Nouveau traitement expérimental...

Actuellement un nouveau traitement expérimental est testé sur des personnes qui ont un génotype de type 1 (celui qui répond le moins bien aux traitements classiques à  savoir interféron et ribavirine, une fibrose à  F4 et dont au moins un traitement classique a déjà  échoué).
Il s'agit d'une trithérapie qui apparemment apporterait un taux de réussite à  plus de 80 % et qui, si les essais actuels sont concluants, pourrait être étendue à  d'autres types de patients (génotype2,3-fibrose inférieure à  F4).
A suivre donc avec grand intérêt.
Il est bon de rappeler tout de même qu'un traitement classique (interféron et ribavirine) même s'il n'aboutit pas à  une éradication du virus (qui devient donc indétectable dans le sang) représente tout de même un plus considérable et ralentit la progression de la maladie et en particulier de la fibrose responsable des cirrhoses et donc cancers du foie...

Dernière modification par lifebloger (13 juillet 2011 à  22:04)

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#2 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
14 juillet 2011 à  14:41
Les nouvelles molécules dont des résultats avancés ont été présentés sont le bocéprevir et le telaprevir, des inhibiteurs de protéase. Les études ont été réalisées sur des personnes monofectées VHC de génotype 1, d´une part sur des malades naifs de traitements / d´autre part sur des rechuteurs ou non répondeurs. L´objectif est de savoir dans les deux cas, si la bithérapie standard (peg interferon) associée à  l´une des molécules se révèle plus efficace que le traitement actuellement utilisé.

Une nouvelle molécule associée au traitement standard VHC : Bocéprevir, les résultats finaux de SPRINT 2 et RESPOND 2


Les sessions VHC se sont attardées sur le boveprevir (Merck) avec les résultats finaux des études SPRINT 2 et RESPOND 2. L´une porte sur monoinfectés VHC, de génotype 1, naifs de traitement, l´autre sur des monoinfectés VHC, de génotype 1, déjà  traités, non répondeurs ou rechuteurs. La répartition pour les deux études s´est faite sur deux cohortes : « cohort 1 non-black », « cohort 2 black » Le design des deux études est similaire, sur une durée de 48 semaines, avec une répartition en trois groupes. Le groupe « Control » est le bras témoin, celui qui durant l´étude a suivi la bithérapie standard, tandis que les deux autres groupes sont sous la bithérapie associée au boceprevir :
- le 1er groupe « Control » (48 P/R) : peg interféron + ribavirine
- le 2ème groupe (BOC/ PR48) : peg interféron + ribavirine pendant 4 semaines, phase dite de lead in ( phase d´induction) puis peg interferon + ribavirine + bocéprevir
- le 3ème groupe (BOC / RGT = Response guided therapy) : 4 semaines de lead in puis peg interferon + ribavirine + boceprevir et selon la détectabilité de l´ARN (suivie entre la 8ème et 24ème semaine) un traitement standard de peg interféron + ribavirine peut suivre.

Dans la longue liste des effets indésirables (fatigue, maux de tête, nausée etc) l´anémie et la dysgueusie sont les effets qui sont les plus fréquents dans le traitement associé au bocéprevir.

Les résultats présentés dans les deux études montrent que le bocéprevir associé au traitement standard (peg interféron et ribavirine), augmente significativement la possibilité de « guérison ».

Telaprevir pour les personnes coinfectées VIH / VHC, premières données

Mark Sulkowski a présenté des données intermédiaires de phase 2a de l´étude 110 associant telaprevir, peg interferon et ribavirine. Pour le telaprevir, on dispose déjà  des données d´étude réalisées sur des personnes monoinfectées naives de traitement (l´étude ADVANCE), et déjà  traitées (l´étude REALIZE) qui, comme pour le boceprevir de Merck, dans les deux cas concluent à  un bénéfice certain de l´association de la bithérapie standard à  la nouvelle molécule. Côté effets indésirables, le telaprevir se singularise de sa molécule rivale le boceprevir en ajoutant aux effets indésirables l´apparition de rash (rash sévère : 7%, étude ADVANCE) Le design de l´étude 110 avec le telaprevir est le suivant : un groupe sans antirétroviraux, l´autre groupe avec, en tout 60 personnes, naives de traitement VHC, en majortité des hommes (environ 80 %). 46 personnes sont dans le groupe recevant des ANTIRETROVIRAUX, soit Efavirenz / tenofovir / emtracitabine (truvada), soit Atazanavir /r / tenofovir / emtracitabine ou 3TC). Dans le groupe ARV et sans ARV, il y a un bras de contrôle avec la bithérapie classique peg interféron et ribavirine. Les objectifs principaux de cette étude sont d´obtenir des données de tolérance et de connaître à  12 semaines, la proportion de personnes recevant telaprevir, peg interferon et ribavirine avec un ARN VHC indétectable. A la 12ème semaine la proportion de personnes avec ARN indétectable VHC est de 68% avec le telaprevir, 14 % avec la bithérapie standard (75 % sous EFV / TDF / FTC ; 57 % sous ATV/r + TDF + FTC ou 3TC et 71 % sans ARV). Il n´y a pas de changements significatifs observés sur la charge virale et le taux de CD4 avec les personnes sous telaprevir, peg interferon et ribavirine. Comme pour les études connues pour les personnes monoinfectées, on peut dire que l´efficacité de ce traitement est supérieure à  celle que l´on obtient avec le traitement anti VHC standard. Ces premiers résultats à  12 semaines semblent encourageants en terme d´efficacité mais intensifient ou du moins ne réduisent en rien les effets indésirables connus avec le traitement classique, parmi lesquels maux de tête, fatigue, nausée, anémie ; à  cela s´ajoute un pourcentage de rash inquiétant.

Source : http://www.actupparis.org/spip.php?article4417

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Merci pour toutes ces précisions fort intéressantes.

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#4 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
15 juillet 2011 à  11:34
plus-un Miky.... Rien à  ajouter à  ce qui a été dit. Ce n'est pas récent mais c'est utile de le savoir... N'oublions pas que pour de nombreux praticiens, être porteur du virus de l'hépatite C ou du virus du SIDA revient à  une antibiothérapie.... J'ouvre une "autre" porte pour celles et ceux qui sont concerné(e)s.

Mais qu'est-ce que l'interféron pégylé, la Ribavirine exactement ?


wink

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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L'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour la tri thérapie contre le virus de l'hépatite C n'est plus temporaire mais générale. Le traitement peut être proposé à  présent à  des patients qui ont un taux de fibrose inférieur à  F4 (F4 étant un préalable lorsque l'AMM était temporaire...).
Mon hépato-gastro-entérologue me l'a proposé et j'ai accepté. Le traitement va débuter dans les semaines à  venir.
Par contre il m'a bien précisé que, contrairement à  ce qui avait été affirmé, la tri-thérapie n'augmente que de très peu le taux de possible éradication du virus. En gros elle permet toujours de guérir 1 patient sur 2.
Donc 50 % de chance, tout juste un peu plus...
Bonne soirée.
Interféron : Les interférons (IFN) sont des protéines (glycoprotéines de la famille des cytokines). Ils sont naturellement produits par les cellules du système immunitaire.
Ils ont pour but de renforcer le système immunitaire en inhibant la réplication virale dans les cellules de l'hôte...
Ribavirine (plus connue sous le nom de COPEGUS) : antiviral utilisé dans le traitement des hépatites...

P.S. : lorsque je disais que la tri thérapie n'augmentait pas sensiblement le taux de guérison qui reste entre 50 à  60 % il aurait fallu que je précise que ces données s'appliquent aux patients qui avaient déjà  tenté un traitement (voire plusieurs) qui a échoué !
Dans les traitements de première intention les chances sont de l'ordre de 70 à  75 % selon les dernières données cliniques...
Et je ne parle que pour le génotype 1.
Voilà  les précisions faites.
A+

Dernière modification par lifebloger (06 octobre 2011 à  11:48)

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#6 
keiser
Nouveau Psycho
08 octobre 2011 à  09:36
Bonjour !

Ces dernières années le traitement était déjà  en place mais seulement pour les non répondeurs au TT classique .
Après des résultats encourageants , ils viennent de généraliser son application à  tout les porteurs vhc  .

Mon fils va commencer dans quelques jours et il a bien fait d'attendre , l'hépato me dit que cela double ses chances car il a un génotype 1 .

Mais attention !
Car si cela améliore les chances , les effets secondaires sont aussi plus forts .

Bonne chance à  toi lifebloger .

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oui moi je ne me suis toujours pas lancé dans ce genre de traitement, les effets secondaire seraient trop lourd : fatigue plus dépression, ce n'est pas ce que j'ai besoins, hélas pendant ce temps l'hépatite évolue.

Parole impeccable, Ne pas penser contre soit me est une parole impéccable envers soit et autrui. Ne pas se faire de mal respecter son corps au maximum. Si je peux l'applique à  mon prochain en évitant

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bonjour,

Cool, j'en avais vaguement entendu parler par mon toubib, qu'une nouvelle molécule arrivait. Génotype 1, traitement interrompu au bout de quatre mois parce que pas de résultats. En plus, bon ça dépend des gens, mais moi ça m'a rendu bien malade et m'a fallu du temps pour m'en remettre.
Mais j'ai du bol, pour l'instant, pas trop de dégâts. Je touche du bois... Jusqu'à  la prochaine prise de sang.

Merci pour la nouvelle
bluenaranja

Pas facile pour mon fils de sept ans de me voir aussi "down", du coup, je l'avais bien motivé, genre ça va marcher, je serai " guérie" donc au lieu de lui dire que le traitement marchait pas, je lui ait dit que ma maladie s'était endormie alors qu'on arrêtait. Un des rares mensonges que je lui ai dit...

Dernière modification par bluenaranja (04 novembre 2011 à  08:46)


U talkin' to me ?

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#9 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
09 novembre 2011 à  15:58
Voici une bonne nouvelle.

La nouvelle molécule anti-VHC, Incivo® (télaprévir) du laboratoire Janssen vient de démontrer son efficacité avec l'augmentation des taux de guérison chez des patients atteints de cirrhose, porteurs du génotype 1 du VHC. Attendues avec impatience, car le VHC de génotype 1 est  le sous-type du VHC le plus fréquent et le plus difficile à  soigner, ces nouvelles données d´efficacité pour Incivo® viennent d´être présentées, le 5 novembre, lors du congrès annuel de l´American Association for the Society of Liver Disease (AASLD).

Les données présentées mettent en évidence l'efficacité (et l´innocuité) dans le traitement de patients avec le VHC génotype-1, cirrhotiques et dont le précédent traitement avait échoué*. Les premiers résultats de cet essai de phase III, nommé REALIZE montre que le télaprévir, en combinaison avec la bithérapie standard (interféron pégylé et ribavirine) a été associé à  un taux de guérison -défini comme une réponse virologique soutenue- significativement plus élevé (47%) que la bithérapie seule (10%) chez ces patients. Le traitement avec télaprévir a pu guérir près de la moitié de tous les patients atteints de cirrhose.

« Cette première analyse des données de l´essai Realize démontre que télaprévir maintient une efficacité supérieure par rapport à  la bithérapie seule chez des patients généralement difficiles à  traiter », confirme le professeur Stanislas Pol (Université Paris Descartes, Inserm et Service d'hépatologie de l'hôpital Cochin).

L´essai de phase III Realize, randomisé, en double aveugle, a comparé, durant 48 semaines, l'efficacité, l'innocuité et la tolérabilité du telaprevir auprès de 662 patients*. Les événements indésirables,  essentiellement des éruptions cutanées, prurit et anémie, se sont avérés plus fréquents chez les patients cirrhotiques recevant télaprévir (42%, 53% et 39% respectivement) que la bithérapie seule. Ces effets indésirables ont conduit à  l'arrêt de télaprévir chez 15% des patients cirrhotiques et 12% des patients non-cirrhotiques.

Télaprévir a été approuvé par la Commission européenne pour le traitement du génotype 1 du VHC-chronique chez les patients non préalablement traités et prétraités, en combinaison avec la bithérapie standard (interféron pégylé et ribavirine), en Septembre 2011. En France, Incivo® dispose d´une ATU (Autorisation temporaire d´utilisation) de cohorte permettant un accès précoce au médicament à  un nombre limité de patients qui répondent à  des critères d´inclusion stricts, comme être atteint d´hépatite C chronique de génotype 1, à  un stade avancé de la maladie et après échec d´au moins un traitement anti-VHC de 12 semaines minimum.

Source : http://www.santelog.com/modules/connais … irelasuite

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