Bonjour. Dans mes souvenirs j’étais très bien à 13 mg. Aucun manque, aucune conséquence physique. J’ai déménagé dans le sud il y’a 3 ans , tout en gardant mon addictilogue en visio. ( on fait un point tous les 6 mois et je parle toujours avec lui avant de diminuer). Je dois préciser que cet addictologue est entièrement à mon écoute et ne force aucunement la diminution de mon traitement.
Pour les ordonnances de
buprenorphine sécurisée j’ai dû trouver un médecin traitant sur place. Cette nouvelle doctoresse avait un discours totalement différent de mon ancien médecin traitant avec des petites phrases : « madame, il va falloir penser à diminuer votre traitement, vous n’allez pas rester éternellement avec tous ces médicaments dans le sang. Vous travaillez quand même avec des enfants ».
Depuis 2 ans , je me suis sentie mieux mentalement et j’ai donc décidé de me sevrer. Sous
TSO j’ai toujours cette culpabilité honteuse sous-jacente d’être dépendante de ces comprimés autant que de tomber dans la dépendance aux
opiacés.
Et quand j’ai effectué ma première
descente, j’étais tellement fière ! Depuis 8 ans que je suis sous
buprenorphine, ça y est le déclic était enfin arrivé. J’ai descendu par tranche de 1 gramme et je n’ai jamais eu aucune conséquence physique. Un sentiment d’euphorie et de fierté sont venus s’ajouter à cette joie de diminuer.
Mais là depuis 3 mois à 9 grammes c’est la catastrophe. Tremblements, agacements, irritabilité, diarrhée, transpiration excessive. Tous ces symptômes me renvoient au fait que je suis addict et la culpabilité de ne pas y arriver vient me ronger. ( mon mari et mes enfants sont au courant et aucun n’a jamais apporté de jugement à mon addiction).
Je viens de prendre rendez-vous mercredi en visio avec mon addictologue et j’ai pris un nouveau médecin traitant le mois dernier. Mais à l’écriture de ce post, je cherchais des pistes pour comprendre ce qui se passait avec mon corps. Et pourquoi la volonté n’est pas assez suffisante pour diminuer.