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Dernière modification par Caïn (11 juin 2025 à 19:36)
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Je suis pas expert et ne fais que synthétiser ce que j'ai compris de mes lectures, ces valeurs représentent la constante d'affinité pour chaque molécule à se lier aux récepteurs.
Ici, plus cette valeur (Ki ou Kd pour opioides) est faible, plus l'affinité est forte. Ce chiffre représente l'affinité et s'appelle constante de dissociation ou constante d'affinité.
Comment comprendre cette valeur ? Cette valeur représente la concentration d'une molécule nécessaire pour occuper 50% des récepteurs.
Source de l'explication en anglais
What does the Ki (inhibition constant) for a drug mean? This article was published on June 23, 2022. To be able to understand the effects of drugs at various receptors, clinicians do need to know just a little bit about what the term “receptor binding affinity” means. So, here’s a brief, simple explanation for busy clinicians. One commonly used measure of the affinity (strength) with which a drug binds to a particular type (or subtype) of receptor is its Ki or inhibitory constant (also called the inhibition constant). In plain English, the Ki represents the concentration of the drug (in nanomoles or nM) required to occupy 50% of those receptors.
Je me perds dans les recherches mais concrètement le Tramadol risque potentiellement de ne pas faire effet car la différence d'affinité avec le récepteur mu entre les deux est de l'ordre de plusieurs milliers de fois différents (varie selon sources).
Déjà qu'il est difficile de faire un extra avec de l'heroine en étant sous Buprenorphine, le Tramadol lui n'a pas BCP de chances.
Attention cependant : si tu arrêtes la Buprenorphine suffisamment longtemps pour prendre le Tramadol à la place pour qu'il fasse effet, si tu reprends de la Buprenorphine après coup sans attendre qu'il n'y ait plus de Tramadol risque de sevrage précipité dans ce sens-là. Après avec les doses que tu as, je ne saurais dire s'il serait si violent que ça.
Ce n'est que mon avis mais vu les doses de Buprenorphine que tu as, tu peux je pense largement te permettre sur une courte durée et occasionnellement utiliser la Buprenorphine comme antalgique. Je pense pas que prendre quelques fois 1 à 2 mg quand les douleurs sont trop fortes et pas plus de 3 semaines et non continuellement va "gâcher" ton sevrage.
Faire usage des Opiacés même si l'on est en substitution ou sevré dans un cadre thérapeutique et médical, si tu n'en abuses pas, je doute que tu vas y perdre tout le travail fait pour arriver à 0.6 mg.
Entre de temps en temps prendre un peu plus de Buprenorphine au besoin et devoir surdoser le Tramadol sans être sûr que ça marche, le calcul bénéfice risque me fait pencher vers l'usage de la Buprenorphine comme antalgique.
Je suis pas médecin mais j'ai trouvé ta question intéressante et me suis lancé dans plein de lectures. J'espère avoir bien résumé ce que j'en ai compris et laisse quelqu'un me corriger au besoin.
Pour moi le risque de sevrage il est plutôt dans le sens 1. Plus de Buprenorphine dans le corps 2. Tramadol ingéré 3. Prise de Buprenorphine sans attendre que le Tramadol disparaisse => sevrage précipité.
Mais si tu rajoutes du Tramadol sur de la Buprenorphine deja présente, sa plus forte affinité et une part de son action antagoniste vont empêcher le Tramadol de fonctionner.
Je suis surpris que l'anesthésiste soit pas calé avec les opioides. Durant une anesthesie générale, dans le cocktail, outre le produit utilisé pour endormiry il y a généralement une injection constante de sufentanil ou fentanyl durant la chirurgie.
Je ne sais pas trop si du coup tes 0.6 mg vont pas necessiter un ajustement de ton antalgie périopératoire. Insiste auprès de l'anesthésiste et demande éventuellement une consultation au centre douleur le plus proche. Ce serait con que tu te réveilles avec une douleur horrible car ta Buprenorphine bloque une partie ou potentiellement tout de l'opioide donné pendant l'opération ou en salle de réveille.
Peut-être discuter de la kétamine en salle de réveil plutôt que de la morphine ou fentanyl (chaque hôpital et anesthesiste aura son produit de choix selon protocoles sur site).
Pour les patients sous TSO Buprenorphine, pour une meilleure action antalgique tu peux diviser ta dose de base en 2-4 prises pour augmenter l'effet antalgique.
Par exemple : 0.6 mg le matin pour TSO + 4 reserves de 0.2 (+ 0.8 mg/24h) 0.4 (+1.6 mg/24h) mg aux six heures. Tu arriverais à 1.4 mg ou 2.2 mg max TSO + reserves ?
Je doute que ça fasse monter ta tolérance pris uniquement pour la douleur ?
Mon gros conseil c'est surtout d'insister pour avoir un plan de soin prévu et reconsidérer anesthesiste.
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Caïn a écrit
Merci pour cette réponse détaillée.
La chance que j'ai dans cette histoire, c'est que l'opération pour mettre en place la prothèse de la hanche, est réputée pas si douloureuse que ça. Même si c'est sous anesthésie générale.
J'espère en effet que ça passera avec mon traitement "remonté" temporairement (j'ai suffisamment de réserves pour ça). Et puis il y a les anti-inflammatoires et bien sûr paracétamol.
Je leur ai déjà expliqué ma situation mais bon ils ont leur protocole standard en tête et apparemment ils ont du mal à considérer d'autres solutions...
Mais in fine le seul souci c'est jour de l'opération. Après je serai chez moi (je suis opéré en "ambulatoire") et je ferai ce qui me paraît le mieux (en évitant bupré sur trama).
Mais bon mon dosage est bas, et je peux adapter asse finement puisque je prends mon traitement en spray.
merci encore à toi !
Salut
Je t'avoue que je ne connaissais pas cette chirurgie et sa façon de procéder.
Je viens de me renseigner et il semblerait comme tu le dis que les douleurs ne sont pas si terribles. Ça m'étonne car dans mon esprit... Ça me semble être quelque chose de conséquent.
Chaque anesthesiste et hôpital aura des protocoles différents mais visiblement durant ta chirurgie, en plus du produit anesthesiant (dodo), ils vont utiliser des produits pour anesthesiants locaux/loco-regionaux.
Un bloc nerveux, ça anesthesié la region pendant et après la chirurgie (à l'image d'une péridurale, d'une anesthesie locale lors de suture).
C'est probablement pour ça qu'ils partent sur un protocole normal. Comparé à d'autres chirurgies non orthopédiques, il n'y a pas, semble-t-il besoin d'opioides continus durant la chirurgie.
Comme le bloc nerveux va faire effet même après le réveil+ paracetamol + AINS, les études montrent en effet que même le besoin aux opioides est peu frequent.
Si tu as ta Buprenorphine en spray, sincèrement (ce n'est que mon avis): l'action antalgique de la Buprenorphine est potentialisée si tu la prends toutes les six heures.
Si tu veux pas dépasser tes 0.6 mg, prends la moitié au matin et le reste réparti sur la journée ? Ou 0.6 mg le matin et un ou deux sprays en plus lors des accès douloureux ? Je ne connais pas la concentration de ton spray mais tu as la possibilité avec le spray de rapidement et au besoin gérer les douleurs en utilisant la Buprenorphine 2-3x par jour.
Tu peux aussi discuter avec tes médecins, si tu connais le geste ou avoir un.e infirmier.ère à domicile pour des injections intra-musculaires de Ketoprofen => certaines études montrent un effet aussi puissant que la morphine après une chirurgie comme la tienne. A défaut il y a le Diclofenac en injection intramusculaire.
En Suisse, pour mes douleurs chroniques, lors de gros accès de douleurs, j'ai accès au ketorolac i.m un ains tout aussi si ce n'est plus puissant que la morphine mais il ne semble pas exister en France d'où la suggestion du Ketoprofen en I.M. si tu sais injecter ?
Selon la concentration et volume de liquide, injecter dans la cuisse permettrait d'éviter l'augmentation de ta Buprenorphine et éviter l'usage du Tramadol tout court. Reste à voir s'ils acceptent l'usage d'AINS en intramusculaire à domicile ?
Ce sont mes réflexions mais l'usage de blocs nerveux devraient en effet fortement limiter la douleur et tu ne devrais pas te réveiller en hurlant de douleur plus que la zone sera endormie.
J'ose imaginer que comme l'usage d'opioide durant la chirurgie n'est pas tout le temps nécessaire (certains hôpitaux le font mais ça a l'air de ne plus trop de faire), l'usage d'opioide semble limité au postopératoire et de pallier 2.
Ton tso 0.6 mg aura deja un effet certes relatif mais antalgique que tu peux compléter avec des coups de spray en plus en complément du paracetamol+ ainsi per os.
Éventuellement rediscuter d'une prescription d'injection intramusculaire d'anti inflammatoire puissant en reserve si tu sais faire ou passage d'infirmière à domicile au besoin ?
Je pense que dans ton cas avec cette chirurgie, tu as de la chance, l'antalgie est gérée par les blocs nerveux.
Cela pose tout de même la question générale de la gestion antalgie chez les patients sous Buprenorphine pour d'autres affections où l'usage d'Agonistes opioides purs est nécessaire.
Toi tu as un petit dosage mais certains usagers ont de grosses doses de Buprenorphine des fois en injection mensuelle à dose plafond.
La Buprenorphine a un effet plafond donc selon les usagers, pas de marge de manœuvre.
Je suis choqué de voir qu'aucune vraie solution ou peu de médecins n'aient réfléchi à l'antalgie chez les usagers sous TSO Buprenorphine.
Bon courage à toi en tout cas et bon rétablissement.
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