Methadone et travail choix de coeur ou choix de raison

Bonjour à  tous,

Inscrite depuis déjà  un moment sur ce super site mais je n'avais jamais posté, or, aujourd'hui je suis confronté à  choix difficile et j'aimerais avoir vos avis.

Il y a environ 4 ans j'ai commencé l'héro et comme bcp je suis devenue addict. Solitude, ennui, motivation pour le travail etc.... j'ai tenu le coup puis en décembre dernier j'ai pris la décision d'arrêter et de commencer un traitement méthadone.

Suite à  cette décision d'arrêter, je suis tombé dans une profonde dépression. L'ambiance au travail pas terrible et harcelée par ma responsable, j'ai fait un burn out. Ainsi que des soucis familiaux et financiers.

Je suis donc en arrêt de maladie depuis Janvier 2015.

A ce jour, je suis à  100mg  de métha/ j et je consomme tjrs un peu aussi.

Ma décision était de changer de travail, de ville, de connaissances etc pour pouvoir tourner la page héroine.

Je viens d'apprendre que ma responsable a été licencié....

Je me retrouve face au choix de reprendre mon CDI ou d'aller vers la décision d'une nouvelle vie.

En gros, choix de raison ou choix de cœur......

Comme je suis pas encore débarrassée de l'héro et de la métha je me dis que ma perception des choses est peut être erronée. Peur de faire le mauvais choix. Et si je me plante totalement ???

Que feriez vous ???

Merci et bon dimanche à  tous

Jennifer

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#2 
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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे France
06 septembre 2015 à 16:44
C'est seulement quand on a déjà  réellement fermé la porte d'une addiction en soi-même que déménager/changer etc. peut représenter un dépaysement suffisant pour faire oublier un peu les désirs et supprimer les risques de rechute.
Et je te raconte pas toutes les histoires qu'on lit ici ou qu'on entend et qui racontent la même chose : untel déménage pour fuir les relations héro et là  où il s'installe il découvre que son voisin d'à  côté avec qui il s'entend bien est héroïnomane. Ou bien il découvre la même chose avec le premier bon ami qu'il se fait sur place etc... Bref la fuite n'a servi à  rien. Je pense que c'est à  l'intérieur que se fait le vrai travail, on n'arrête que quand on a une vraie bonne raison d'arrêter, pas tant que c'est juste théorique (on rêve vaguement que la vie sans est meilleure).

Donc c'est vrai et avéré qu'une fois la décision vraiment prise, le déménagement aide pour de bon. Mais il n'aidera PAS à  prendre la décision. Si on déménage pour se motiver parce qu'on est pas sûr au fond à  100% de vraiment vouloir arrêter, c'est juste inutile. A toi de voir honnêtement ce qu'il en est pour toi et si tu seras capable de ne pas rechuter quand tu découvriras une nouvelle vie qui pose aussi des problèmes et qui est pas facile sous prétexte qu'elle est sans H, quand tu trouveras de nouveaux consommateurs avec qui t'acoquiner etc.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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#3 
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baily femme
Nouveau Psycho France
06 septembre 2015 à 17:00

Syam a écrit

C'est seulement quand on a déjà  réellement fermé la porte d'une addiction en soi-même que déménager/changer etc. peut représenter un dépaysement suffisant pour faire oublier un peu les désirs et supprimer les risques de rechute.
Et je te raconte pas toutes les histoires qu'on lit ici ou qu'on entend et qui racontent la même chose : untel déménage pour fuir les relations héro et là  où il s'installe il découvre que son voisin d'à  côté avec qui il s'entend bien est héroïnomane. Ou bien il découvre la même chose avec le premier bon ami qu'il se fait sur place etc... Bref la fuite n'a servi à  rien. Je pense que c'est à  l'intérieur que se fait le vrai travail, on n'arrête que quand on a une vraie bonne raison d'arrêter, pas tant que c'est juste théorique (on rêve vaguement que la vie sans est meilleure).

Donc c'est vrai et avéré qu'une fois la décision vraiment prise, le déménagement aide pour de bon. Mais il n'aidera PAS à  prendre la décision. Si on déménage pour se motiver parce qu'on est pas sûr au fond à  100% de vraiment vouloir arrêter, c'est juste inutile. A toi de voir honnêtement ce qu'il en est pour toi et si tu seras capable de ne pas rechuter quand tu découvriras une nouvelle vie qui pose aussi des problèmes et qui est pas facile sous prétexte qu'elle est sans H, quand tu trouveras de nouveaux consommateurs avec qui t'acoquiner etc.

Je suis plus ou moins d'accord avec cette réponse :)
J'ai déménagé dans le but de m'éloigner de mon mode de vie actuel (mini dépendance à  la d donc bien moins important) mais aussi dans l'idée d'une vie nouvelle, "repartir à  zéro". Cela ne fait qu'un mois mais j'arrive à  travailler sur certaines choses que je n'avais pas entrepris avant!
Donc je pense que le dépaysement ne fait pas tout mais peu aider à  changer, repartir sur de bonnes bases.
Mais ça c'est surtout par rapport aux problème d'estime de soi, de courage etc...

Concernant les drogues, c'est vrai que c'est différent.. Le fait d’être dans un nouvel endroit (donc se sentir particulièrement seul) peut aboutir à  des relations similaires à  avant pour ne pas perdre ses repères (par exemple dans mon cas, trouver un fumeur de pet et teuffeur au bout de 2 jours sur le nouvel endroit).

Personne ne peut te dire ce que tu dois faire mais arrêter l'héro avant de déménager serait le top je pense, en étant sur de ne pas replonger (si tel est ton choix bien sur.) Si le changement de vie évoque chez toi quelque chose de positif qui te donne envie d’arrêter, je ne vois pas pourquoi cela ne te serait pas bénéfique.. Mais si tu pars dans le but de te contraindre, tu risques de regretter et d'empirer la situation...

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Merci pour vos points de vues.

J'ai peur qu'en choisissant la sécurité c'est à  dire reprendre mon travail et mon mode de vie à  la campagne qui ne me satisfait pas vraiment donc combler cet ennui avec lhero. Y a aussi le côté entourage/famille qui me pousse à  faire ce choix.

Ou mon rêve assez fou d'acheter un camping car et me prendre une année sabbatique à  parcourir des Kms seule pour me retrouver avec moi même et faire des rencontres en tout genre dans le but de me connaître et de trouver le fil de ma vie ou déchanter complètement et tjrs consommer et regretter mon CDI.

J'ai 28 ans et j'ai le sentiment de ne pas avoir de but dans ma vie, un manque d'affirmation, manque d'intérêt.
Choisir une vie conventionnelle ou non....

Dernière modification par jennifre1626 (06 septembre 2015 à 18:08)

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