L'étude est intéressante oui, mais pourtant elle m'énerve un peu. Et je vais avoir du mal à expliquer ce que je ressens.
D'une part l'essentiel à mon sens est qu'il s'agit d'une voie à explorer, sachant que l'étude semble montrer que le
tabac pourrait doubler la proportion de schyzophrène dans la population. (de 1 à 2 %)
Ce qui fait que ça resterait néanmoins assez léger finalement comme influence. (tout dépend de l'échelle bien sûr, mais si on ramène ça à un taux :p..)
Cela fait longtemps que
Tabac et psychiatrie font " bon " ménage. A vrai dire, il est de notoriété publique que le
tabac fait partie de la bonne santé d'un établissement psy.
Sauf que par rapport aux années 70, la
tabac est devenu depuis (certes à juste titre) le diable. Cette étude selon moi, va en quelque sorte dans le sens du vent. Toutefois, si jamais on pouvait aller plus loin dans ces recherches et ne plus employer le conditionnel alors, je serai bien obligé de m'incliner. Toujours est-il qu'il faudra constater de quelles proportions nous parlons. (Si c'est toujours 1% de plus que la norme, alors ce sera malgré tout faible au final)
Aussi, ça pourrait interroger les scientifiques sur les effets du
tabac sur les patients qui ont déjà contracté des psychoses (entre autres). Bénéfices / risques ? Est-ce que c'est profitable aux patients ou bien est-ce que ça peut entrainer une aggravation de la maladie en dépit du bien être que procure la clope en les libérant de leur stress ?
A l'heure actuelle, il n'y a aucun doute pour moi que la clope est bénéfique aux patients en psy. Les patients n'ayant sans doute pas les moyens ou l'opportunité d'accéder dans l'immédiat à l'E-cigarette (quoique ?).
Sinon, quand je disais que l'étude m'énervait, c'est juste que j'aimerais que l'on comprenne mieux cette maladie et que malheureusement, ce n'est pas cette étude qui va permettre cela à priori.
Je pars du principe que les gens fument car ils ont des problèmes dans leur vie quotidienne. (bien qu'au départ cela puisse arriver de fumer pour faire comme tout le monde, notamment à l'adolescence).
Le fait de continuer à fumer par la suite une fois que l'on a conscience du peu qu'elle apporte globalement ne fait qu'aller dans le sens qu'elle fait croire au consommateur qu'elle permet de mieux gérer le quotidien.
Bien entendu, il existe des gens heureux qui sont fumeurs et haut placés socialement. Mais j'aimerais bien connaitre la proportion de gens ayant de gros problèmes dans leur vie et qui sont fumeurs. A mon avis, il y a des chances qu'ils soient plus nombreux.
Ainsi quand l'étude explique qu'en Angleterre, la proportion de personne ayant des problèmes mentaux représente une part non négligeable des consommateurs de
tabac régulier, on prend un peu le problème à l'envers. Pour moi, les personnes ont des problèmes, donc elles fument encore une fois.
Donc forcément, ça pourrait expliquer une proportion de fumeurs plus importantes chez les personnes atteintes de maladies mentales. A savoir que mon raisonnement ne se
base sur rien d'autre que l'intuition et l'expérience personnelle de vie, donc ça ne vaut peut-être rien.
Surtout si demain, les chercheurs démontrent explicitement que le
tabac fait apparaitre la maladie plus tôt chez le patient. (ce que j'ai pas compris clairement, car mon anglais reste moyen).
Je n'ai connu qu'une personne dans mon entourage atteinte de cette maladie. Il fumait des clopes oui, il fumait du
cannabis et avait environ 20 ans quand ça s'est déclencher. Quand on a connu la personne avant et après, je peux vous garantir que ça fait quelque chose.
Mais il faut dire aussi que cette personne avait eu aussi de gros problème dans sa vie personnelle.
Et moi par exemple, j'aurais peut-être préféré une étude qui porte sur les problèmes affectifs, familiaux ou autres qu'ont connu les personnes atteintes de cette maladie. Je sais qu'on ne se retrouverait pas avec des taux à 100%, mais je crois davantage à l'aspect mental ou génétique qu'au
tabac, ça me parait plus important en fait.
Mais bon, si c'est une voie à explorer alors, je dis malgré tout pourquoi pas...
A noter que je reste attentif quand je tombe sur une étude liant cette maladie avec le
cannabis sans toutefois exercer plus de recherches que cela, le sujet étant un peu anxiogène, j'ai du mal à rester sur ce sujet sans me sentir mal à l'aise pendant trop longtemps. Ma copine dit que je suis hypocondriaque... mais je ne l'assume pas lol.
Cette maladie me fascine depuis que j'ai lu Maupassant au Lycée, et elle devenue aussi un cauchemar car mes expériences avec certaines drogues dont le simple fait de fumer un
joint m'ont parfois fait angoisser jusqu'à croire que je devenais dingue. D'ailleurs je dois sûrement l'être un peu, mais à priori pas assez pour être classé dans les psychoses lol.
Mon rêve serait qu'on arrive à comprendre et soigner (pas seulement accompagner) toutes les maladies mentales mais aussi les cancers et tout ce qui peut anéantir la vie d'un être humain.
Je pense que je peux me toucher, c'est pas pour demain.
Dernière modification par Wasted Time (16 avril 2016 à 09:24)