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De novo drug development is costly ($1.3 billion) and time-consuming (10–17 years) (1–3). In addition, the pharmaceutical industry faces a wide array of challenges, including high rates of drug development attrition during clinical trials, heightened concerns about drug safety, increasing regulatory hurdles, expiring patents, and growing generic competition (4).
As a result of such market forces, pharmaceutical companies are looking for cost-effective and reduced-risk strategies for developing drug products and protecting existing products from competition as well as extending their patent protection time (5). Developing a new formulation or indication for already known drugs can be considered an appealing strategy for drug developers.
‘Reformulation’ is the development of different formulations for the same pharmaceutical drug (6), whereas ‘repositioning’ is the process of finding a new therapeutic use for an already known drug (7). Both are mainstream strategies in drug development (5, 7).
The study of the added value attributed by regulators and payors to potential new development directions for existing drugs is of interest to developers who wish to maximize the potential of their products and sustain their pipelines. As such, identifying opportunities and a rationale for market access of ‘repositioned’ and ‘reformulated’ drugs is a subject of high importance. In addition, market access of repositioned and reformulated products can help to illustrate the parameters that are assessed and considered to bring added value, other than the molecule itself. The regulatory strategies and regulatory pathway trends selected for repurposed drugs might vary considerably and also impact the market access conditions attributted for such products. However, the lack of consensus regarding a harmonized taxonomy for repositioned and reformulated products makes it difficult to identify and review existing cases.
Le développement de médicaments de Novo est coûteux (1,3 milliard de dollars) et prend du temps (10 à 17 ans) (1–3). En outre, l'industrie pharmaceutique est confrontée à un large éventail de défis, notamment des taux élevés d'attrition du développement de médicaments au cours des essais cliniques, des préoccupations accrues concernant la sécurité des médicaments, l'augmentation des obstacles réglementaires, l'expiration des brevets et la concurrence générique croissante (4).
Du fait de ces forces du marché, les sociétés pharmaceutiques sont à la recherche de stratégies rentables et à risque réduit pour développer des produits pharmaceutiques et protéger les produits existants de la concurrence, ainsi que pour prolonger leur temps de protection par brevet (5). Le développement d'une nouvelle formulation ou d'une nouvelle indication pour les médicaments déjà connus peut être considéré comme une stratégie attrayante pour les développeurs de médicaments.
La «réformulation» est le développement de formulations différentes pour le même médicament pharmaceutique (6), tandis que le «repositionnement» est le processus de recherche d'une nouvelle utilisation thérapeutique pour un médicament déjà connu (7). Ces deux stratégies sont des stratégies générales de développement de la drogue (5, 7).
L'étude de la valeur ajoutée attribuée par les régulateurs et les payeurs aux nouvelles orientations potentielles de développement pour les médicaments existants présente un intérêt pour les développeurs qui souhaitent maximiser le potentiel de leurs produits et soutenir leurs pipelines. En tant que tel, l'identification des opportunités et une raison d'être de l'accès au marché des médicaments «répositionnés» et «réformulés» est un sujet de grande importance. En outre, l'accès aux marchés des produits repositionnés et reformulés peut aider à illustrer les paramètres qui sont évalués et considérés comme apportant une valeur ajoutée, autre que la molécule elle-même. Les stratégies réglementaires et les tendances de la voie réglementaire choisies pour les médicaments réutilisés peuvent varier considérablement et ont également une incidence sur les conditions d'accès au marché attribuées à ces produits. Toutefois, l'absence de consensus sur une taxonomie harmonisée pour les produits repositionnés et reformulés fait qu'il est difficile d'identifier et d'examiner les cas existants.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7265598/
Introduction
The gabapentinoid drugs gabapentin and pregabalin are antiepileptic drugs that are considered as first-line treatments for the management of neuropathic pain.1 Pregabalin is also approved for generalised anxiety disorders in the United Kingdom. The mechanisms of action are still unclear despite their widespread use. The gabapentinoids share similar mechanisms of action but differ considerably in their pharmacokinetic and pharmacodynamic characteristics. This article discusses the differences in these characteristics.
In addition to the use in neuropathic pain, off-label use in primary care is common, accounting for more than half of the prescriptions in primary care in the United Kingdom.2,3 Off-label use includes management of a wide range of conditions such as bipolar disorder, complex regional pain syndrome, attention deficit disorder, restless legs syndrome, periodic limb movement, sleep disorders, headaches, alcohol withdrawal syndrome, chronic back pain, fibromyalgia, visceral pain and acute postoperative pain.4,5 The rate of new prescriptions is increasing and tripled in England from 2007 to 2017.6 Pregabalin prescriptions in England increased from 2.7 million scripts in 2013 to 7 million scripts in 2018.6 Similarly, gabapentin prescriptions increased from 3.5 million scripts to about 7 million scripts.6 This increase in prescription rates does not correlate with the evidence for effectiveness in clinical practice. This article aims to discuss some of the evidence for efficacy and suggests strategies to promote appropriate use in clinical practice.
Introduction
Les médicaments gabapentinoides gabapentinine et la prégabaline sont des médicaments antiépileptiques qui sont considérés comme des traitements de première intention pour la prise en charge de la douleur neuropathique1. La prégabaline est également approuvée pour les troubles anxieux généralisés au Royaume-Uni. Les mécanismes d'action ne sont toujours pas clairs malgré leur utilisation généralisée. Les gabapentinoids partagent des mécanismes d'action similaires, mais diffèrent considérablement de leurs caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques. Cet article examine les différences entre ces caractéristiques.
En plus de l'utilisation dans la douleur neuropathique, l'utilisation hors AMM dans les soins primaires est courante, représentant plus de la moitié des prescriptions en matière de soins primaires au Royaume-Uni2,3. L'utilisation hors AMM comprend la prise en charge d'un large éventail de maladies telles que le trouble bipolaire, le syndrome de la douleur régionale complexe, le trouble du déficit de l'attention, le syndrome des jambes sans repos, le syndrome des membres, les troubles du sommeil, les maux de tête, le syndrome de sevrage chronique, la fibromyalgie.2,7 millions de scripts en 2013 à 7 millions de scripts en 20186. De même, les prescriptions de gabapentine sont passées de 3,5 millions de scripts à environ 7 millions d'scripts6. Cette augmentation des taux de prescription n'est pas corrélée avec les preuves de l'efficacité dans la pratique clinique. Cet article vise à discuter de certaines des preuves d'efficacité et suggère des stratégies pour promouvoir une utilisation appropriée dans la pratique clinique.
Conclusion
Gabapentinoids can be effective in some patients with neuropathic pain but more than half of the patients fail to get worthwhile pain relief. Their efficacy in non-neuropathic pain is even less impressive. Although pregabalin has more favourable pharmacokinetics as compared to gabapentin, there is little evidence to support its preferential use. Any decision to prescribe gabapentinoids should involve consideration of the balance between the potential benefits and the risk of causing harm, particularly in vulnerable populations such as the elderly. Regular assessment of efficacy following a trial period is imperative and they should be discontinued if they fail to provide worthwhile pain relief.
Conclusion
Les gabapentinoids peuvent être efficaces chez certains patients souffrant de douleurs neuropathiques, mais plus de la moitié des patients ne parviennent pas à obtenir un soulagement de la douleur utile. Leur efficacité dans la douleur non neuropathique est encore moins impressionnante. Bien que la prégabaline ait une pharmacocinétique plus favorable que la gabapentine, il n'y a guère de preuves à l'appui de son utilisation préférentielle. Toute décision de prescrire des gabapentinoids devrait impliquer une prise en compte de l'équilibre entre les bénéfices potentiels et le risque de causer des dommages, en particulier dans les populations vulnérables telles que les personnes âgées. L'évaluation régulière de l'efficacité après une période d'essai est impérative et elle doit être interrompue si elles ne permettent pas d'apporter un soulagement satisfaisant de leur douleur.
Dernière modification par prescripteur (14 mai 2024 à 12:07)
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Bonjour Prescripteur,
Tu as raison, cela soulève question.
Prescripteur a écrit
En fait j'ai trouvé la réponse dans la notion d'extension d'indication. Probablement un peu boostée par la visite médicale publicitaire. Le détournement dans un but recreatif est donc probablement une benediction pour le labo. "Si les personnes deviennent addicts c'est que c'est bon".
Néanmoins, n'est-on pas ici sur un fait extrêmement commun en Sciences (même si la médecine n'est pas une science - désolé d'en vexer certains - mais un ensemble de techniques basées sur différentes sciences) ?
Je pense plus particulièrement à la notion de serendipité (désolé pour le gros mot).
Entendons par là que certaines, pour ne pas dire la plupart, des découvertes sont fortuites, surtout en médecine.
Deux exemples très connus parmi des dizaines d'autres : lorsque Cade découvre les effets thymiques du lithium, c'est parce qu'il pense que l'acide urique et donc les crises de goutte sont en partie liées à la manie ! Après avoir constaté un effet calmant prononcé du lithium sur une population animale à laquelle il administre de l'urate de lithium, il s'attaque (peut-être un peu à l'aveuglette au regard des critères actuels), à la psychose maniaco-dépressive (appelation alors en vigueur pour les troubles bipolaires).
Du coup, sans être tout à fait sûr de l'histoire, c'est parce qu'il a pensé dans un premier temps que la crise maniaque était liée à l'acide urique qu'il a fait cette découverte majeure en psychiatrie. Cela nous parait aujourd'hui farfelu, mais il fallait ce détour pour découvrir la puissance colossale du lithium dans la maladie mentale (troubles bipolaires, dépression résistante, crise suicidaire..., c'est déjà pas mal... )
Et voilà comment un adjuvant de produit utilsé dans une recherche sur la goutte se révèle finalement être le meilleur thymorégulateur, encore à ce jour (même si quelques autres s'approchent de ses performances aujourd'hui, quétiapine en tête, mais avec tout autant d'effets secondaires, quoique différents)...
Autre exemple qu'on connait tous ici : le Bicycle Day, qui pourrait/devrait être le jour férié de PsychoActif
Bon je rappelle, pour les 2 qui ne suivent pas au fond de la classe, trop occupés à se rouler un pétard pour la récré
Le 19 avril 1943, alors que les nazis reculent partout ou presque en Russie, une autre bonne nouvelle beaucoup plus pacifique a lieu en Suisse ! Eh ouiiii monsieur !
Alrbert Hoffmann (béni soit-il entre tous les dieux du Panthéon des substances ) invente... le LSD 25 !!! Tada !!!
Et l'important, c'est qu'il ne l'invente pas pour tripper, mais parce qu'il s'agit d'une procédure de routine dans ses travaux systématiques sur les propriétés de l'ergot de seigle !
Le Grand Homme, chimiste de son état, alors employé par Sandoz, travaille sur des molécules susceptibles d'affecter la circulation du sang. C'est par un contact involontaire avec une quantité infinétisimale du saint produit qu'il réalise le 19 avril 1943 le premier trip au LSD de l'histoire de l'humanité. Et selon moi, c'est un événement autrement plus important que d'avoir posé ses godillots de 50kg sur le caillou qui gravite autour de la Terre et qu'on appelle Lune !
Dans les deux cas, il s'agit de découvertes fortuites d'un usage d'un produit auquel on ne le destinait pas au départ... et les exemples du même ordre sont très nombreux en médecine, je crois.
Alors, si la prégabaline n'est pas ce qu'il y a de mieux dans les neuropathies et contre l'épilepsie, usages auxquels on la destinait au départ, on voit tout de même que c'est la molécule la plus efficace contre le Trouble Anxieux Généralisé, et l'anxiété d'une manière générale.
Certes, la PGB n'eclipse pas le Valium et autre Xanax dont l'usage ponctuel reste puissant et essentiel en psychiatrie. Mais pour le TAG, je pense qu'il s'agit une fois encore de sérendipité ! Pour notre plus grand plaisir (à consommer avec modération pour ne pas se faire enc...er par la tolérance) !
A bientôt les amis,
Dernière modification par OldChnock (15 mai 2024 à 18:17)
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Dernière modification par prescripteur (15 mai 2024 à 18:00)
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Dernière modification par OldChnock (15 mai 2024 à 19:13)
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Clinical studies in different age groups and in different types of neuropathic pain (peripheral diabetic neuropathy, fibromyalgia, post-herpetic neuralgia, cancer chemotherapy-induced neuropathic pain) have projected it as the most effective agent either as monotherapy or in combined regimens in terms of cost effectiveness, tolerability and overall improvement in neuropathic pain states.
https://www.ingentaconnect.com/content/ … 1/art00005
A double-blind, randomised, placebo-controlled 8-week study was conducted to evaluate the efficacy and safety of gabapentin in the treatment of neuropathic pain, using doses up to 2400 mg/day. The study used a novel design that was symptom- rather than syndrome-based; an approach that aimed to reflect the realities of clinical practice. Participants had a wide range of neuropathic pain syndromes, with at least two of the following symptoms: allodynia, burning pain, shooting pain, or hyperalgesia. [...] The primary outcome measure was changed in average daily pain diary score (baseline versus final week). Over the 8 week study, this score decreased (i.e. improved) by 1.5 (21%) in gabapentin treated patients [...] Improvements were also shown in patient-reported outcomes in quality of life, as seen by significant differences in favour of gabapentin in several domains of the Short-Form-36 Health Survey. Gabapentin was well tolerated and the majority of patients completed the study [...] This study shows that gabapentin reduces pain and improves some quality-of-life measures in patients with a wide range of neuropathic pain syndromes.
https://www.sciencedirect.com/science/a … 5902002555
De plus certains patients qui ne répondent pas bien à la gabapentine ou ne la tolèrent pas répondent ou tolèrent la prégabaline et vice-versa.
The findings presented here support the idea that pregabalin may be used successfully to treat patients with NeP who may be refractory, respond inadequately, or are intolerant to gabapentin.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs … papr.12516
Pour moi le succès commercial de ces molécules ces dernières années est principalement dû au fait que les médecins cherchent des alternatives aux antalgiques opioïdes avec la "crise des opiacés" en Amérique et ailleurs dans le monde...
Mais pour répondre à ta question, oui je pense que ces traitements seraient toujours utilisés (mais certainement à moindre échelle) si les psychotropes étaient légalisés! En effet avec l'augmentation des diagnostiques de fibromyalgie et de pathologies dont les douleurs sont résistantes aux antalgiques traditionnels ces anti épileptiques semblent avoir de beaux jours devant eux
Et pour le côté de drogue de "à défaut de" je trouve que c'est plutôt l'inverse, autour de chez moi ce qui circule surtout dans la rue c'est les TSO, le sken, la ritaline et ls benzos, c'est bien plus rare de trouver du Lyrica même si je suis certain que ce soit différent ailleurs (et surtout au Maghreb et en Angleterre d'après des témoignages que j'ai pu avoir)
Belle journée à vous
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Je te trouve un peu sévère sur l'efficacité de la gabapentine et de la prégabaline...
Mon but etait d'ouvrir le debat, donc merci pour ta reponse. Amicalement
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Dernière modification par Vivel (13 juin 2024 à 14:19)
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Mon but etait d'ouvrir le debat, donc merci pour ta reponse.
Merci !
Le doute et la prudence.
Prudence car c'est une génération de molécules pour laquelle nous avons relativement peu de recul.
Doute, car les études même si elles respectent le standard peuvent être issues du cherry picking.
N'oublions pas le scandale pharma des opioïdes qui ont été vendus à grand renfort de com, de corruption, d'essais faussés, voire de psyop comme durant la covid.
Dans le cas du traitement des douleurs neuropathiques par exemple leur efficacité est bien démontrée par les études et elle est souvent supérieure à celle des opiacés, antidépresseurs ou autres:
Dans autres, il y a cannabis ou THC/CBD ?
Opiacés, opioïdes il y a bien longtemps que leur efficacité est très limitée sur les douleurs neuropathiques.
Ils sont ou étaient sur prescrits et commençaient à avoir mauvaise presse.
Dernière modification par Mister No (13 juin 2024 à 23:10)
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Dernière modification par prescripteur (10 août 2024 à 16:48)
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