Après t'avoir croisée sur les forums, je tombe sur tes derniers billets, je suis tout d'abord complètement sidérée, mais alors je tombe de l'armoire, de lire que tu as été, récemment de surcroît, victime de propos misogynes ici, sur PA.
Alors, cela doit provenir du fait que je ne suis pas présente quotidiennement, mais je n'ai jamais rien vu de tel, et si cela avait été le cas, j'aurais été la première à intervenir, et autant je suis une personne calme, pacifiste, mais ces sujets moyenâgeux me rendent malade et j'ai du mal à rester "posée".
Et personne n'est intervenue, eh ben... Je n'aurais pas pensé qu'ici, même si comme tu le mentionnes, nous sommes une minorité, je n'aurais vraiment pas pensé qu'ici, il puisse filtrer le moindre propos misogyne, ou homophobe, enfin encore une fois, des propos et idées ultra archaïques, dénotant forcément un esprit extrêmement obtus chez l'auteur dudit propos...
Je suis sidérée.
Et j'ose à peine me figurer ce que tu as ou ressentir, étant moi aussi féministe, sans jamais m'en cacher.
Surtout derrière un écran. C'est si facile, on le sait bien, pour tous ces décérébrés, d'utiliser les forums, chats etc, pour y déverser leur frustration, leur bêtise crasse.
Et lorsque l'on en est victime, réussir à tenir tête en écrivant simplement, avec l'immense barrière que forme la virtualité de l'échange, eh bien ce n'est pas simple du tout.
Trouver les mots.
Ou ignorer? Personnellement, je ne peux pas.
Alors tu vas me penser d'une ignorance crasse moi aussi, mais j'aimerais connaître la signification de l'intersectionnalité, que tu évoques.
Et ce, avant d'aller chercher une signification sûrement un peu trop généraliste sur Google.
Je préfère que tu m'en parles, avec tes mots, ton expérience.

Pour ce qui est des difficultés rencontrés par beaucoup avec leurs traitements psy, je parle en connaissance de cause, il aura fallu plusieurs années de tâtonnements pour finir par trouver LE bon mix qui fonctionne réellement bien sur moi.
Beaucoup viennent chercher de l'aide concernant leurs traitements médicamenteux, ne fonctionnant pas comme il le devrait, car on n'ose (je parle de façon générale, et parce que ça a été aussi mon cas au début) souvent pas s'imposer, s'affirmer devant les pros de la santé, santé mentale à fortiori.
Il y a beaucoup de mauvais psys.
Enfin, personnellement, j'ai du changer 7 fois avant d'en trouver un à l'écoute, qui me prend comme une personne à part entière, et qui prend en compte MES symptômes, et n'obéit pas à des protocoles pré établis.
Beaucoup rangent les patients dans des cases, en fonction de leurs symptômes. Et vont appliquer le traitement qu'ils ont l'habitude de prescrire pour telle ou telle pathologie.
Ça ne marche pas? La qualité de vie du patient n'est pas top?
C'est pas grave. On ne se casse pas la tête à prédre en compte les particularités de chacun, on ne prend pas le temps de tester différentes molécules.
Ça marche pour certains? Ça doit marcher pour tout le monde, point à la ligne. (Selon eux).
J'ai ces médecins en horreur. Vraiment. J'en ai connus, j'ai pris certains traitement qui n'étaient absolument pas adaptés à mon cas, à ma personnalité, certes, particulière.
Il a fallu que je bataille.
Que je cesse de faire la bonne élève comme je le faisais au départ, n'osant pas m'opposer à la figure médicale...
Je peux t'assurer que les choses ont bien bougé depuis.
Et j'ai enfin acquis la qualité de vie que je savais qu'il m'était possible d'atteindre, et je suis sidérée, horrifiée lorsque je lis des témoignages de personnes bipolaires, dépressives ou autre, surnager pour ne pas sombrer, avec des traitements ne fonctionnent absolument pas sur eux, ou totalement desadaptés (je ne veux en aucun cas me substituer aux médecins, mais parfois, je me suis demandé comment certains avaient pu pondre telle ou telle prescription.)
J'ai même eu deux cas autour de moi de personnes aux pathologies certes pas simples à traiter, que l'on a tout bonnement camisolé chimiquement pour faire taire à tout prix les symptômes les plus bruyants, quitte à ce que ces personnes se retrouvent apathique, vides, sans envie...
Idem, je ne suis pas du tout d'accord sur l'avis d'un médecin traitant une personne de ma famille à l'évidence très dépressive, qui lui a sorti en somme, que tant qu'il arrivait à se lever le matin, et à faire les gestes du quotidien, ça allait, pas d'antidépresseurs. Donc, l'anhédonie, cette horrible "envie de rien", la qualité de vie très mauvaise, le moral très bas de cette personne, on s'en fout. Tant qu'il arrive à se lever le matin, tout va bien...
BREFFFFFF, je m'étale, je suis navrée de rédiger un tel pavé, mais ces sujets me mettent hors de moi, la soumission médicale est quelque-chose que j'ai vécu, et que je rejette aujourd'hui violemment.
Et énormément de personnes en sont victimes.
S'INFORMER, comme tu le dis, est primordial, vital même, je dirais.
Je ne cesserai jamais de faire en sorte que l'on respecte mes droits, et la personne que je suis. Je ne demande pas que l'on m'aime, je m'en fiche, mais que l'on me respecte (et pour cela, le monde médical m'effraie, la peur de devoir être hospitalisée me terrifiée, car en plus, cerise sur la gâteau, je sais précisément comment les choses se passent, j'ai été infirmière en réanimation pendant 13 ans...)
Je vais aller lire (je m'apprête à bouillonner), l'article du Figaro que tu as mis en lien...
Excellente journée à toi, je m'abonne à ton blog de suite! Myna