Est il possible de se "défonser" alors qu on est sous métha ou sub?

opiacédream a écrit

Merci. Ben pour faire bref je suis completement traumatisée par mon accouchement, je pleure régulierement en y repensant, bref ce jour qui aurait dû etre merveilleux s est finalement révélé etre un veritable cauchemard. Que dire de plus? Ha oui, je suis ecoeurée!
Peut etre que mon mal etre du moment est le retour de baton de tout celà ???
Une pediatre m a conseillé d ecrire une lettre de plainte à  la directrice de l hopital, mais autant pisser dans un violon...
Je suis la tox donc ça sera toujours de ma faute. "si vous ne vous etiez pas piqué y aurait pas eu de problemes". Si c est pour m entendre dire ça, non merci...
En tout cas merci de compatire, ça me fait chaud au coeur...

Il est en effet trés dur de tomber sur des gens qui travaillent avec tous leur a priori.
Je compatis vraiment et moi aussi je sais me connaissant que j'aurai un jour un retour de baton concernant mon comportement pendant la grossesse et tout ce qui va en découler sur mon BB. Malgré cela je n'arrive pas et vous avez surement raison cela m'incite à  consommer +. Chaque fois que j'ai voulu arreter j'ai encore plus consommé. C'est u putain de cercle vicieux.
Dans 9 mois ou 10 ans je m'apercevrai peut etre que j'ai handicapé mon BB. En plus je me trouve poisseuse dans la vie, toujours des couilles alors ce serait le pompom. Une punition en somme pôur mon manque de volonté et de motivation. J ai toujours l'impression d'avoir ces fameux retours de baton et la celui m'acheverait. et pourtant tout cela ne suffit pas.....

Moi je sui s à  Toulouse et j'espère etre mieux traitée qu'opiacédream avec qui je compatis vraiment... On est souvent les toxs et si on ne se piquait pas il nous arriverait pas tout ça. Notre situation nous condamne.

Je ne manquerai pas devous faire part de mes réactions et de mon parcours.

Merci à  tous de porter attention à  nos histoires quel que soit votre jugement.

Et je voulais aussi te dire que ma famille non plus n est pas au courant de ma situation. Mais si tu veux moi j ai eu la "chance" que mon bébé ait un petit poid à  la naissance et que du coup il ait du mal à  se nourrir. Donc j ai fait croire à  ma famille que c etait la raison de son hospitalisation, ce qui aurait tout à  fait pû etre le cas. Ma famille est meme venu nous voir à  la mater, et le personnel a su etre tres discret. Parles en avec ton gyneco si tu es à  l aise avec lui, ou bien avec les puericultrices de la néonat, et elles t aideront à  trouver une fausse raison.
Et effectivement, je pense qu à  Toulouse ils sont beaucoup plus habitués aux ud, j en suis même sure!!!
Je suis persuadée que ça se passera beaucoup mieux pour toi que pour moi.
Allez A+

kyponnotdead a écrit

...Pour ce qui est de la métha je ne souhaiterais pas avoir à  passer par là  car j'ai un peu peur du produit et du changement. J'ai aussi envie d'arreter le shoot sans ca, parce que je pense qu'au fond de moi j'en suis capable. J'ai besoin peut être de comprendre ce qui crée cette addiction...

Salut kyponnotdead,

C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de "suivi" sur l'autre fil de discussion où tu pas posté ton message quant à  ta grossesse en cours. Pas grave, nous pouvons suivre ici...

Tu as dit avoir déjà  fait une fausse couche ; c'est évidemment un traumatisme et j'espère que tu vis le mieux possible ta grossesse actuelle. Content que tu rencontre un addicto prochainement ; essaies de nous tenir au courant si tu le souhaites. Quand tu dis avoir peur de la méthadone, est-ce que tu peux expliquer quelles sont tes craintes au juste ?

Je pense que tu en parlera avec le médecin que tu va rencontrer. Je pense qu'il doit être possible même en cours de grossesse de faire une rotation de TSO. Puisque l'injection de Sub reste le problème principal à  gérer à  mon sens, car il n'y a pas de souci particulier à  mener une grossesse sous substitution, il me semble que passer à  la méthadone serait une alternative de choix...

Et je plussoie (décidément l'expression est de mode...) avec Marla, lorsqu'elle écrit :

Pour en revenir au substituts injectables, les autorités médicales devraient se focaliser sur les points positifs. Il reste le cap psychologique de l'injection, mais bien fait, ça peut être salvateur.

Car entre injecter un produit (BHD, Subutex®) pas fait pour, et avoir à  sa disposition un substitut injectable, il y a un gouffre dans lequel tout peut déraper aussi bien pour la mère que pour le foetus.

Reste néanmoins la problématique du capital veineux, et vous avez toutes largement épilogué sur la chose et les facettes les moins reluisantes même si je me dois de dire que ce n'est pas forcément non plus représentatif de la réalité du terrain.

Allez une petite anecdote : j'ai effectué pendant 8 ans toutes les semaines des prises de sang en maison d'arrêt pour femmes en région parisienne. Il m'est arrivé une fois qu'une femme toxicomane injectrice me dise avant que je ne commence même à  lui poser le garrot, "Attendez, je vais le faire moi-même, je préférerais, vous n'allez pas y arriver".

Outre le fait que donner dans les mains d'une détenue un système de prélèvement avec une aiguille (dans le cas présent une seringue munie d'une aiguille tout simplement) reste "problématique" même avec un encadrement, je lui ai calmement expliqué que j'allais d'abord regarder ce qu'il en était et qu'on aviserait. Inutile de braquer les gens pour rien. Il s'est avéré que son capital veineux était effectivement délabré. Je l'ai rassurée du mieux que j'ai pu en lui disant que je prenais mon temps pour trouver l'endroit où la prélever sur l'avant-bras ou sur la main, mais que je ne la piquerais qu'une fois, au pire peut-être deux, vu l'importance de son bilan dont je me souviens encore, et qu'il n'était pas question pour moi de la "charcuter". Sans pour autant lui dire qu'elle aurait tout loisir de le faire elle-même en cas d'échec.

Finalement, tout en continuant de discuter avec elle pour lui occuper l'esprit et détendre l'atmosphère, j'ai trouvé ce qu'il me fallait, une veine assez profonde, et tout s'est bien passé. La crispation en moins, le dialogue en plus, et le respect mutuel, parfois, ça aide Il va sans dire que j'aurais tout à  fait pu tomber à  côté. Ca m'est arrivé avec des personnes bien moins difficiles à  prélever...

Hello vous tous

Je suis vraiment contente de lire vos témoignages!! C'est un pb  dont je ne peux parler à  personne car meme mon copain pense que j'en ai plus ou moins terminé avec les IV. Lui a arreté du jour au lendemain  et prends depuis 3 ans (que le temps passe!!) son sub correctement.
Donc de pouvoir en parler me fait du bien.
  Il va  s'en dire que je vous tiendrais au courant des mes prochains RDV si ça peut aider d'autres personnes ou les éclairer.

Pour ce qui est de ma "peur" de la métha, elle vient surement des usages détournés que j'ai pu en faire ou alors de l'état dans lequel j'ai vu certaines personnes qui en avait abusé. Puis le changement me fais peur, mais comme tu dis je vais surement en parler avec l'addictologue.
En plus j'aimerai tant trouver le déclic pour arreter seule. Je sens que je dois comprendre pourquoi je dois continuer ce geste qui me défonce pas alors que je ne touche plus aux autres drogues.

Je prendrai contact avec AIDES si je vois qu'il est trop galère de me prélever, merci pour le tuyau.

A +++

Salut vous tous
Je reviens aux nouvelles
Alors voila depuis la dernière fois j'ai eu de nombreux rdv.

Tout d'abord, pour ceux que ça intéresse au niveau médical tout va bien mais je n'ai pas encore passé la seconde écho.

Ensuite, l'addictologue qui en fait n'est rien d'autre qu'une psychiatre. Moi qui attendais beaucoup de ce rdv j'ai été fortement décue.
Nous avons parlé de mon parcours dans les drogues, j'ai bien sur évoqué les IV et aussi mon problème concernant le dosage. En effet, sans entrer dans les détails je suis obligée d'en acheter sur le marché noir et donc je lui en ai parlé aussi.
Voila ses réponses : concernant les IV 2 solutions
Passer à  la métha avec délivrance en centre (35 km de chez moi!!!!!) ou alors prendre mon sub à  la ^pharmacie tous les jours.
Pour des raisons dont j'ai déjà  parlé passer à  la métha me branche pas surtout pendant la grossesse. Meme si chez eux aucun sevrage ne semble utile. Bizarre mais c'est ce qqu'elle m'a dit.
Prendre mon sub devant le pharmacien ca c'est ok mais alors avec la dose adaptée parce que sinon ceux achetés sur le marché noir pourront être injectés et en plus la dose continuera à  etre fractionnée.

Je lui ai aussi parlé du cannabis et la elle m'a parlée d'hospitalisation!!!!.

Nous devions nous revoir depuis mais j'ai du annuler un rdv et cette semaine elle ne m' pas reçue car je suis arrivée avec 25 min de retard, un comble car j'ai été retenue au CSST ou parlant de ce futur rdv un éduc m'en a proposé un autre dans un autre centre.
Cette dame a refusé de me voir sous prétexte de mon retard alors que la dernière fois elle m'a fait attendre plus d'une heure, je vous assure que c'est vrai. Si c'est pas prendre les gens pour des cons.

Du coup j'ai pas avancé sur ce point là  qui est le pb majeur de ma grossesse. Je pense qu'il va falloir que je me mette un coup de pied au cul car j'entame le cinquième mois et à  part me tourmenter je n'ai pas fait grand chose et la je tourne en rond.
Aucun rdv de prévu avant la fin du mois.

Je tiens vraiment à  pointer du doigt le manque de suivi correct du coté des femmes enceinte sous substitution.
Je ne sais même pas si j'ai été orientée vers la bonne maternité et qui peut aujourd'hui vraiment me conseiller à  ce jour.
Le dosage de subutex est totalement inadapté et aucun médecin ne veut vraiment l'augmenter. Ces médecins engraissent les dealers en toute connaissance de cause puisque je leur ai dit et répété que j'en achetais. Je pense d'ailleurs ouvrir un post à  ce sujet.
C'est vraiment un truc qui m'écoeure car n'importe quel médicament serait adapté si besoin c'est ben la preuve que bcp considèrent le sub comme une drogue.

je pense qu'il est necessaire que tu oses leur mettre le nez dans leur caca en leur disant que monter le sub est une necessité vue que tu en consommes plus que celui prescrit!!
par contre rien n'est donc résolu!!! pas étonnant que l'addicto soit un psychiatre puisqu'ils se sont donnés le titre !!