle bonne idée, un petit joint pour m'aider à dormir !"
C'était sans oublié (et je le sais en plus) que le joint réactive les effets. J'ai donc inconsciemment fumé ce joint et POUF c'était reparti pour un tour : visuel, esprit embrouillé, malaise intérieur et puis bien entendu, toujours ce mal de bide.
Bon rien de fou après je me suis finalement endormi quelques heures plus tard et le lendemain j'ai eu le droit de la part de mon boss "oula t'as l'air fatigué", mais bon le burger avait enfin arrêter de me torturer.
Contrairement à toi je n'ai pas vrillé ou me suis pas mis en danger, ce que tu racontes, notamment avec le coup de la fenêtre, les trous noirs, l'alarme à incendie, rester chez toi, avoir remué tout le quartier, le tapis, les perturbations visuelles et temporelles etc etc... c'est vraiment quelque chose que j'imagine sans avoir vécu et je suis désolé que tu es vécu cette expérience.
Je n'ai pas de conseils à te donner, je pense que tu as eu ton propre électro choque et que ta décision de ne plus jamais rien tenté est très raisonnable.
Mais si jamais tu as ou ressens le besoin de parler, tu peux m'écrire en MP, ça sera avec plaisir de discuter.
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