J'ai arrêter la défonce depuis 3 semaines ( cannabis, cocaïne,alcool)

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Salem78
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4 messages
Bonjour à  tous,

Au détour de mes nombreuses recherches sur les symptômes dû à  l'arrêt du cannabis j'ai décidé d'écrire un post ici afin de vous faire part de mon expérience.

Je vais essayer de faire clair et concis.

J'ai commencé à  consommer du cannabis à  15 ans, pour essayer, faire comme les autres, j'ai plongé littéralement dedans. A 18 ans j'ai testé les extas, la cocaïne et plus tard le MDMA. En revanche je me suis toujours refusée de toucher au crack et à  l'héroïne car c'était  comme signé avec la mort.
D'une certaine façon mes addictions étaient aussi une manière de " me tuer" à  petit feu. Une façon d'éviter les problèmes, de fuir la réalité à  laquelle je n'avais pas été assez bien préparé.

Le pétard ça va pour certaines personnes qui le vivent bien car elles sont bien.. et pour d'autres c'est l'enfer.
Ben oui les drogues révèlent et accentuent notre état d'être.( à  lire: Les paradis artificielle de Baudelaire) Je savais bien au bout d'un moment que c'était mauvais pour moi mais c'était trop tard, j'étais noyé dedans et la tourmente qui va avec.
Je me suis construite dès l'adolescence avec cette saloprie alors que c'est l'âge où l'on doit apprendre à  se préparer à  être adulte, à  s'armer correctement pour l'avenir afin de réussir sa vie, une vie qui nous rend heureux et nous élève pour évoluer, pas pour régresser et se créer des peurs, des paranos, des névroses,  et une estime de soi au dessous de zéro...

J'ai toujours acheté des petites quantités en me disant après j'arrête, mais non je recommençai prête à  tout pour trouver du shit, pour trouver ce qui m'apaiserai cette envie irréductible de consommer.
j'ai fumé 17 ans à  hauteur de 5 joints en moyenne/jour voir plus certains jours, matin, midi et soir.
Le matin avant de bosser, j'étais bien évidemment dans le brouillard, fonce-dé, c'était toujours la première chose à  laquelle je pensais quand je me réveillais. Puis en rentrant du taf, durant la soirée et bien entendu un bon gros pétard juste avant de dormir pour faire un gros dodo où je me réveillerai dans le gaz pour m'en faire un autre dès le réveil. Sympa comme vie de merde !

Plus d'envies, plus de motivation, problèmes relationnels familiales, amicales et professionnels, ultra sensibilité, ultra émotivité, excessivité, colère, impulsivité, irritabilité, tristesse, déprime, parfois même envie de passer dans l'haut delà , parce qu'à  force d'avoir malgré tout essayé de m'en sortir pendant des années, je retombais inlassablement dans tous mes vices. ( cocaïne régulièrement, mais avec prise de conscience dès que je sentais que je faisais franchement de la merde: du genre non-stop pendant une semaine, où le dimanche tu ne sais plus qui tu es, ou tu vas, que tu perds pied, que ton corps et tonesprit te disent stop, car j'avais malgré tout une conscience et une envie que les choses changent, s'arrêtent enfin.... pour recommencer quelques temps plus tard en vain.)

Ma chance c'est d'avoir une fille, sans elle, est ce que je me serai battu de la même manière? La question ne se pose pas vraiment car elle est là  et je me dois d'être exemplaire aujourd'hui car elle grandit vite ( 9 ans) et j'ai surement fait quelques dégâts ( pas irrémediable). Ben oui une maman qui à  souvent pleuré, tous les jours dans le gaz, qui n'avait pas les bonnes priorités, mais tout cela est fini désormais et il me reste suffisamment de temps pour inverser la tendance et me battre comme une acharné pour être une nouvelle femme et une maman normale. Rien est impossible pourvu que L'ENVIE  soit là . Et puis même si c'était franchement pas l'idéal c'est quand même une forme "d'exemple" de montrer que l'on est capable de changer du tout au tout parce qu'on à  la soif de se battre et d'évoluer...enfin. Qu'on se le dise, il y a toujours des raisons à  tout, ce n'est pas anodin si j'ai commencé à  fumer et que je me suis défoncé la tronche pendant des années, c'est souvent le manque de confiance qui ne nous à  pas été donné, transmis qui ( pour moi) engendre ça, donc une vulnérabilité à  laquelle ont est sensible et qui peut nous faire basculer dans les vices et ses conséquences. La facilité est toujours plus accessible que le combat positif...

J'ai donc essayé plusieurs fois d'arrêter pendant ces nombreuses années, psychiatre, psychologue, thérapie comportementale et cognitive, même le csapa ( centre pour toxico où ont prend RDV pour parler avec un psy.) Et bien quenini, walbeb, ketchi, j'ai continué à  m'autodétruire, à  pleurer ma bêtises, mes peurs de l'avenir, j'ai eu si souvent eu envie de mourir parce qu'à  force d'essayer et d'échouer on se sent de plus en plus nulle...

Mais..; la vie est précieuse quand on y tient un minimum, j'ai toujours eu envie d'arrêter, j'ai toujours su ( sauf au fond du trou)qu'il était possible d'en finir et qu'une autre vie m'attendait, une vie trépidante ( dans la sagesse et la sainteté si j'ose dire), une vie où je réaliserai mes envies, mes rêves, où je ne serai plus à  coté de mes pompes mais seulement, oui seulement si je m'en donnai les moyens. Il y'a plusieurs phrases qui m'ont tenu compagnie durant ma quête: " il n'y a pas de changement sans souffrance. La volonté est un muscle qu'il s'agit de faire travailler. Puis... on vit ce que l'on veux et on veux ce que l'on vit! 

Ma vie professionnel à  été un grand n'importe quoi, arrêté les études à  bac -3...( j'ai quand même repris mes études à  26 ans et passé le BAC que j'ai eu avec mention, comme quoi!), commencé un BTS que j'ai arrêté.... puis je suis retrouvée dans la restauration comme serveuse. Mais toutes ces années de défonce marquent et ne font pas de vous quelqu'un de stable.... Un tempérament de merde, un dénominateur commun avec toutes mes mauvaise sexpériences...MOI!!

Et puis après un an de chômage, une rencontre, un job au top, le début d'une thérapie ( gestalt: un seul mot pour décrire cette thérapie: génial, magique, efficace et la personne que je vois est au top).
J'ai arrêté de fumer des joints depuis le 8 juin 2015 ce qui ne m'étais jamais arrivé en 17 ans, un mini craque le 18 juin car j'étai bourré, ça casse la volonté et oui! pris seulement 2 lignes et je fais le bilan tous les 15 jours avec ma thérapeute. Depuis j'ai stoppé net l'alcool pour ne pas flinguer ma volonté et ma résistance.
Je me sens bien d'avoir arrêter, les quinze premiers jours étaient super, et là  je commence un peu à  morfler,
je vis toutes mes émotions sans paradis artificielles, quelques moments de déprime, crises d'angoisses, grosses fatigue physique et intellectuel mais je me battrai jusqu'au bout !! Rien n'est impossible.
Je n'avoue pas que mon mal est vaincu mais je suis très bien parti et ma volonté de faillit pas c'est juste très dur mais on n'a rien sans rien!! Alors du courage, de l'envie et des projets !!!


On en est TOUS capable !!!

Je vous tiendrai au courant de la suite des évènements.

Bien à  vous.

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages
Bonjour,

j'ai bien lu ton parcours, mais tu ne parles pas de ton initiation à  l'alcool

J'ai commencé à  consommer du cannabis à  15 ans, pour essayer, faire comme les autres, j'ai plongé littéralement dedans. A 18 ans j'ai testé les extas, la cocaïne et plus tard le MDMA. En revanche je me suis toujours refusée de toucher au crack et à  l'héroïne car c'était  comme signé avec la mort. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/t1483 … .html#divx

Par contre, comme moi, quand j'étais jeune, dans les années 80, je ne conaissais pas grand chose des drogues. En attendant sur le papier, il est possible de claquer après un "taz" ou après avoir sniffé de la coke. Ce n'est pas réservé aux fanas de l'héro ou de la galette.
Mais l'alcool ? quand ?
Je pense qu'un modo va déplacer pasqu'ici tu es spécifiquement dans la partie cannabis et ton message aborde bien d'autres sujets. Des mémoire, ya une partie décro/sevrages thérapies etc...

On en est TOUS capable !!!

De devenir addict ? Même pas sur... big_smile

La volonté est un muscle qu'il s'agit de faire travailler - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 85#p187785

Comme le périné ? tongue
Sorry for the pourrite joke, mais contrairement à  toi, je pense que la volonté ne fait pas tout... particulièrement en situation d'addiction. ça peut renforcer le mal-être de la personne qui tente de s'en sortir et pense qu'il fait du "sur place". Si c'était aussi simple qu'une démarche liée à  la volonté, cela se saurait. Maintenant, bien entendu qu'il faut de la volonté... de l'aide et accepter que tout ne soit pas résolu en trois semaines.

Dernière modification par Mister No (26 juin 2015 à  17:42)


Just say no prohibition !

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Salem78
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Inscrit le 26 Jun 2015
4 messages
Je parle de ma propre expérience....tous les cas sont différents.

Je trouve ta réponse cassante et déplacée.

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Salem78
Nouveau membre
Inscrit le 26 Jun 2015
4 messages
Chaque personne est différente c'est ce que l'on appelle l'altérité.
Ce qui marche pour moi ne marche pas pour les autres forcément j'en suis consciente. Je n'ai pas de solution miracle, ni personne d'ailleurs sinon ça se saurait.
Je n'ai donné aucun conseils, seulement donner mon expérience et des encouragements!!


Quant à  mon : nous en sommes tous capable, je parle d'arrêter bien evidemment.

Dernière modification par Salem78 (26 juin 2015 à  17:56)

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

Je trouve ta réponse cassante et déplacée.

Tout autant que ton message "on le peut tous" cassant et déplacé. Chacun parle de lui et pour lui, le je est de rigueur. Difficile de conjuguer avec "on" sur un forum.

Quant à  mon : nous en sommes tous capable, je parle d'arrêter bien evidemment. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 88#p187788

Ceux qui rament dans leur addiction n'on pas vocation de s'entendre dire ici aussi qu'ils sont sous-musclés de la volonté. Pas de quoi en faire un drame non plus... Je voulais que ce soit dit, mon humour n'a pas du contribuer à  plus de légèreté dans l'échange. ^^

Dernière modification par Mister No (26 juin 2015 à  18:03)


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'Nrockandrolls
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Bonjour Salem salut

Félicitations d'être arriver à  chasser tes vieux démons.

Je veux juste te dire que la philosophie de psychoactif c'est que se détacher de ses addiction n'est pas qu'une questions de volonté.  c'est ce que pas mal de monde te dira ici je pense.
Pendant longtemps j'en ai aussi été persuadé,  j'arrivais à  arrêter lhero et pas mon chéri alors forcément c'était de sa faute c'est qu'il n'y mettait pas du sien , pas assez de volonté alors je lui renvoyait une image très négative de lui-même et il culpabilisait encore plus.

Puis j'ai compris que c'était bien plus profond qu'une histoire de volonté
Notre relation à  changer , la communication s'est améliorée et ça la aider .

C'est vrai que chaque personne est différente. Chacun vit l'addition différemment.  Ici certains vivent très bien leur addiction.

Bonne fin de journée,
Nrock punk1

Dernière modification par 'Nrockandrolls (26 juin 2015 à  18:35)

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Leaf
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Tout à  fait d'accord avec toi Mister No! Moi, par exemple, j'ai le muscle de la volonté complètement atrophié tellement je l'ai jamais utilisé hahaha!

Sinon j'ai une question pour toi Salem78, hormis le souhait apparent de "t'auto-détruire" (explication qu'on a tendance à  un peu trop utiliser et pas toujours appropriée au cas) est-ce que tu es parvenue à  comprendre ce qui te poussait à  faire un usage abusif des substances, et quels aspects positifs ou du moins appréciables ça t'apportait? Je pense que c'est une démarche essentielle lorsqu'on souhaite cesser de consommer une ou plusieurs substances ou consommer de façon plus réfléchie.

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LLoigor
Modérateur
Inscrit le 08 Aug 2008
10035 messages
Bonjour Salem78 salut

Je rajouterai a ce qu'on déjà  très bien précisé Mister No, Nrock et Leaf, sur la volonté et l'addiction.

Que sur Psychoactif nous ne stigmatisons pas les produits (ils ont souvent bon dos hein ...)

Je dis cela vis a vis de ce passage :

Salem78 a écrit

A 18 ans j'ai testé les extas, la cocaïne et plus tard le MDMA. En revanche je me suis toujours refusée de toucher au crack et à  l'héroïne car c'était  comme signé avec la mort.

Car comme Mister No l'as justement souligné, tu peux tout autant mourir avec un exta, de la coke ou de la MD, qu'avec du crack ou de l'héro.

Et puis c'est plus la dose et l'utilisation qu'on fait d'un produit qui ferra de lui un poison ou non :)

LLoigor


Вам не нужно делать ничего, кроме перевода подписи

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Leaf
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages

LLoigor a écrit

Bonjour Salem78 salut

Je rajouterai a ce qu'on déjà  très bien précisé Mister No, Nrock et Leaf, sur la volonté et l'addiction.

Que sur Psychoactif nous ne stigmatisons pas les produits (ils ont souvent bon dos hein ...)

Je dis cela vis a vis de ce passage :

Salem78 a écrit

A 18 ans j'ai testé les extas, la cocaïne et plus tard le MDMA. En revanche je me suis toujours refusée de toucher au crack et à  l'héroïne car c'était  comme signé avec la mort.

Car comme Mister No l'as justement souligné, tu peux tout autant mourir avec un exta, de la coke ou de la MD, qu'avec du crack ou de l'héro.

Et puis c'est plus la dose et l'utilisation qu'on fait d'un produit qui ferra de lui un poison ou non :)

LLoigor

Je rejoins ce que dit Lloigor, en ce qui me concerne je crois avoir été plus souvent proche du décès lors de grosses surdoses de kéta ou de mélanges médocs/alcool qu'avec l'héro.

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Salem78
Nouveau membre
Inscrit le 26 Jun 2015
4 messages
Bonjour à  tous,

Pour revenir sur vos messages et en particulier celui de Mister no ( avec qui je n'ai pas été très tendre, mes excuses), je vous donne raison en ce qui concerne la volonté. J'ai été maladroite dans mes propos et présente mes excuses car en aucunes façon je ne tenais à  blesser ou à  signifier que si on n'avait pas assez de volonté c'était de notre faute et que l'on était nulle. Sans doute n'ai je pas pris assez le temps de me relire ou de me mettre à  la place d'autres personnes addicts

J'en ai parlé car dans mon cas c'est après seulement de longues années de batailles à  essayé de sortir la tête de l'eau et toute cette merde que mon esprit s'est éclairci et que j'ai pu travaillé ma volonté plus facilement et ce surtout à  la Gestatl thérapie, mais sans doute est ce ma thérapeute qui à  les bons mots et la bonne attitude aussi).

Aussi quand j'ai dit que le crack et l'héroïne étaient (pour moi) comme signé avec la mort j'entendais d'avantage que l'addiction m'a semblé toujours plus violente, dangereuse et qu'il serait bien plus dur de m'en sortir. C'était le peu de conscience que j'avais qui m'en empêchait. Cela dit je ne jette la pierre à  personne d'avoir essayé ces drogues là , nous sommes tous différents par nos vies, nos parcours, nos personnalités et nos envies.
Vous vous doutez bien que je sais bien évidemment que l'on peut mourir avec des extas, de la mdma ou d'autres encore, puis aussi bien se planter en caisse et laisser sa peau et/ou celle des autres parce que l'on était beurré.


Je me suis souvent posé la question mais pourquoi, pourquoi avoir si envie, pourquoi mener une vie qui me fait du mal sans parvenir à  en sortir. La réponse reste encore un peu flou.. Mais dans les grandes lignes je dirai ( comme expliqué dans mon premier post), que je n'ai pas reçu les bons outils étant jeune, suffisamment de présence de ma mère, qu'elle m'a laissé faire ce que je voulais alors que j'avais besoin de règles et d'une vie structurante. J'ai du commencé par curiosité pour faire comme les autres et puis sans doute pour faire réagir ma mère d'une certaine façon, puis ça apaisait mes maux...un temps..pour finalement en créer d'autres et finir par devenir totalement addict.


J'ai échoué de très nombreuses fois, et me suis relevée pour replonger et me relever jusqu'à  se que je tienne le coup ( aujourd'hui ça fait 4 semaines que je n'ai pas fumé, sauf un demi joint le 18 juin, j'avais bu et ça a casser ma volonté). L'alcool flingue toujours ma volonté, l'alcool appel ceci et cela.

Aujourd'hui c'est pas la joie, heureuse d'avoir tenu 4 semaines, je n'ai pas envie de fumer de petard, mais j'ai sous estime le sevrage. Les 15 premiers jours étaient euphorisant de bonheur tellement j'étais fier, je voyais le monde autrement.
Aujourd'hui je suis toujours heureuse de cette démarche et je sais qu'elle portera ses fruits seulement je suis en permanence épuisée, j'ai plutôt le cafard et suis très émotive, je pleurs beaucoup et j'ai peur que cela ai des répercussion sur mon travail auquel je tiens.

Alors une dernière fois, je présente mes excuses aux personnes que j'ai pu blesser ou si mes propos ont été mal compris.

Cordialement.

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Amarnath
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Bonjour Salem,

La mesure de la démesure.

La DROGUE est comme un bâton dont l'on se sert pour remuer l'eau d'un étang, ce qui produit des couleurs magnifiques, avec les rayons du soleil qui plongent dedans et la vase qui se mélange à  l'eau claire créant des formes incroyables, jusqu'à  ce que l'eau se trouble totalement et que l'odeur de la vase devienne insoutenable.
Faut-il pour autant incriminer le bâton ? Ce n'est pas de lui que provient l'odeur...

La drogue est une bénédiction pour éveiller le mental embourbé dans la vase des pensées et idées préconçues sur la vie en général.
Elle a le pouvoir de faire remonter tout ce qui s'est enfouis dans les abîmes de la mémoire, des expériences vécues, qu'elles soient séduisantes ou traumatisantes.
L'abus est lié à  l'envie de se fondre dans la félicité, les retrouvailles avec la conscience de l'enfance teintée d'insouciance et d'innocence. La dose se dépasse facilement tant le désir est grand et la vase qui remonte par paquet, fait se sentir submergé.

Il n'existe pas de bons élèves et de mauvais élèves, de belles âmes et les autres avec un modèle à  suivre et à  conserver. Nous ne faisons que vivre et contempler des expériences avec la beauté de leurs différences. L'image du politiquement correct dépend des valeurs de société, comme dans certaines ils est bon de consommer de l'opium ou du cannabis et dans d'autres des hallucinogènes puissant dès le plus jeune âge.
La drogue la plus puissante que je connaisse et celle de l'illusion du devenir et de la volonté, de croire avoir le pouvoir sur les choses.
Mais comment faire pour dicter la conduite de 50 milliards de cellules et de tout les évènements de la vie. L'homosexualité dépend t-elle de la volonté ?

Comment faire pour gérer la circulation des voitures et des camions qui nous doublent n'importe comment ou freinent au mauvais moment ?
Comment faire pour que tout le monde soit de bonne humeur et reste agréable avec nous, à  chaque instant ?
Comment faire pour que le soleil brille plutôt que la pluie, alors que nous avons prévue d'aller nous baigner en famille ?
Comment faire pour remplir son caddie quand on a plus un radis ?
Comment faire pour avoir de la volonté quand on sait levé du mauvais pied ?

Mais d'ailleurs qui décide que ce matin je serais pas bien ?
Pourquoi là  maintenant j'ai envie d'en fumer un, alors qu'hier je pensais avoir les choses en mains ?

LA vie ne fonctionne pas comme on le croit, elle n'est pas le résultat d'une capacité volontaire ou pas. La volonté c'est comme de se lever du mauvais pied, elle se manifeste sans le décidé. La décision arrive au-delà  de la raison.
Le ballet de la vie est une succession de situations et si aujourd'hui tu peux t'allumer un joint c'est parce que la nature t'a permise d'exister physiquement, fruit d'un processus d'évolution cellulaire multi millénaire, tout comme pour le cannabis qui ne pourrait très bien pas exister. Il a fallut aussi que nos ancêtres découvrent et maitrisent le feu (les salauds, c'est de leur faute !). Il a fallut en avoir envie aussi, car ce n'est pas donné à  tout le monde. Imaginons une personne qui est née dans une société où il est bon de consommer du cannabis mais que chaque bouffée lui crée la nausée, peut-être qu'elle chercherait à  faire un travail sur soi pour y remédier. Peut-être que la normalité serait soumise à  être capable d'en consommer.

La plus grande des illusions (ce qui est la drogue de notre société) c'est réellement cette impression de pouvoir contrôler la vie par le véhicule de la volonté, alors que la volonté est un mouvement naturel qui n'est nullement synonyme d'effort, puisque c'est le mouvement de l'envie, de l'amour. Un effort se manifeste pour forcer quelque chose, une personne qui n'a plus envie de consommer une drogue, n'aura même pas besoin d'y penser, cela va se produire tout seul.

Nous avons la culpabilité de jouir, de vivre heureux sans souffrir, il faut se cacher des autres ne jamais leur montrer le bonheur et faire mine comme eux, que la vie demande des efforts. Oui elle en demande si je ne me laisse pas porter par le courant de ma destiné, pour ramer à  contre courant et me conformer à  l'aspect d'une vie imaginée. je doit être habillé comme ceci, avoir telle taille, tel poids, telles envies, ne pas être gay, ne pas m'assoir pour me reposer et goûter à  l'êtreté. Il faut que la sueur perle de mon front, la sueur de la peur d'être rejeté et de travailler dure pour y remédier.

En réalité la vie pourrait se représenter comme un Grec qui reste allongé et tend le bras pour manger, cueillir un fruit bien mûr que la nature veut bien lui donner. Aucun effort à  faire, les envies apparaissent naturellement, elles sont non conditionnées, pleinement spontanées et comme une personne confortablement installée sur un siège de cinéma bien rembourré, elle contemple le film de l'existence avec délice et assurance, sans jamais oublié que ce n'est qu'un film qui ne demande pas de s'en inquiéter.

La drogue ce n'est pas si je veux, mais si je peux.

Pour que le produit arrive jusqu'à  moi, il a fallut un très grand nombre de choses, de l'existence à  la production et la distribution et surtout l'envie d'en consommer, qui sans elle, rien ne pourrait se passer.

Mais dans le fond, tu n'as pas non plus choisis de te faire du mal en ce moment, cela fait partie des scénarios spontanés, un jour je veux, un jour je veux pas, ainsi va la vie est ses contraires, aussi belle et sincères qu'elle restera toujours un mystère.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

L'alcool flingue toujours ma volonté, l'alcool appel ceci et cela - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1879 … ml#p187994

Je comprends, mais cela n'est pas une fatalité. D'ailleurs depuis le début de tes messages, j'ai l'impression que tu places l'alcool à  part des autres drogues. Tu as détaillé la date de ton initiation pour tous les produits que tu as goûtés, mais pas pour l'alcool.
Tu précises ensuite que tu es clean de cannabis depuis 4 semaines, mais tu éludes ta consommation d'alcool sur ce laps de temps. (une OD d'alcool tue, pas d'OD mortelle avec le cannabis)
Mais à  un moment donné, l'alcool resurgit donc tu n'es pas dans le déni car tu expliques ton dérapage au cannabis par une conso d'alcool...
Tu focalises ton discours sur le cannabis. D'ailleurs, c'est dans cette partie que tu as posté à  l'origine.
Je pense que tu cristallises sur le cannabis pour éviter de regarder dans d'autres directions comme si tu rendais responsable cette plante de ton parcours... N'oublie pas ta consommation d'alcool. Si elle est antérieure à  ton initiation au cannabis, dans ce cas, ce serait donc l'alcool responsable ? Tu comprends bien que ce type de théories de l'escalade ne tiennent pas la route.
Quelle conso d'alcool as-tu eu durant ce mois ? Tu en consommes depuis longtemps ? Quel rapports as-tu entretenu avec l'alcool ? Autant pour les drogues illicites, tu es claire, autant pour l'alcool, le lecteur reste dans le flou.

Aujourd'hui c'est pas la joie, heureuse d'avoir tenu 4 semaines, je n'ai pas envie de fumer de petard, mais j'ai sous estime le sevrage. - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1879 … ml#p187994

Pourtant, le sevrage, c'est la partie la moins difficile et longue à  affronter. Après, reprendre une vie sans, c'est encore une autre paire de manches. C'est pas grave de sous estimer les difficultés que tu rencontres, c'est comme cela que tu apprends. (perso en sevrage, j'ai juste tenu 2 semaines sans joints, mais en sortant, j'ai tenu deux)
A ta place, je n'essaierai pas de rendre le ou les produits responsables de toutes les difficultés que tu peux rencontrer... ou pire, rendre responsable ton muscle de la volonté. Il faudrait peut-être que tu travailles sur les raisons qui font que tu as plongé direct dans le cannabis si jeune. Te débarrasser du cannabis ne va pas tout résoudre. Ta volonté ne peut s'enclencher que tant que tu as conscience de certaines choses te concernant. Sans compter que la volonté ne permet pas forcément de garder le contrôle sur une consommation.
Tous les ados qui testent ne développent pas immédiatement une forte appétence pour le cannabis. Perso j'ai attendu sagement de nombreuses années avant de consommer quotidiennement.
Bon courage et surtout ne te flagelle pas trop si tu as simplement loupé une marche. ça n’empêche pas de te rendre où tu veux aller. La volonté, clairement, tu l'as. Muscle bodybuildé, pas de soucis. big_smile
Je ne pense pas que tu as loupé une marche par manque de volonté... C'est ce qui se produit "normalement" pour un individu en situation d'addiction.
Tu perds le contrôle un jour, mais tu peux le reprendre dès le lendemain. Tu n'es pas obligé de replonger sous prétexte que ta volonté serait défaillante non plus.

Dernière modification par Mister No (30 juin 2015 à  10:00)


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