Drogue au Travail

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Mith
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Salut a tous,
J'ai cherché dans le forum mais n'ai pas trouvé de sujet correspondant. Je me demandais comment vous viviez votre toxicomanie au travail, et si vous arriviez a gerer un minimum? Ca pause peu de probleme quand on est substitué mais quand on ne l'est pas ou que l'on replonge c'est une une autre histoire.
Pour moi en ce moment c'est vraiment pas evident, je me suis mis a shooter au bureau, alors qu'avant j'arrivais a me l'interdire, j'ai peur que ça soit de plus en plus la degringolade, je ne tiens vraiment pas a perdre mon boulot. Je prends pas grand chose, juste de quoi tenir la journée, j'peux pas me permettre de piquer du blaze. Mais voila, peur de forcer la dose, peur de me faire griller...
Pour vous comment ça se passe?

"I saw the best minds of my generation destroyed by madness, starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn looking for an angry fix"
- Allen Ginsberg

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Mith
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Pour preciser un peu mon parcours Papajumba, j'ai reussi a lacher l'hero de novembre dernier a mai de cette année, avec quelques ecarts mais dans l'ensemble j'ei reussi a m'en tenir a mon traitement. Le fait d'avoir changé de ville m'a beaucoup aidé je dois dire, les petits ecarts en question étaient principalement le week end quand je rentrais voir les potes.
A partir de fin mai la fac c'est fini, j'ai donc eu la geniale idée de chercher du boulot... Dans ma ville natale ^^
Ca a pas fait un pli, au bout d'une semaine c'était reparti comme en 40, je me suis direct remis a shooter, peut etre meme encore plus qu'avant le sevrage. La pendant un mois et demi je shootais matin et soir mais j'emmenais pas de steri au boulot, juste un roule ta paille...
Et de fil en aiguille vu que j'ai vraiment l'impression de gacher la marron quand j'la sniff, je me retrouve a galerer dans les chiottes pour me mettre mes taquets pendant les pauses.
Peu a peu j'ai l'impression de perdre le controle, meme en me fixant des limites, elles tombent les unes apres les autres.
Enfin bon, plus que 3 semaines a tenir a ce rythme et je prends la route pour la republique tcheque avec ma moitié, ça me permettra de changer d'air et de reposer mes pitites veines.

Le taf était le dernier endroit ou j'essayais un minimum de gerer, j'y arrives pas, ça me surprend pas vraiment. Et vous amis (Ex-) Toxos, comment vous en sort(i)ez vous?

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alcaloX
Banni
Inscrit le 08 Jun 2007
998 messages
salut, moi je ne suis pas en vacance car je ne travaille plus depuis longtemps enfin disons 3 à  4 ans.
Je ne peus plus et ne veus plus, c'est comme ça..
je ne sais pas quel age tu as Mith mais tu as l'air plus jeune que moi. j'en ai bientot 43 et j'en ai perdu des boulots et des places en or a cause de la came.
Un jour je téléphonais au boulot et étais pris par ma conversation quand mon superieur plonge sa main dans ma poche de mon bleu de travaille pour prendre un stylo et devine ce qu'il en ressort???une pompe, pourtant le stylo y étais aussi mais bon..
3 fois en taule + plusieurs OD en réa à  l'hosto mon fait perdre beacoup de job.
Un jour ou l'autre on se fait gauler. Enfin c'étais mon cas.

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Mith
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Salut Alcalox, toi tu as l'age ou tu prends du recul sur les conneries que tu as pu faire, moi j'ai 21 ans, je suis donc en plein dans les conneries. De toute façon en octobre je reprends mes etudes, meme si c'est pas super simple a gérer ça l'est deja beaucoup plus qu'au boulot.

"I saw the best minds of my generation destroyed by madness, starving hysterical naked,
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sativa67
Banni
Inscrit le 13 Apr 2007
2474 messages
pareil , j'ai aussi perdu pas mal de bonne place à  cause de la came ...

soit parce que j'finissait par devoir du fric à  tout le monde , soit parce que j'etait trop souvent absent pour cause de manque (eeh oui à  part les neo on avait pas trop d'truc à  l'epoque, quand tu trouvais des suppo à  l'opium ou une boite de codolipranes t'etais content !!!) et puis j'vous dis pas les longues scéances dans les chiottes à  gallerer pour se faire sa popote alors que la moitié de tes collegues sont à  ta recherche, toujours obligé de ruser pour trouver le temps de t'en envoyer un ... voir deux... j'avais toujours une banane avec mon matos, elle ne me quittait jamais , j'etais aussi toujours en manches longues , même en plein été alors qu'il faisait 35° ... bref c'est clair que pour le taf aujourd'hui sous metha c'est beaucoup beaucoup plus cool ....
maintenant il est clair que la fumette c'est pas mieux , ne fumant plus beaucoup actuellement je me suis surprus totalement baffé l'autre jour au boulot et franchement les collegues s'en sont apperçu , ils ont direct vu que j'avais fumé .. alors que quand je fumais tous les jours des le matin, personne ne m'avait encore fait la remarque ...

et vous comment ça s'passe au taf ??

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Mith
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Sativa tu souleves un autre point que je voulais aborder pour nous autres accros de la fixette, la question de l'habillement et autres moyens de ne pas se faire griller. Personellement je bosse dans des bureaux, la chemise ne choque donc pas, mais je vois mal comment je m'en sortirais cet été en bossant a l'usine ou sur un chantier en plein soleil. Taper au travail tant que tu sniff, ça ne pose pas trop de problemes, une petite pointe au chiotte ça te prends 2 minutes et ça ne laisse pas de marques.
Alors qu'vec de veritables tranchées le long des veines pas evident de se montrer, ça coupe pas mal de possibilités, au travail ou en dehors, toujours obligé de faire bonne mesure devant notre entourage.
Il reste la solution pieds et mollets, les jambes, mais personellement, je trouve ça trop galere et trop douloureux. J'y serais peut etre reduit un jour mais pour le moment mes bras ne sont pas encore trop noueux.
Quand je suis pas en manque et que j'ai le temps j'essaie de pas faire n'importe quoi, mais quand je suis dans le speed et qu'il me faut quelque chose au plus vite ça fini souvent dans les mains ou les poignets, on a vu plus discret, que ce soit vis a vis des collegues ou de la famille c'est pas genial.

J'editerais cette reponse c'est un peu brouillon.

Dernière modification par Mith (06 août 2009 à  11:17)


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reskaper
en route pour le soleil
Inscrit le 27 Apr 2007
3346 messages
Salut Mith
Moi aussi en peu comme sativ et alcotox ..
Mais j ai essayer de bosser c est très difficile surtout dans la pèriode actuelle ou je descent la metha
On transpire tous le temps ...
Il semblerai qu il soit plus facile de bosser lorsque que l on est jeune et consommateur que lorsque que l on ne consomme plus et que l on essaye de s en sortir de ces dépendances
De plus avec l hépatite au bout de 15 ans on la sent pas mal qui fatigue
Si je devais bosse maintenant je devrai surement consommer de nouveau quelques trucs qui me donne du tonus
A l époque je consommais ,j avais essayé de bosser mais ça va pas ensemble ..
Tant que tu as ce qu il faut  ça peux passer inaperçus pendant des années ,mais quand ta filière tombe c est la merde et c est souvent là  que tu n arrives plus à  bosser
Avec le produit je pense que la vie peux être normale (à  peu près)..en peu comme avec une cure de metha bien dosée ,la transpiration en plus
mais quand on décroche là  c est dure de bosser ...là  je vous le promet
Et avec les année qui s accumule ça devient vraiment dure
En plus dans ce monde ou il faut que ça rapporte...

amitié france

Dernière modification par reskaper (06 août 2009 à  11:45)


une goutte d eau dans un océan..

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malikwa
Nouveau Psycho
Inscrit le 28 Jul 2007
116 messages
Avant de recommencer mon traitement métha, je tapais tous les jours, le matin juste après le ptit dèj et hop au boulot, ensuite ma pause du midi et hop je tapais un truc et puis après je retournais au taf jusqu'à  18h et je rentrais chez moi et retapais.Sauf que moi, je fixe pas, je tape la came en allu, ce qui fait que l'on voit rien sur mes bras. A vrai dire, jamais personne n'a remarqué quoi que ce soit (quoique)! Parfois biensûr, cela arrivait que pendant un jour, je n'avais pas de matos, alors je prenais du sub que j'avais eu à  dépanner mais j'ai horreur de prendre ça, j'avais l'impression d'être encore plus malade mais j'allais quand même travailler. Par après, il y a eu plus de moments où je n'avais plus de came alors je devais prendre du subu et comme je ne supportais pas, je suis retournée voir mon médecin pour un traitement méthadone et c'est vrai que maintenant, cela va faire un an que j'ai recommencé le traitement et cela m'aide à  être mieux dans mon travail, je me lève le matin, plus besoin de se dire: merde, est ce que j'aurai assez de came jusqu'à  ce soir? Sinon, j'ai eu des périodes fixettes mais je dois avouer que je ne m'y suis pas trop accrochée, cela n'a pas duré longtemps, je me rappelle juste que je piquais dans les bras et que j'étais arrivée à  un stade où je ne trouvais plus de veines sur les bras mais j'ai vite arrêté et tant mieux! Je sais que j'ai dû recommencer une fois un shoot il y a 3 ans, je l'ai apprécié, même si je m'en refaisais un là  maintenant, je sais que je ne recommencerai pas avant longtemps, j'apprécie le flash et tout mais moi suis plus accroc à  la fumette!
Enfin voilà , la métha m'aide à  avoir une vie normale. Je n'ai jamais perdu de taf à  cause de la came. Par contre, j'ai dû abandonner mes études d'éducatrice spécialisée car je dois dire que ça n'allait pas trop ensemble! Et oui là  je peux dire que c'est à  cause de la came que j'ai dégringolé alors qu'il me restait un an à  faire,mais ma prof de psycho avait compris qu'il se passait qquechose de pas normale avec moi vers la fin, donc c'est que cela devait se voir quand même mais quand on est dedans, on se rend pas compte, cest clair!
Sur moi, la métha ne me fait pas suer du tout au contraire, quand je la prend, je me sens normale mais j'en fais un mauvais usage vu que je retape audessus le soir! Je sais que c'est pas bon mais je n'arrive pas à  me défaire de cette mauvaise habitude que de taper de la came!

Dernière modification par malikwa (07 août 2009 à  01:36)

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Pour moi, vos messages de témoignage dans cette discution sont l'essence de ce forum. Il partagent des expériences de vie, sans jugement. Pour s'entre-aider il reste à  essayer d'élaborer ensemble des startégies pour adapter sa conso au travail, l'arret n'étant pas tout le temps possible.

Pour l'instant, j'ai plutot envie de vous parler de mon expérience de travail ici. Pendant notre travail, nous nous interdisons de consommer des produits stupfiants autres que nos traitements de substitution : ça peut paraitre étrange pour un groupe d'autosupport. Mais d'une part c'est suite à  des excès dans les années 90, ou on à  failli disparaitre à  cause des problèmes de came, et d'autre part c'est aussi pour se protéger des "bonnes intentions" de l'extérieur. Car nous sommes confrontés à  notre stigmate : vu que  nous sommes usagers de drogues déclarés, tous nos petits travers sont interprétés en termes d'usage de drogue : un assoupissement après le repas et c'est parce que nous nous sommes défoncés pendant la pause, une période ou ça va moins bien et c'est parce que nous avons replongé.... bref nous sommes obligés d'être irréprochables pour ne pas être jugé coupable. Et même en étant irréprochable, la suspicion est là , et les "bonnes intentions" sont là  pour vous rappeler que "vous n'êtes qu'un usager de drogue".

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Mith
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Reskaper je crois que tu as tout a fait raison. J'ai beaucoup plus de mal a bosser substitué, que quand j'ai mon prod. D'habitude c'est un p'tit fix le matin a la maison, un a la pause le midi et a la limite un avant de partir. Mais bosser avec juste le subu pour tenir le coup, dur dur. Surtout qu'avec tout ce que je me suis remis dans la gueule j'ai l'impression d'etre mechament sous dosé, j'ai beau en abuser le sub est quand meme bien loin de la came, sans les benzo a coté j'aurais du mal a enquiller mes journées de taf. Ces putains de journée a transpirer, ou t'as qu'un envie c'est foncer chez ton dealeux. D'ailleurs je sors du boulot dans exactement 25 min, haha!
A plus les potes!

Au fait Papajumba tu bosses dans quoi?

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Poison Ivy
Psycho junior
Inscrit le 17 Aug 2007
322 messages
moi je ne suis dépendante que psychologiquement, j'ai donc des périodes d'arret dans ma conso (héro); mais quand j'en ai, je me défonce pas mal... jusque là  j'étais au lycée et je faisais que taper. Alors quand le manque devenait presque physique le matin, hop une trace, merveilleusement bonne, puis un peu hs le matin en cours, mais peu importe (je suis une très bonne élève). Juste une fois, j'avais fais des poutres de skenan toute la nuit, le lendemain, crise de larmes, limite OD à  retardement, vomissements toute la journée, avec la même prof toute la journée (c'était l'année dernière); mais elle a pas capté: qui aurait pu croire que je me droguais? mais une amie proche a donc été au courant.
Après, la meuh, j'en ai pris tous les jours pendant ma semaine de révision du bac en juin, et durant cette semaine, j'avais mon épreuve de théâtre: chui arrivée en en ayant pris la veille au soir, mais pas le matin, j'ai attendu 8h là  bas vavant de passer, j'avais une tronche atroce etc mais je jouais un extrait de macbeth, j'ai eu 14. Puis idem pour la semaine du bac: j'ai pas arrété de tapé, j'ai eu mention bien.
Le hic, c'est que là  j'ai commencé à  me piquer, mais je trouve pas ça si meilleur que le sniff; enfin bref, à  le rentrée je vais dans le plus grand lycée parisien, acceptée en hypokhâgne. Loin de ma famille, si je gère contact et fric, je risque d'en prendre plus, et vu le boulot demandé dans ces classes... ben ça risque de donner, je verrais. Mais le pire, c'est que n'étant pas encore accro, je m'en fous et veux pas arrêter...
voilà  pour moi

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ontheroadagain
Banni
Inscrit le 13 Aug 2007
44 messages
bon.eh bien je vais peut-ètre en étonner certains,mais depuis 1984 (salut Aldous,j'y ai cru au meilleur des mondes),je n'ai plus retouché à  une seule poudre,ni prod de substitution,mais par contre,depuis 1987,je tourne à  des doses variables sur les benzos,l'alcool et le chichon,en mélangeant joyeusement tout ça.Alors au taf?en fait c'a été pire qu'avec de la dope,becoz en fait je shootais jamais pendant,et je démissionnais la plupart du temps,vu ke je dealais grave de la Thai.Je n'ai repris un boulot régulier que depuis 1998,et sur 9 ans,j'ai du etre vraiment au boulot 5 ans en enchainant arrèt-maladies,et ca ne fait qu'empirer,d'ailleurs,là  ca fait un an de longue maladie.Au taf,je ne prends jamais rien,ke dalle,mais bon quand tu t'es envoyé 30 ou 40 lexomyl ou xanax,arrosés de chimay,la veille,bof bof...Je suis carbonisé professionnellement.Je me retrouve beaucoup dans ce ke vs dites,surtout Papajumba,sauf pour la culpabilité,peut-ètre becoz j'estime avoir assez payé comme ça entre Fleury,la rue et autres joyeusetés.Pourtant,j'ai la putain de chance d'etre pas trop attaqué physiquement,moi c'est surtout ds la tete et je n'ai plus qu'une idée actuellement,c'est repartir un peu au Laos mais pour Y bosser,pas y arriver les mains vides pour prendre....Voilà  voilà 

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stella
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2007
363 messages
Je fais remonter le post car ça m'intéresse de voir comment vous faites au travail. Moi je me suis donnée un règle, de ne pas consommer au travail. Je tape ma trace le matin et le soir en rentrant du taff.
Le problème c'est que je pique du nez toute la journée. A part le soir ou je commence à  pas me sentir bien.
C'est vraiment pas évident de jongler.

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YourLatestTrick
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
1322 messages
Hello !

La façon de faire qui a posé le moins de souci pour moi, c'est de prendre per os, le matin, de quoi être bien fonctionnel pendant assez longtemps, sans être arraché... et de me faire un peu plus plaisir en rentrant du taf (la p'tite récompense quoi ...) .

Après, selon les prods que tu consommes, c'est plus ou moins facile de faire comme ça. Mes petits plaisirs du soir ont parfois été un peu excessifs, au point de ne plus pouvoir me contenter d'avaler mes cachetons le matin (tramadol le matin, et fentanyl transmuqueux le soir, y'a un moment ou ça coince, quoi ...)

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stella
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2007
363 messages
J'ai hâte de voir si avec la Metha je gère une journée entière sans vouloir aspirer tout ce qui passe. Mais bon en attendant je ne peux pas me permettre de prendre une tro grosse trace vu que je conduis pour aller au taff et en même temps il me faut une dose assez massive pour tenir une journée. C'est super tendu

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
Dites-vous bien les amis que la galère de se défoncer au taf est pire quand on bosse chez soi. Plus aucun patron ou collègue pour te surprendre. Tu es libre de te faire des poutres quand tu veux. Et même de faire un saut chez ton dealman. Bref, encore plus dur de contrôler quoi que ce soit. Surtout quant tu te persuades que tu es achment plus efficace moitié stone.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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stella
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2007
363 messages
Déjà  travailler chez moi, j'aurai beaucoup de mal. Mais alors c'est clair que je serai tenter de me prendre mes petites traces...
Tu arrives à  te donner des limites?

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Caïn
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2003 messages
J'ai arrêté. Je suis sous suboxone. La difficulté, c'est que tu as l'impression d'être plus efficace après ton rail. Donc ça devient une bonne excuse. Les limites oui tu arrives à  t'en donner. Sauf que tu finis par les enfoncer. Et de plus en plus.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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raatus
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Bonjour - Le matin avant de démarrer je me fais un double expresso avec 30 gouttes de valium, dans l'aprés midi un temesta2.5mg et le soir quand la fatigue se fait sentir du tramadol.

J'ai la réputation d'être très carré dans mon boulot et méticuleux, cadrant (je travaille dans une clinique dans le service fermé réputé anxiogène de part l'hétéro agressivité de certains patients et aussi l'atmosphère confinée des locaux, sympas par ailleurs).

Dans mon cas je ne dirai pas que je "me drogue" sur mon lieu de travail, j'ai une tolérance élevèe aux BZD (entre autres) et le fait d'en avoir sous la main quand je veux et sans avoir à  m'en expliquer n'arrange pas spécialement les choses.

Un collègue m'a confié qu'il a consommé durant 1 an du stilnox qui venait de la clinique. C'est malheureusement assez fréquent cette tendnce à  l'automédication qu'on certains soignants. La seule chose qui à  la limite me pose un soucis c'est la notion d'amnésie antérograde induite par les BZD, c'est à  dire qu'on peut oublier des choses lors des heures qui suivent la prises d'une BZD.

Par ailleurs je souffre d'un trouble anxieux invalidants et depuis que je m''automédique" je me sens mieux, je ne pleure plus la nuit, je n'i plus besoin de m'isoler pour verser des larmes (quand elles daignent venir). Le tramadol pour moi est bien utile car il me permet de gommer la lassitude et la fatigue de la journée, quand par exemple j'ai une entrée à  faire en  toute fin de journée je ne me débine pas et je prends le temps qu'il faut. Paradoxalement le fait de consommer ferait de moi un meilleur soignant du moins sur le court terme.

De même que je connais sur le bout des doigts ma pharmaco, les dosages, pour avoir essayé absolument tout les psychoactifs sur moi (depuis l'haldol en passant par le nozinan, le risperdal, toutes les benzos et une grande partie des ad). J'ai vécu la contention, la chambre d'isolement aussi alors je fais de mon mieux pour que les patients qu'on reçoit soient bien traités.

J'estime que c'est quand même un argument recevable de connaitre les outils thérapeutiques qu'on emploie sur autrui. Je souligne ici que ça n'altère en aucune façon ma vigilance. Les produits susecptibles d'induire ce genre d'effet je me les réserve pour mon usage domestique.
N.B.: j'ai une frontière que je ne transgresse jamais qui est celle des produits classés stupéfiants (morphine, rivotril) je risque ma place et mon travail c'est tout ce que j'ai dans la vie.

Dernière modification par raatus (27 octobre 2014 à  00:11)

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stnpulse
Nouveau membre
Inscrit le 08 Oct 2014
6 messages
Pour répondre à  ta question, je vais essayer de te raconter globalement ce qui m'est arrivé, mon histoire personnelle de conso de drogue au travail.
J'avais 20 ans lorsque j'ai cessé mes études littéraires pour partir en apprentissage cuisine, 1 semaine de cours pour 3 de taff dans un mois. Je travaillais dans une brasserie située dans le quartier de la gare, et tout le monde sait qu'en règle générale, les quartiers de gare sont connus pour être des lieux assez craignos. Lorsque je suis arrivé dans la boite, je consommais de la cocaïne occasionnellement depuis déjà  plus d'un an. Mon taff étais un lieu de fête, et le lieu de RDV d'une bonne partie des Dealers/UD du sud Finistère.  J'ai commencé à  fréquenter ces personnes qui sont devenus des "amis" pour la plupart, bien que beaucoup plus âgés que moi. C'est là  que ma conso a commencé à  devenir problématique. J'ai découvert l’héroïne, au départ, ce n'étais qu'un demi gramme le week end, avec vomissements, énorme envie de se gratter etc etc...Je suis très vite devenu addict, et de fil en aiguille, je me suis mis à  dealer, et le plus souvent sur mon lieu de travail. Au fil des mois, j'ai perdu pied. Retards, crise de manque au boulot, puis les gens parlent beaucoup, alors forcément, tout le monde y compris mon employeur étais au courant. J'ai passé mon diplôme au terme des deux ans, que j'ai obtenu, mais j'ai du cesser le taff deux mois avant la fin à  cause de mon addiction. C'est là  que j'ai commencé la métha, à  22 ans donc. Et j'ai eu de la chance d'avoir un employeur extrêmement tolérant, qui m'a beaucoup aidé ainsi que mes parents.
Un an après, je suis parti travailler dans un restaurant en bord de mer. J'étais responsable de la cuisine. Bar d'été branché avec cabine DJ, palmiers, grand restau etc etc...Et je peux aujourd'hui dire que ça a été la pire période de ma carrière d'usager de drogue. Tout comme pour l'apprentissage, j'ai peu à  peu recommencé à  merder. Je dealais de l'héro au taff, quand mon collègue dealait de la coke. Le patron étais flippé, il a jamais trop réussi à  s'imposer, il devait s'imaginer qu'il avait affaire à  deux truands et qu'il valait mieux prendre son mal en patience.
Pendant mes heures de taff, c'était le défilé des clients, à  tel point qu'on avait fini par fabriquer des caches un peu partout, et un système pour échanger l'argent. A ce moment là , je pouvais consommer jusqu'à  10 grammes d'H dans une journée, encore en trace à  ce moment là . Puis j'ai découvert l'IV de coke, que je touchais pure. ça m'a rendu fou. Je me suis même fait gauler par le boss la ceinture autour du bras et du sang par terre, caché derrière un frigo de la cuisine.
J'ai quand même terminé ma saison, mais inutile de vous parler des regards des gens de la station, de l'ambiance au boulot, et de l'état de déprime dans lequel j'étais car, pas de thunes, dettes, menaces incessantes, appart pourri & plus de contacts avec la famille..
C'était pendant l'été 2012, et ce fut la dernière fois que j'ai consommé des produits au travail. Car, de mon avis personnel, et en conclusion, je pense sincèrement que tôt ou tard, le fait de consommer au travail fini par se remarquer, et fatalement entraîne tout son lot de merde.

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raatus
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
c'est inconfortable en relisant ce que j'ai écrit que je trouve très arrogant. Faut vraiment que je me botte le cul. Parce que j'aime l'ordre et y a plutôt intérêt à  se se dominer quand il s'agit de soigner.

Tu vois les chiottes sont bouchées, je passe pas plus de 5 minutes à  courrir après des  mecs qui esquivent leur taf. L'inf. il est garant de la propreté et du confort de la chambre. Je me trouve 1 milliards d'excuse pour me droguer mais la conscience professionnelle je transige pas avec.  NO WAY

Dernière modification par raatus (27 octobre 2014 à  00:00)

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YourLatestTrick
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
1322 messages

raatus a écrit

Le tramadol pour moi est bien utile car il me permet de gommer la lassitude et la fatigue de la journée, quand par exemple j'ai une entrée à  faire en  toute fin de journée je ne me débine pas et je prends le temps qu'il faut. Paradoxalement le fait de consommer ferait de moi un meilleur soignant du moins sur le court terme.

J'ai eu le même ressenti avant mon DE. Quand je prenais "rien" avant d'aller au taf', ça se passait pas trop mal, mais y'a plusieurs choses que je gérais mal (au niveau de l'anxiété notamment ; quand on voit les cons qu'on on est obligé d'avoir comme collègue, desfois...). Alors que, plein de fois, que ce soit avec du tramadol dans le bide ou un patch de fenta contre les gencives, j'ai eu des retours du genre "t'as l'air en super forme, tu fais un taf excellent, etc ..." . Ça donne à  réfléchir.

Mon problème a également été ma conso de BZD, qui par contre, ne m'aidait pas franchement au travail. J'en suis pas tout à  fait débarrassé, mais merde, c'est grisant de retrouver une mémoire digne de ce nom !


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