Méthadone : du sirop aux gélules et diminution du dosage

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Alain Will homme
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reskaper a écrit

et rendre hommage a des type comme moi qui passe leur journée a essayer de partager leur expèrience depuis passé deux ans et tous les jours
rien à  foutre je présume

Reskaper, nous sommes tous en souffrance plus ou moins ici. Nous avons tous connu des problèmes petits et gros. Tu as raison de vouloir rendre hommage à  tous les participants de ce forum. Même si ça ne fait pas longtemps que je viens ici, je pense être en confiance avec des personnes qui ont un vécu très proche du mien sur le fond même si nous sommes tous très différents.
Je te l'ai déjà  dit une fois, je n'aurai pas voulu que tu partes de ce forum car j'ai trouvé toujours beaucoup d'humanité de courage et d'humilité dans tes posts. Dans les tiens comme dans beaucoup d'autres.
Mais si je veux le dire à  certains moments, si je veux dire que je remercie toutes les personnes qui participent ici, qui témoignent parfois douloureusement et qui vont avancer les choses, je ne vais pas le dire non plus sans cesse wink
Courage à  toi, restes, continues à  écrire et à  poster ici, c'est important, cela compte pour moi et je suis sûr pour beaucoup d'autres...

Reskaper a écrit

Alain pour piller je voulais dire bien évidemment ressentir des difficulté assez douloureuses
pour la try j ai un ami qui a arrêté sa metha et qui a l air d aller bien vih indétectable après trois ans d abstinence
je pense que tu vas y arriver 3 ans de methadone c est encore bien jouable  17 ans ça change pas mal de chose

pour ma part j avais une virèmie déjà  très haute pur l hépatite C alors je pense que cela n as pas aidé car le système imunitaire fablis dans ce genre d expèrience de baisse
courage

Merci pour enfin m'avoir donné le sens de 'piller' ! Ouf, j'ai compris...
J'espère que je vais y arriver, c'est clair que la grosse différence avec toi c'est la durée de substitution. 17 années, c'est beaucoup. J'aurai tendance à  dire que c'est beaucoup trop. J'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu es sous métha depuis si longtemps sans avoir pu baisser. D'autant que tu n'es pas à  un dosage particulièrement élevé en ce moment si j'ai bien lu.
Je t'en reparlerai aussi par mail...
Il faut te demander chaque jour au moment où tu prends ta métha : "est-ce que j'en ressens le besoin ? est-ce que je suis en manque ?". Si la réponse est non, alors tu peux envisager de baisser légèrement la prise "précédente" (puisque tu la prends en deux fois par jour), ça veut dire qu'elle t'a bien couvert... C'est une idée pour progresser. Je pense que tu connais le principe bien sûr. Mais je fais de mon mieux pour t'aider. Crois-moi j'aimerais bien que tu t'en sentes moins "esclave", ou du moins que tu ne te prennes plus la tête avec elle. Saches toutefois que tu ne redeviendra jamais comme "avant" ces 17 ans... Tu as vieilli comme nous tous...
Courage à  toi Reskap' !

Dernière modification par Alain Will (26 novembre 2009 à  13:16)


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
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Bon ben ce soir c'est pire que les autres jours au niveau de mes douleurs dans les jambes. Finalement je vais aller demain matin à  mon rencart avec mon doc VIH pour voir avec lui ce qu'il pense de tout ça (on me fera mon bilan sang ds le service en même temps si j'arrive pas trop tard)...

J'ai des doutes quant à  incriminer la trithérapie mais là  je n'arrive plus vraiment à  tenir le coup.
C'est peut-être aussi les effets de la diminution de métha, j'en sais rien.

J'ai aussi rendez-vous avec mon addicto vendredi, après demain ; j'espère que ça va clarifier la situation et que je vais pouvoir être soulagé parce que franchement je souhaite à  personne de ressentir ces élancements, ces tiraillements nerveux dans les cuisses, les aines, et d'avoir comme seul moyen efficace de bouger pour se soulager...

Je vous tiendrai au courant...

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bighorsse femme
Banni
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reskap
j'ai aussi une très mauvaise opinion sur les médecins, les chirurgiens, les soit disant spécialistes de la toxicomanie, des maldies nerveuses ou pas, etc....et mon opinion est fondée sur mes expériences passées et presentes! ils ne soignent pas, ils bricolent; ils ne voyent pas l'ensemble mais les détails; ils tronçonnent le corps en fonction :de leur spécialité; de leur interet; de leur compétences....et de leurs envies... aussi la plupart du temps je ne les vois que vraiment vraiment obligée!! et je constate tjs qu'ils ne voient pas les vrais problemes! les plus betes sont les psychiatres d'ailleurs!(alors eux tu les manipulent selon le sens du vent sans problemes! et ils manipulent tout le monde et jugent les autres comme des pervers! eux alors ils ne se regardent jamais dans le miroir spécial psy!!)
le seul médecin que je respecte vraiment ,pour son humanité, ses compétences (et surtout ses incompétences qu'ils reconnait de lui meme!!!) est mon médecin traitant
les autres, ben..ceux que je méprisent, j'ai de bonnes raisons; et il y a tous ceux que je ne connais pas, et là , je leur laisse le droit d'etre bon!

l angoisse est le vertige de la liberté

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loulou reed
Psycho sénior
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Salut Alain,

Il doit bien y avoir un produit non opiacé qui soulage ces douleurs. Peut-être un myorelaxant? si ce sont des douleurs musculaires? Genre Baclofène...

Bon courage, ton médecin te trouvera sûrement un truc pour soulager ça wink

A la recherche de l'euphorie perdue

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reskaper
en route pour le soleil
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oui je sais alain
et je le vis mal --
c est une vrais saloperie que je ne pourrai  arrêter que dans la tombe

une goutte d eau dans un océan..

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Alain Will homme
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Voilà  des nouvelles : j'ai vu ce matin mon médecin VIH. Nous avons eu un entretien au cours duquel je lui ai expliqué que je baissais depuis quelques mois ma méthadone de façon régulière.
Je lui ai dit que j'avais comme objectif d'atteindre un dosage le plus bas possible, et d'enchaîner si je le pouvais sur un sevrage.

Je lui ai précisé que malheureusement depuis que j'avais un dosage de métha assez bas (2x25mg par jour contre 72mg il y a un mois de cela), il me semblait que la trithérapie commençait à  interagir avec ma substitution. Et donc que je souhaitais l'interrompre provisoirement. En particulier afin d'éviter de ressentir les douleurs dans les jambes, les aines, durant les tranches de deux-trois heures par jour qui suivent la prise de mes traitements.

Il m'a dit que de son côté il n'avait jusqu'alors pas eu de "remontée" de la part de ses patients allant dans ce sens. Mais il n'a pas nié les choses. Il a toutefois vérifié sur le vidal mais n'a rien trouvé en terme d'interaction avec le Combivir et le Viramune qui sont  mes deux médocs de tri, le Combivir regroupant deux principes actifs. J'ai regardé en rentrant, cela figure bien sur les notices des deux médocs. Dans la rubrique Interactions médicamenteuses, "Méthadone".

Il m'a également rappelé qu'au vu des études médicales réalisées à  ce jour depuis de longues années sur les trithérapies, il est très fortement déconseillé de faire des interruptions de traitement.
Dans ces cas-là , il y a augmentation de la réplication virale (multiplication du virus) qui n'est plus décapité par les traitements et effondrement des lymphos T4, donc baisse de l'immunité.
Il y a également un danger très sérieux à  prendre en compte c'est la mutation virale. Le virus peut en effet à  nouveau se multiplier et lorsqu'il arrive à  une certaine concentration dans l'organisme on observe fréquemment une mutation.

Ce qui peut conduire à  l'inefficacité de la trithérapie prise jusque là  et nécessiter de refaire un génotypage du virus afin de trouver une nouvelle thérapie efficace contre cette nouvelle population virale.

Néanmoins il a trouvé mon objectif de diminution de ma métha et de sevrage tout à  fait louable.
Partant du fait que je "démarre" cette interruption de traitement anti-viral avec une bonne immunité (taux de T4 à  600) et une charge virale indétectable (paramètres qui ont été vérifiés ce matin avec un bilan sanguin), il pense que le bénéfice de cette interruption joue en faveur de ma décision.

Nous avons parlé de la durée de l'interruption. Je lui ai dit qu'au vu de ce que je venais de traverser et de ressentir avec la métha, je pensais pouvoir atteindre un bas dosage (5mg ou un peu moins) en deux à  trois mois.
Qu'il me resterait après le sevrage et que je n'avais pour l'instant aucun moyen de savoir ce qu'il en serait, comment je pourrai réagir, et donc que la durée du sevrage en lui-même restait dans le flou. Tout en précisant qu'un sevrage "rapide" en milieu hospitalier ou ambulatoire était possible (j'en ai déjà  parlé avec mon addicto).

Il a donc été décidé d'ouvrir une fenêtre thérapeutique de 3 mois. Pas question de faire des interruptions de 10 jours et de reprendre ensuite, il faut que j'arrête complètement, sans reprendre momentanément, et pour une durée max. de 3 mois. Et dans trois mois, je referai un bilan sanguin pour apprécier mon immunité et un génotypage ; il s'en suivra une reprise de ma trithérapie (peut-être une nouvelle si besoin est). Et ce quelque soit mon stade dans le sevrage. Il est entendu que je vais tenter d'aller jusqu'au sevrage au terme de ces trois mois. Ce n'est pas à  une semaine ou deux près, bien sûr...

Voilà , tout cela a été communiqué à  mon généraliste et à  mon médecin addictologue ; je vois celui-ci demain et je vais lui en parler bien sûr.
J'ai insisté sur le fait qu'ayant déjà  été sevré du valium, étant dans un processus d'éloignement de prises de médicaments, je ne souhaitais pas prendre un traitement antalgique pouvant être addictogène. J'ai pas envie de remplacer la métha par une autre substitution chimique.

Mon médecin a été très compréhensif. Je sais quels sont les risques encourus. Ce n'est pas une décision prise à  la légère. Je serai peut-être obligé de changer de trithérapie dans quelques mois, d'en subir à  nouveau tous les effets secondaires, d'acclimatation, etc.
"L'accord" de mon doc' est une chose mais ce n'est pas ça qui me couvre des risques que je prends. Donc je souhaite préciser à  celles et ceux qui lisent ce forum et ce topic que ceci est la description de mon cas personnel et cela n'engage que moi. Je ne conseillerai à  personne d'en faire autant sans avoir l'aval d'un spécialiste. Je ne suis pas une référence. Toute interruption de trithérapie est néfaste (sauf si décidée par le médecin en cas d'échec bien sûr). Je ne fais retranscrire ici que mon cas personnel en guise de témoignage.

J'espère que les mois à  venir vont bien se passer et que je vais y arriver. Il faut du courage, mais j'en ai. Le plus dur sera la fin, je le sais très bien.
J'espère que je trouverai ici sur le forum  un peu de réconfort et de quoi me soutenir grâce à  vous wink

Re-désolé pour la nouvelle tartine tongue

A l'attention de prescripteur, tout s'est déroulé comme je le pensais. Notre relation mon doc' et moi n'en est que meilleure et une fois les faits exposés clairement, calmement dans l'honnêteté lorsqu'on a un objectif valable, il n'y a pas de raison à  priori pour échouer dans une telle démarche. Je n'ai pas eu à  argumenter davantage ni à  insister. Mon doc' a été d'accord de suite me prévenant des dangers encourus. Maintenant j'assume.

Bertrand, je serre les fesses lol mais je crois que ça en vaut la peine même si c'est très risqué. Si tu peux évites de faire des pauses avec ta tri, je sais que tu as une doc' "impecc", ça me rassure d'une certaine manière pour toi... Je ne suis pas sûr du tout d'arriver jusqu'au bout mais j'aurai déjà  fait un bout du chemin que j'ai envie de faire et qui s'offre à  moi.

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Alain Will homme
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J'ai oublié de dire deux choses qui émanent de mon médecin :

Lorsque je lui ai parlé de l'interaction entre la métha et ma trithérapie, il m'a dit à  juste titre que cette interaction existe depuis le début. Elle s'est trouvée équilibrée lorsque j'ai été stabilisé à  un dosage de métha qui me convenait. Et ça me paraît logique.
Il n'a donc pas "saisit" pourquoi des symptômes apparaissent maintenant. J'ai argumenté en disant que cela était peut-être dû au faible dosage auquel je suis arrivé. Sur une concentration assez basse de métha, la névirapine (et les autres) ont peut-être une action plus "prononcée" à  dosage fixe. C'est une question dont la réponse me semble (nous a semblé lol) un peu floue...

Il a d'autre part insisté sur le fait que si j'avais un objectif de diminution et de sevrage, il était capital que je m'y tienne. Et qu'il ne me serait pas bénéfique de faire marche arrière par la suite. Il ne faut pas que j'arrive à  un moment où je ressente le besoin de remonter ma métha ; sinon le bénéf. de l'arrêt de la tri sera complètement perdu. Ca se comprend...
Il faut que j'y aille prudemment.

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fanfan
Nouveau Psycho
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Je suis content pour toi que tu sois parvenu à  poser les choses clairement avec ton toubib. Tout va rouler comme tu veux. Bonne continuation très amicalement

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Alain Will homme
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Salut fanfan,

Merci c'est sympa wink C'est pas gagné du tout, c'est clair... Mais bon je vais essayer comme ça...

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prescripteur homme
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A Alain Will,
tu ne parles pas du Tercian,(tu en as parlé avant) alors que les impatiences font partie des complications des neuroleptiques. Il me semble que ce serait utile de tester l'arret du Tercian pour verifier que ce n'est pas lui qui est en cause ou entous cas qui n'arrange pas les choses.(je sais que les doses sont petites et en diminution mais il y a parfois des dyskinesies (dont l'akathisie) relativement retardées).
Je suis content que des relations de qualité avec ton medecin traitant aient pu s'installer. C'est non seulement utile aujourd'hui mais cela ameliore toujours la qualite des traitements au long cours.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Alain Will homme
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Salut prescripteur,

Merci pour ton message. Tu fais bien de me rappeler le problème du Tercian. Je vais effectivement stopper la prise du soir (un demi comprimé de 25mg) avant de stopper ma trithérapie. Je ne veux pas négliger les effets de ce médoc. Je ne revois ma psy qui le prescrit qu'en décembre, j'ai pris la décision de le stopper dès maintenant (je continue à  prendre le demi cpm du matin par "précaution"). Est-ce que tu crois qu'il faut que je me débarasse complètement du Tercian avant d'entamer "mon projet" ?

Dernière modification par Alain Will (27 novembre 2009 à  21:25)


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prescripteur homme
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C'est difficile de repondre car je ne sais pas pourquoi le Tercian etait prescrit etc..(inutile de le preciser dans le forum car ce serait inutile). Mais je pense que , compte tenu des symptomes, l'arret du Tercian pourrait en effet apporter une amelioration.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Alain Will homme
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J'ai arrêté le demi tercian du soir. Je n'ai pas eu d'amélioration hier soir (j'en avais pas pris hier matin non plus à  cause de monn bilan sanguin), mais je pense qu'il faut attendre plus longtemps avant que d'éventuels effets ne s'estompent.

En revanche ça devient un calvaire... Les douleurs augmentent exponentiellement (je prends toujours ma tri), je suis hs tellement j'ai mal.
J'ai encore 120 bornes à  faire cet apm pour aller voir mon addicto en franchement c'est pas "la frite".

Je me demande sérieusement si ce ne sont pas des effets dûs tout simplement à  la diminution de la métha. Des douleurs qui étaient jusque là  endormies, calmées par la métha et qui ne sont plus suffisament soulagées. Mais elles semblent s'arrêter au bout de quelques heures...

C'est l'angoisse. Et l'enfer... Je sais pas expliquer le pourquoi du comment et d'habitude j'aime trouver des explications "rationnelles" et "logiques"...

Si je ne peux pas baisser davantage ma métha à  cause de ces douleurs, je suis mal barré dans mon objectif sad

Dernière modification par Alain Will (28 novembre 2009 à  11:39)


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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages
Et comme un problème ne survient jamais seul, pour une fois mon taxi est débordé et ne peux m'emmener.

Faut que je prenne la voiture. Bah oui je sais y'en a qui galèrent à  aller chercher leur métha quotidiennement en train tous les jours et moi j'ai un taxi remboursé par la sécu avec un bon de transport.
Comme certains d'entre vous en ont le droit aussi (si pris en charge à  100 % par ex. pour leur (poly)toxicomanie.)

Mais si j'ai droit à  un taxi c'est que mon état de santé ne me permet pas de conduire normalement. Alors vous savez ce n'est pas une situation enviable...

Bref pas de tacot, j'ai mal comme un chien, c'est la m.... mouïse hmm

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fanfan
Nouveau Psycho
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Salut AlainW
Désolé que tu te sentes mal aujourd'hui mais tes objectifs peuvent avoir de petites variantes quand même. Ton but n'ai pas de soffrir alors saches te ménager un peu. T'es un mec courageux, un peu trop peut-être, je pense que tes projets vont se réaliser sans forcement: tout contrôler(temps,douleurs,ttt.....) smilesmilesmile Très amicalement Fan

Dernière modification par fanfan (28 novembre 2009 à  11:50)

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Alain Will homme
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Merci fanfan, c'est sympa. En tout cas là  c'est une grosse variante lol

Mais au moins les choses sont nettement établies, c'est pas un p'tit bobo, je fais pas ma chochote. J'aurai plutôt envie de me pendre.
Mais ce qui est cool c'est que je sais que ça va passer dans un moment. Suffit d'être patient. Je lis le forum, ça me fait tenir le coup ; merci à  tous wink

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prescripteur homme
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A Alain Will,
Surtout il est essentiel de ne PAS baisser la Methadone trop vite . Quelques mois de plus s'il le faut ce n'est pas grand chose mais diminuer trop vite cela peut etre des années de prolongation parce que cela compromet durablement le sevrage.
Donc prendre le temps de baisser la Methadone selon le ressenti et pas en se fixant des objectifs theoriques ++++++++++++++++++++++.
Amicalement

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Alain Will homme
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Oui je sais bien ; je ne cherche pas à  suivre un objectif théorique, je sais que je ne peux avancer qu'en fonction de mon ressenti. Mais j'aimerais juste savoir pourquoi j'ai mal. Et y remédier si possible.

Les douleurs sont parties, elles se sont estompées en 30mn à  peine pour disparaître complètement.
Je vais me préparer et partir voir mon doc' métha ; je vous tiendrai au courant.
Bon courage à  tous !

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Alain Will homme
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Salut Bertrand et les autres wink

Merci pour le message ! ben la route ça s'est bien passé. Sauf que j'avais les jambes en compote...

Mon doc' métha pense que c'est une très mauvaise idée d'arrêter ma tri et il ne pense pas qu'il y ait d'interactions avec la métha. Enfin il y en a (il est au courant), j'en ai les effets mais il est d'avis qu'ils se sont équilibrés lorsque j'ai été stabilisé.
Baisser la métha ne ferait pas augmenter l'action des anti-viraux. C'est surtout valable à  la mise en route d'un traitement VIH sur une personne substituée qu'il faut faire des ajustements de la substitution.

Donc cure de magnésium pour les douleurs inexpliquées. Magné B6 1cpm 3 fois pr jr. Ca fait ça de plus mais c'est pas méchant.

Quant à  baisser ma métha, oui si je le souhaite, donc oui puisque je le veux, à  mon rythme par pallier de 5mg par semaine pas plus.

J'ai viré 1mg ce soir... Arf...

(On a discuté quand même 1heure et demie...) Je fais court, hein ?!

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Alain Will homme
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Alain Will a écrit

...

(On a discuté quand même 1heure et demie...) Je fais court, hein ?!

Oui mais vous allez pas vous en tirer comme ça lol (et moi non plus).

J'ai complètement arrêté le Tercian. Je prenais un dosage très faible (un demi cpm de 25mg matin et soir). Prescripteur avait fait la remarque à  son sujet concernant les dyskinesies. Hier mon addicto m'a fait remarquer que tous les traitements que je prenais même en faible quantité étaient "efficaces" sur moi. Voulant dire par là , qu'ils étaient sans doute justifiés, mis surtout que j'y suis sensible.

Et je pense qu'il a, comme prescripteur, mis le doigt où il fallait lol . [HS]Allez rigolez, ou ne rigolez pas, j'ai lu "pire" mais très touchant car cela me concernait même si le contexte ne s'y pretait pas...[/HS]

Les douleurs ont disparu ce matin. Elles ne sont pas apparues je devrais dire. J'ai peut-être en deux jours éliminé le Tercian et il était peut-être responsable de ces douleurs.
Même à  très faible dose. Sans entraîner pour autant les effets secondaires que j'ai pu lire sur certains topics du forum (je pense qu'il s'agit de cas où les doses de Tercian étaient beaucoup plus élevées que les miennes).

J'espère que ça va durer ainsi. Le Tercian ne me manque pas. J'ai ressenti, je ressens un léger mal-être à  son arrêt. Supportable. Mais tout de même un très léger "syndrôme de sevrage" en quelque sorte.

Je dois "m'accrocher" très vite. A tout. J'en prenais depuis un an et demi environ. J'ai commencé avec un cpm matin, un demi midi, un le soir. Pendant 8 jours. Ensuite un matin et soir pendant deux à  trois mois, puis un demi le matin et un le soir tjrs pdt 2 à  3 mois, pour finir depuis plusieurs mois à  un demi matin et soir. Et là  j'ai arrêté en trois jours, en commençant par supprimer la prise du soir puis celle du matin.

J'espère que je vais trouver le repos. Si les douleurs reviennent, je me serai planté mais ce post sera là  pour me rappeler que j'ai eu un moment de répit malgré tout...

Comme je l'ai dit, je prends du magnésium. Cela joue peut-être aussi. J'espère que je tiens le bon bout.

J'ai encore supprimé 1 mg de métha ce matin. J'en suis à  24mg matin et soir. 1 gélule de 20mg et 4 gélules de 1mg. Je précise la présentation car sativa avait fait une remarque judicieuse sur le pourquoi d'une si minime différence de 1 mg par-ci, 1 mg par là  : cela tient à  la présentation gélules et à  celles de 1 mg (qui permettent de baisser ainsi "en douceur").


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zazie57530
Psycho junior
Inscrit le 30 May 2008
234 messages
salut,
je voudrais juste dire que pour passer du sirop aux gelules ca a vraiment l air de dependre de la ville ou du toubib car ma cousine voulait passer aux gelules, elle est simplement allée voir le doc de d hab a son cabinet et il lui a prescrit des gelules point barre! le seul truc est qu il fallait prevenir la pharma avnt c est tout

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pierre
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16690 messages
Oui, ça dépend du bon vouloir du médecin généraliste, du médecin du csst et du pharmacien... ça fait beaucoup de bon vouloir, et donc ça fait beaucoup d'inconnu....

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages
Et également du médecin conseil de la sécu d'après mon addicto... En tout cas moi je n'ai pas eu de problème particulier. La prescription des gélules s'est enchaînée sur celle du sirop du jour au lendemain (d'une semaine sur l'autre).
Euh, je pense à  un truc : le pharmacien, ben il n'a rien eû à  dire... Juste à  être prévenu pour qu'il commande en temps et heure ce qu'il me fallait. Et mon généraliste a suivi simplement la prescription de mon addicto, il ne prend jamais d'initiative perso.

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Alain Will homme
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La nuit de samedi à  dimanche a été corsée. J'ai eu du mal à  trouver le sommeil. Tellement de mal qu'à  4h30 du matin, couvert de sueur, j'ai pris un demi seresta. Petit passage à  vide, petit symptôme de manque. Courbatures, bâillements, les idées qui cavalent dans la tête... Le sommeil a fini par arriver grâce au cachet de trop. Il m'a emmené jusqu'à  midi.
Plongé dans un rêve, j'ai senti sur moi une masse lourde, étouffante et des griffes qui s'enfonçaient dans mon épaule et mon cou. Un de mes fidèles compagnons félins s'impatientait de mon réveil tardif.
La journée de dimanche s'est déroulée de même. Sous le gris de la pluie, le froid en plus. J'ai tenté de me fatiguer à  surfer sur le net, à  poster quelques messages furtifs, deux de mes chats venant se lover en boule sur mes cuisses douloureuses et engourdies.

Ca va passer. Je me suis répété ça un bon nombre de fois. J'ai culpabilisé. Je baisse trop vite. Tous me l'ont dit. Mais quand je me retrouve face à  toutes ces pilules à  avaler, j'essaye d'en écarter au moins une de temps en temps. J'ai atteins le seuil que j'envisageais.
J'espère ne pas en payer le prix fort. Mes chats ne m'ont guère laissé de répit. Quand l'un quittait mes genoux pour plonger dans ses croquettes, un autre sautait à  son tour sur moi. Le regard attentif, la tête levée vers mon visage, l'ébauche d'un ronronnement afin de pouvoir se caler confortablement contre moi.
Heureusement qu'ils sont là  ; invariablement, ma main écrase dans le cendrier plein la cigarette de trop dont ils n'aiment pas la fumée pour venir leur caresser le cou et prendre leurs pattes dans la mienne. L'un d'eux, mon patriarche sort lentement ses griffes pour enserrer tendrement mon doigt de sa patte.

Leur chaleur me fait du bien. Vous lire aussi. Je traverse ainsi de longs moments pénibles où la douleur, si elle ne disparaît pas, se fait un peu oublier.
Je suis las ce dimanche soir. Fatigué de ne rien faire. Fatigué de me sentir trop faible pour veiller et entamer une nuit blanche. Cela fait si longtemps que je n'ai pas fait de nuit blanche. Pour quoi faire ? Seul ? Ici dans cette maison isolée.
Lire les textes d'autrui me plaît. Certains me font voyager. Les tournures sont habiles, du moins elles m'emportent dans l'imaginaire ou le vécu de leurs auteurs.
Quelle chance d'avoir cet écran devant mes yeux sur lequel s'affiche des mots écrits il y a des mois à  des kilomètres de là . Et qui resteront lisibles peut-être pour toujours.
Je vais pouvoir dormir rêvant de ces histoires lues, morceaux de vies, parfois sereines, violentes, tristes, gaies ; la vie, des vies. Avec mes envies.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
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Lundi matin...
Midi déjà . Cela fait deux heures que j'essaye de survivre... De nouveau la nuit s'est révélée cruciale. Je n'ai pas trouvé le sommeil. J'ai avalé encore un demi cacheton en trop. Je n'avais pas mal. J'étais surtout angoissé. Ce matin je ne me souviens plus très bien par quoi au juste.
J'ai eu le bonheur d'avoir deux gros matous qui sont venus se blottir contre moi en ronronnant. Au réveil ils m'avaient abandonné pour un autre endroit de la maison, plus confortable sans doute, n'ayant pas résisté à  mes gesticulations nocturnes.
Je me suis levé, péniblement mais assez vite. Je n'étais pas en manque. Je ne le suis pas le matin. Je n'ai pas envie, pas besoin de prendre cette métha. Mais je l'ai prise. Je ne prends plus de risque. J'en suis à  4 gélules par prise, c'est beaucoup, suffisant, j'en sais rien. Je vais essayer de tenir ainsi.

L'effet désagréable arrive plus tard. Maintenant que j'ai patienté un peu, avant que je ne sois passé sous la douche, c'est trop tard pour aujourd'hui, j'en ai le pressentiment. Je ne vais plus avoir la force d'y aller. Il fait froid. Je suis courbaturé. Je m'étire tant bien que mal, parfois debout, souvent assis.
J'ai lu sur l'écran de l'ordinateur quelques messages. Le premier de la journée. Impact. Touché. En plein dans le mille.

Après quelques posts a rêver de la drogue parfaite, je dois dire que les choses ne vont pas si mal aujourd'hui. J'ai toujours des symptomes que j'apparente au manque mais qui son peut être le signe d'un retour a la normale... Ca n'a pas changé grand chose en fait. Les envies de défonce s'estompent (jusqu'à  quand ?). C'est finalement ni pire ni mieux sans rien. Navrant, non ?
Alors voilà , je ne fume plus, je ne bois plus, je ne me shoote plus.
Que reste t'il de mes 20 ans ???

C'est Eva BS qui l'a posté. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas de l'avoir citée. J'ai failli cliquer sur le bouton "S'identifier" pour lui répondre. Répondre quoi ? Qu'il lui reste ses souvenirs ? Elle ne le sait que trop bien sûrement. Elle a visé juste. Je pense à  moi. Qu'est-ce qu'il me reste ? Je continue à  fumer des clopes, je m'offre une bière de temps en temps mais sans conviction. Je ne shoote plus. Je suis accro à  cette substitution. Il ne me reste rien. Et l'avenir reste dans le brouillard de ce matin d'hiver précoce.

20 ans après mes vingt ans. Des souvenirs, d'excellents souvenirs. Des expériences de jeunesse. Aujourd'hui je me retrouve prisonnier d'une potion devenue un flot de gélules. A prendre matin et soir. Et qui ne m'apporte rien. Aucun plaisir. Aucun soulagement. Elles m'évitent de trop souffrir. Je le sais. Et pourtant j'ai mal. J'ai mal partout. Aux jambes, maintenant aux doigts, à  la tête, je suis fébrile. Presque fiévreux. J'ai du mal à  respirer. Je retiens mon souffle comme pour mieux profiter de la prochaine inspiration. Penché en deux sur mon clavier, les jambes engourdies croisées de force sous la planche qui me sert de bureau.

Un chat entre et sort. Je dois me lever pour lui ouvrir la porte fenêtre à  petits carreaux. Il miaule. Jusqu'à  ce qu'il obtienne satisfaction. Rituel quotidien auquel je me plie volontiers. Une autre dort le museau enfoui dans ses pattes avant juste derrière moi sur une pile de vieux papiers posés sur le sol à  même les tomettes.
J'allume une clope. Je ne me relis pas. Je n'en ai ni l'envie, je ne suis pas un écrivain, je couche ces mots en vain pour tenter de trouver la paix avec mon corps.
Je tire quelques taffes. J'hésite à  descendre faire un café. Je jette un oeil par la fenêtre. Mon chat préféré est parti en vadrouille. J'attends qu'il vienne coller ses pattes avant et le museau contre un carreau pour me dire que sa tournée du matin est finie. Que l'heure de la toilette et du câlin est arrivée. Il tarde.

Il me tarde d'aller me recoucher. Je n'ai la force de rien. J'ai vérifié ce matin, il reste un paquet de clopes tout neuf sur le frigo. Si je n'abuse pas de mère nicotine, je peux tenir jusqu'à  demain sans sortir.
«Que me reste t-il de mes vingt ans ?» Où est passée cette envie de mordre dans la vie, de bondir du lit, de découvrir le monde, de rire, de m'amuser ?
Toute cette force de la jeunesse consumée, partie dans mes frasques que je ne regrette en rien. Je me sens vide, usé.
«C'est finalement ni pire ni mieux sans rien». Eva dit juste. Du moins je la comprends que trop bien en ce moment précis. Et encore ; quelle comparaison puis-je me permettre moi qui suis encore accro à  ma substitution ? Je me plais à  revenir en arrière, quelques années plus tôt. J'écarte les excès et je me concentre sur ce qui fut le début. Mouais... un début qui n'a pas duré. Pour finir en "enfer". Je me sens piégé. J'ai déjà  été piégé. Je me suis piégé de toutes parts, l'impression que la porte de sortie est à  ma portée mais je ne la vois pas. Franchir cette porte pour avancer... Et toi Eva, tu la vois cette porte ?

Je  transpire plus ou moins. La métha endort mes sensations. C'est un moment agréable. Enfin. Un soulagement certain. Les douleurs s'estompent. Insensiblement. Je n'ai pas encore répondu à  R. Je m'en veux. Pourquoi écrire en vain alors que je pourrais lui écrire rien qu'à  lui. Lui que je connais si peu et si bien à  la fois. Un de nos points communs la métha. Et son cortège de moments difficiles. J'attends d'être en forme pour lui répondre. Il n'y pas que cette M. qui peut nous lier d'amitié. Je l'espère. R. s'appelle B. en vrai. Et je n'ai pas répondu à  P. Qui s'appelle R. Le jeu des pseudonymes. Cela me fait sourire car parfois dans la journée je pense à  eux. Je les apostrophe dans ma tête par ces pseudonymes. D'ailleurs si je venais à  les croiser je crois que j'aurai du mal à  les nommer par leurs vrais prénoms.
Je pense à  B. à  X. à  P. à  A. à  L. à  O. à  F. à  C. à  L., à  ..., il y a presque tout l'alphabet réparti aux quatre coins du territoire et à  l'étranger ; à  S. qui nous fait découvrir "les joies" du bled...
Tous ces témoignages de ceux qui ont vécu un peu de ce que j'ai vécu, en pire, en mieux, en différent et en si proche aussi. Du moins je l'imagine ainsi. Grâce à  eux je voyage encore comme autrefois. Grâce à  eux je me retrouve dans leurs écrits par moments et je me dis qu'il y a toujours pire que ma situation. Maigre consolation. J'aimerai que le bonheur soit accessible à  tous. Mais tous ne sont pas malheureux. Alors pourquoi pas moi ?

Je me lève de ma chaise en titubant un peu. La tête qui tourne. J'allume une cigarette dont je ne tire qu'une bouffée. Je vais vers la porte fenêtre. A travers les carreaux poussiéreux je vois des gouttes d'eau accrochées aux branches d'un rosier grimpant en friches. Les travaux de jardinage dans le froid de l'hiver c'est plus vraiment mon truc. Tronçonner du bois pour alimenter la cheminée... Cela fait trois ans qu'elle n'a plus fonctionné... Trop d'efforts à  fournir pour moi tout seul. Je m'étire, exténué, le corps engourdi et courbaturé. J'ai chaud et froid tout à  la fois. Mon patriarche revient en courant dans l'herbe mouillée. Il fonce tête baissée. Objectif la porte. Il m'aperçoit à  l'instant où il se redresse sur ses pattes arrières pour plaquer celles de devant sur les premiers carreaux de la porte. Un sentiment de bonheur me remplit le coeur. Il est de retour comme toujours. Après sa ballade du matin. Je lui ouvre la porte et le prends dans mes bras. Je le couvre de baisers et de caresses. Lui ne veut qu'une chose, ses croquettes et laver ses pattes. Chacun son truc. Je sais qu'il va dans quelques instants me rejoindre sur le lit. S'il n'était pas là , je serai bien loin d'ici. Ils m'ont sauvé la vie, tous mes poilus. Je n'ai plus qu'eux au monde.

J'écris ces derniers mots en en allumant une nouvelle cigarette avec mon zippo. Je tourne ce briquet dans ma main et le contemple. Deux plumes de sioux sont incrustées dessus, reliées entre elles à  leur base par une pierre turquoise. Cadeau sans prix de mon amie. Elle avait sourit en voyant les premiers jours mon vieux zippo rafistolé avec un trombone ; elle m'a fait cadeau de celui-ci qui ne me quittera jamais. Je repense aux mots d'Eva : «C'est finalement ni pire ni mieux sans rien». Je voudrais y croire. Que ce n'est pas pire sans rien. Que c'est pas mieux. Je doute. Je suis épuisé. R. et P. je vous écrirai. Promis. Dès que ça ira mieux. Que ce sera moins pire.

Dernière modification par Alain Will (01 décembre 2009 à  14:01)


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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
zazie 57
tu veux dire qu'un medecin de ville a prescrit la methe en gelule? sans passer par une nouvelle initialisation? voilà  que ça ravive mon desir depasser à  cette forme là ! je le fais pas parce qu'il faut que j'aille à  paris! à  moins qu'une bonne ame se devoue pour m'avoir ce foutu papier!!!noel arrive et faut payer les cadeaux de mon fils! alors!!
alain
il y a des moments très durs à  vivre, encore plus quand on est seul! les boules de poils sont bien précieuses d'ailleurs!!! j'en ai une chez moi (princesse) et elle porte bien son nom!!rien que son regard est souvent en lui meme une consolation! et j'ai remarqué que la chaleur qu'il degage , quand il se couche à  proximité, pouvait soulager l'endroit douloureux! les chats sont des magiciens!

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fanfan
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 Oct 2008
172 messages
Salut Alain,
Tu vis des moments difficiles mais tu vis! Tes chats sont bien là , présents tjs fidèles à  tes côtés et puis ya nous aussi qui sommes là , à  partager tes joies et tes peines et les nôtres bien sur. Tes conseils avisés permettent à  certains de grandir, d'avancer, d'être réconforter. Tu es un mec bien et je suis sur que ce passage à  vide ne vas pas durer, tu vas rebondir très vite. Je comprends que tes ttnts te paisent mais ccomme tt le monde le répète ne vas pas trop vite, tu n'as vraiment pas besoin de dépréssioner en ce moment. A plus l'ami...

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loulou reed
Psycho sénior
Inscrit le 01 Nov 2008
916 messages
Très joli texte, Alain. Courage...

A la recherche de l'euphorie perdue

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Merci les ami(es) pour vos messages wink Je vais aller me reposer...

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bon eh bien ce soir, rien de neuf. C'est toujours la même galère. Je pense que je me tape un petit syndrôme de manque. Bien fiévreux, engourdi, toujours ces douleurs insidieuses dans les jambes ; bref pas la frite du tout. J'ai stoppé toute diminution de métha depuis hier bien sûr.

Je me demande combien de temps cela va durer ainsi ? Combien de temps vais-je mettre à  me re-stabiliser ? Si c'est bien de ça dont il s'agit ? Je me pose la question. Après tout j'ai peut-être aussi choppé un coup de froid ou la grippe.

Ce que j'aimerais éviter à  tout prix c'est d'avoir à  remonter la métha.
Ah j'oubliais, je n'ai donc pas stoppé ma tri. Elle court toujours...
Bon courage à  tous et bonne soirée...

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