Lamentable week-end... après 4 spatchs pour finir ma capsule de 200mg, j'ai quand même fini par un peu piquer du blaire... me suis endormi dans les bras de ma morphée et de ma meuf du moment (a qui, 30 mg dans le bras auront apport un certain calme)… mais bon, réveil (over- gluant) dimanche à 14h, entre la fatigue du taff de la semaine passée, la fin du sub, les dosesde sken qui remontent vers l'enfer... bon coup de chaud, goutte au front et surtout cette sensation de BAD que je connais si bien, ça faisait longtemps….
Ca m'a permis de conclure qu'à coup sûr, il y avait plus un mg de sub dans ma cervelle pour réagir aussi vite à une invasion de manque... 5 mg de metha, ca m'a soulagé une heure et après c'était bof. 5 mg à 21 h mais j'ai super mal dormi. 5 mg ce matin, mais toujours pas bien mais je suis au boulot, ajusté de 70 mg de sken : maintenant ca va. J´ai réussi à manger un steak à la cantoche.
Conclusion :
RAS LE CUL DE ME TRAINER MON SINGE !
Dis-moi ce que tu avais comme symptôme lors de cette décro de bubu ? Dans quel état d'esprit, tu étais alors, dans quel environnement et condition ?Franchement cette décro de sub, je m'en souviens plutôt très bien a démarré un lundi, chiffre 23, mois de Juin 2008. Une numérologie parfaite, en tous cas je m'en suis auto-persuadé avant de me jetter dans les flammes.
Ca faisait 15 jours que je sniffais plus qu´un sub 0.4 chaque matin : je me levais en manque, pas bien. Je me suis dit que ca passerait, mais rien à faire, les jours passaient et j´étais mal la moitié du temps... je me souviens très précisément que c'était chiant, et que cette dose de merde avait presque autant de désavantage qu'une dose plus forte, sans cumuler l'avantage du confort…. Alors j´ai réalisé que si je voulais me sentir mieux, j´avais deux solutions :
- Remonter les doses vers 1 ou 2 mg
- Arrêter définitivement
Je venais de vivre une année de merde, la lune de miel avec la
came était devenu une putain de lune noire… A peine 3 mois avant, j´avais l´impression d´avoir la peste et de passer ma vie à fuir le manque. Je tapais plus que pour avoir le droit d´être « pas en chien » et il fallait que je tape toutes les 3-4 h pour pas suer… je me souviens de mon arrêt de
came, j´ai attendu 24h pour prendre du
subu, et j´étais en pic de manque, limite en mode fièvre jaune et 16 mg de
subu m´ont à peine soulagé.
Je me suis dit que 0.4 ne pouvait pas etre bien diabolique et que j´avais décroché bien pire que ça, en arrêtant brut de la grosse brune de hollande sur-violente… et pourtant, pour être tout à fait honnête, ce
sevrage à 0.4mg est le seul de ma vie où j'ai chialé : je pourrais pas expliquer pourkoi je l'ai trouvé immonde, c'était qqchose qui te tape dans les nerfs sans fin, avec des montées et de des
descentes, des matins ou tu te lèves quasiment normales et la journée qui finit super mal... je sais pas.
Peut être que c´était trop tôt, que je commençais à me sentir équilibrer et que c´est la goutte qui a fait déborder un vase plein de merde ? Tu as certainement raison, je pense que les conditions y étaient pour quelque chose. Déjà je sortais de deux ans de toxicomanie intense, beaucoup de
speedball, de gardav, de plans de merde et
sevrages sur
sevrages, sans fin. J'étais devenu à moitié-fou: je m'imposais des
sevrages marathons (parfois deux par mois) et si je tenais pas, je me traitais de "grosse merde" et j'angoissais à mort sur la situation... je refusais les traitements, je voulais juste m´en sortir. J'avais l'impression que les
opiacés m'empoissonnaient mentalement, que j'étais jamais moi même, que j'avais plus accès à ma pêche, ma libido, mes rêves etc.. ce qui est pas si faux d'ailleurs.
Extrêmement motivé pour en finir mais pas de boulot, angoisse de l´avenir, inactivité, rmi, galères de thunes, et j´hébergeais ma copine , qui elle se shootait 16mg par jour en laissant trainer ses seringues et de la
came dans l´appart, et rentré chaque soir défoncé au
crack. Elle avait droit qu´elle disait « parce que madame bossait, elle ! » J´étais en pleine décro et je lorgnais ces plaquettes de sub.
J´ai donc (de mémoire) commencé à galérer à partir de 72H : j´avais une impression de sueur collante et de peaux sensibles, sur fond d´agitation et de putain mal dans les muscles… ca a évolué doucement et précisément vers un mal tournoyant localisé dans les jambes sur fond de stress et de ressenti d´hypernervosité, d´insomnies, de mal de dos.
Le cinquième jour, je me souviens avoir carrément éjaculé dans mon froc alors que j´étais au volant dans les embouts : je bandais comme un âne sans raison, je me suis frotté (trois ou quatre secondes maxi, hallucinant quoi…).
Le sixième jour, je me suis levé speedé, je voulais faire « quelque chose » n´importe quoi. On est parti vers du skydive (para) et j´ai fait un saut (donc, je devais pas etre malade) mais je me souviens que dans l´avion, j´avais la petite sueur du sub…
En revenant ce soir là , on a participé à une grosse teuf, plein de potes tapaient de la
came, je voyais les traits et tout, et j´ai réussi à dire « not for me ! ». Ma meuf a craqué une case tout bourrée foncedée et s´est écroulée dans les rideaux : elle était minable.
Je suis rentré vers 06hdu mat et réveillé vers 11h (donc 7eme jour) et j´avais mal partout : ca devenait pire. J´ai commencé à me poser des questions.
Après, je me souviens que je me sentais mal mais que je commençais à me faire à l´idée.
Le quinzieme jour, j´avais une impression de radioactivité dans tout le corps, des maux de bide pas possible… et une chiasse d´enfer.
Le 17eme jour, c´était de pire en pire, je pouvais pas pioncer… je devenais dingo : 0.4 de sub , je me disais « putain c´est pas possible » c´est 10 fois plus crado que 3 meuges de
came/jour !!!
J´ai depuis fait d´autres
sevrages du sub, de sken, de
codeine... Je reste persuadé que le sub est une molécule à part et extremement lente à se dissocier de l´organisme.
J´ai fait d´autres
sevrage, notemment à 1.2 ou 1.6 mg, et à part la premiere semaine qui est un peu plus raide,c´est quasiment aussi chiant. A quoi bpn descendre ? Certains médecins parlent de "palier biologique" et qu'en dessous, ça ne sert plus rien de diminuer car il y aura manque quand même. Faut pas se leurrer, le manque de substite n'est pas intense "sur sa puissance" mais le devient "par sa durée". Un
sevrage de subsitut marque beaucoup plus la mémoire et donne l'impression d'etre bien plus dur, parce que ca n'en finis plus. Le facteur TEMPS est primordial dans tout ça...
C´est la que j´ai compris que peu importe la dose précise quand tu es bassement dosé, car c´est le fait d´etre sous
opiacés qui intoxique et le dernier pallier est réellement chaud car c´est celui ou le
sevrage se déclenche.
Le seul moyen à ma connaissance pour éviter ça c´est de continuer laborieusement à descendre les doses, ce qui est au moins autant difficile (perte de motiv, etre à moitié mal pendant des mois…).
Gardons le courage d´aller au bout :)
Je pense passer à la
codeine rapidement.
Dernière modification par Desmundo2 (18 octobre 2010 à 15:25)