37 jours sans méthadone

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Lola1707
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Bonsoir

J'avais déjà  poster il y a qq semaines 1 semaine après ma sortie de l'hôpital pour sevrage methadone) ou je demandais combien de temps on se remettais d'un sevrage.
Je voudrais partager avec vous, j'en ai besoin.
Je suis à  37 jours sans méthadone. (11 ans de TSO derrière moi )
Physiquement je suis aide par du xanax pour des angoisses (ça me donne un minimum d'énergie pour faire le minimum)
Pour dormir j'ai du noctamide
Le sommeil commence doucement à  se régler (si j'ai le malheur de faire une sieste l'apm ça donne une nuit de merde, mais si je n'en fais pas à  17h je suis sur les rotules et dans les 2 cas de fortes douleurs dans les jambes le soir)
Je fume qq latte dans 1 joint le soir
Psychologiquement c'est la le plus dur, je commence à  trouver le temps long, à  saturer, j'avais lu qu'au bout d'1 mois le plus gros serait fait mais je trouve encore le quotidien super dur presque 1 mois après ma sortie de l'hopital. Le manque d'énergie est le plus dur à  vivre pour moi, je me sens limitée, je ressens un vide, j'ai l'impression  que mon cerveau tourne sur 3 pattes, je ne vois pas le bout.
Mon addictologue m'à  prescrit aujourd'hui du deroxat et je ne sais pas si je dois le prendre  (il y a apparemment  bcp d'effets secondaires en début de traitement)
J'en arrive à  regretter ce sevrage je ne vois rien de bénéfique pour l'instant je n'arrive pas à  être fière de moi pourtant je reçois bcp d'encouragement les gens me dise que c'est super courageux, qu'ils sont fiers de moi mais je n'arrive pas à  l'être de moi.

J'aimerai vous lire,  vous qui êtes arrivé à  bout de ce putain de sevrage, je veux partager avec vous, j'en ai besoin je me dis que je n'en verrai jamais le bout ... Je suis désemparée.

Merci

Il y a des cons partout mais j'ai l'impression que ceux de l'année prochaine sont déjà là.

La culture c'est comme la confiture, moins tu en as plus tu l'étales

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JC
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Inscrit le 11 Sep 2016
1461 messages
Lola,

Ton témoignage me rappelle tellement de mauvais souvenirs .. Je ne sais pas quoi te dire mis à  part qu'il faut que tu tiennes le coup ..  tes symptômes vont s'atténuer avec le temps et finiront par disparaître.
Il faut que tu acceptes cet état et aussi que tu te force à  faire les choses " comme avant ". Je pense que c'est le mieux à  faire pour éviter une déprime qui peut durer des lustres.

J'ai arrêté début 2014 moi et aujourd'hui je peux dire que ça va plutôt pas mal mais les deux premières années n'ont pas étés simples.

Sinon, si ça peut te redonner espoir, j'ai un pote qui vient d'arrêter y'a cinq ou six semaines maintenant et j'ai bien l'impression qu'on a pas vécu le même sevrage .. mais alors pas du tout !!
Je l'ai vu pas bien les deux premières semaines on va dire (normal quoi) mais le côté psychologique (manque d'énergie, déprimé etc) il a dû zapper cette option lui. 

Dix jours après il ressortait déjà  volontiers quand de mon côté il fallait me trainer ..
L'appétit c'est pareil, j'avais souvent la dalle mais impossible d'avaler quelque chose.
Pour lui mac do, sans soucis .. 

La vie est injuste parfois ..  Bon courage pour la suite. :)

" Il est difficile de vivre sans l’opium après l’avoir connu parce qu' il est difficile, après avoir connu l’opium, de prendre la terre au sérieux "    JC ..

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Anonyme9404
Invité
Une fois que la partie physique est terminé, le temps que ton organisme se remette à  fonctionner normalement ça demande du temps, sans vouloir te décourager, ça va probablement te demander encore 2 mois, mais durant ces 2 mois à  venir tu remarqueras certainement des moments de mieux, mais ces "mieux" amèneront tôt ou tard des descentes soit au niveau moral soit au niveau de ton énergie, de tes envies etc.

A chaque descente ça va remonter, et à  chaque fois tu te sentiras mieux, puis de mieux en mieux. Comprends simplement que pour le moment ça te semble difficile, ça te semble même insignifiant que d'avoir fait ce sevrage, j'ai ressenti les mêmes choses, je ne ressentais aucune satisfaction, comme si ce n'était même pas moi qui aurait fait ce sevrage, mais de ça, pour le moment, ce n'est pas important...

Avec le temps, tu commenceras à  vraiment ressentir une satisfaction de l'avoir fait, parce que cette expérience t'auras changé, elle t'auras transformé, quelque chose en toi aura profondément changé.

Tu sais avec les prod, les montées et les descentes ont les faisaient, et là , même sans produits montées et descentes prennent une forme différente, mais c'est pareil. Avec le temps des sensations d'avant que tu tombes dans cela vont revenir, cela dit il s'agit aussi de comprendre que ce que tu vis c'est quelque chose, d'accompagner ce sevrage sans non plus trop se focaliser sur tout cela.

Il m'est arrivé des jours où je ne bougeais plus de mon lit, en pleine crise de déprime, en pleine crise même de caprice avec moi-même, parce que ceci, parce que cela, comme une gamine pas contente, parce qu'aussi rien ne me semblait à  la hauteur de ce que j'avais pu vivre sous prod, sous opiacé, mais au fond de moi, je savais que... je savais que c'était des moments importants pour la suite de ma vie.

Pour le moment rien n'est vraiment clair sur la suite, mais je sais que...., durant certaines descentes même à  4 mois et demi, je peux à  l'occasion ressentir des mini descentes, jusqu'à  même réussir à  faire venir quelques frissons .... mais ça passe, il faut s'accrocher.

Il faut s'accrocher, et c'est aussi le bon moment pour relâcher ce qui coince, laisser passer les émotions, ne pas se forcer, se rééduquer etc.

Tu verras que de semaines en semaines des choses vont se décoincer, des choses vont s'améliorer. Et un jour, au moment où tu t'y attendras peut-être plus, tu ressentiras cette satisfaction, tu regarderas ce parcours ce chemin sur lequel tu est, et tu n'en reviendras pas de la difficulté traversé, et passé, lorsque ça m'a fais cela, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, comme un orgasme émotionnel, une libération... ça m'a fais un bien fou.

Oui, nous les femmes sommes peut-être plus sensible à  ces sevrages.

Tu sais un sevrage, c'est aussi un changement de soi, un nouveau soi né après cela...
C'est aussi le deuil d'une personnalité, et tout ça, ça ne prend pas qu'un mois.
Bon courage.

Dernière modification par Anonyme9404 (22 juin 2017 à  03:27)

 

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Lola1707
Nouveau Psycho
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Merci bcp pour vos réponses
Je vois que le maître mot est patience .. Mais être patiente dans cet état c'est une torture ..
Je ne veux pas gâcher le parcours déjà  effectué je vais donc prendre mon mal en patience ..
Merci à  vous d'avoir pris le temps de me repondre

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Anonyme9404
Invité
Je crois que le côté déprime est un peu inévitable pour la grande majorité des personnes sortantes des TSO !
Mais ce sont des mauvais moments à  passer. Certains de ces moments sont au départ assez "violents". Mais avec le temps ils s'atténuent, ça passe. Moi je n'ai pas pris de médicaments comme des benzo (juste une fois le 1er mois il me semble), ou des AD, je n'ai rien pris de cela, j'ai juste pris un peu de codéine au début, mais rapidement, même ça, ça m'allait pas, ça m'allait plus je crois que mon corps souhaitait vraiment se sevrer, donc ça poussait dur à  l'intérieur, et en même temps, ça ralentissait grave au niveau physique (manque d'énergie, lourdeur, aucune motivation etc.)... les 2 premiers mois, là  maintenant (4mois et demi) niveau énergie tout s'est bien remis sans besoins de stimulants ou autres.

Dernière modification par Anonyme9404 (22 juin 2017 à  07:40)

 

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prescripteur
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11142 messages
Bonjour,
Je suppose que tu as lu
https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Il y  a des suggestions sur ce qui peut etre utile mais aussi il y a la notion que l'expérience de chacun est unique.
Donc difficile de te dire à  l'avance ce que TU vas sentir. Mais 37 jours c'est encore court........
Je pense que tu devrais essayer le Deroxat qui pourrait t'aider. Mais n'hésite pas à  parler à  tes médecins de ta méfiance à  ce produit pour qu'ils puissent t'aider efficacement. Par exemple commencer très progressivement.
Et ne pas oublier les moyens non médicamenteux (psychothérapie par exemple, que tu peux obtenir gratuitement dans ton CSAPA par exemple...mais ça dépend de leur moyens).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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Les gens devrait être fier de toi quoi que tu fasses, que Tu stabilisent ou que tu arrêtes la methadone.

Les gens fiers de toi parce que tu arrête la methadone t'envoient dans le mur ! Et si tu reconsommes de la metha, ca veut dire qu'ils vont avoir honte de toi ? Ils sont fiers de toi pour des mauvaises raisons !

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filousky
Modérateur
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Lola1707 : la description de ton état général ressemble comme deux gouttes d'eau au sevrage polytox (opiacés + Benzo+speed) que j'ai fait à  l'hôpital il y a longtemps.

J'étais ressorti sans aucune énergie, très mou au niveau corporel et pas très bien au niveau psy. Un mois après la sortie, mon corps était tout aussi mou, mais le sommeil avait disparu et les angoisses ont commencé à  pointer le nez. J'étais paumé de chez paumé car, à  l'époque, le web n'existait pas et je ne connaissait rien au phénomène du PAWS (voir le wiki).

Ça a duré quelques mois et puis les difficulté à  vivre au quotidien ont reculé doucement jusqu'à  ne plus être. Ça peut être long et effectivement, seule la patience érigée en mode de vie est venue à  bout de cette dépression post sevrage.

Du temps et des occupations (même chiantes) avec un poil de discipline m'ont amené à  redémarrer de zéro une nouvelle vie avec création de société, rencontre amoureuse, mariage, enfant, etc... Malheureusement (ou pas), la vie n'étant pas un long fleuve tranquille, après dix ans de vie clean, faillite de société, nouveau divorce, découverte du VHC et rebelotte un peu sur a consommation et de suite TSO méthadone que j'ai encore aujourd'hui.

L'ayant vécu et y ayant survécu, Pierre a raison de t'écrire que tu peux être déjà  fière de toi. Lâches pas le morceau, ça remonte avec le temps.

Amicalement

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Lola1707
Nouveau Psycho
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95 messages
Merci bcp pour vos réponses
Je vois une infirmière psy et un éducateur dans un csappa.
J'ai commencer le deroxat aujourd'hui, pour l'instant pas d'effets secondaires.. mon addicto m'à  dit qu'il était bien tolérer et pas d'effets secondaires, il m'à  juste parler de la prise de poids. . J'espère bien le tolérer et qu'il m'aide à  passer ce cap. Je suis consciente d'être encore loin du bout. . Et je suis decouragee
J'aimerai faire un saut de 2 mois en avant et enfin pouvoir être enfin fière de moi..
Quelle idée d'avoir mis le nez dans la came il y a 12 ans ..
La metha m'à  aide certes mais j'ai quand même donné naissance à  un bb en manque. Je ne me le pardonnerai pas.. Une de mes motivations pour ce sevrage était qu'il n'y aura pas de 2ème bb sous metha.
Et puis 12 ans c'est trop je me sentais prête pour ce sevrage mais je ne m'attendais pas à  une telle violence ..
Merci de me lire, ça m'aide bcp, merci..

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filousky
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11530 messages

Lola1707 a écrit

.
Et puis 12 ans c'est trop je me sentais prête pour ce sevrage mais je ne m'attendais pas à  une telle violence ..
Merci de me lire, ça m'aide bcp, merci..

J'ai vu ton nouveau post au 38° jours, mais vais continuer sur ce thread là , sinon, ton sujet va se disperser et les réponses se dédoubler.

Mes souvenirs de sortie de sevrage me rappellent que les premières semaines étaient carrément physiques et qu'au bout d'un mois, une sorte d'angoisse existentielle très profonde est montée à  la surface, au point qu'ayant fait ce sevrage fin mai, j'ai du me faire hospitaliser une première fois mi-juillet et une seconde fois mi août, tellement la violence du passage me faisait flipper.

Oui, c'est très violent et décrocher d'une substance demande un courage et une force intérieure que les soignants ignorent, n'ayant pas eu à  traverser ce gué dans leur parcours de vie. 

Je te réponds car tout cela est du passé lointain, même si cette épreuve a été la plus grosse de ma vie consciente (je ne me souviens pas consciemment de ma naissance, mais ça a pas du être de la tarte non plus).
J'ai cru à  un moment que je n'y arriverai pas et ai été tenté de très près par une solution radicale d'arrêt de mes angoisses.

Et du coup, je t'écris aujourd'hui avec des rides de sourire sur le visage pour partager le fait que tout ça n'est que temporaire et passe comme le reste.

Tu écris deux mois, penses deux ans et ton regard sur ce présent sera bien différent. Je te souhaite le meilleur du pire en attendant de toucher le meilleur tout court.

Fil


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Anonyme9404
Invité
Je pense qu'on devrait créer des structures permettant à  ceux qui ont passé le passage du manque physique, UN mois afin de les aider, mais vraiment, et cette fois-ci, pas "forcément"d'une manière médicamenteuse, mais plutôt avec différentes activités, différentes choses assez variées.... Et surtout avec une équipe expérimentée, par exemple, des ex-usagers, des gens ayant passé ces étapes-là . Bien évidemment il y aurait un encadrement d'une équipe médicale.

Franchement moi j'ai traversé cela "seule", tout du moins, physiquement seule, mais heureusement que j'ai pu venir ici, que j'ai pu en parler, chaque jour en parler m'a fais du bien, chaque jour venir lire les différents post m'a fais du bien, ça stimule une partie de nous importante....

Pour moi le plus dur aura été le manque d'énergie, de motivations mais le pire de tous le manque de créativité que me conférait par contre les traces de buprénorphine en grande quantité, tout ça à  apporté son lot d'ennui (déprime) et de pleures, j'en pouvais plus à  cause de cela, sinon la partie physique n'était pas la plus difficile.

Donc de venir écrire ici m'a stimulé.

Aujourd'hui au niveau physique et énergie c'est okay, mais la créativité franchement c'est léger, je stagne encore et ça fait plus de 4 mois, ce qui peut encore me dérouter, et surtout "m'avoir" dans de profondes déprimes temporaires dans le fait de me dire que même si j'en souhaite plus d'opiacé, je y arriverais pas et ceci et cela, on en voit pas le bout par moment de tous nos efforts. Et en même temps, on est toujours trop pressé, toujours dans l'optique d'obtenir les choses rapidement, donc je découvre que c'est un apprentissage aussi que de reprendre un rythme de vie je dirais normal, peut-être plus lent au niveau physique.

Tout ça pour dire que... que ça pourrait être plus simple si la période sevrage ne se résumerait pas au physique dans les différents hospice, et que diverses structures puissent attirer les personnes en fin de sevrage physique.

Désolée, je parle de moi !!
Bon courage Lola super

Dernière modification par Anonyme9404 (23 juin 2017 à  10:12)

 

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JC
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filousky a écrit

Tu écris deux mois, penses deux ans et ton regard sur ce présent sera bien différent. Je te souhaite le meilleur du pire en attendant de toucher le meilleur tout court.

Ho que ces deux dernières phrases sont bien jolies ..  :)
Le petit hic c'est que quand on est en plein dedans, le temps parait interminable même si tout finit par passer, c'est une certitude.

Y'a un moment donné j'étais désemparé aussi moi, je me suis dis au fond de moi " je ne peux plus vivre sous tso mais je n'arrive plus à  vivre sans non plus alors je fais quoi maintenant ?? "   

C'est pas évident, la patience est la clé de la réussite dans ce genre de situation.


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Lola1707
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Baiala: ça me fait du bien comme toi de venir ici, de parler, de vous lire, vos témoignages,  expériences, conseils et encouragements. L'éducateur m'à  donne des pistes pour combler ce vide : le sport (pas encore assez d"énergie), la cuisine, etc.... Et l'écriture .. Mais rien ne me vient devant une feuille blanche. Par contre ici j'arrive à  m'exprimer, je me sens comprise ce qui est moins le cas dans mon entourage. Personne n'à  conscience de  ce que je vis.

A la pharmacie ou j'allais chercher mon traitement, je suis la 1ère personne qu'ils voient arrêter la méthadone,  l'éducateur idem alors j'en suis arriver à  croire que personne n'arrêtait ou c'était tellement dur que les gens rechute. J'habite une petite ville, il y a 12 ans quand j'ai eu besoin d'aide je n'ai rien trouvé il n'y avait aucune prise en  charge des toxicomanes, on finissait en psychiatrie ou alors médecin traitant qui ne s'y connaissait pas
Mon addicto (dans une grande ville) affirme que les sevrages fonctionnent, il m'avait propose une post cure mais je ne peux pas y aller j'ai une puce de 2 ans et niveau organisation c'était déjà  la galère pour mes 12 jours de cure..
Donc je suis la, je m'occupe d'elle comme je peux,  de mon mieux mais ça me demande tellement d'énergie physique et mentale

Fil: oui c'est exactement ce que je ressens. Le côté physique est terminé (bien que j'ai encore qq légers symptomes genre les eternuements et j'ai l'impression  que mon corps ne régule plus ma température comme avant, j'ai souvent froid et je ne ressens pas la  chaleur de la même facon, j'ai même encore des frissons) c'est le coté psychologique,  je rumine "j'étais en forme avant tout allait bien .. Mais avec le traitement. . Aujourd'hui je suis "libre" mais à  quel prix. Je ne sais pas vraiment qui je suis sans la metha, après toutes ces années, ou je vais.. "
j'espère que le deroxat va m'aider même si pours le moment les angoisses s'intensifient (sûrement effets secondaires ? ?)


JC :  " je ne peux plus vivre sous tso mais je n'arrive plus à  vivre sans non plus alors je fais quoi maintenant ?? "  ---> putain c'est trop ça, j'ai pris la décision de ce sevrage j'étais sur de moi.. maintenant je le suis moins j'ai bcp sous estimé la chose. .

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pierre
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Je pense qu'on devrait créer des structures permettant à  ceux qui ont passé le passage du manque physique, UN mois afin de les aider, mais vraiment, et cette fois-ci, pas "forcément"d'une manière médicamenteuse, mais plutôt avec différentes activités, différentes choses assez variées..

Ces structures existent en France ! Elles s'appellent post-cure ou CTR (centre thérapeutique résidentiel) (séjour qui va de quelques mois à  un an) ou communauté therapeutique (séjour de deux ans...)

Mais malheureusement il n'a pas été prouvé que ces structures marchent, c'est à  dire empêche les usagers de reprendre leur conso. Pourquoi ? Parce que ces structures mettent les usagers dans un cocon, a l'abris de la vie de tout les jours et du stress qui va avec. Quand les usagers reviennent à  la vie de tout les jours et reçoivent une grosse baffe de stress et autre, c'est souvent la qu'ils reprennent leur consommation (et pas rechute, terme au combien moralisateur !)

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JC
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Lola1707 a écrit

JC :  " je ne peux plus vivre sous tso mais je n'arrive plus à  vivre sans non plus alors je fais quoi maintenant ?? "  ---> putain c'est trop ça, j'ai pris la décision de ce sevrage j'étais sur de moi.. maintenant je le suis moins j'ai bcp sous estimé la chose. .

J'ai l'impression qu'on vis, qu'on a vécu le même genre de sevrage ..
Un conseil, garde le cap, tiens bon. De toute façon tu n'as rien à  perdre puisque la vie sous tso ne t'intéresse plus. Ça va aller, ça va passer avec le temps, ça je te le garantie. C'est peut être con mais pour moi, rien que l'idée de devoir finir ma vie (à  même pas trente piges) avec un médoc qui, au final, ne m'apportait rien de spécial mis à  part le fait de ne pas être en manque, me déprimait. Donc autant déprimer pour quelque chose non ? Tu verras ça va s'arranger et cette satisfaction que l'on ressent lorsque l'on se réveil naturellement bien le matin vaut de l'or ..

Bien entendu ce post s'adresse aux personnes qui vivent mal leur traitement, pour ceux qui arrivent à  l'accepter je dirais pourquoi arrêter ??


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Lola1707
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43 jours sans méthadone

Je viens donner de mes nouvelles.
Après la mauvaise expérience  avec le Deroxat (angoisses amplifiées, perte d'appétit et j'en passe)  pris durant 4 jours, qui était censé m'aidé à  passer le cap suite à  mon sevrage, bizarrement aujourd'hui qqch était différent comme si le poids que je porte depuis ma sortie de cure s'était allégé. . Pas de bcp, je ne saurai en expliqué plus mais aujourd'hui c'était différent. D'ordinaire je prends du xanax toute la journée et aujourd'hui je n'en ai pris que 2 fois, le dernier à  10h ce matin..
Je ne veux pas m'avancer à  dire que  ca va mieux car peut être  (et je redoute) que demain ça ne sera pas le cas.
Je vois infirmière psy et éducateur csapa qui me disent que je dois travailler l'estime de soi. Je n'arrive à  être fière de moi, j'ai perdue mes motivations de départ de vue et je n'arrive pas a m'y accrocher tellement je  suis bloqué sur mon sevrage. Je dois me réapproprier mon moi, libre, sans méthadone et lâcher prise.. Je n'y arrive pas

Je vois mon addicto jeudi et je ne sais pas s'il va me proposer un autre anti depresseur, si j'en ai vraiment besoin si je dois le prendre, si il va me encore me mettre au plus mal..

Voilà  j'avais besoin  de faire le point tu ici avec vous

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JC
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Lola1707 a écrit

Je vois infirmière psy et éducateur csapa qui me disent que je dois travailler l'estime de soi. Je n'arrive à  être fière de moi, j'ai perdue mes motivations de départ de vue et je n'arrive pas a m'y accrocher tellement je  suis bloqué sur mon sevrage. Je dois me réapproprier mon moi, libre, sans méthadone et lâcher prise.. Je n'y arrive pas

Je te rassure c'était pareil pour moi. Ça va revenir petit à  petit au fil du temps, il ne faut pas s'attendre à  une amélioration net de ton état psychologique sinon tu seras forcément déçue. Tu vas ressentir des petits mieux, de temps en temps .. C'est un peu ce que tu as décrit plus haut, y'a des jours on se sent mieux et d'autres où l'on a l'impression de reculer.

Je dirais que c'est la partie la plus compliquée d'un sevrage pour ceux qui le vivent comme toi et moi, il faut de la patience.
Encore une fois, à  ce jour, pour moi, tout ou presque est rentré dans l'ordre après avoir retrouvé un travail stable, une vie équilibrée, une raison de vivre sans produit en gros.

Concernant les AD je n'ai jamais ressenti le moindre effet bénéfique. Par-contre, à  l’arrêt, je ressentais bien les effets négatifs ..


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Lola1707
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Merci pour ton retour JC
Ça fait combien de temps que tu as arrêté ? 
Le temps paraît interminable, je sens que je commence à  accepter que ça va prendre du temps .. je commence enfin a dire pour la 1ère fois "ça va mieux" meme si ce n'est pas encore comme je voudrai. Je voudrai tellement retrouver la pêche, que j'avais avant. Je n'arrive toujours pas à  être fière de moi..

j'ai mis mon taf de côté Mais je dois le reprendre  en septembre, je me demande où j'en serai. Est ce que je pourrai le reprendre..

Merci pour tes témoignages qui m'aident bcp, si ça te dit de discuter par mp..

A bientôt
Bien à  toi

Lola

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JC
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Salut Lola,

J'ai arrêté le 3 janvier 2014 .. et pour tout te dire je ne suis toujours pas forcément " fière " de moi, content de l'avoir fait c'est sur mais fière .. non ..

N'hésite pas à  reprendre le boulot, même si ça peut faire " peur ", ça te fera le plus grand bien. Pouvoir penser à  autre chose, avoir l'esprit occupé c'est primordial pour retrouver un esprit serein.

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Mascarpone
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pierre a écrit

Mais malheureusement il n'a pas été prouvé que ces structures marchent, c'est à  dire empêche les usagers de reprendre leur conso. Pourquoi ? Parce que ces structures mettent les usagers dans un cocon, a l'abris de la vie de tout les jours et du stress qui va avec. Quand les usagers reviennent à  la vie de tout les jours et reçoivent une grosse baffe de stress et autre, c'est souvent la qu'ils reprennent leur consommation (et pas rechute, terme au combien moralisateur !)

Exact! Pour ma part, j'y ai passé 6 mois (au cèdre bleu, à  Deulémont)il y a bien longtemps et moi, comme un pote, on a vécu ça comme une colonie de vacances...Certes, on s'est bien marré, on n'a pas trop déconné (on a quand même fait qqes extras néo codion et alcool, et même un à  la came
big_smile ) mais on a quand même bien décroché de nos vie de patachon durant 6 mois et on s'est bien remplumés, avant de tous se faire virer pour une histoire de bouteilles vides trouvées dans le jardin qui devaient être là  depuis des années et qui ne nous appartenaient même pas mur Bon, en même temps, des conneries, on en avait fait, alors on l'a pas trop ramenée lol

Sauf que là -bas, c'est pas en faisant le potager, en t'occupant des lapins ou en faisant un peu de menuiserie que tu te réinsères et que tu trouves un taf et un toit quand tu sors...

Cependant, 2 de mes potes, eux, y sont restés 2 ans (ailleurs) et ont trouvé boulot et appart en sortant avec l'aide des éducateurs...Ils sont restés dans la région, ce qui leurs a permis de ne pas replonger...
Comme quoi, toutes les éxpériences sont différentes...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Lola1707
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Bonjour

Je viens donner de mes nouvelles de mon sevrage methadone j'en suis à  1 mois et 3 semaines sans méthadone.
Je peux dire que ça va un peu mieux.
J'ai accepté cet état et du coup je pense que je le vis mieux.
Mon seul soucis sont les nuits, c'est aléatoires : nuits agitées, réveillée  entre 3 et 5h réveillée par des angoisses qui m'empêchent limite de respirer, obligé de prendre un xanax pour me rendormir. Pourtant le soir je prends 0.25 xanax et 2 noctamide 1mg
Alors que depuis 3 4 jours je ne prends plus de xanax la journée car je me sens mieux.
C'est à  ni rien comprendre, d'un côté il y a du mieux et de l'autre les nuits qui commençaient à  se régler doucement deviennent n'importe quoi.
Niveau psychologique je ne ressens pas de plaisir, j'ai retrouvé un peu de motivation et d'énergie mais je fais les choses sans éprouver de plaisir, tout me paraît fade, vide,  plat.
Voilà  je tenais à  donner et je continuerai de donner de mes nouvelles

Bonne journée à  tous

Lola

Il y a des cons partout mais j'ai l'impression que ceux de l'année prochaine sont déjà là.

La culture c'est comme la confiture, moins tu en as plus tu l'étales

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Anonyme9404
Invité
C'est génial Lola1707, ton témoignage est très ressemblant de tous ceux qui se sèvre...
Pour le plaisir, la motivation, voir même l'envie de faire des choses, ça va revenir progressivement...
Je sais que c'est chiant ça, et ça a parfois une tendance à  nous faire déprimer, mais ça va passer.

Par moment, tu iras mieux, l'envie, et la motivation pourront revenir par à  coup, pour redis paraître à  nouveau quelques jours, puis revenir pour enfin normalement au 2-3ème mois commencer à  se stabiliser. Mais d'ici là , je te rassure le temps passera plus vite, et les "mieux" prendront le pas.

Par moment à  5 mois je me retrouve avec un "surplus" d'énergie (dopamine?) et de bien-être (euphorie?) que je ne maîtrise (canalisé) pas toujours, si bien que pour le coup, ces remontées parfois brusques m'ont amenés à  repenser à  prendre quelque chose pour rester centré, plus posée, parce qu'on est devenu plus sensible de ce que nous avons "manqué" sous TSO, je pense donc qu'au départ, c'est nécessaire que ça prenne du temps avant que tout cela revienne à  la normale...

Si j'aurais revécu cela (ces remontées) au début de mon sevrage, je n'aurais pas supporté l'intensité d'énergie à  ma disposition, ça m'aurait certainement trop déstabilisé, puisque je n'aurais pas su quoi en faire, seul un truc anesthésiant m'aurait donc attiré... Je ne sais pas si quelqu'un va réussir à  me comprendre là , pour le coup... Lol

Et le sport pour calmer cela ce n'est pas ma tasse de thé...
Faut juste trouver sa voie, afin que l'énergie puisse se redéployer au mieux, et être distribué là  où il le faut...

Même la JOIE parfois me prend, mais d'une manière pas encore stable.... si bien qu'on se sent d'un coup en déséquilibre, et pas toujours aisé en ce cas de rester calme et maître de son propre corps. Cette joie, cette euphorie dont je parle nous fait perdre l'équilibre, et peut nous ramener dans le passé...

On se sent en gros tellement bien qu'on se dit, pourquoi pas? Ou bien trop agité, et il nous faut quelque chose, ou bien un craving fait son apparition....
En fait, j'essaie juste d'expliquer que ce temps est nécessaire afin d'être suffisamment loin de nos anciennes habitudes.

En fait, passé 2-3 mois, je suis personnellement sortie des déprimes, et du manque de motivation, et c'est l'effet inverse des 1ers mois qui s'est passé, mais cet effet "positif" en apparence peut tout aussi bien nous remettre dedans... C'est un peu comme le chaud lors d'un sevrage, il vient souvent avec du froid....

Donc si pour le moment il y a des manques et des déprimes, tôt ou tard, l'inverse entrera dans ta vie, avec plus ou moins de force et d'intensité... wink

Je dis ça, pour Lola mais aussi pour d'autres personnes...

Dernière modification par Anonyme9404 (05 juillet 2017 à  08:50)

 

avatar
Lola1707
Nouveau Psycho
Inscrit le 04 Jun 2017
95 messages
Merci bcp Baiala, tes témoignages au début de mon sevrage m'ont bcp aidé et celui ci davantage.
Et depuis qq jours ou je me sens mieux je me dis "tiens elle avait raison ça revient"
Manque plus que l'amélioration de mon sommeil et je pourrai dire que "ça va ".
Qu'en était il de ton sommeil ?
Pourtant j'ai des somnifère mais un coup ça va un coup non et pk les angoisses reviennent en fin de nuit et plus la journée. . Je n'y comprends rien !

Encore MERCI

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