je suis maman d'un borderline

Publié par ,
208 vues, 3 réponses
#borderline
mamandebl femme
Nouveau membre
Suisse
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 26 Jul 2025
1 message
salut à tous, j'allais dire " j'espère que vous allez bien ", mais si vous êtes ici, à lire et à écrire, c'est que tout ne va pas simplement. Je suis arrivée là, par hasard, en lisant la réponse d'un, ou d'une d'entre vous. Je me suis dit qu'il était temps que je vienne vous parler, de notre parcours, à mon fils et moi.
Au lieu d'en faire un livre, je viens vous parler directement à vous, sur votre pc, sur l'écran de votre portable. C'est plus intime. C'est entre vous et moi, entre toi, qui me lis en cet instant, et moi, permets moi de te tutoyer. C'est en bienveillance que je viens ici.
Toi aussi, tu es l'enfant d'une femme, et d'un homme. Tu pourras comprendre ce que je vais étaler ici.
Des émotions vont te traverser la pensée, peut etre vas tu rire, pleurer, t'agacer, devenir fou de rage, casser des objets, claquer des portes et donner des coups sur les murs, peut etre tu vas éteindre ton écran et puis revenir. C'est un peu ça la relation qu'on a lui et moi.  Mon fils et moi. Ces 4 mots sont déjà une émotion forte. Tant cette relation a été fusionnelle, tourmentée, prise en étaux, malmenée, fracassée, écrasée, piétinée. On lui a craché dessus, et un jour on l'a ramassée, blessée comme on ramasse un petit oiseau tombé de son nit. On a essayé encore et encore de la nourrir, de comprendre, on a revu tout ce qui n'allait pas en lui, en moi, dans cette relation mère-fils. Jusqu'à ce qu'un jour, après maintes recherches sur les troubles de la personnalité, je découvre ce qu'est un borderline. Mon fils n'a pas été diagnostiqué, et les spécialistes que nous avons rencontrés quand il était petit, ne nous ont pas donnés de réponses médicales, qui m'auraient permis alors de commencer avec lui, un traitement, psychologique.
Il est adulte maintenant, il est dépendant de canabis, et je ne sais pas tout bien sur. Il boit de l'alcool, je ne sais pas à quelle fréquence, en quelle quantité. Je ne suis pas sa pote, je suis sa maman, il ne me dit pas tout. ( c'est si injuste.... que je ne puisse pas  l'aider, et le sortir de cette merde ) sa santé en dépend, son moral en dépend, son avenir entier en dépend. Oui il est adulte et il fait ses choix, bien sur. Je n'ai qu'à rester là,  à le regarder  détruire les poumons, moi qui ait interdit quiconque de s'approcher de lui avec une cigarette quand il était enfant. Moi qui voulait un environnement sain, pur pour sa santé. Quelle ironie...Je n'avais rien prévu pour son avenir, mais certainement pas ce qu'il vit là... je veux mon fils, je veux qu'il soit là avec moi, et que tout aille bien pour lui, qu'il n'ait pas de phase paranoïaque, qu'il soit calme sans violence, sans montée de colère. J'ai comme une cicatrice ouverte dans mon cerveau, dans mes pensées. Les moments fragiles où je repense à nous, à nos crises, la cicatrice s'ouvre et les larmes abondent. C'est à jamais ouvert, je le sais, ça ne se guérira pas. Il ne sera jamais le fils que j'imagine, et il a raison, je devrais l'aimer comme il est. c'est ça, je l'aime, évidemment, mais je devrais aimer aussi celui qui violente, qui insulte, qui juge, qui sort de son corps pour casser, les yeux exorbités, la salive pendante, les veines du cou prêtes à éclater.
Je devrais aimer cet instant où, une fois le tremblement de terre passé, je sors des abris, et  me réjouir qu il n'y a pas eu de grosses casses.  Mais non, je ne l'aime pas cet instant, j'en ai peur car il a ouvert encore davantage ma cicatrice, et sans doute la sienne aussi. Cet instant, et ces crises nous éloignent, nous déchirent.
Il se passe des mois, avant que l'envie de le revoir, revienne. Il se passe des mois, pendant lesquels je pleure mon fils, et je me recroqueville de douleur. Il revient, doux, fragile, triste... et on continue à avancer. Qui peut comprendre cette situation s'il ne l'a pas vécu, s'il n'a pas eu ces torrents de souffrance le traverser à chaque fois ? toi qui me lis, et qui pense ne pas être aimé par ta mère, viens, écris moi. On va peut etre trouver quelque chose à comprendre.

Hors ligne

 

Acababy femme
Nouveau membre
France
champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 08 Jul 2025
10 messages
Salut,
Merci de ton partage qui, j'espère t'a fait du bien. Penser les choses, les dires, les ecrires, chaque mode de communication fait du bien à sa façon.

Ta situation a l'air d'être extrêmement complexe, de ce que je lis j'ai l'impression que tu es perdue, que tu ne comprends pas pourquoi il fait ça, tu l'a dit toi même "je ne vais pas vous demander si vous allez bien parce que si vous êtes ici vous allez forcément mal" tu ne comprends pas qu'on puisse aller bien en prenant des drogues donc j'imagine que c'est pour ça que tu es venue ici, pour comprendre,voir l'autre côté d'une certaine façon.

Ce qui m'a par contre un peu interpellée c'est le nom que tu as donné à la discussion '"je suis la maman d'un borderline" on dirait qu'il ne s'agit même pas d'une personne, le terme est très réducteur et en plus pas diag, comme si tu le réduisais à ces symptômes. Mais sur psychoactif on parle de drogues, pas de troubles psy (bien que ça puisse arriver) mais surtout on parle avant tout de NOUS en tant que personne unique qui a un fonctionnement et des expériences differentes des autres. Un nom correct aurait été par exemple "Maman perdue dans les consos de drogues de son fils"

En tous cas je vois que tu es en détresse et que tu as besoin d'être aidée, je t'encourage à voir des proches et à être entourée.Il existe des centres : CSAPA pour les majeurs / CJC pour les 12-25 ans.
Ces centres sont gratuits confidentiels, et proposent de nombreux soutiens autour des consommation et addiction mais, surtout, ils reçoivent LES PROCHES (j'y travaille) et ce sont des rdv gratuits d'1h qui pourraient beaucoup t'aider, déjà à tout lâcher parce que je pense comprendre que tu as beaucoup à lâcher, à être entendue aussi,1 ensuite essayer de le comprendre, ça de voir comment raccrocher le lien, et petit a petit on avance ensemble et ca fonctionne, c'est le conseil que je te donne. Être épaulée, suivie, aimée,pouvoir parler de tout ça mais aussi pouvoir faire des activités rien qu'à toi pour ton plaisir ou tu ne penses pas a lui.

Enfin voilà, y'aurais énormément de choses à dire en plus mais il est 8h faut que j'aille dormir (tu vois au final il y a une possibilité pour que l'éducateur.ice spécialisé.e que tu vas rencontrer en CSAPA ou CJC soit heureuse travaille très bien tout en consommant des drogues)

En venant ici vous avez fait une très belle avancée et ça démontre que vous voulez vrm vous impliquer et c'est déjà un pas de fait.

Après, ce forum pourra répondre à certaines de vos questions qui vous aideront, on fera tout pour, et merci d'avoir fait cette démarche mais la vraie solution n'est malheureusement pas ici, comme dit plus haut une CJC ou CSAPA me semble parfaitement adapté

Hors ligne

 

avatar
@Dantes@ homme
Bonne épaule
France
champi vert5champijaune2cxhampi rouge0
Inscrit le 01 May 2019
318 messages

mamandebl a écrit

mais si vous êtes ici, à lire et à écrire, c'est que tout ne va pas simplement.

Salut

Excuse de ma réponse mais tu dis n'importe quoi.

Les personnes qui viennent ne sont pas tous dans le mal ,cest pas parce que tu aimes une drogue que tu vas mal psychologiquement encore un préjugé.

Dantes

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert31champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12630 messages
Blogs
Bonjour, dans toute relation il est frequent qu'on souhaite que "l'autre" change, qu'il soit conforme à ce qu'on veut.  Mais, en fait, le seul changement efficace qu'on puisse faire dans une relation est celui qu'on fait dans sa propre part de la relation. Et si on a des problemes pour le faire, il existe des professionnels pour vous aider, psychologues, psychiatres etc...

https://www.notretemps.com/famille/inte … iere-37965

Pour "la drogue" il est possible qu'il trouve un soutien dans le produit, en fonction de ses problemes d'existence. Le piege à ce propos est de croire qu'en "retirant" les drogues on retire tous les problemes. Ce qui n'arrive jamais. Parfois le sevrage est même carrément nefaste.

Donc essaie de trouver une relation plus equilibrée et surtout dont tu ne souffres pas (ou moins). Et de l'aider quand il en a besoin emotonnellement, financierement etc.. mais en lui laissant son existence et en acceptant de ne pas tout contrôler.

Enfin borderline n'est pas vraiment un diagnostic , comme le nom l'indique. C'est "juste à la limite".
https://www.hug.ch/specialites-psychiat … sonnelles.
Ce peut etre plus un terme pour definir une relation difficile  qu'un "diagnostic" sur une personne.

Et, surtout,  aide toi d'abord !

https://www.psycom.org/sinformer/lauto- … e-mentale/

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (Aujourd'hui à  10:18)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

Pied de page des forums