Prescription tramadol/diminution/CSAPA

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Lostandfound femme
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Bonjour,

Je ne sais pas si je poste au bon endroit et je ne savais même pas quoi mettre comme titre, désolée roll

Je prends du tramadol au départ pour des douleurs,ensuite parce que c'était le seul truc qui calmait mes angoisses, depuis plusieurs années.
J'ai déjà  essayé de faire plusieurs sevrages seule, au moins 6 de ratés, au cours de l'un d'eux j'avais tenu presque 6 mois mais j'ai recommencé lorsque j'ai eu de gros soucis.
Bref, là , je voudrais non plus arrêter direct comme avant car j'en suis incapable mais diminuer. Surtout parce que j'ai du mal à  avoir mes prescriptions et j'ai peur de me faire griller.
Pour avoir la dose que je prends en ce moment, je vais voir deux médecins et plusieurs pharmacies. J'ai peur qu'on s'en aperçoive car mes ordonnances sont rapprochées.

Je pensais prendre rdv dans un CSAPA, ai-je le droit pour une consommation de médicaments? Est-ce que si j'y vais , je pourrai dire que je veux au départ diminuer, c'est à  dire continuer à  en prendre pour l'instant même si je diminue les doses, et non pas arrêter? Est-ce qu'on peut me prescrire ce que je prends là -bas??
Ou alors c'est mieux d'aller voir un médecin complètement différent de ceux habituels et de raconter la vérité?
Car je ne veux pas dire ce que je fais à  mon médecin habituel, je ne sens pas qu'il me soutiendrait, en plus il a des membres de ma famille comme patients et même s'il y a le secret médical, je sentirais un jugement....

J'espère avoir une réponse car je ne sais plus comment faire, je n'arrête pas de ruser avec les pharmacies et j'ai l'impression que les pharmaciens me connaissent tous! roll

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Ricoson homme
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Bonjour Lostandfound.

Bienvenue sur Psychoactif.

Oui, tu es dans le bon topique. C'est parfait.
Ton parcours et ta situation ne sont pas une exception.
Le Tramadol est un opiacé qui accroche comme les autres (Codéine, morphine, héroïne, ...)

Tu nous en dit peu sur les doses consommés, le temps passé a consommer, et enfin sur l'age du début de cette consommation.

Depuis l’arrêt du Diantalvic (autre opiacé), les ventes de Tramadol ont augmentés considérablement.

Les CSAPA sont tout a fait adaptés a t'aider sur le sujet, a faire le point avec toi, a te proposer des outils.
Un Médecin généraliste pourrait aussi le faire, a condition qu'il en ait la formation et une pratique régulière. Dans le cas contraire, tu risques de faire les frais de méthodes anciennes et non adaptés.

Le Tramadol n'est pas sans danger. Il est bien sur prudent de faire attention a la dose de paracétamol consommé dans les versions mixte comme l'ixprim, et au dosage quand au produit lui même.
En plus des risques inhérents aux opiacés, un " syndrome serotoninergique " (je laisserai les spécialistes développer) existe.

Dans un CSAPA comme sur Psychoactif, tu n'auras personne pour te juger.

RicoSon.

Dernière modification par Ricoson (12 décembre 2013 à  17:59)


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Lostandfound femme
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6 messages
Merci pour ta réponse Ricoson. Ca me rassure quant au CSAPA, je n'osais pas trop y aller car je ne suis pas une grosse consommatrice (quand je lis certains forums, beaucoup prennent des doses bien plus élevées) mais je suis un tout petit gabarit et j'accroche particulièrement bien à  cette molécule. Les opiacés sont d'ailleurs la seule chose à  laquelle j'accroche. Et surtout je sais pourquoi j'en prends et pourquoi je n'arrive pas à  arrêter, je le sais tellement... c'est pour ça que je me disais que le CSAPA était une bonne idée, impossible de confier certaines choses à  un médecin classique.

Je prends du tramadol à  libération prolongée, du 100mg alors il n'y a pas de paracétamol, c'est déjà  ça.
J'en prends deux ou trois selon les jours voire quatre quand j'ai mes douleurs (car c'est aussi la seule chose qui soulage mes douleurs pour de vrai! Mais bon je ne suis pas censée en prendre tous les jours, loin de là ) et ceci depuis 2009 environ, j'avais 25 ans quand j'ai commencé.
Pour les sevrages, le premier était très dur physiquement, mais ensuite pour les autres, je tenais assez bien physiquement sans rien prendre, enfin c'était pas agréable mais ça allait, mais c'est au niveau du mental que je ne tiens pas, au bout d'un moment ça me manque trop.

Merci encore.

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Bonjour
pourquoi n'envisage tu pas de passer a la methadone ou au subutex ? Ils ont beaucoup moins d'effets secondaires que le tramadol.
Les personnes comme toi, addicts au tramadol, qui ont fait plusieurs sevrages sans succès, et qui sont passés à  la metha ou au subutex, en sont généralement très content !
Pierre

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Lostandfound femme
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6 messages
Oui ben pourquoi pas. Pour l'instant, je ne l'avais jamais envisagé car je n'ai jamais parlé à  un médecin de mon addiction , mais là  je vois qu'il y a vraiment un truc de fort en moi qui me retient à  cette molécule donc c'est vraiment le fait de me retrouver sans rien qui me fait peur.

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Anaka femme
Nouveau Psycho
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81 messages
On accroche vite au tramadol. Moi, j en prends tous les jours et avec des ADP. Des le matin il me faut mes 2 comprimes pour tenir la journée puis 2 autres avec l ADP le soir. Je peux plus m en passer et j en suis plus à  rechercher les effets défonce, c juste pour tenir le coup, pour tenir ma journée.le problème c que je ressens les mêmes effets qu avec les ADP. Plus d émotions. Tête vide, je vis comme une automate. J aimerai redevenir moi même et je pense aussi le diriger vers un addictologue. Question... Pourquoi le subutex serait il plus équilibrant que le tramadol?

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elychips femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 Nov 2013
115 messages
Coucou

déjà  parce qu"avec tes AD tu risques de faire des convulsion dû à  un exces de serotonine et que le subu a beaucoup moins d'effets secondaires...
Le tramadol contient un AD du coup c'est comme si tu augmentais tes doses toi meme et c'est vraiment  dangereux, je suis dans le meme cas que toi, tramadol et AD ne font pas bon menage, d'experience

et puis comme l'a dit Pierre le subutex a beaucoup moins d'effets secondaires, tu proteges ton corps et ton cerveau en passant à  la substitution :)

zoubi
ely

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Disturb homme
Anim' à  la retraite
Inscrit le 21 Aug 2013
1363 messages
Salut à  vous ,

j'ai une question pour toi Lostandfound :

Si j'ai bien compris : tu as commencé par prendre du tramadol suite à  de fortes douleurs . Di fil en aiguile tu t'es rendu compte des effets "positifs " ( si je puis dire ) de cet opiacé sur tes angoisses , puis tu t'es mise à  en prendre majoritairement pour cela . ( et parfois aussi pour tes douleurs, mais ce fut relégué au 2d plan )

J'ai bon jusque là  ?

   Jusqu'au jour où sans forcement le vouloir tu es devenue dépendante également sur le plan physique...
 
Du coup  , je pense que le CSAPA est une bien meilleure solution qu'un médecin généraliste , car qui dit " angoisses " dit peut être " problème un peu plus profond " ...???

  Je ne sais pas , ça peut aller d'un traumatisme passé , à  une simple peur de l'avenir ou une difficulté à  affronter la vie en général...
Mais quoi qu'il en soit , en parler à  des professionnels type psychologues et/ou psychiatres pourrait te faire du bien ...? qu'en penses tu ?

  De plus, eux seraient à  mon sens encore mieux placé pour te rediriger vers un médoc vraiment adapté à  TA situation personnelle.

  Concernant le conseil de Pierre vers un TSO type BHD ou Métha , pour une fois mon adéquation avec cette réponse va etre un peu plus modérée. Car tu as dit que tu avais réussi à  arreter plusieurs fois , et que c'était ensuite le psychologique qui restait compliqué.

  Je ne suis pas docteur , mais comme les TSO sont en général très longs et compliqués ( rdv tous les jours au début d'unTSO métha , ordonnances pour 28 jours maxi etc... ) peut être qu'un médicament type AD ou anxiolytique te conviendrait mieux...

  Mais encore une fois ce n'est que mon ressenti face à  ta situation qui est décrite en quelques lignes...donc forcement plus complexe en réalité.

  C'est aussi histoire que tu ai deux sons de cloches, et que tu réfléchisses à  tout ça.

  Tiens nous au jus
  Bye
  Disturb
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réaliste!

Tout ce qui monte doit redescendre...

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Ricoson homme
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1820 messages

ça peut aller d'un traumatisme passé , à  une simple peur de l'avenir ou une difficulté à  affronter la vie en général...

Ça peut être aussi pour le plaisir tout simplement. Une forme d’hédonisme phsychoactif drapeau-blanc
Et y a pas de mal a vouloir encore mieux.

Dernière modification par Ricoson (15 décembre 2013 à  15:14)


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La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Lostandfound femme
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6 messages
Vous avez raison tous les deux Disturb et Ricoson drapeau-blanc

Il y a effectivement un souci psy qui se cache derrière ma consommation de tramadol et je l'ai bien identifié.
Le problème, c'est qu'avant de commencer le tramadol, j'ai vu de nombreux psychiatres et psychologues, la plupart d'entre eux en vain (même si l'un d'eux m'a bien aidée)et les AD, anxiolytiques, je connais, j'en ai essayé plein et je n'avais aucun effet positif (pourtant je me suis acharnée)
Des AD soit disant adaptés à  mon cas et qui m'ont juste rendue léthargique et encore plus sombre.

Donc bizarrement, le seul truc que j'ai trouvé qui correspondait tout à  fait à  ma situation, ça a été le tramadol roll
Car (et c'est là  que je rejoins RicoSon) , j'ai lu plein de gens qui disaient que ça les calmait, que ça anesthésiait leurs émotions, moi c'est le contraire, c'est comme si je ressentais enfin les choses, comme si j'étais enfin capable de ressentir du plaisir. Je ne me sens ni euphorique, ni étrange, je me sens juste moi-même, paisible, (alors que sans non roll) d'où la difficulté à  arrêter....

Donc bon, je suis un peu perdue. Il est clair que je ne peux pas dire que ce que je viens d'écrire à  un médecin ordinaire. Peut-être que des psy ou médecins en CSAPA sont plus habitués à  ce genre de discours et sauraient mieux ce qui est bénéfique pour moi.hmm

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filousky homme
Modérateur
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11530 messages

Lostandfound a écrit

Donc bon, je suis un peu perdue. Il est clair que je ne peux pas dire que ce que je viens d'écrire à  un médecin ordinaire. Peut-être que des psy ou médecins en CSAPA sont plus habitués à  ce genre de discours et sauraient mieux ce qui est bénéfique pour moi.hmm

C'est dommage de ne pas en parler à  un médecin "ordinaire". Évident que ceux qui travaillent dans un Csapa ont compris ce discours, sinon, je ne les envie pas. 

Je ne suis pas médecin, mais les fréquente pour ma santé et suis total transparent sur ce que je prends avec tous.
J'en vois bien un sur dix qui, de suite, se rétracte dans sa coquille pleine de certitudes, mais beaucoup savent bien que les opiacés ont toujours été traditionnellement utilisés contre le la douleur physique comme contre la douleur psychique. 

Témoignons du mieux être que nous procure tel ou tel opiacé quand c'est le cas. Je ressens la même chose que toi, exactement. Tout ce que les médecins ont essayé de me donner me propulsait au mieux dans un état terne et sans goût (anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques, etc.........), alors que la méthadone m'a apporté la paix psy que je voulais pour enfin vivre sans crainte à  côté de mes démons (tous les opiacés procurant du plaisir). 

Perso, je reste substitué à  la méthadone, c'est ce que j'ai trouvé de mieux en tant qu'aide à  mon psychisme vaccillant et de loin le traitement qui a le moins d'effets secondaires, à  part le besoin de régularité dans les prises plus marquié qu'avec d'autres, mais c'est tout.

Je précise que je ne suis pas rémunéré par le laboratoire qui produit la méthadone en France.  Pourtant, pourraient faire un effort, vu la pub que je leur fait...... cool



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Lostandfound femme
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6 messages
Merci pour ton témoignage Filousky.

J'en parlerais à  un médecin ordinaire si j'en connaissais un en qui j'ai confiance mais ce n'est pas le cas. J'en vois deux et ni l'un ni l'autre n'écoute ma souffrance, ils me disent juste de prendre un peu plus de lexomil pour faire passer hmm
J'ai connu deux psy qui étaient ouverts, à  l'écoute et j'aurais pu leur en parler sans problème, sans cacher la vérité mais je ne peux plus les voir car ils ne consultent plus maintenant.
J'ai besoin d'un minimum de respect et de confiance, que ce soit un médecin ordinaire, de CSAPA, un psy, peu importe, faut juste que je sente que je ne serai pas jugée.

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Ricoson homme
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J'ai besoin d'un minimum de respect et de confiance, que ce soit un médecin ordinaire, de CSAPA, un psy, peu importe, faut juste que je sente que je ne serai pas jugée.

Faits attention a ton auto jugement et a l'image que tu pourrais te faire de ta consommation.

MOI, au début, et malgré l'absence de jugement des soignants, je m'étais retrouvé dans l'image de certains piliers du centre. Mon ego en avait pris un tel coup que je me détestais en me condamnant a la peine de désespérance capitale et de dépression permanente.
JE ne pensais plus qu'a baisser pour baisser, en rêvant d'une possible libération par l'abstinence, et uniquement par elle.
Il m'aura fallut 10 mois avant de trouver le déclic salvateur, mais, a partir de ce jalon, la libération fut immédiate, l’abstinence probable, mais sans obligation ni planification.

Le jugement des autres m'est devenue totalement insignifiant. J'ai retrouvé gout a la vie.

Rico.

Dernière modification par Ricoson (19 décembre 2013 à  13:33)


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La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Lostandfound femme
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Bonjour RicoSon, pardon de te répondre avec retard, j'ai eu des soucis de connexion.  C'est vraiment intéressant ce que tu me dis (et je garde ton post en tête) car l'estime de moi a un grand rôle dans toute cette histoire (début de la consommation, envie du sevrage, échec du sevrage, demande de me faire aider...)

Je ne connais pas ton histoire mais bravo à  toi. "Le jugement des autres m'est devenu totalement insignifiant. J'ai retrouvé goût à  la vie", j'aimerais pouvoir prononcer ces phrases un jour...

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