Paws...ou pas

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neo homme
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Hello tutti.

Je viens de lire le wiki fort interressant sur le PAWS et je me demande si il est possible de le "vivre" alors qu on est en traitement subu.
Je m explique. Depuis maintenant 1 an je suis a 10mg de bupré suite a l arret forcé de  ma conso de 2 boites de neos par jours pendant plus de 20 ans.

On va dire que les 11 premiers mois se sont pas trop mal passé, ya eu des hauts et des bas mais dans l ensemble la bupré a fait son taf.

Mais depuis 1 mois je pense quotidiennement a la codeine, limite obsedant. Je prends aussi plus de bupré (j avais quelqueq boites en plus en stock...) du coup jdois etre a 11 mg mais l envie de dingue est toujours là. J en ai parlé a mon addicto qui veut me foutre sous AD (et je veux pas).

J ai vraiment une furieuse.envie de m eclater une boite de codeine...meme si je sais que ca servira pas a grand chose vu mon dosage de bupré.

Donc voila, est ce du PAWS ou un craving de dingue (genre date.anniversaire). Il y a meme des fois ou je regrette ma vie d avant (ce qui n est qu une illusion car il n y a, pour ma part rien a regretter). Mais je me sens enchainé avec le subu...qui ne comble pas mes envies.

Desole si ce post fait doublon avec d autres, je me doute que je ne suis pas tout seul dans ce cas. Mais je m interroge sur le pourquoi une si violente envie maintenant.

Peace and noise

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Luci0le femme
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Salut neo !

C’est cool d’avoir de tes nouvelles, enfin Même si elles sont pas très cool.
Je pourrais absolument pas répondre à ta question qui est précise et t’aider mais d’autres le feront.

Je voulais juste te dire de pas baisser les bras par ce qu’on en a déjà parlé, on a le même « souci », et au moment où je lis ton post je comprend ton « obsession » et ton envie puisque je la vie. Et pas cool en plus !

Bref, je t’embrasse :)

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neo homme
Nouveau Psycho
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Salut Luciole.

Bon c est pas le fond du gouffre non plus..j essaye de relativiser. Mais je voulais savoir si "chimiquement" le paws pouvait exister malgré une saturation de ces foutus recepteurs.
Ou c est juste une grosse envie..
Faut dire que ca fait quand meme bizarre de passer d une "ivresse" quotidienne pendant 20 ans a...plus rien! Mais quand je de rien c est queud, peau dballe, que dchi wink

J ai meme essayé de boire mais ca m endors plus qu autres choses

Je pense que tant que j aurais pas craqué (dans le sens me faire un vrai "extra" et voir si ca me fait quelque chose.ou non) je serais insatisfait. Mais bizarrement j ai.une certaines aprehension a passer a l acte.

Et pourtant sacrement attiré quand meme par ces petites boites vertes qui sont dans mon placard. On est d accord ya pire comme probleme dans la vie.

Comment ca va toi? Je sais plus, t es sous bupré ou tu diminues?
Allez courage a toi aussi, et comme dit la chanson "all good things will come!"

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Lilas24 femme
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Coucou,

Je n'ai pas fait de sevrage de la codéine avec un TSO comme toi mais un sevrage dégressif. J'ai tout de même l'impression qu'il y a beaucoup de similitudes, notamment pour tout ce qui est "envie", c'est à dire manque psychologique.

Dans un TSO, c'est le manque physique qui est géré mais j'ai lu souvent sur ce site que beaucoup avaient envie de codéine, malgré le TSO. Dans le sevrage dégressif, on a le manque physique à un moment donné, on ne peut pas y couper, même si ça n'est pas un truc de fou et on peut aussi avoir l'envie, la cerise sur le gâteau.

C'est ce fichu craving, cette envie qui est une manifestation qu'on peut ressentir pendant le sevrage ou après (ça fait alors partie du PAWS, si je ne me trompe pas donc tu souffrirais plutôt du craving tout seul car tu es en sevrage).

Perso, pendant mon sevrage dégressif et avant que je prenne l'AD qui a réduit mes angoisses, je ressentais du craving tous les jours (une fois que j'ai atteint 12 cachets, en partant de 24), le soir, pendant 2 à 3 heures (je prenais le codoliprane en me couchant). Après, l'envie disparaissait.

Je devais donc tenir ces quelques heures et je n'avais alors rien trouvé de mieux que de ressortir ma PS4 pour une cession endiablée d'un jeu bien prenant pour penser à autre chose (rien d'autre ne marchait).

Après l'AD, c'est étrange, mais l'envie est partie. Je me demande toujours pourquoi, même si je sais que l'envie avant l'AD était moins forte que quelques années avant quand j'avais tenté un sevrage et échoué.

Maintenant que j'ai fini mon sevrage, je suis dans ce fameux PAWS c'est à dire des effets parfois incongrus alors qu'on ne prend plus de codéine et pas de TSO non plus:

L'envie s'est transformée en peur d'avoir envie, ce qui est ridicule mais terriblement prenant, surtout la nuit. Je souffre d'insomnie chronique qui se résorbe seulement un peu depuis début juillet (pour un sevrage qui s'est fini le 25/12/17). Parfois j'ai un peu de regrets, de nostalgie mais la balance penche tellement du côté clean que je ne m'y attarde pas trop longtemps. J'ai aussi de petits retours de manque physique ou d'impatiences nocturnes, de tension intérieur. C'est étrange, quelques heures la nuit, une fois de temps en temps mais de moins en moins.

Tu sais, j'ai été sous l'emprise de la codéine autant que toi, soit dépendante, soit en ayant envie d'en prendre pendant les phases (parfois sur plusieurs années) où je ne l'étais pas. On ne se débarrasse pas comme ça de la codéine car notre cerveau a été conditionné pour en avoir envie.

Je suis sure que ma peur d'avoir envie est au fond de moi comme une envie. Je me dis que la partie de mon cerveau à laquelle je n'ai pas accès direct  aimerait bien replonger et celle que je contrôle en direct dit non.  C'est d'ailleurs un peu ce que me dis mon addicto car elle a vu beaucoup de patients agir sans avoir une conscience directe d'aller sur le mauvais chemin (se placer dans une situation à risque ou comme pour moi, prendre un opioide sans savoir que s'en était un puisque ce n'est pas marqué sur la notice).

Je crois que pour gérer ce craving, tu dois tenter de voir quand il te prends, est-ce qu'il s'arrête passé un certain temps et ce que tu peux faire pour détourner ton attention. Je suis sure que ça va passer car tu es consciente que ça ne servira à rien de replonger. La raison et tous les efforts accomplis peuvent te retenir, même si c'est dur.

Je suis sure que tu vas t'accrocher et dépasser ce sale moment.

Courage.

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prescripteur homme
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champi vert101champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, PAWS veut dire post acute withdrawal syndrome (syndrome faisant suite au sevrage aigu), donc ça veut simplement dire que c'est après le sevrage. Il y a probablement plusieurs "PAWS" différents , le retour aux difficultés psychologiques ayant conduit à la consommation de drogues, le craving, le deuil du produit avec son état dépressif et probablement aussi des modifications des recepteurs cérébraux variables selon les produits et les personnes et qui mettent du temps à se corriger.
"LE" PAWS est donc la conjonction chez une personne de ces différents mécanismes (ou d'un mécanisme prépondérent) . Il peut donc se manifester de façon différente et, bien sûr, sa prise en charge ne doit pas être "automatique" mais résulter de l'analyse fine des symptomes.
nb= j'ai écrit le psychowiki sur le PAWS.

Dans ton cas il s'agit manifestement surtout d'un craving. Je te conseille de consulter tes prescripteurs de sub pour modifier peut etre le traitement et surtout chercher une aide psychologique. Notamment il existe des TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives) permettant de lutter contre le craving. La plupart des CSAPA ont des intervenantqs formés à ces interventions et tu peux y aller sans faire de demande de prescription médicamenteuse.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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neo homme
Nouveau Psycho
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Hello.

Merci beaucoup pour vos reponses.
Ce que tu me dis Lila m interpelle...que le fait d etre sous AD te permette de moins avoir d envie..je trouve ca interressant et ca me donne une autre vision de ces medocs.

Et oui pour leq psy tcc. Je sais que j en ai.besoin, certaines angoisses reviennent et je ne veux pas leurs donner trop de place.

Mais a vrai dire la chose qui m enerve le plus est l impossibilité de l ivresse ( j appelle ivresse etre dans un etat alteré du quotidien). Je ne suis pas quelqu un qui sort beaucoup (j ai par contre beaucoup fait la fete plus jeune :) mais j aime bien, une fois de temps en temps (1 fois par mois ou tous les 2 mois, juste pour expliquer que ca reste rare) boire un coup ou deux..

Et depuis juillet 2017 c est juste impossible. Je m endors a minuit, l alcool ne passe pas du tout. Je me sens comme dans une sorte de camisole qui, d une certaine facon, m empeche de vivre comme je l entends. Et cette impossibilité de me dire " ce soir je fais la fete" me mine au plus haut point. Je suis quelqu un de tres independant et je deteste qu on me dise quoi faire. Avec la bupré j ai donc l impression de ne pas avoir le choix.

La seule reponse que l addicto m.a donné s est resumé à (je schematise a peine) " il y a plein de gens qui font la fete sans rien prendre" et " tenez voici des AD".

Alors ok, la codeine prenait beaucoup trop de place dans ma vie, ok la bupré est un tres bon medoc pour le manque, ok je me sens mieux ( du moins je crois...) qu il y a un an. Mais je ne veux pas devebir strait edge pour autant. Faire le deuil de l ivresse quotidienne je peux tres bien l envisager (c est d ailleurs peu ou prou ce que je vis en ce moment..car le subu a quand un tout petit effet "alterant") mais faire le deuil de l ivresse tout court, non seulement je n en vois pas l interet mais surtout je ne veux pas vivre comme ca.

Je dois revoir mon addicto mi aout, pour reparler de tout ca mais je suis quasi certains qu elle n aura pas de nouvelles reponses a m apporter. Mais peut etre qu il n y a pas de reponse et que j ai juste a accepter l etat de fait...si c est le cas ca va etre long...

Dernière modification par neo (30 juillet 2018 à  21:43)


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Lilas24 femme
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Bonjour Néo,

Je comprends bien ce que tu dis. En fait, je trouve que l'addiction est un très long processus qui nous fait passer par des états mentaux divers et variés.

J'ai connu comme toi une époque ou l'idée de ne plus éprouver le plaisir de la codéine n'était pas envisageable. J'étais d'ailleurs totalement incapable de retirer un seul cachet car l'envie me dévorais toute crue dès le 1er jour.

Le temps m'a fait évoluer, murir. J'ai compris que l'anxiété était à l'origine de ma consommation uniquement la nuit (pics anxieux et pour pouvoir notamment travailler en journée car la codéine me donne des vertiges et me brouille le cerveau, je n'aurai jamais pu bosser et consommer en journée).

Un jour, j'ai compris que j'étais dans une impasse personnelle, que les effets secondaires prenaient le pas sur le bien être et le plaisir de la codéine. J'ai surtout compris qu'il ne résolvait pas mon anxiété qui ne cessait de croitre. Elle mettait un mouchoir dessus la nuit, c'est tout. Bon, quand je tentais de retirer un cachet, c'était pareil, l'envie me rattrapais.

Un an après, après une énorme crise de micro occlusion intestinale qui a duré un mois (oh my god, un cauchemar absolu), je me suis rendue compte que j'avais placé des attentes dans la codéine qui ne correspondaient plus à rien:

- Elle ne réduisait pas mon anxiété,
- Le plaisir procuré était contrebalancé par des effets secondaires de pire en pire,
- je m'étais renfermée sur moi et ma conso car je m'interdisais plein de choses comme prendre l'avion pour voyager, des WE entre amis par peur d'être prise sur le fait...
- j'étais prisonnière de ma tournée  des pharmacies de Paris pour pas qu'on me reconnaisse et parfois c'était le cas et j'avais des remarques qui me faisaient pleurer de honte...

J'ai décidé d'y aller en douceur, un cachet par ci, par là et l'envie n'est arrivée que tardivement cette fois ci (à 12 cachets, sachant que je partais de 24).

J'ai fini le sevrage en addicto car la codéine n'était plus en vente libre et que de toute façon, la fin est assez difficile en dégressif, il vaut mieux être aidé. Ce n'est pas l'horreur du sevrage brut, mais ce n'est pas une partie de plaisir non plus.

Donc en effet, quand j'ai pris cet AD pour mon trouble anxieux, l'envie a disparu du jour au lendemain, c'était étrange et ça l'est toujours. Je pense que j'avais moi même muri et que l'envie était réduite car elle est arrivée tardivement. Je crois ensuite que je n'attendais plus rien de la codéine, j'étais donc prête à renoncer à son plaisir. L'AD a fait le reste.

Tout cela pour dire qu'il y a un temps pour tout et que tu ne dois pas culpabiliser de ce que tu ressens. Tu n'es pas prête à lâcher prise alors tiens comme tu le fais et du mieux que tu peux. Si jamais tu craques, il ne faudra pas en faire un plat. J'ai toujours considéré que l'important c'est d'évoluer, de comprendre pourquoi on est attiré vers un produit psychoactif car il y a toujours des raisons à la dépendance, d'essayer de temps en temps de modérer ou d'agir et parfois de retomber, jusqu'à ce qu'on soit prêt.

Pour le TSO, je dois reconnaitre que je trouvais moi aussi que ça ne cadrait pas du tout avec ma personnalité. J'avais peur en fait de transformer 10 ans d'addiction, de plaisir et de souffrance en appuyant sur un petit bouton et clac. Je savais que je partais pour des années avec le TSO et étant moi même très indépendante, ça me faisait flipper. Mon addicto l'a compris, elle m'a laissée totalement libre de gérer mon sevrage dégressif à ma sauce. Je n'ai jamais eu la moindre réflexion ni de contrôle de mes stocks. En contrepartie, j'ai accepté l'AD et il s'est avéré un plus pour moi. Avec cette liberté, j'ai fini mon sevrage dégressif comme je l'entendais et pour l'instant ça tient.

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neo homme
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Hello.
Bah oui c est pas simple tout ca.
Apres je ne culpabilise pas d un eventuel craquage. A vrai dire je n ai jamais trop culpabiliser de prendre de la codeine et etre sous l emprise d un produit ne m.embete pas plus que ca. Certains fume, d autres font du sport a outrance. Tout cela n est que chimie interieur et la liberte, si elle existe, est possible en etant addict. (Enfin je crois).
Par contre c est vrai que la codeine est une magnifique petite machine de replie sur soi (en plus d etre un bouffe pognon monstre...le nombre de voiture que j aurais pu m acheter...mais bon, j aime pas les voitures wink bref c est clair que la codeine cache l.anxiete et ne pousse pas a aller au devant deq problemes pour les affronter.
C est pour cela que, mine de rien aujourd hui est mieux qu hier. Malgré ce probleme de "camisole chimique" qui m embete quand meme pas mal..mais je me repete

Plein de bonnes choses pour toi LiLa. Et pour les autres aussi. A chacun de trouver sa facons d etre heureux, jsuis certains que c est pas si difficile que ca.

"When i m not me, i m not free, supernova!"

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Lilas24 femme
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Salut Néo,

J'ai adoré ta phrase sur le fait que la codéine était une "magnifique petite machine de repli sur soi", c'est tellement juste et je n'avais jamais pu l'exprimer aussi bien.

En plus, je me suis pliée en 2 sur mon siège car l'une de mes voisines de bureau est totalement accro au sport. Elle le reconnait un peu car ça dévore sa vie. Pendant que je faisais mon sevrage de la codéine, je la voyais exaltée par ses exploits sur les trails, les triathlons en montagne dans des conditions extrêmes, les treks et je ne sais quelles autres courses dans la boue en plein hiver. Grosse angoissée comme moi, j'avais parfois l'impression d'un effet miroir étonnant en l'observant, alors que nous sommes physiquement à l'opposé l'une de l'autre !

A mon avis, sur la dépendance, il n'y a qu'une constante c'est de ne jamais rester figé. Il faut analyser, creuser, réfléchir et ne jamais prendre pour un fait acquis une situation à un moment donné car on évolue toujours pour un milliard de raison.

J'ai connu un temps où réduire ma consommation ou envisager d'arrêter la codéine était impensable car je me sentais trop bien, ensuite j'ai pensé que c'était impossible, puis j'ai fini par me dire que tout cela était trop cher payé pour un peu de plaisir cotonneux et un bon sommeil, à la fin, je n'attendais plus rien de la codéine et c'est là que j'ai saisi le manche car j'en avais marre de cette dépendance. J'avais cette impression que ma vie figée depuis une décennie allait enfin repartir, vers où, vers quoi, je ne savais pas trop, mais j'avais envie de voir et d'avancer.

Je ne prétends pas que l'évolution se fait toujours dans ce sens, mais ça a été le mien et j'ai le plus grand respect pour ta façon de voir actuelle d'autant que je l'ai partagée.

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