5 mois sans subutex, mes pensées

Catégorie : Sevrage
06 juin 2015 à  01:31

Voila on y est. J'ai passé donc le cap des 5 mois sans subutex. Il y a encore 2 semaines j'écrivais et décrivais cet état confus et triste... Et solitaire. Je me relis et la confusion est toujours présente. Mais maintenant la confusion n'est plus une sombre folie qui me tourmente et qui grignote partiellement mon cerveau de façon aléatoire, non la confusion est plus cohérente, plus construite, plus définie. Paradoxal comme sentiment... Une confusion cohérente.... Enfin. Désormais j'ai la nette impression que mon esprit essaie de s'extirper douloureusement de la fuite pour s'avancer vers quelque chose de plus construit. Je me bouffe littéralement le cerveau pour savoir quelle voie je vais mener à  son terme, de quoi ai-je envie, comment vivre ceci... Sans cela... Etc. Je me suis autorisée des projets pendant la came, les ai menés à  leur terme ou presque durant mon TSO, et maintenant que je n'ai plus de substance opiacées cohabitant avec la chimie de mon corps, me voici en plein état de doutes et de revirement. Mais là  où avant existait une grande inquiétude aujourd'hui réside un apaisement succinct. D'avoir pris le temps de me déculpabiliser, d'avoir pris le temps d'attendre, sans réfléchir, ou du moins en me faisant violence pour ne pas trop tergiverser, m'apporte une sorte d'apaisement aujourd'hui. J'affronte les problèmes laissés de côté un à  un, j'abandonne le superflu pour un temps et m'occupe même de priorités qui parfois ne le sont pas, mais ce sont les miennes et ça c'est bien.

La lecture du psychowiki sur l'après sevrage est un soulagement mais j'ai trouvé très peu de témoignages concernant l'état post sevrage des mois après voir plus. Heureusement il y'a le soutient et en plus du forum, des correspondances compréhensives et rafraÎchissantes, mais ça suffit pas tout le temps. Alors voilà  je reprends, l'apaisement succinct d'aujourd'hui est dû aux terreurs d'hier. Oui le sevrage est une souffrance et mieux vaut avoir des raisons bien ancrées et sincères avec soi même pour vouloir avancer dans cette voie. Car au delà  du craving, de l'explosion de pensées relatives aux produits, il y a aussi eu chez moi de sérieuses pensées noires. J'en ai toujours eu, j'ai toujours vécu avec, j'ai souvent pensé de quelles façons je pourrais me supprimer sans trop avoir mal, comment minimiser un tel acte pour mes proches, pour qu'il comprenne un geste incompréhensible. Je pense même qu'au delà  de mon amour inconditionnel pour les animaux, lorsque j'en ai pris j'ai été soulagé de savoir qu'ils me maintiendrais grâce à  mon engagement sincère et sans limite de les aimer, choyer, nourrir, soigner et ce jusqu'à  la fin de leurs vies. Un acte égoïste en somme pour des animaux dénués d'égoïsme. Alors voilà  ils m'ont aussi aidé ces derniers temps, car malgré le fait de vivre avec l'idée qu'on pourrait vouloir se supprimer un jour, rien n'a jamais été aussi concret dans mes pensées que ces derniers mois. J'échafaudais une situation de bout en bout, mais surtout très précisément. Moi qui avait accepté que l'envie de mourrir puisse faire partie de ma vie comme une sorte d'échappatoire face à  un sale début d'histoire, ces précisions m'ont fait terriblement peur je dois l'avouer. Saleté d'esprit joueur de tour. Car au delà  de l'échappatoire j'y ai aussi trouvé un sens depuis longtemps, une envie qui ne se traduit jamais par un acte n'est qu'un appel à  soi même pour se projeter, se rappeler de bonnes raisons, et quelque part ça me permettait de toucher visuellement le fond, un fond par lequel il serait impossible de remonter, pour avoir l'occasion de ne pas le toucher du tout. Mais lorsque ces pensées se font menu quotidien, que le "plan" se précise, que l'idée même d'un soulagement est arrivé, oui là  j'ai eu très peur. Et pourtant je n'ai jamais voulu mourir. Sinon à  quoi aurait servit ce sevrage, autant le reprendre si c'est pour avoir une envie morbide si réelle. Lorsque ces pulsions se sont apaisées, et ce malgré les moments difficiles, j'en suis arrivée à  la conclusion ou plutôt à  l'interprétation: que s'il s'agissait de pensées si réelles qu'elle puisse s'apparenter à  ceux d'un rêve éveillé, peut être avais je besoin de réellement faire mourir une part de moi même pour me reconstruire. Cette part c'est celle de la fuite. D'ailleurs si ces pensées étaient si présentes c'est parce que je voyais (je vois encore) la situation, la vie monocorde telle qu'elle est. Sans produits, sans fuite possible. Et pour moi ça a été triste. Je ne pourrais jamais être conventionnelle et trouver le bonheur dans une vie comme j'avais envisagé de me la construire sous came, comme je l'ai construite sous TSO. C'est comme si je suis sortie d'un rêve et que la chute a été dure et pas très compréhensible. Il a fallu ramasser les morceaux éparpillés par cette chute et reconstruire un nouveau puzzle. Trouver un équilibre entre le conventionnel pour éviter l'anxiété de la vie (taf, argent, loyer...) et entre le bonheur que je désire (reprendre un camion, voyager, ne plus me mettre de limites qui sont surmontables qui plus est). Alors Voila c'est un blog, donc je me livre sans limites et pour une fois, sans pudeur.

On se demande souvent ce qu'il peut arriver de positif à  faire un sevrage, ou on se dit, tiens maintenant que je suis en paix avec moi même pourquoi pas me sevrer. Moi le positif je le trouve petit à  petit, comme certains arrivent à  faire une introspection avec du LSD, moi il m'aura fallu passer par de nombreux états pour interpréter le positif de ces états, de mes sentiments les plus noirs et une sacré dose d'optimiste et de croyance en moi même et en ma volonté de faire ceci pour des raisons valables. Je crois que c'était le moment. Une bonne dose de chance que ce soit le moment. Et je me répète, de sacrés bonnes raisons valables. Alors oui le sevrage est une souffrance, oui j'ai eu l'impression d'être en paix avec moi même avant de l'entamer et pourtant j'ai eu l'impression d'être dans un de ces films d'horreur où le méchant te dis qu'avant d'arriver à  lui parler tu devras passer par différentes portes qui te mèneront vers tes peurs les plus profondes et que tu devras les affronter pour pouvoir passer les autres portes. Mais au final qu'est ce que j'ai appris sur moi durant ces instants de terreur! Et qu'est ce que j'ai l'impression d'avoir mué d'une peau. Maintenant je sais bien que d'autres étapes viendront, je les sens venir d'ailleurs, ne serait ce que celles de l'action (c'est pas le tout de réfléchir à  un moment il faudra agir) et qu'un jour je pourrais porter ma seconde peau et me dégager totalement de la 1ère. Ça sera moi, mon moi nouveau mais ce sera moi, pas un déguisement imposé par mon fantasme de vie, ce sera juste moi et ma vie. Simplement. Ce sevrage est digne, je l'imagine, d'une psychothérapie avec soi même où on serait à  la fois patient qui rage, pleure, souffre et psychothérapeute qui écoute, ouvre des voies et aide à  l'interprétation.

Comment dire à  présent... Que toutes ces étapes, que ces 5 mois restent confus mais le sont de moins en moins. Que puis je dire de 5 mois de sevrage? Que je n'en suis qu'au début. Que j'ai accepté de souffrir et que j'accepte de souffrir encore car j'en retire un réel bénéfice. Que le chemin est long et que les fantasmes n'y ont pas leur place, que la seule chose qui y ai sa place c'est le réel, sans fard, sans embellissement et qu'il faut en chemin se poser la question si oui ou non je suis prêt à  affronter ce réel, si j'en suis capable, si j'en ai envie? Je ne crache pas sur la came, oui c'est un échappatoire, oui c'est addictif et ça peut te foutre dans une merde noire (pour moi: fric, amis, amour). Mais sans cela je n'en serais pas la aujourd'hui à  affronter ma vie et mes peurs, peut être même que je n'aurai pas chercher les interprétations de mes pensées morbides et que je serais passé à  l'acte. La came m'as sauvé dans un instant de ma vie où je me détruisais, puis la came a finit par se fondre avec ma destruction pour l'exacerber. Le subutex m'as permis de ne pas me détruire davantage et de me reconstruire, me sevrer du subutex m'as permis de comprendre pourquoi je me détruisais et m'as ouvert quelques portes vers un apaisement. Voila j'espère pouvoir continuer à  écrire la suite dans 1 an, puis 2. Mais comme le paradoxe de la "confusion cohérente" à  ce jour je suis dans le paradoxe du "je réfléchis énormément mais prends malgré tout les choses comme elles viennent". Ce sevrage c'est: si ça doit réussir ça arrivera car je réfléchie assez pour tenter l'action, si ça ne doit pas arriver c'est que ce n'était pas le bon moment et dans ce cas j'aurai déjà  énormément appris.



Commentaires
5 mois de sevrage mais dans quel but finalement?
Je n'envisage plus un sevrage avant d'avoir retrouvé un emploi, un salaire mensuel, une vie épanouie, aucun trouble psy comme la depression.
La méthadone ou le subutex aident à  atteindre ses objectifs.

Je te souhaite de réussir tes projets futurs.


#2
majama
Adhérent PsychoACTIF
06 juin 2015 à  08:09
Quel cheminement bravo!!!D'être en accord avec soi même c'est un sacré morceau du processus nan ? Même si c'est pas facile tous les jours..Courage pour la suite que je te souhaite douce et forte ..
Bien à  toi.
Amicalement.
Majama


À Fabrice:
Dans quels buts? Ouh la la il y'en a tellement eu de buts :) et il s'en est même rajouté en cours de route. J'en ai exprimé quelques un dans un post, section "décro sevrage et après", si jamais ça évitera de tout re-énumérer à  nouveau :)
Oui je comprends ta position. Moi ça a été le contraire j'ai quitté mon emploi, déménager, et j'ai entamé ce processus sans vie affective autour mais avec un énorme et précieux soutient qui s'est présenté au moment où il le fallait (la fameuse dose de chance encore). Je ne peut pas prétendre que mon initiative de cheminement est le meilleur, le plus adapté ou le plus réfléchi, je ne peux pas prétendre d'ailleurs qu'un autre cheminement sera le meilleur, et encore moins prétendre qu'un sevrage de TSO est la bonne solution. En fait je n'ai pas de mots encore à  mettre sur ceci. Disons donc que je crois que c'est une démarche très personnelle dans le fond et qu'elle peut être positive comme tout à  fait négative en fonction des personnes, de leurs vécus et surtout en fonction de ce fameux moment à  cet instant T... Je ne peux que parler de mes émotions, de mon ressenti et des différentes étapes par lesquelles je passe.
Le subutex m'as aidé également dans mes projets je ne renie rien de tout cela, disons que je sais que c'était le moment, que les raisons étaient valables et concordantes avec ma vie. Pour l'instant. Si ça t'intéresse oui j'ai écris quelques petites choses là  dessus sur mes étapes, les raisons mais elles me sont encore une fois personnelles et je ne prétends pas que c'est la solution, ni que le sevrage d'une TSO est une fin en soi, bien au contraire :) Et je te remercie pour ton encouragement en espérant ne pas avoir répondu trop à  côté de ta question :)

À Majama:
Merci beaucoup! Oui en effet je trouve aussi que c'est même une étape indispensable du processus si je regarde avec ce tout petit recul que je peux avoir sur cette situation. Parfois on croit avoir fait un chemin incommensurable sur la connaissance de soi et en fait on se rends compte qu'il reste encore tellement à  faire smile j'espère que la suite sera en effet encore pleine de découvertes et d'apaisement encore et encore, mais on verra je ne me mets pas de pression :) merci pour ton soutient Majama il tombe pas dans l'oreille d'une sourde!


Phoenix, as-tu eu des difficultés à  reprendre une vie normale?
Au niveau psychologique as tu eu une aide médicamenteuse?
Parfois il est difficile de faire le bilan des années de consommation de drogue et se remettre en selle pour franchir les étapes suivantes.
Sans drogue, en ce qui me concerne, plus le temps passe et plus je ressens une forme de frustration d'avoir une vie qui ne correspond plus de tout à  mes nouvelles attentes.
Je sens des difficultés à  reprendre formation ou emploi, à  aller vers les gens non toxicomanes.
D'où une certaine forme de déprime malgré la méthadone et qui s'accentue au fil des semaines.
Il y a peu de témoignages sur cet aspect de la reprise en main de la vie d'une personne sous tso ou après un sevrage physique.
Et c'est pourtant là  que ca bloque bien souvent.
Et je ne me vois pas encore ajouter une dépendance aux benzos, antidepresseurs.
Voir une psy serait surement utile mais j'ai été déçu par le seul entretien avec la psychologue que je n'ai pas senti du tout au niveau.

En tous les cas, bravo pour ce sevrage réussi, et bonne continuation pour la suite. :)


Ce sont des questions très intéressantes tout ça! Alors point de vu médocs j'ai switché quelques temps avec quelques cachets de Codeine en les réduisant peu à  peu pour plus rien prendre (d'ailleurs ça a refait un mini sevrage physique à  l'arrêt), ensuite j'ai eu des somnifères que je prenais rarement quand vraiment ça faisait une semaine que je dormais pas et que je voulais rattraper un peu ça. Parfois ça m'est arrivé de prendre un peu d'atarax (1/4 de 25mg) le soir mais pareil très rarement. Enfin reprendre une vie normale... Non. Disons que c'est la qu'on voit que chaque chemin/expérience est très personnel car perso ma vie "normale" je l'ai eu sous subutex, formation puis emploi (presque 2 ans dans la même entreprise un exploit pour moi) et amis non consommateur. C'est plutôt maintenant que j'ai du mal avec les non consommateurs, avec mon taf et ses superficialités (je suis vendeuse dans le prêt à  porter donc imagine smile). Alors je me suis isolée quelques temps, je me suis obligé à  prendre la route pour aller voir mes amis de longue longue date (la semaine prochaine je vais voir les copains à  250 bornes), et je compte reprendre un emploi temporaire plus manuel (avant j'étais saisonnière agricole) histoire de reprendre le goût au travail, parce que ça manque, mais sans les prises de tête avec les clients, je ne m'en sens pas encore capable. Je commence tout juste à  pouvoir reparler avec des commerçants, inconnus de manière (à  peu près) intéressé et j'envisage une formation pour me perfectionner dans mon métier de base pour cette année ou année prochaine. Voilà  où j'en suis pour l'instant, j'envisage les prémices d'une vie normale à  ma façon mais je ne sais pas encore totalement où je vais, plutôt je laisse les choses aller jusqu'à  être assez apaisée et avoir assez de recul pour évaluer correctement mon avenir. Pour l'instant le sevrage n'est pas encore réussi, je suis en pleine évaluation de ma vie, de mes désirs...
Je comprends ce que tu vis aussi, une vie sans produits, retour à  la normale, j'ai du mal à  l'envisager moi aussi tu sais, même que le but de ma TSO et ensuite de ce sevrage a été de balayer l'addiction, mais je m'autorise quand même d'autres produits en espaçant assez les prises pour pas tomber dans une autre addiction. Donc toute la question est là  non? Ne faut il pas essayer de trouver son équilibre en fonction de nos propres désirs plutôt que de baser nos projets sur un "fantasme" de vie qu'on perçoit de manière normale? Pour ma part ma démarche s'apparente à : évaluer mes désirs, évaluer mes besoins, m'adapter à  ce que je peux m'offrir pour le moment et ne pas en vouloir plus que je ne saurais faire. Je ne sais pas si ça peut t'aiguiller mais ne connaissant pas ta situation, peut être serait il envisageable de revoir le dosage de ta méthadone qui ne te convient peut être (je ne connais pas la méthadone mais j'ai lu plusieurs fois sur le forum que certain dosage trop bas pouvait amener à  une certaine forme dépressive dû aux craving et autres facteurs- à  vérifier car je ne parle pas en connaissance de cause).

Ensuite les AD, pareil je ne saurais pas bien en parler et encore moins t'aiguiller car j'ai eu du seroplex durant 1 an et demi, durant mon TSO, et je n'ai pas eu d'amélioration donc j'ai arrêté progressivement. Mon amélioration a été faite par un travail sur moi même plus que par les AD. Mais là  encore... ce qui est bon pour l'un ne l'est pas forcement pour l'autre etc... Et les psy bahhh disons que comme un peu toi j'ai eu depuis mon enfance trop de mauvaises expériences pour envisager d'en revoir. Mais ce qui est valable pour moi ne l'est pas forcement pour toi, il ne faut fermer aucune porte. Peut être que ce psy n'était en effet pas au niveau et que le prochain le sera, peut être pas, mais ça vaut le coup de tenter. Peut être le faire à  partir d'un CSAPA qui ont des psy conscients de ce qu'incombe une addiction. Moi je ne me ferme pas la porte non plus malgré de mauvaises expériences, j'envisage un jour de pousser la porte du CSAPA.

Voilà  à  part te parler de moi je ne sais pas trop quoi dire, j'aurai peur d'être de mauvais conseil n'ayant pas moi même complètement pris du recul sur ma situation. Peut être que j'aurai un conseil sur la globalité de ce que tu as écris, ne culpabilise pas de ne pas retrouver/avoir une vie normale, règle tes soucis par ordre de priorité, ne t'en demande pas trop et félicite toi de tes petites victoires sans en attendre une énorme. Pour ma part quand j'ai eu 4 jours où tout allait bien (moral, physique etc) ça a été une petite victoire qui me soutient dans les moments où ça va mal. C'est pas énorme en soi 4 jours, mais c'était la 1ère fois depuis des mois où il y a eu une période plus longue dans le "bien" que dans le "mal" sur une semaine complète. Voilà  j'espère encore ne pas être trop à  côté de tes questions et de la situation que tu vis, je ne peux, pour l'instant, que te parler de ma propre expérience. J'espère un jour avoir assez de recul pour donner des conseils avisés mais pour l'instant je trouve ça un peu trop vacillant pour me permettre de le faire.
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merci ca répond bien à  mes questions - Fabrice

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