Terrible dépendance au xanax

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ValRoyeaux
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Bonjour,

Je m'appelle Lucas j'ai 32 ans et je consomme des benzodiazépines depuis 2008 suite à  une hospitalisation pour dépression , tentative de suicide...

J'essaye de vous faire un résumé assez clair de mon parcours.

De 2011 à   la mi-2013 je vais bien , je suis même en pleine forme.

En 2013 je consommais 5,5 à  6 xanax par jour. (dose prescrite au départ 3/jour puis ma psy de l'époque a augmentée au fur et à  mesure) puis j'augmente les doses de moi même.


A partir de 2014 j'ai vu  mon état se dégrader , attaque de panique, dépersonnalisation parfois d'une intensité extrême, je vais plutôt bien et brutalement je me sens fatigué et très déprimé comme si les ténèbres m'enveloppaient, j'augmente la dose sachant ou cela va me mener.



En mai 2013 je quitte mon amie et mon boulot et retourne vivre chez ma mère à  la campagne pensant que le calme , les petits oiseaux (cui cui) et les ballades vont m'aider dans mon sevrage.

Mon médecin généraliste de campagne me prescrit 4 xanax par jour , j'ose pas lui avouer ma dépendance, ses ordonnances ne me permettent pas te tenir le rythme, donc bien évidemment fausses ordo et tout et tout...

je dispose suffisamment de boite de xanax mais étrangement je n'envisage pas de réduire, je me dis "mouais bon on verra ça le mois prochain" , ce petit scénario perdure toujours...

Au fur et à  mesure j'augmente les doses, et multiplie les fausses ordos.


Aujourd'hui 20 à  25 xanax de 0,5mg par jour en moyenne...une véritable catastrophe. (30 mon record) , oui vous avez bien lu.


Le matin je remarque que je me sens de plus en plus irritable, le bruit m'agace, ma mère me saoule...mais le pire reste à  venir : parfois le bruit de la télé ou de la radio me parait tellement insupportable que j'ai littéralement une poussée de rage ou je m'imagine en train de tout casser dans la maison avec une sauvagerie extrême. 

Avec le temps tout cela s'aggrave , je m'isole dans ma chambre et reste sur le pc toute la journée de 10 h à  2 h du matin comme un ado !

La ou je comprends que je suis en train de perdre pied c'est que non seulement je m'imagine en train de tout casser dans la baraque ou encore de frapper ma mère mais en mimant la scène tout seul dans ma chambre !!!! (aujourd'hui ces accès de rage ont quasiment disparu)

Je suis à  bout, je crois devenir fou...je vais consulter début janvier 2015 un psychiatre à  20 km de mon village paumé sur Abbeville qui travaille aussi à  la clinique du littoral spécialisée dans la dépendance médicamenteuse.

Cela fait longtemps que je n'ai pas vu de psy alors naïf comme je suis je pense qu'il va me proposer une solution miraculeuse...

Je lui expose ma situation , il me propose un hospitalisation pour initier le sevrage, il m'explique que les benzodiazépines sont bien plus addictives que n'importe quelle drogue.

Je cite "votre sevrage va être long et douloureux"

Je sais bien que cela va être difficile mais bon un peu d'encouragement de sa part m'aurait fait du bien.

Quand je lui dis 20 xanax par jour il me dit "mouais enfin faut distinguer ce que vous recherchez , l'effet anxiolytique ou l'effet défonce hein? "

Super le psy! , mais monsieur même 1 boite de 30 xanax réparti dans la journée ne me défonce pas!

Résultat il me prescrit de l'abilify 5 mg (à  visé anxiolytique me dit il)  puis par la suite il augmente la dose jusque 10 mg , je n'ai jamais voulu prendre ce médicament. Je connais le manuel du professeur Ashton par cœur c'est pas ça qui va m'aider !

Bref je ressors de son cabinet et je suis sceptique sur l'hospitalisation (un sevrage en 4 semaines vu ma consommation hé ben dis donc je ne sais pas dans quel état je vais être! )

A noter que sur les ordonnances il avait marqué  en plus de l'abilify "Xanax 2cp matin midi et soir" : ne pas délivrer"

Ne pas délivrer , heu ben je fais quoi ? Comment ? Je lui ai dit pour les fausses ordos ben si ça c'est pas de l'incitation à  la fraude!

Bref je rentre complètement déprimé , je sais qu'il n'y a pas de solution miracle , 20 comprimés par jour ! Je me souviens avoir pensé en sortant de son cabinet "hé ben t'es pas dans la merde"

J'appelle mon médecin généraliste , je ne peux pas rester sans xanax c'est évident ........il est en vacances : génial, panique à  bord , je ne peux pas conduire et ma mère elle a la phobie de la conduite.  Alors il faut prendre le bus , sauf que le bus dans un village comme le mien passe 2 fois par semaine (c'est déjà  ça)

j'appelle la pharmacie qui est ok pour me dépanner deux boites mais je dois attendre 3 jours complets et il me reste 15 comprimés , je fais donc 5 comprimés par jour , le 3 eme jour est une horreur , un cauchemar éveillé mon corps et mon visage me brûle,  je ne peux pas me lever tellement mes jambes sont faibles , ma mâchoire se crispe , j'ai l'impression que mon cerveau brûle , quand je ferme les yeux je vois des images terrifiantes à  thématique diabolique, je tremble, j'essaye de me calmer mais c'est impossible , quand je passe mes mains sur mon corps je ne ressens plus ma peau mais mes os , j'ai l'impression d'être un cadavre , voilà  une terrible hallucination tactile. 

Je demande à  ma mère d’appeler un médecin, le samu il faut faire quelque chose!!! , elle me dira simplement "rhooo c'est bon calme toi un peu" et me laisse dans cet état toute la journée ainsi que la nuit. Je suis incapable de me lever pour rejoindre le téléphone de la maison.

Le lendemain ma mère me ramène mes 2 boites de xanax , je suis complètement terrifié: mon corps et mon esprit sont en pleine tempête , je croque 10 comprimés de xanax. 15 Minutes après je suis une autre personne je me lève , je suis en plein forme (au passage j'en veux énormément à  ma mère)

On arrive à  la fin tenez bon.....

début août rendez vous chez une addictologue , bref je m’effondres , elle est très sympathique, me pose beaucoup de questions mais après un entretien de 45 min elle me dit qu'en effet vu la dose massive de xanax  une hospitalisation est nécessaire , elle ne me prescrit rien car elle veut en savoir plus sur mon passée , elle s'étonne que l'on m'a prescrit de l'abilify mais me dit de continuer à  le prendre. (même si je ne l'ai jamais pris)

Deuxième entretien plus rapide cette fois , hospitalisation prévue le 31 août , elle va me remplacer
le xanax par du valium puis à  l’hôpital elle me donnera autre chose que l'abilify, un autre neuroleptique mais ne me dit pas quoi.

Je repars avec une ordonnance de seroplex (allez un antidépresseur ben voyons)

Troisième et dernier entretien avec un infirmier de l’hôpital , il m'explique que il y aura des activités , cuisine, marche de 4 km etc.

Je lui demande par combien de valium on va commencer : 12 comprimés , par contre je ne connais pas le dosage .

Pour conclure

Hospitalisation avec substitution direct au valium
Seroplex 20 mg
1 Neuroleptique dont je ne connais pas le nom
1 Somnifère le soir (je ne connais pas le nom , l’infirmier m'a dit "un truc pour dormir"
Durée du sevrage (3-5 semaines max)
Obligation de participer aux activités dés le début de l'hospitalisation (je veux bien mais bon ça sent la grosse crise de manque et des médocs à  gogo)
je dois sortir quand je serai descendu à  6 valium


Mon médecin généraliste est content que je rentre enfin en service d'addictologie, je sais que ma dépendance est grave mais bon tout ça m’inquiète , d'ailleurs si je refuse que va en pensez mon médecin traitant car cela fera la deuxième hospitalisation que je refuse (pour éviter que je fraude trop il me prescrit 8 xanax par jour, imaginez la tête du pharmacien....)

Je sais que si je me sevre seul ça va prendre un temps fou , d'ailleurs je ne sais pas vraiment quelle est ma dose de confort en matière de xanax mais j'ai l'impression d'être constamment en manque , une fois j'ai réussi à  descendre de 20 comprimés à  11 comprimés en 1 mois , c'est rapide et à  10 comprimés j'ai craqué et repris ma conso.

J'attends vos conseils concernant l'hospitalisation et sur ma dépendance.

Je vous remercie.

Lucas.

"Tout ce qui brille, tout ce qui est précieux terni si vite, pour ne plus jamais revenir."

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BedBug
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Salut, j'ai pas le temps de répondre plus mais déjà  ce qui me saute au yeux dans ton récit (et tu n'est pas le seul ne t'inquiète pas) c'est la culpabilité que tu exprime, par exemple

ValRoyeaux a écrit

d'ailleurs si je refuse que va en pensez mon médecin traitant car cela fera la deuxième hospitalisation que je refuse

Tu a actuellement un soucis, le reconnaître est un grand pas en soi "pour le reste" ils sont là  pour ça (si ce sont de bon praticiens) donc ne t'en fait pas trop, le qu'en-dira-t-on c'est se rajouter des battons dans les roues même si c'est plus facile à  dire qu'à  faire.

Au contraire, hésite pas à  les questionner, partager tes appréhensions. Concernant le sevrage tu semble avoir lancer la machine c'est une bonne chose, oublie le sevrage seul c'est chevaleresque mais trop risqué. Prend soins de toi.

@+

Dernière modification par BedBug (23 août 2015 à  21:57)


* Il est admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés. Pierre Dac.
* Le savoir est la seule matière qui s'accroît quand on la partage. Socrate.
* Ah merde, désolé, je suis bourré; laissez moi le temps de me redire. BedBug.

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Alapz
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Hello Lucas,

Comme vous le savez si vous avez lu la méthode Ashton, 6mg d'alprazolam représente approximativement l'équivalent de 120mg de diazépam.
Je commencerai donc par le switch progressif avec l’équivalence Valium, sans aucun autre médicament (ni pour le sommeil, ni pour le moral) car ils ne marcheront pas pendant ce sevrage.

Ce que vous décrivez comme symptôme est également communément décrit.
Le temps du sevrage n'a aucune importance tant qu'il est efficace et bien mené.

Bon courage, c'est possible.

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Golgoth
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Salut Lucas
Bravo pour ta décision ...
Je viens de Suisse un pays ou circule bcp de drogues j'ai moi même 20 ans de toxicomanie  divers et variée  derrière moi.
Depuis plusieurs années en suisse "la mode "chez les consommateurs  d'héroïne  est de mélanger celle-ci au Dormicum
Bleu Composition 15 mg de midazolam ça représente  4mg de alprazolam Xanax.
Un ami c est sevrer dernièrement de 9 dormicum par jours,je te laisse  faire  le calcul.,plus environ 3 gr de héroïne.
C étais dur mais il à   survécu, il a fait  ça l à  hôpital  bien sûr  avec une petite régression avant.
Tout ça pour dire t inquiète pas c est possible, j ai moi même fais plusieurs  sevrage  y compris  à  la methadone  (malade pendant 2 mois).
Si tu veux mon conseil  oublie  le sevrage seul dans ton coin,va à  l hôpital  en plus tu as l air d avoir trouvé une bonne adictologue,ton sevrage  n est pas anodin mais j ai vu et expérimenté personnellement des sevrage à  des dosage  bcp plus élevés,et souvent  mélange de plusieurs substances  héroïne  benzo et methadone  ensemble.
Va y c  est possible,fonce reste positif,je te dis une chose tu vas réussir  et t apercevoir que ton sevrage sera moins  énorme que ce que tu imagine et surtout  soit entouré  à  ce moment  tu verra que ce n'est est pas si terrible  que ça.
Fais  le, courage, donne nous de tes nouvelles

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ValRoyeaux
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Salut Bedbug, Alapz, Golgoth ,merci pour vos réponses mais les avis divergent tellement que je ne sais pas quoi faire surpris

Si on reprend les conseils de cette chère mamie Ashton le traitement proposé durant mon hospitalisation est une aberration  :

12 valiums par jour (10 mg certainement)

12 valiums à  10 mg ça correspond en équivalence à  12 xanax 0,5 . Ça veut dire qu'en arrivant je passe direct de 20 xanax  à  12 xanax

6 semaines après  je serai à  6 valiums , donc en gros ça veut dire qu'en 6 semaines je passe en terme d'équivalence de 20 xanax à  6 xanax en 6 semaines , sérieusement je vais me taper des crises de manque de fou punk2 et rechuter en rentrant.

Ajout d'un neuroleptique+d'un antidépresseur+somnifère (ce qui ne fait qu'aggraver les symptômes de sevrage d’après Ashton)

Si c'est pour faire un sevrage aussi brusque c'est même pas la peine et le pire c'est qu'il n'y a même pas de période d'observation , c'est à  dire que dés le début on doit participer à  des activités , faire des activités lors de mes précédentes hospitalisations pour dépression j'y ai toujours participé c'est pas le problème mais quand tu es super mal c'est impossible.

J'ai été demander de l'aide ailleurs  , je veux dire sur un autre forum y'a 1 semaine et l'admin qui connait très bien les benzodiazépines et la méthode Ashton dit qu'il faut fuir les centres de désintox et autres cliniques , ne pas ajouter d'autres psychotropes et contrairement aux autres j'ai eu droit comme réponse :

"Vas te faire sevrer , l'ajout d'autres médicaments est indispensable pour atténuer les symptômes de sevrage

heu surpris ok ben je croyais que tu avais dit qu'il fallait pas ....etc  Bref je crois que c'est les 20 xanax par jour qu'il lui ont fait peur , donc en attendant je fais depuis hier

9h : 7 comprimés
15h : 6 comprimés
20h: 7 comprimés

hé ben je me sens vraiment bizarre ça a commencé hier vers 18 h , gros coup de déprime et dépersonnalisation , c'est pas étonnant car d'ordinaire je prends les comprimés de façon anarchique , le problème c'est qu'aucun médecin ne peut me prescrire une telle quantité et me faire passer tranquillement à  une benzo à  demi-vie longue, pour cela il faut passer par la case hôpital.

Bref à  suivre.

"Tout ce qui brille, tout ce qui est précieux terni si vite, pour ne plus jamais revenir."

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Golgoth
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Comme  je te l'ai ai dit avant un ami viens de faire  un sevrage  de 9 Dormicums par jour en plus de l héroïne ,ça fait 72 xanax 0.5 en équivalence,je me suis moi même  sevrer à  sec de 120 mg de methadone et je ne suis pas mort ,si tu veux un conseil  oublie les calculs  d apothicaire et lance toi.
Maintenant les choses ont changé mais les différents sevrage  que j ai fait  à  la époque ici en Suisse étaient tous à   sec,avec à  la rigueur  un anti épileptique  si le toubib  était  gentil 
Tu stress trop pour ton sevrage  ce que je comprends, je suis moi même actuellement à   50mg de methadone  et je m apprête à  partir me sevrer au Maroc  dans 2 semaines .d ailleurs je donnerai  mes sentiments au fur et à  mesure sur le site.
Je te dis une chose  fonce, essaie le sevrage  d une manière ou d'une une autre ca te fera du bien  ,tu connaîtra tes limites  après  ça  et ça te permettra de voir que l idée  du sevrage est plus dur que le sevrage lui même.
Fais le vraiment ,prends  la décision car c'est seulement  une affaire de décision.
Des que l on décide  à  100 pourcent  le reste est une formalité. Foncé. ..

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BedBug
Vieux con
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Personnellement je ne suis pas particulièrement pro ou anti cure car il n'y a pas de recette miracle cela dépend avant tout du patient, de sa volonté/fragilité & co, du produit à  sevrer, etc.

Pour moi une cure s'inscrit dans une dynamique plus large que le simple sevrage médicamenteux ça demande une volonté et un travail en amont et en aval de la cure. Si tu part en cure sans travailler en parallèle sur ce qui te pousse à  consommer il y a effectivement des chances que ça ne serve pas à  grand chose mais sinon un sevrage de ce type (relativement court) permet de maintenir cette dynamique de "travail sur sois".

Un sevrage lent sera peut être plus facile à  vivre tout du moins au début mais le risque sur la longueur c'est que si tu manque de rigueur et de volonté tu risque facilement de t’empêtrer dedans et au final ça n'avance plus. Perso (ça n'engage donc que moi) le seul sevrage lent que j'ai fais (pour un AD) a été une catastrophe. Complaisance du médecin (généraliste erreur de ma part), manque de volonté de mon côté je me suis retrouvé au bout de 8 mois même pas complètement sevré, le trouble dépressif revenu en grande pompe, mon couple fusillé, etc. Du coup, en ce qui me concerne, je préfère un sevrage "rapide" certes plus violent plus dur au début mais qui laisse moins le temps à  la vapeur de retomber.

Après personne n'a dit que ce serait facile et sans symptôme désagréable surtout avec les premiers paliers mais tu ne peux pas non plus faire une cure en baissant de 0.5mg par semaine (avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière comme on dit) ta cure durerais des mois.

Concernant tes calculs de dose je pense que tu te rajoute du stress inutilement comme tu l'a dit toi même tu ne connais pas ta dose de confort et quand bien même il faudra de toute façon passer par des paliers et des désagréments de ce type.

Comme dit précédemment lance toi de toute façon tu n'a rien à  perdre si ce n'est quelques semaines et même si tu ne va pas jusqu'au bout ou que tu rechute ça te permettra d'avoir un meilleur recul sur ton addiction, ce que tu peux supporter, etc.


edit: As tu été diagnostiqué pour un trouble borderline/bipolaire, un trouble dépressif récurrent ou autre ? Dans le cas contraire il pourrait être intéressant de se pencher dessus et si besoin de trouver un traitement adapté sur le moyen/long terme car dans la durée les benzodiazépines ne doivent être utilisée qu'en complément sinon après c'est du cache misère avec tous les désagrément et risques que cela comporte.

Dernière modification par BedBug (27 août 2015 à  16:32)


* Il est admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés. Pierre Dac.
* Le savoir est la seule matière qui s'accroît quand on la partage. Socrate.
* Ah merde, désolé, je suis bourré; laissez moi le temps de me redire. BedBug.

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Caedulis
Nouveau Psycho
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Le Kratom te serait d'une grande utilité dans ce cas, mais pas d'un usage régulier. Réduit les doses puis essaye un peu quelques tisanes de cette plantes, j'ai décroché du valium de cette façon.
Le Lyrica vient d'être approuvé contre l'anxiété, ce n'est pas une BZD et il ne créé pas de dépendance. Très efficace et il t'évitera l’Alzheimer à  50 ans...
Tiens bon, tu parviendras à  tes fins !

" Avant, on cherchait à  déformer la réalité en prenant du LSD, maintenant que la réalité est déformée, on prend du Prozac pour tenter de la voir normalement ."

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ValRoyeaux
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Bonjour, hé bien je suis revenue  après 11 jours d’hôpital, j'aurai aimé dire à  tous que cela était un succès mais c'était horrible, je sais qu"il y'a un prix à  payer en matière de sevrage mais j'ai vécu l'enfer :

Déjà  l'addictologue m'a mentit sur le protocole , j'ai eu droit a 8 valiums par jour (elle m'avait dit 12 au départ) ? dès le premier soir j'étais très mal , elle a d'ailleurs dit "monsieur ne participe à  aucune activité" des propos qui ont surpris les infirmiers  , mais vu mon état ils ont compris par la suite.

J'ai vécu une horreur la bas , gavé de seroplex , de stilnox
, de tercian 100mg,  : si je ne voulais pas prendre ce traitement on m'a dit je cite «  vous ne voulez pas vous soigner , hé bien vous partez  »

je suis parti il y'a deux jours, mon meilleur ami est venu me chercher, j'étais dans un état catastrophique, j'ai tout arrête depuis 2 jours hormis les benzos.

J'en peux plus.... J'en peux plus d'être droguée

"Tout ce qui brille, tout ce qui est précieux terni si vite, pour ne plus jamais revenir."

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BedBug
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Mince. sad

Alors tout d'abord j'ai envie de te dire que ce n'est pas une défaite, au contraire, tu as fait l'effort d'y aller et de tenir le plus possible compte tenu du protocole qui t'a été infligé (n'ayons pas peur des mots).

Pour le reste je ne suis (toujours) pas médecin mais de ce que tu raconte je trouve que c'est à  la limite de l'irresponsabilité totale ce qu'ils ont fait. Autant au niveau médicamenteux (passer de 20cp à  8 d'un coup et compenser avec du Stillnox bah voyons) qu'au niveau humain à  priori.

Surtout ne baisse pas les bras, as tu essayé de prendre contacte avec une structure d’accueil d'usagés de drogue comme un CAARUD pour voir s'il n'auraient pas des adresses de praticiens (psy ou autre) à  même de t'aider/t'accompagner dans un sevrage plus progressif.

Dernière modification par BedBug (15 septembre 2015 à  00:57)


* Il est admis que les comprimés ne sont pas systématiquement des imbéciles diplômés. Pierre Dac.
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* Ah merde, désolé, je suis bourré; laissez moi le temps de me redire. BedBug.

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YourLatestTrick
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Salut,

Le fait de switcher vers le Valium est en soi une bonne solution, mais je pense qu'il aurait effectivement fallu qu'on te laisse le temps de trouver un équilibre avec cette molécule.

J'ai eu par le passé une consommation massive de BZD à  demi vie courte (oxazepam), et j'ai fini aussi par péter un câble. Avec de tels dosages, quelques heures peuvent suffir à  faire apparaître des symptômes de sevrage (je crois que je n'ai pas besoin de te décrire à  quel point ils sont insupportables).

De ce point de vue, le Valium est plus confortable (encore faut il que la dose soit adaptée).

Ce qui m'inquiète dans le récit de ton parcours de soins, c'est la collaboration difficile avec les thérapeutes. Certes, le sevrage va sûrement prendre du temps (ce n'est pas le plus important), mais n'implique pas nécessairement une souffrance importante...

Deux points sur lesquels je voulais insister :

-Dans tous les cas, fais en sorte de ne pas te mettre en danger avec une baisse trop rapide. Tu n'ignores sûrement pas qu'en plus d'être très désagréable, le sevrage BZD peut présenter un risque vital...

-Pour poser des objectifs de soins, il va falloir également déterminer les bénéfices que t'apportent (ou t'ont apporté) les BZD. Pour ma part, j'en suis aujourd'hui à  20mg de Valium/j en une prise le soir, ce qui règle à  la fois mes soucis d'insomnie et d'anxiété. Mon addicto est moyennement OK avec ça, mais continue de me le prescrire, en plus du TSO.
Elle me dit que les BZD ne sont pas un traitement de fond de l'anxiété, et préférerait me mettre sous IRS.

Certes, le Valium n'aide pas à  avoir une mémoire d'éléphant, mais pour le reste, je crois avoir trouvé un équilibre.

Est-ce que tu souhaiterais arrêter les BZD complètement, ou seulement atteindre une posologie plus basse ET qui te permette d'en tirer les bénéfices ?

Bon courage, et tiens nous au courant.

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similana
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J'ai quelques sevrages à  mon actif, je peux les qualifier d'efficaces et réussis. Drogues dures.
Connaissant moins les risques et effets dans le cas des benzo, j'ai suivi les conseils d'une addictologue. En 2012, l'objectif était de passer de 12 à  4 mg/d, et ensuite dimininuer environ 1mg/an,

Là  je suis à  0,75mg/d. Il y a des jours où je ne pense pas à  les prendre, mais je me tiens à  mon plannning, cà d je ne plannifie pas ma diminution de xanax. J'utilisais le terme drogue dure pour souligner la difficulté et les risques importants d'un sevrage de benzo, c'est à  considérer comme une drogue très dure.

Ce n'est peut-être pas très réjouissant d'envisager un sevrage sur plusieurs années, mais c'est suggéré fortement, et c'est efficace. Une hospitalisation peut se justifier pour le premier palier de x mg/d, mais jamais entendu parler de cas de sevrage total sur avis médical.



J'aurais aimé t'écrire autre chose, le truc positif c'est que du moment que tu te fais à  cette idée, t'y penses plus. Bonne chance


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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filousky
Modérateur
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J'ai été comme toi dans des consommations faramineuses de Tranxène 50®  du temps ou il était légal.
Le sevrage des 300 mg de tranxène/jour s'est accompagné d'un sevrage de codéine. Ce fut très hard, d'autant plus que les benzo n'avaient pas été prises en compte dans le sevrage !

Bien plus tard dans ma vie (actuellement), j'ai eu besoin de xanax et me suis méfié comme de la peste des phénomènes d'accoutumance et de tolérance qui viennent vite avec les benzo a demie vie courte.

J'ai switché vers le Valium® pour sa longue demie vie en me basant surle tableau d'équivalence des benzodiazépines.
Ce tableau donne :
0,5 mg Xanax®  = 10 mg Valium ®  

Quand j'ai appliqué cette correspondance, je me suis retrouvé bien trop "sédaté" et ai divisé la dose par deux.
Donc, sur moi, 0,5 mg Xanax®  = 5 mg Valium®  

Bon courage pour ton problème, tu vas y arriver. Mais je suis un peu dégoûté  par les encouragements des pros que tu consultes : "vous allez en chier et longtemps" si c'est réaliste, ce n'est pas encourageant.

Ce qui peut l'être plus est de lire que je suis sorti de ces surconsomations de benzo et suis bien vivant 25 ans après. Il reste de petits besoins (4 mg Valium®par jour et ça baigne).

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Alapz
Nouveau Psycho
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Salut ValRoyeaux

Je ne peux que t'encourager dans ta démarche, que je sais ô combien difficile.
Bravo et bon courage

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages

Si on reprend les conseils de cette chère mamie Ashton le traitement proposé durant mon hospitalisation est une aberration  : - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 91#p196091

Pas évident de déléguer totalement la prise de gélules à  un tiers... Bon courage pour la suite.
C'est pas forcément difficile d’arrêter les benzos, surtout quand les conditions s'y prêtent.
J'ai arrêté facilement le lexomil en le remplaçant à  la fin par du tranxène dont la demie-vie est beaucoup plus longue. J'ai réalisé deux sevrages avec l'accord de mon médecin, je ne prenais plus que des petites doses et j'étais "stabilisé" à  un petit dosage depuis un bail pour faire court. Mon médecin m'a proposé un protocole de sevrage et j'ai juste eu besoin de le respecter à  la lettre.
Je n'en ai plus besoin depuis des années, mais malgré tout, il m'arrive d'en prendre une petite dose une fois par an ou moins peut-être juste pour le plaisir.

J'ai vécu une horreur la bas , gavé de seroplex , de stilnox
, de tercian 100mg, : si je ne voulais pas prendre ce traitement on m'a dit je cite «  vous ne voulez pas vous soigner , hé bien vous partez » - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 91#p196091

Ah bon ? Ya plus le mitard et la grosse piqûre ? Les temps changent...
Bon, le tertian, personne ou presque ne veut en prendre et ça se comprends. Pourtant, j'avais une amie qui en prenait en sortant de ses périodes crackouille. ça l'apaisait bien mais il me semble que le dosage était moindre.

Il reste de petits besoins (4 mg Valium®par jour et ça baigne).
- See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 91#p196091

ça se vit bien un petit dosage, pas comme les centaines de milligrames de tranxène que l'on m'a balancés en sortant de sevrage. A la longue, j'étais pétrifié sans que ce soit à  mon avis nécessaire. J'ai l'impression que ça a évolué dans le bon sens et que les prescriptions sont moins lourdes et moins longues.
me suis pas mis la pression en me disant que si je n'arrivais pas à  me sevrer, je continuerais sur mon petit dosage qui m'allait bien et pas risquer de me mettre mal sous prétexte d'être "clean" de benzos...

Dernière modification par Mister No (15 septembre 2015 à  17:07)


Just say no prohibition !

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YourLatestTrick
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Pour rebondir sur le post de fil, je profite pour faire un rappel : pourquoi y a t'il autant de benzodiazepines différentes sur le marché ?

-D'abord, et on en a parlé dans ce sujet, il y a des différences pharmacocinétiques ; c'est à  dire, pour ce qui nous intéresse, la rapidité de l'absorption, et le temps d'élimination, pour lequel on utilise la notion de demi-vie (qui peut être contre-intuitive : après deux demi-vies, il ne restera pas 0% mais 25% de la dose initiale en circulation, théoriquement).

-À cause des différences de profil : toutes les BZD sont anxiolytiques, sédatives/hypnotiques, myorelaxantes, antiépileptiques, amnésiantes. Mais pour chaque spécialité, "l'intensité" de ces propriétés varie, parfois de manière importante. Le tétrazepam (retiré du marché) est principalement myorelaxant, l'alprazolam plutôt anxiolytique (specialement adapté aux crises d'angoisse ; comme c'est une triazolobenzodiazepine, elle est absorbée plus rapidement), le midazolam est très sédatif...

Le Valium est une vieille BZD, pas vraiment spécifique. Elle provoque une bonne anxiolyse, et sa longue demi vie la rend pratique à  manier (notamment pour les sevrages), mais le côté sédatif est aussi bien marqué (comme je disais, en prise unique le soir, je peux me dispenser de somnifère).

Ça fait beaucoup de facteurs à  prendre en compte, qui peuvent expliquer certaines "déconvenues" lors de switchs.

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YourLatestTrick
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Mr No : tu trouves une différence notable entre le Tranxene et le Valium ? Je suis assez curieux ; le Valium me convient, mais je sens quand même que niveau mémoire, je suis pas à  100% ! Le tranxene ne serait pas plus light de ce côté là , par hasard ?
C'est un peu chiant au boulot (ironiquement je bosse de nuit en psy, donc je passe mon temps à  remplir les piluliers de Valium, tranxene, et seresta, pour ce qui est des benzos...)

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Mister No
Pussy time
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Pas assez pris de valium sur la durée pour en juger...
Mais le tranxène pour la mémoire, c'est pas folichon ; je perdais ma bagnole gravement. Sur un parking d'un hyper au moment des fêtes, ça craint, mais cela m'est arrivé une fois dans Paris et une autre à  Amsterdam... Cela étend salement la zone de recherche. bravo

C'est un peu chiant au boulot (ironiquement je bosse de nuit en psy, donc je passe mon temps à  remplir les piluliers de Valium, tranxene, et seresta, pour ce qui est des benzos...) - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 03#p196103

Pour avoir vécu le truc du côté de la file d'attente de l'heure des médocs, j'ai vite découvert que certains compagnons d'infortune manquaient de conversation dans les instants d'après leur prise de traitement permettant à  d'autres un petit supplément de bouche en bouche. ^^

Dernière modification par Mister No (15 septembre 2015 à  17:41)


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YourLatestTrick
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Okay.
Pour le coup de la chambre d'isolement et de la piquouze dans les fesses, ça se fait encore. Là  où je suis, on ne reçoit que des patient en hospi libre, qui peuvent refuser un traitement et sortir contre avis médical. Par contre, le médecin peut décider de virer le patient si il refuse le traitement.

Mais dans les établissements habilités à  prendre en charge des hospitalisations sous contrainte (HO, HDT), c'est une autre histoire...

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bighorsse
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deccrocher des benzo a l hopital psy est une gageure que je ne ferais pour rien au monde

etre gaver de benzos haut dosage, etre traite comme un pauvre here, etre depossede de son statut d etre humain, non merci

un sevrage de benzo se fait en degressif , et switcher ne sert à  rien sinon à  aggraver la situation....

mais ca c est une autre histoire

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similana
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Merci pour l'info MrNo,

J'avais trop la tête dans le cul pour penser à  demander un second avis, pis par la suite c'est devenu peu important. Hors de question de me mettre mal avec les benzo. Là  ton truc tombe à  pic, vendredi passé ça picotait un peu, j'avais pris les derniers lundi puis oublié les autres jours. C'est fréquent, c'est bon signe d'oublier ce genre de médocs, pour moi. Et je garderai un ptit tas en stock pour quand faut tamiser pour récupérer.



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YourLatestTrick
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bighorsse a écrit

deccrocher des benzo a l hopital psy est une gageure que je ne ferais pour rien au monde

etre gaver de benzos haut dosage, etre traite comme un pauvre here, etre depossede de son statut d etre humain, non merci

un sevrage de benzo se fait en degressif , et switcher ne sert à  rien sinon à  aggraver la situation....

mais ca c est une autre histoire

J'imagine que tu as eu une ou plusieurs mauvaises expériences d'hospi ... mais le switch vers une BZD à  demie vie longue, pour envisager un sevrage dégressif, c'est quand même une méthode qui s'avère efficace dans pas mal de cas.
De quelle façon ça empire les choses selon toi ?

Je t'avoue que j'ai du mal à  comprendre le ton péremptoire de ton message, qui risque de dissuader certaines personnes de bénéficier d'une accompagnement qui pourrait être une aide réelle, voire indispensable.

Je suis bien sûr conscient que certaines structures, équipes, ou certains soignants peuvent être terriblement mauvais, et laisser des traces indélébiles. Mais dans un contexte d'hospi libre, on peut décider d'interrompre sa prise en charge, et de changer éventuellement de structure...

Mais je suis intéressé par ton point de vue, je suis particulièrement concerné, j'aimerais bien que tu précises un peu, si ça ne te dérange pas...


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filousky
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bighorsse a écrit

d

un sevrage de benzo se fait en degressif , et switcher ne sert à  rien sinon à  aggraver la situation....

mais ca c est une autre histoire

Hè, Big, t'es à  côté de tes pompes en ce moment.
J'inteviens amicalement ici car je t'ai pas mal lue ces derniers temps et ton message qui exprime de la colère brute ou une affirmation comme celle-ci me font te prévenir.

En ce qui concerne les benzodiazépines, bien sûr que si le switch est super utile. Je l'ai appliqué et suis surpris par l'efficacité du procédé.

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pierre
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Big,
il ne fait pas assener des vérités toutes faites comme cela. Encore une fois, il ne faut pas faire de son cas particulier des généralités.  Pourtant tu le sais !
Amicalement
Pierre

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ValRoyeaux
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Bonjour,

Quoi qu'il en soit merci à  tous pour vos conseils et votre soutien, je répondrai plus précisément à  vos interventions un peu plus tard car je suis encore un peu (beaucoup) dans le brouillard.   

À  bientôt  .

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ValRoyeaux
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BedBug a écrit

Mince. sad

Alors tout d'abord j'ai envie de te dire que ce n'est pas une défaite, au contraire, tu as fait l'effort d'y aller et de tenir le plus possible compte tenu du protocole qui t'a été infligé (n'ayons pas peur des mots).

Pour le reste je ne suis (toujours) pas médecin mais de ce que tu raconte je trouve que c'est à  la limite de l'irresponsabilité totale ce qu'ils ont fait. Autant au niveau médicamenteux (passer de 20cp à  8 d'un coup et compenser avec du Stillnox bah voyons) qu'au niveau humain à  priori.

Surtout ne baisse pas les bras, as tu essayé de prendre contacte avec une structure d’accueil d'usagés de drogue comme un CAARUD pour voir s'il n'auraient pas des adresses de praticiens (psy ou autre) à  même de t'aider/t'accompagner dans un sevrage plus progressif.

Salut,

En effet mince sad franchement le coup du stilnox c'est pas top en effet... ça ne m'a pas réjouit  : une benzodiazépine de plus sans compter les autres psychotropes à  coté et la substitution au valium  trop rapide ainsi que la diminution un peu brusque.

Tu me demandais d'ailleurs ce que les médecins avaient diagnostiqué chez moi  dernièrement; hé bien « un trouble anxio-dépressif chronique ancien aggravé d'une toxicophilé (je ne connaissais pas ce terme) aux benzodiazépines.  » 

Concernant le fait d'aller chercher de l'aide ailleurs à  mon sens je vais toujours avoir droit à  une proposition d'hospitalisation au vu de ma consommation et j'ai pas envie qu'on me refile encore d'autres médicaments qui ne me servent à  rien. 

A+




YourLatestTrick a écrit

Salut,

Le fait de switcher vers le Valium est en soi une bonne solution, mais je pense qu'il aurait effectivement fallu qu'on te laisse le temps de trouver un équilibre avec cette molécule.

J'ai eu par le passé une consommation massive de BZD à  demi vie courte (oxazepam), et j'ai fini aussi par péter un câble. Avec de tels dosages, quelques heures peuvent suffir à  faire apparaître des symptômes de sevrage (je crois que je n'ai pas besoin de te décrire à  quel point ils sont insupportables).

De ce point de vue, le Valium est plus confortable (encore faut il que la dose soit adaptée).

Ce qui m'inquiète dans le récit de ton parcours de soins, c'est la collaboration difficile avec les thérapeutes. Certes, le sevrage va sûrement prendre du temps (ce n'est pas le plus important), mais n'implique pas nécessairement une souffrance importante...

Deux points sur lesquels je voulais insister :

-Dans tous les cas, fais en sorte de ne pas te mettre en danger avec une baisse trop rapide. Tu n'ignores sûrement pas qu'en plus d'être très désagréable, le sevrage BZD peut présenter un risque vital...

-Pour poser des objectifs de soins, il va falloir également déterminer les bénéfices que t'apportent (ou t'ont apporté) les BZD. Pour ma part, j'en suis aujourd'hui à  20mg de Valium/j en une prise le soir, ce qui règle à  la fois mes soucis d'insomnie et d'anxiété. Mon addicto est moyennement OK avec ça, mais continue de me le prescrire, en plus du TSO.
Elle me dit que les BZD ne sont pas un traitement de fond de l'anxiété, et préférerait me mettre sous IRS.

Certes, le Valium n'aide pas à  avoir une mémoire d'éléphant, mais pour le reste, je crois avoir trouvé un équilibre.

Est-ce que tu souhaiterais arrêter les BZD complètement, ou seulement atteindre une posologie plus basse ET qui te permette d'en tirer les bénéfices ?

Bon courage, et tiens nous au courant.

Salut YourLatestTrick ,

En effet chez moi les symptômes de manque apparaissent en quelques heures, il est vrai que la collaboration avec les professionnels n'était pas top.

Que le sevrage soit long n'est pas un souci mais partout ils veulent aller vite (en même temps ils ne peuvent pas me garder un an) et il est bien la le problème  : l’hôpital va trop vite et les psychiatres, addictologues ou autres médecins m'orientent vers une hospitalisation. (bref je tourne en rond)

Pour répondre à  ta question concernant l’arrêt définitif , il est vrai qu’après tout je ne suis pas obligé d’arrêter toute consommation même si c'était mon objectif premier, je crois que je me suis mis la pression en ayant pour objectif  : 0 benzo

D'ailleurs tu en penses quoi de switcher vers le lysanxia plutôt que vers le valium  ?

Ensuite je pense aussi que cette histoire de sevrage est véritablement devenue une névrose  : c'est simple j'y pense constamment depuis ma crise de manque, certes c'est un problème mais avoir une radio à  bas bruit qui répète  24/24 7/7 « tu vas jamais t'en sortir  » c'est décourageant

Quand j'ai voulu me stabiliser  : c'est à  dire ne plus prendre de xanax de façon anarchique je l'ai réparti d'une façon assez étrange   

9h  : 3 cpr
12h  : 3 cpr
15h  : 3 cpr
19h  : 10 cpr

Ensuite il m'arrivait d'en ajouter 5 voire plus vers 22 h , la question que je me pose c'est pourquoi en prendre autant le soir  ? Pour combler le manque de la journée  ? Étrangement parfois les dix comprimés me faisaient un bien fou et parfois ben ça ne me faisait rien mais alors rien de rien donc je tapais dans la boite prendre 5 comprimés et toujours rien.

Ensuite j'ai voulu faire une stabilisation plus convenable  :
9h : 7 comprimés
15h : 6 comprimés
22h: 7 comprimés  

mais le manque entre les doses devenait trop important.

à  bientôt.


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Mister No
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Que le sevrage soit long n'est pas un souci mais partout ils veulent aller vite (en même temps ils ne peuvent pas me garder un an) et il est bien la le problème : l’hôpital va trop vite et les psychiatres, addictologues ou autres médecins m'orientent vers une hospitalisation. (bref je tourne en rond) - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1963 … ml#p196306

Un psy pour entamer une thérapie comportementale et cognitive ? Il pourrait t'aider à  résoudre tes soucis d'angoisse avec moins de médicament et un protocole de prises qui pourrait contribuer à  envisager de manière différente les benzos ? ça évite aussi l'hospitalisation et un rythme trop rapide.
Comme je vois que tu te poses beaucoup de question sur le comment faire, ça pourrait t'enlever une charge de déléguer et de tendre vers des doses plus thérapeutiques, un comportement différent avec ton traitement.

Dernière modification par Mister No (17 septembre 2015 à  15:54)


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YourLatestTrick
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Le soir, les benzos sont sympa, ça fait un peu s'échapper les stress de la journée, et ça aide à  dormir...

Concernant le lysanxia, j'ai testé, et il est quand même bien plus light que le Valium (beaucoup moins récréatif en tout cas !).

Faut voir, on s'accoutume à  une substance et à  ses particularités. Par exemple quand j'étais à  une conso très abusive de Lexomil, Xanax, Valium,  avec une tolérance de taré , ben un seul havlane m'a couché.


Idem, une autre période avec une grosse conso de BZD : un comprimé de benzo RC m'a mis par terre en dix minutes..!

Tout ça pour dire que si tu restes au Valium, ses effets indésirables vont probablement s'estomper avec le temps (les plus gênants pour moi étant la sédation et l'amnésie, mais je sens que ça passe petit à  petit).

Et donc, ne pas trop switcher non plus trop souvent à  la recherche du benzo idéal !

En fait, autant le syndrome de manque des benzos est terrible, autant le sevrage demande surtout une qualité bien précise : la patience.

De tous les témoignages que j'ai lu, j'ai le sentiment que les BZD est un des prods auxquels on se sent le plus accroché, quand on a le nez dedans ; par contre, on voit plein de témoignages de sevrages BZD réussis les mains dans les poches.

Alors ne sois pas convaincu que tu ne vas "jamais t'en sortir " !
Perso je suis resté à  20mg parce-que j'en ai besoin, et c'est nickel. Mais y'a six mois, 20 ou 40mg, j'aurais rien senti du tout ! 

Essaie d'y aller tranquillement... Même si j'entends bien qu'en hospi, ils ne fonctionnent pas comme ça.... Je sais pas si tu as des réserves, mais tu peux aussi planifier ton sevrage toi même, si aucun professionnel n'arrive à  t'aider...

Courage en tout cas !
Ciao

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desproges55
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J'ai le même problème en moins sévère. Je consomme deux plaquettes de xanax 0.50, et ce une foie par semaine mélangé à  98mg de subutex. Perso je galère lorsque je suis en manque donc j'imagine que ça doit être très pénible pour toi.

Je te souhaite bon courage.

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ValRoyeaux
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10 messages
Salut,

Attention mini pavé fume_une_joint


Bon hé bien je viens donner un peu de mes nouvelles et c'est pas particulièrement la joie, j'ai part ailleurs fait une belle connerie ce mois-ci : comme vous le savez j'ai une grosse addiction au xanax et pour m'en procurer je fais de fausses ordonnances.

Jamais je n'ai donné ma carte vitale ni  mon vrai nom sur les ordonnances, je donnais une fausse adresse et tout le bordel et je payais le tout....sauf que dernièrement je voyais mes boites de xanax diminuaient à  une vitesse folle et allez savoir pourquoi j'ai fait :

1 fausse ordonnance pour obtenir 4 boites et j'ai donné ma carte vitale (avec le nom d'un psy qui ne m'a jamais vu) 3 jours après la sécu rembourse. (pour le coup la pharmacienne connait ma mère et moi par conséquent) donc bon mettre un faux nom cela n'aurait pas passée et vivant dans un bled paumée, sans bagnole, impossible d'aller ailleurs.

15 jours après je remets cela dans ma pharmacie quotidienne, étant donné que mon médecin traitant me prescrit habituellement 8xanax/jour , je note sur l'ordonnance l'équivalent de 7xanax/jour , la pharmacienne me dit "vous diminuez un peu alors?" "heu oui m'dame"

Bref elle introduit la carte vitale et la à  moins d'être parano je la vois froncer des sourcils, bon elle me donne les 7 boites.

Donc 11 boites en 1 mois, la c'est clair que c'est bien con (bravo lucas roll).

J'ai regardé la facturation au dos de l'ordonnance et la je vois qu'elle n'a pas marquée le nom du prescripteur mais imprimée en gros caractères "TEMPORAIRE"

Pour le coup je le sens mal, jusqu'à  maintenant pas de remboursement de sécu depuis 7 jours, je crois que ca craint un max si la sécu me tombe dessus :

-Convocation avec le médecin conseil + plainte probable avec en prime la justice sur le dos, je sais qu'il est tout à  fait possible que les flics débarquent à  mon domicile + tout le merdier.

Je sais que vous n'avez pas de boule de cristal mais la je le sens mal...

Le plus difficile c'est de se retrouver dans un village paumée sans bagnole ce qui nécessairement rend l’accès aux soins difficile


Pour finir j'ai diminué ma conso de xanax que je remplace par du valium mais j'ai coupé toute relation avec  mon médecin traitant, je fais cavalier seul depuis septembre ce qui n'est pas très judicieux mais j'ose pas aller le revoir depuis ma dernière hospi.

Bref voila , je donnerai plus de détails concernant ma façon de procéder pour le sevrage.


A+ prenez soin de vous.

Lucas.

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