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Dernière modification par Agartha (30 septembre 2025 à 10:55)
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miawallace222 a écrit
Je ne sais pas si ça compte, je vais donner un exemple je suis dans un parcours "fertilité" car j'ai un sujet d'hormones.
Je n'arrive pas à communiquer facilement avec le spécialiste qui me suit, donc je demande à mon médecin de me prescrire des examens complémentaires sur mon immunité parce que j'ai lu des articles scientifiques sur le sujet.
Je vais la faire courte il me répond que mon problème est du à ma consommation d'alcool et cocaïne et que mon spécialiste a forcément checké ce paramètre au début.
Alors je m'énerve et je lui réponds que non il n'a pas checké, rien à voir avec la cocaïne puisque j'ai régulé depuis 1 an ma consommation, que je n'ai rien consommé depuis 3 mois sauf un soir, que je ne bois même plus 2 verres entiers en soirée, et que j'ai rétabli tout mon corps, prises de sang régulières à l'appui, à tel point que les marqueurs "fertilité" me désignent comme "normale" maintenant et que donc le souci est ailleurs donc je lui demande de bien vouloir checker ce dernier paramètre. Je termine en disant qu'il est plein de préjugés juste parce que je consommais bcp 3 ans plus tôt.
Ce *** me répond finalement que je n'ai plus 20 ans et que ce n'est pas une science exacte et que finalement je devrais interroger un autre type de médecin que lui à ce sujet ...alors qu'il m'a prescrit ce même bilan 5 ans auparavant. Dingue...
Bonjour,
merci pour ton témoignage. Ton post fait penser au receuil de témoignage dans cette discussion qui s'appelle "Arréter les drogues, je vous ausculte après", ou comment les médecins mettent tout sur les faute des drogues....:
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … .html#divx
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Dernière modification par Myozotis (26 septembre 2025 à 19:18)
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pierre a écrit
Bonjour,
merci pour ton témoignage. Ton post fait penser au receuil de témoignage dans cette discussion qui s'appelle "Arréter les drogues, je vous ausculte après", ou comment les médecins mettent tout sur les faute des drogues....:
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … .html#divx
Exactement, ne jamais tout dire et choisir ses interlocuteurs sinon on en risquerait la mort par négligence de soins. C'est vraiment triste.
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Dernière modification par Mynight (30 septembre 2025 à 10:33)
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Colblanctoxico a écrit
Bonsoir a tous,
Mon choix est un peu ambivalent mais il va se pointer sur le pharmacien.
Je trouve qu'il y en a des supers, qui vont user de leur compétences en médecine et en pharmacie pour réduire les risques, dans une totale absence de jugement et meme des compliments sur les petits succes de la vie de PUDVI. Par exemple : c'est un pharmacien qui m'a fait ouvrir les yeux sur le problème, et me montrant Et puis tu as la cantinière, qui te dit "des trousses pour toxicos, on en a pas ici"
Ambiance garantie avec les autres patients "clients"
Je suis totalement d'accord. Malheureusement, il faut Malheureusement AUSSI, se méfier de certains pharmaciens...
Pour le coup, je n'ai vraiment pas à me plaindre, l'équipe de ma pharmacie connaît mon histoire, et sont non seulement absolument pas jugeant, mais prêts à donner un coup de main, m'arranger si besoin était.
Disons qu'une relation de confiance s'est créée, je n'ai par chance jamais eu à leur demander des dépannages, des chevauchements d'ordonnance sans mention explicite du médecin, je sens qu'il y a une vraie relation de confiance.
Mais même, on sent la bienveillance, même si mon cas était beaucoup plus compliqué, je sais qu'ils feraient leur maximum pour m'aider.
Mais je sais que dans d'autres pharmacies, c'est tout l'inverse.
Et la Carte Vitale que l'on est obligés d'utiliser maintenant, qui dévoile à tout le monde et n'importe qui l'ensemble du dossier médical...
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Mynight a écrit
-Si vous le pouvez, prenez TOUJOURS VOS TRAITEMENTS SUR VOUS, SURTOUT MÉTHADONE,SUBUTEX, ANTIDÉPRESSEURS, ANXIOLYTIQUES etc...
-NE LE CONFIEZ SURTOUT PAS AU PERSONNEL SOIGNANT.
Gérez vous-même.
OUI ! C'est horrible mais tellement vrai ! J'héebrege des personnes qui injectent du skenan dans des appartement de coordination thérapeutique. A chaque fois qu'ils ont dit aux soignants qu'ils injectainet, il y a eu des humiliation, les médecins ont pris le skenan et ont forcé les personnes à le prendre per os au lieu de l'injecter (c'est trois fois moins fort per os, donc crise de manque !!!)
Le résultats des courses est une honte :
- pour se faire opérer d'une hernie, un usager a géré lui meme (sur mes conseils) son traitement de skenan, sans rien dire. Il se le faisait apporter par un ami. Ca s'est bien passé, mais il a du aussi gérer son anesthésie tout seul...
- Mais beaucoup plus grave : plusieurs personnes injectrice de skenan ne veulent plus aller à l'hopital, parce qu'elles savent qu'elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
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elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
J'ai tout lu avec une sorte d'effroi intérieur, car je réalise que le sort réservé aux puds dans le cadre des urgences hospitalières n'a pas évolué du tout depuis 1974, été que j'ai passé stagiaire (étudiant en médecine pendant les première années du Numérus Clausus années) aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris.
Ce que j'ai vu et entendu m'a coupé mon envie de devenir médecin. Le mépris ne visait pas particulièrement les rares usagers de drogue de ces années là (1974) mais tout le monde en état de détresse nécessitant une intervention rapide.
Ce premier exemple (sans relation avec un usage de produits) est resté gravé dans ma mémoire. Amené vers minuit par le Samu, un homme de quarante ans tordu de douleurs (il présentait les plus évidents symptômes de la souffrance des calculs biliaires en train de passer) est devenu le cobaye parfait sans en être averti. Le début a été une bonne heure de gémissements et de pleurs de cet homme sur son brancard, seul dans la salle d'attente à qui j'avais pris la main pour qu'il sente une présence humaine en empathie avec lui, desserré sa ceinture et sa cravate et épongé son front avec un gant humidifié. Au bout d'une heure, l'infirmière chef de nuit vient le voir, fais le diagnostic de suite et préviens l'interne de garde qui se reposait dans sa chambre.
Une précision : à cette époque, les urgences de nuit n'avaient pas de file d'attente.
Pendant tout ça, cet homme particulièrement digne suppliait pour obtenir un soulagement, même minime, en serrant ma main de plus en plus (je suis resté avec lui jusqu'au soulagement par morphine en perfusion obtenue vers 10h30.
Pourquoi un tel délai ?
Parce que l'interne contacté vers 1 heure a donné les instructions de ne pas soulager quoique ce soit car ce patient présentait si bien les symptômes de douleur intense accompagnant la crise qu'il désirait s'en servir pour la visite matinale avec la cohorte d'étudiants en médecine (une dizaine de blouses blanches), ce qu'il a fait sans adresser la parole à la victime cobaye, avant de donner la consigne à l'infirmière de le soulager par Morphine injectée et perfusion. Ce n'était pas un pud.
J'ai vécu une attente délibérée dans une salle d'attente d'urgences d'un hôpital parisien pour un doigt écrasé dans la charnière de porte de voiture, les yeux tellement rouges que le fait que je sois pud (cannabis) dans les années 70 a bien du expliquer les 4 heures à pleurer à chaque battement de cœur qui rythmait la douleur de l'hématome sous l'ongle du doigt en question dans une salle d'attente vide en dehors de mes deux amis et moi-même. Le simple fait de poser un trombone chauffé au rouge sur l'ongle permet de percer l'ongle sans aucun souci, provoquant un énorme soulagement lorsque l'ongle est enfin percé et que la pression de l'hématome fait jaillir un petit jet de liquide phy qui constitue l'hématome post trauma.
Ma faute a été de dire naïvement que j'avais consommé du cannabis dans la soirée.
L'interne de service qui est venu me voir après trois bonnes heures d'attente ne m'a pas adressé la parole une seule fois et a juste parlé à l'infirmière pour lui dire ceci, alors qu'elle avait commencé à préparer un trombone et allumé le "bec Bunsen" : "éteignez moi ça, il ne souffre pas assez pour perdre son temps ainsi ! SIC !
Un clin d'œil de l'infirmière ma fait comprendre qu'elle me soulagerait dès le départ de cet interne stigmatisant.
Le pensées abjectes partagées par un pourcentage qui m'est inconnu du corps médical restent de vigueur depuis ces 50 ans !!! IL existe aussi des Praticiens très chouettes, compréhensifs et ouverts, mais ils ne sont pas majoritaires vis-à-vis des puds.
Hier soir, au journal télévisé de A2, mon addictologue, professeur universitaire en addictologie a été interviewé dans la cadre des cures de sevrage alcool avec une empathie envers deux femmes, paroles rares dans notre monde médical pour déculpabiliser ces femmes en "rechute" (mot chargé de symbolique d'échec) en leur disant que tout cela est bien normal, qu'elles sont des êtres humains et qu'arrêter une consommation abusive d'alcool ne se fait pas en une cure, ou bien très rarement et que la reprise d'une consommation non maîtrisée est une étape normale dans un processus de retour de contrôle de ses consommations.
Amicalement
Fil
Ps : la lecture de vos témoignages m'a fait prendre conscience de préparer un sac contenant Méthadone et Valium en quantités suffisantes pour tenir 7 jours.
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pierre a écrit
Mynight a écrit
-Si vous le pouvez, prenez TOUJOURS VOS TRAITEMENTS SUR VOUS, SURTOUT MÉTHADONE,SUBUTEX, ANTIDÉPRESSEURS, ANXIOLYTIQUES etc...
-NE LE CONFIEZ SURTOUT PAS AU PERSONNEL SOIGNANT.
Gérez vous-même.OUI ! C'est horrible mais tellement vrai ! J'héebrege des personnes qui injectent du skenan dans des appartement de coordination thérapeutique. A chaque fois qu'ils ont dit aux soignants qu'ils injectainet, il y a eu des humiliation, les médecins ont pris le skenan et ont forcé les personnes à le prendre per os au lieu de l'injecter (c'est trois fois moins fort per os, donc crise de manque !!!)
Le résultats des courses est une honte :
- pour se faire opérer d'une hernie, un usager a géré lui meme (sur mes conseils) son traitement de skenan, sans rien dire. Il se le faisait apporter par un ami. Ca s'est bien passé, mais il a du aussi gérer son anesthésie tout seul...
- Mais beaucoup plus grave : plusieurs personnes injectrice de skenan ne veulent plus aller à l'hopital, parce qu'elles savent qu'elles vont se faire maltraiter, humilier, confisquer le traitement..., et cela meme si elle sont prete à creuver !!! Le système de soin tue les PUD en France !
Confisquer le traitement: Un grand classique.
Le modifier drastiquement sans laisser le choix aussi. J'en ai une bonne à raconter, un témoignage qu'il faut que je prenne le temps d'écrire.
Suite à une hospitalisation en psy hospitalisation libre, pour troubles alimentaires à la base), la psychiatre, sans me connaître ni d'Adam ni d'Ève, m'a diminué de moitié ma dose d'antidépresseurs.
Sans explication autre que "Vus êtes trop speed."
Idem, j'ai peur que l'on ne me croie pas lorsque je le raconte, le protocole de diminution des AD ne se fait absolument pas aussi brutalement, surtout au vu des doses que je prenais.
À l'époque, il y a plus de 10 ans, je "n’osais" pas encore. Je faisais la "bonne élève".
J'ai obéi.
Résultat: Je suis sortie de cette clinique bien plus mal que que lorsque j'y suis entrée.
Et quelques jours après ma sortie, je suis tombée en dépression.
Dépression induite par une baisse beaucoup trop importante et rapide des doses d'Effexor divisées par deux...
Je n'osais pas en parler à ma psy de l'époque, (j'ai beaucoup changé sur le sujet, depuis cette mésaventure notamment), je ne me voyais pas lui dire qu'on m'avait laissée sortir alors que j'allais encore plus mal qu'à mon entrée à la clinique: Rien, absolument rien n’a été fait pour mes TCA, et je retrouvais en dépression à cause de la décision ubuesque de la psy, lors du 1er entretien, sans me connaître donc...
On marche sur la tête quand j'y pense...
N'y tenant, au bout de 3 mois, j'ai fini par craquer dans son bureau. Au départ, je pensais que j'allais progressivement remonter la pente, mais pas du tout, c'est l'inverse qui s'est produit... C'était de pire en pire.
Dès que mon taux d'antidépresseurs a été rétabli, j'ai immédiatement retrouvé mon humeur de base.
Je ne suis pas du tout étonnée que des usagers de Skenan gèrent eux-mêmes leur analgésie à l'hôpital, et le pire c'est qu'ils ont raison.
Autrement, confiscation, obligation de prendre per os, sans parler du jugement qui s'abat immédiatement sur la personne...
C'est un comble, mais ça ne m'étonne pas du tout...
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