Ras le bol

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Sakura41
Nouveau Psycho
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Bonjour,

Je n'y arrive plus ,
Je ne sais plus comment faire, je perds pieds avec mon traitement  et puis ce foutu geste , j'ai pourtant essayé à  maintes et maintes reprises.
Je stabilise, je craque , moralement  ça me déstabilise complètement.
J'en ai ras le bol , c'est un combat incessant contre moi même , la moindre contrariété me déstabilise ,j'ai le sentiment que je  n'y arriverai jamais et pourtant c mon plus grand désir de me sortir de cette merde. J'en ai marre de faire semblant.

"La discorde est le plus grand mal du genre humain et la tolérance en est le seul remède " Voltaire.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Parfois il est bon de se rappeller comment on s'endort .... c'est quand on n'y pense pas.
Plus on veut absolument s'endormir moins on y arrive !! Pour s'endormir il faut "faire ce qu'il faut" (se coucher à  la bonne heure, ne pas trop manger, ne pas faire d'activité physique intense avant de se coucher etc..) puis "laisser flotter les rubans". Il y a donc une partie soumise à  la volonté (faire ce qu'il faut) et une autre où la volonté est au contraire un  frein.

Je ne dis pas que cela s'applique tel quel à  ta situation mais je pense que cela peut apporter un éclairage. En bref il faut s'efforcer de faire un certain nombre de choses raisonnables mais ensuite ne pas chercher à  toutes forces un résultat immédiat. Comme souvent le resultat viendra quand on ne s'y attendra plus.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Chris
PsychoHead
Inscrit le 14 Feb 2008
1138 messages
Oui voila je crois que c est nous est déja arrivé à  tous !
Sakura tu peux me rapeller ton parcours : substitution que tu as, dosages modes de prises ...
Que je puisse si je le peux te donner quelques conseils !

Amitiées Chri!

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bonjour Sakura,

Il me semble que tu prends du subutex si je me plante pas :

http://www.psychoactif.org/forum/viewto … 679#p38679

Qu'est-ce qui te gêne quand tu parles de "foutu geste" ? Le fait de le prendre ? Ou des envies de shoot qui reviennent ?

Tu évoques la "stabilisation" ; c'est du dosage de la bupré dont tu parles ou de ton "état général" ? Une des premières choses à  se "câler" dans la tête quand on passe sous substitution, c'est de l'oublier une fois la prise faite (comme elle prend un certain temps en sublingual dans le cas présent, ça demande un effort d'un quart d'heure, une demie-heure), ensuite il faut passer à  autre chose surtout si aucun symptôme de manque n'apparaît.

Le sub couvre pas trop mal (facilement les 24h), donc bien dosé, il devrait être bien toléré et accepté.

As-tu modifié ton dosage depuis tes premiers posts sur le forum ?

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
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A moins que tu sois intolérante au produit ; cela peut arriver... Tu as revu ton prescripteur depuis le début de ton traitement pour lui en parler ?

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bighorsse femme
Banni
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sakura
tu dis en avoir assez de faire semblant....veux tu dire que pour toi la substitution est trop dure, que l'envie de came est plus forte??

l angoisse est le vertige de la liberté

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Sakura41
Nouveau Psycho
Inscrit le 22 Jan 2009
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Bonjour,

C'est un ras le bol général . Plus envie , de rien , il y a un moment où c'est trop dur ,
Là  je craque, je me léve  je pleure, je travaille je pleure , j'écris ce message en pleurant, ras le bol , qd je parle de ce foutu geste c que je me surprend  trop à  avoir envie, plus de 1O ans de substitution j'ai craqué mais je me suis relevée, là  période noire . je suis restée trop longtemps ds le déni , la prise de conscience est raide trop raide,

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prescripteur homme
Modérateur
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11142 messages
Cela ressemble à  une déprime (qui peut evidemment arriver même sans consommation ni substitution). Une consultation médicale me parait indiquée et urgente. En général les anti depresseurs sont indiqués et sont efficaces.
Il peut etre utile de voir aussi un psychiatre ou un psychologue pour faire un travail sur cette déprime mais ce n'est pas forcément urgent. Le plus souvent il vaut mieux attendre que l'anti depresseur (prozac par exemple) ait commencé à  agir (ce qui demande parfois plusieurs semaines). Toutefois il peut y avoir des elements "supplémentaires" (deuil, perte d'emploi, anxiété) qui demandent une prise en charge rapide.
Enfin il peut etre bon de revoir la dose de sub dans un sens ou l'autre (diminution ou augmentation) pour aider la prise en charge de la deprime.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (11 mars 2009 à  16:58)


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bighorsse femme
Banni
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je ne vois pas les choses dans le meme ordre que prescripteur, question de formation peut etre, mais je ne crois pas....sakura va mal, l'anti depresseur va mettre trois semaines à  agir...c'est long trois semaines! alors qu'une rencontre avec un psy peut s'averer très rapidement aidant! parler, pouvoir dire , c'est déjà  pouvoir agir sur la dépression! sakura toi seule peut décider de ce qui te semble le mieux, mis ne restes pas ainsi
si tu le veux je peux communiquer avc toi sur msn; mets moi un mot sur mon mail

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MarlaSinger
Nouveau Psycho
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125 messages
J'étais dans le même genre de trip il y a 1 ou 2 mois. Je déprimais, je me dévalorisais à  cause de la dope, je croyais plus en rien, et je me voyais aucun avenir.
Mais depuis ça va mieux, j'ai trouvé ce forum, et a m'a donné un bon coup de pouce. Comme Bighorsse, je pense que discuter peut sauver. Faut faire sortir son ressenti, son "malheur", par oral ou par écrit. Meme si personne ne te lis (genre journal) ça fait du bien d'expulser ses idées, les coucher sur papier. Meme si ça ne règle pas le problème, ca fait avancer et ca soulage. Comme un flux qui sort de toi, plutot que de laisser la "déprime" tourner en soi. En s'exprimant, on voit les choses plus clairement, on prend du recul...
Désolée de te voir dans cette mauvaise passe. Dis toi bien que rien n'est définitif et que la roue fini toujours par tourner. Bon, c'est des banalités, mais c'est vrai.

"Pauvre petite fille sans nourrice arrachée du soleil,
Il pleut toujours sur ta valise et t'as mal aux z'oreilles
Tu zones tjrs entre deux durs, entre deux S.O.S.
Tu veux jouer ton aventure, mais t'en crèves au réveil..."  H.F.T   Mathématiques souterraines

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prescripteur homme
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Je me réfère à  plusieurs ouvrages sur la depression qui estiment que la psychotherapie est plus efficace pour prevenir la recidive de la depression que pour traiter l'etat depressif lui même.
Ils pensent que même si parler peut ameliorer l'anxiété, le ressenti de la depression (ce qui n'est pas peu) cela ne change pas la dynamique de la sortie de l'etat depressif.
Je ne le dis pas pour deconseiller la psychotherapie (ou toute autre prise en charge professionnelle) qui peut etre efficace avec certains professionnels mais pour rassurer Sakura sur le fait que sortir de l'etat depressif prend du temps et que le traitement actuellement proposé est en priorité les anti depresseurs. La psychotherapie peut etre utile mais elle demande de bien choisir son therapeute et de ne pas en attendre plus qu'elle ne peut donner.
Par contre une fois sorti de l'etat depressif ell est essentielle pour prevenir la rechute.

C'est "l'etat actuel de la science", à  mon avis,  mais je suis interressé par tout témoignage sur ce sujet, qu'il soit pour ou contre.
Amicalement

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Sakura41
Nouveau Psycho
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bighorsse a écrit

parler, pouvoir dire ,

Je n'avais jamais eu la possibilité de pouvoir  tout mettre à  plat, j'ai avancé comme je le pouvais avec les moyens que j'avais pour faire face ou tout au moins tenter de le faire.

Je n'ai jamais voulu montrer ou accepter qu'on pouvait avoir des moments de faiblesse comme si le fait d'arquer sans cesse  pouvait rattraper le reste, illusion ,là  je me prends tout en pleine face, en plus j'ai un poste à  responsabilité qui m'use moralement.

Parler un éxutoire certes  mais pour cela il faut avoir confiance et moi à  ce jour que ce soit mon médecin ou autre  je n(ai plus confiance , mais plus confiance du tout en quiconque , et là  c'est un sérieux pb, je suis ds une spirale infernale ,


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Alain Will homme
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Sakura41 a écrit

...là  je me prends tout en pleine face, en plus j'ai un poste à  responsabilité qui m'use moralement.

Parler un éxutoire certes  mais pour cela il faut avoir confiance ...

Bonjour Sakura,

Un poste à  responsabilité qui use moralement c'est un signe de mauvais équilibre à  mon avis. Normalement ça devrait être bénéfique et valorisant pour toi à  moins que ce ne soit pas un travail qui te convienne ou qui soit pour toi ressenti contre-nature.

La confiance dont tu parles, je comprends, enfin je pense. Et pour cela peut-être qu'une aide médicamenteuse pourrait t'être utile. Parfois le dialogue peut être enclenché suite à  la prise d'un traitement, parfois l''inverse, c'est le dialogue qui déclenche une prescription.

Difficile de dire pour toi ce qui te conviendrait le mieux. Ce n'est pas possible virtuellement parlant. Mais je serai toi, je tenterai de faire quelque chose ; une consultation n'engage à  rien. Et elle peut apporter beaucoup.

N'hésites pas à  demander des renseignements ici, nous pourrons peut-être t'aider... :)


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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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prescripteur a écrit

... La psychotherapie peut etre utile mais elle demande de bien choisir son therapeute et de ne pas en attendre plus qu'elle ne peut donner.
Par contre une fois sorti de l'etat depressif ell est essentielle pour prevenir la rechute.

...

Oui je suis d'accord.

Pour Sakura et pour répondre aussi à  Prescripteur je suis sous anti-dépresseur (et anxio) depuis pas mal d'années. Depuis bientôt deux ans, je m'en sépare sous surveillance psy. J'en ai consommé "à  tord" je pense pendant longtemps car je ne savais pas me "servir" des consultations psy qui allaient avec. Elles ne m'apportaient rien. Il a fallu un déclic pour que je comprenne que cela menait dans une impasse.

Je n'étais pas actif devant ma situation. Cela venait peut-être aussi de la psy de l'époque (j'ai changé depuis) qui ne m'a pas vraiment aidé dans ma démarche. Elle a consciencieusement renouvellé mon traitement à  chaque consultation et l'a souvent augmenté "par principe de précaution" je pense.

Ma psy(chiatre) actuelle me demande systématiquement à  la fin de nos discussions "si j'ai besoin de quelque chose ?". C'est important. Une question tout bête à  laquelle auparavant je répondais, "ben oui j'ai plus rien mon ordo est finie". Maintenant, je dis, "bon, et si je diminuais ça ou si au lieu de ça vous n'auriez pas autre chose à  me proposer parce que, etc, etc..." Bref je suis devenu "acteur" de mon suivi. Et c'est une chose importante à  mon sens.

Ma psy est un garde fou et connaît la gestion sur le long terme de ces traitements et rattrape mon tir quand je suggère quelque chose qui ne lui semble pas réalisable mais il y participation des deux côtés.
Je n'ai plus "grand chose" comme traitement : 37,5 mg d'Effexor, un demi Seresta 50 le soir, et si besoin un demi Valium 5mg (elle me dit que c'est de l'eau mais moi je maintiens que ça le fait de temps à  autre wink ). Et nous avons arrêté un traitement au Tercian qui a duré un peu plus d'un an. Par le passé, j'oserai même pas poster la liste de ce que j'ai pu ingurgiter.

Ma psy(chologue) elle, en contact avec l'autre, ne prescrit rien, elle n'est pas médecin mais c'est avec elle que je parle le plus ; les entretiens sont plus longs et j'entre dans des détails de ma vie privée, chose que je ne fais pas avec la psychiatre.

En résumé, je pense que sans traitement pharmaceutique, ça n'irait pas ; j'en ai eu besoin c'est clair. Maintenant j'en suis arrivé à  un stade où je pense pouvoir m'en séparer petit à  petit. Mais les consultations et dialogues avec la psychologue me sont nécessaires et je compte bien les poursuivre. Et il est important de trouver un bon praticien. A noter qu'elles ne jouent pas dans le registre de "l'amitié" du tout... au contraire.. surtout ma psychiatre. Et perso c'est ce qui me convient (c'était l'inverse par le passé et ça n'a rien donné de bon au final).

En revanche, je ne peux pas revenir en arrière et je ne saurai pas par quoi commencer, traitement ou dialogue en premier. Mais dans mon cas, je pense que le traitement a été et est indispensable, du moins désormais plus confortable.


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MarlaSinger
Nouveau Psycho
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Sakura,
Quand on met de coté ses faiblesses, ses peurs, ses angoisses, l'effet boomrang est terrible. On se blinde pour faire face et avancer, mais quand ça se fissure, tout pète!!!

Ca doit pas etre simple, surtout si tu as un poste qui demande du temps et un certain
investissement. Du coup les problèmes perso passent au second plan. Si tu vas vraiment mal, peut etre qu'il te faudrait un break pour tout remettre à  plat, respirer et penser à  soi. Mais peut etre que  ton poste ne  le permet pas.Tu dois etre sous pression, il faudrait pas que tu petes un cable au boulot...
Courage, courage. C'est dur d'affronter ses démons, ça fait mal. Pour la psychothérapie, il faut attendre de trouver la bonne personne. Des fois ça peut prendre du temps. L'an dernier, j'ai "perdu" ma psy (coupes dans les budjets du CSST). Avec la nouvelle, ça fait un an que je lui parle de la pluie et du beau temps, sans aller en profondeur, du coup je loupais un RDV sur 2. Je trouvais tt ça inutile. Depuis peu, je commence à  aborder le coeur du problème. Comme je suis "sensible" elle n'ose pas me brusquer. C'est moi qui ai pris conscience de certaines choses, j'ai analysé mes problèmes seule, et c'est une réaction en chaîne. Du coup, je me livre à  la psy, le travail avance et c'est super!!! :) Mais il faut du temps pour se sentir pret. Et c'est dur de sortir en chialant, de remuer la "merde". Mais c'est enrichissant, une expérience personnelle. Voir un psy, si on ne veux (/ peut) pas se livrer, ca peut paraitre inutile. Laisse toi du temps... En attendant les A-Dépresseurs peuvent t'aider à  tenir le choc.
N'aie pas peur de tes faiblesses, en les connaissant, les affrontant, on n'est que plus fort!!! :)
Bon courage, sincèrement. :) Bises , Marla.

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bighorsse femme
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prescripteur
je comprends tout à  fait ta position; il est d'ailleurs très difficile d'évaluer pour sakura s'il est necessaire d'etablir d'abord un traitement anti depresseur ou psy ?? par internet c'est pas évident!
ce que je crains pour sakura, et pour d'autres dans un tel cas est de voir un traitement anti depresseur donné d'emblée, et qu'ensuite de mois en mois, d'année en année , elle en soit tjs au meme point : sous anti depresseur! ceux ci n'ont de sens qu'accompagner par un traitement par la parole..sakura le dit : elle ne peut pas déposer "ses faiblesses".... et à  force de forcer , les "faiblesses brisent les défenses de la force et effondrent tout l'ensemble"...
je ne suis pas une anti "anti depresseur"! juste une psy prudente depuis que je constate  la facilité des prescripteurs à  se "débarrasser des vrais problemes grace aux Ad" (ceci dit sans du tout imaginer notre ami prescripteur dans un tel cadre de pensée!)

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prescripteur homme
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Tout à  fait d'accord. Les anti depresseurs permettent de faire un travail, parfois impossible quand on est "au fond du trou", mais ce travail DOIT etre fait des qu'il est possible.
Pour Sakura, mon premier message pronait, sans le dire, le "lâcher prise", bien illustré par l'exemple du sommeil qui ne vient que quand on ne le VEUT plus. Je pense que c'est d'autant plus utile pour sa problematique de decideur. Bien entendu il ne s'agit pas de TOUT lâcher mais de reflechir aux priorités, à  ce qui est vraiment vital et à  ce qui n'est important que parce qu'on lui donne de l'importance etc...
Parfois malheureusement ce n'est que quand on a TOUT perdu qu'on s'aperçoit que certaines choses n'etaient pas aussi indispensables qu'on le croyait. Mais il vaut mieux lâcher du lest avant de se crasher pour prendre l'exemple de la montgolfiere.
En bref je preconise toujours de consulter, en prenant le temps de choisir un professionnel "de confiance" (il en existe) et si possible de se donner un "break" pour prendre le temps de relativiser.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Sakura41
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Alain Will a écrit

Un poste à  responsabilité qui use moralement c'est un signe de mauvais équilibre à  mon avis. Normalement ça devrait être bénéfique et valorisant pour toi à  moins que ce ne soit pas un travail qui te convienne ou qui soit pour toi ressenti contre-nature.

Bonjour;

Pour le travail c'est bien plus compliqué , cela a une incidence sur des personnes en attente d'aide.Tro été ds les galéres et cela je ne peux le supporter. J'y vais sans aucunes motivations même si je tente de gérer au mieux , je baisse les bras.
Je me bats contre des montagnes ...


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Sakura41
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prescripteur a écrit

Parfois malheureusement ce n'est que quand on a TOUT perdu qu'on s'aperçoit que certaines choses n'etaient pas aussi indispensables qu'on le croyait. Mais il vaut mieux lâcher du lest avant de se crasher pour prendre l'exemple de la montgolfiere.
En bref je preconise toujours de consulter, en prenant le temps de choisir un professionnel "de confiance" (il en existe) et si possible de se donner un "break" pour prendre le temps de relativiser.
Amicalement

Bonjour,

Je crois effectivement que j(ai trop attendu, jtout ce que j'entreprend est voué à  l'echec ,  le pire c'est que je suis entrain de tout perdre , tout ce que j'avais réussi à  construire car je l'ai mal construit,j les bases étaient fausses dés le départ donc je ne pouvais que me planter,
Il y a des situations où on ne peut pas relativiser,.   



Pour la confiance .... je ne crois pas que je pourrai à  nouveau faire confiance , je ne le sens pas le courage d'essayer à  nouveau , 

Je suis épuisée,   

Là  je n'ai pas de perspectives d'avenir,  je ne me projette même pas ds l'avenir,


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bighorsse femme
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le monde du travail est en plein effondrement, puisque les bases sur lesquelles il était fondé sont totalement sapée! en passant, les acteurs le sont aussi! à  l'anpe par ex les suicides ne se comptent plus! démissions, désespérance, pendaison, etc..sont devenus le lot quotidien de pas mal de travailleurs! comment aider quand tout ce qui nous entoure est en voie de déliquescence???

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prescripteur homme
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Voici un exemple de la sérénité (encore) possible quand on a tout perdu et qu'on a été torturé(e).
Je crois qu'il est essentiel de comprendre que quand on croit avoir "tout perdu" on n'a souvent perdu que le lest qui nous empechais de bouger. Et on constate qu'on a gardé l'essentiel,.. la vie.
Je ne suis pas boudhiste mais je crois qu'il faut savoir prendre dans toutes les religions et toutes les philosophies ce qui nous aide à  meiux vivre. Et je pense qu'il y a beaucoup à  trouver dans le boudhisme.
Amicalement

ET QUE RIEN NE TE FASSE PEUR... Le combat d'une princesse tibétaine, d'Ani Patchèn et Adelaide Donnelley. Traduit et adapté de l'anglais par Carisse Busquet, Nil Editions, 330 p., 139 F
On connaît cette vieille histoire de l'homme en croix à  qui l'on demande s'il souffre et qui répond : " Oui, mais seulement quand je ris. " Si la croix n'était pas indissociablement liée à  l'histoire du christianisme, ce pourrait être une histoire bouddhiste. Et particulièrement tibétaine. Aucun peuple en effet ne se trouve aujourd'hui dans la situation d'écrasement et de joie mêlés qui caractérise les Tibétains. Du côté de l'écrasement : le pays occupé et dominé par la Chine depuis 1950, les monastères détruits, l'économie défaite, l'avenir assombri par les colonies chinoises de peuplement, la chape de plomb de la terreur pesant sur la résistance intérieure, l'indifférence internationale à  peu près constante, en tout cas dans la réalité des politiques étatiques et des pressions diplomatiques. Du côté de la joie : la sérénité jamais perdue, l'espoir toujours résolument tenace, la ferveur secrète habitant le pays malgré les coups, l'organisation des réfugiés en Inde, en Europe, aux Etats-Unis, la sympathie des opinions de par le monde, la survivance, voire l'expansion, en exil, des croyances et des pratiques millénaires du bouddhisme tibétain. La difficulté ne réside pas dans ce constat, simple à  effectuer. Ce qui est déroutant, c'est de comprendre combien ces deux faces ne sont pas disjointes. Elles ne cessent de coexister constamment. Au point qu'elles paraissent presque parfois se fondre, pour ne plus former qu'une seule réalité douce-amère.
On s'en rend compte en lisant le récit de la vie d'Ani Patchèn. Cette femme courageuse fut successivement princesse, nonne bouddhiste, chef de groupe armé, prisonnière des Chinois pendant plus de vingt ans, longuement torturée avant d'être condamnée aux travaux forcés. Elle parviendra à  fuir Lhassa et à  traverser à  pied les Himalaya, à  cinquante-six ans, en rassemblant toute l'énergie d'un corps presque épuisé par une vie de souffrances.
Elle habite et prie depuis une dizaine d'années à  Dharamsala, en Inde, auprès du Dalaï-lama. L'écrivain Adelaide Donnelley l'a fait parler, et a composé ensuite un texte où se combinent les propos authentiques et des sources diverses. Le résultat aurait pu paraître artificiel. C'est un texte admirable, un de ceux, très rares, qui donnent le sentiment de rencontrer véritablement un univers humain différent de celui qui est habituellement le nôtre. Ce livre n'est pas seulement un témoignage sur la résistance, physique et spirituelle, des Tibétains à  l'occupation chinoise. Il est aussi comme une voie d'accès à  une forme particulière d'organisation des pensées et des émotions.
Quand la jeune fille découvre que, malgré son choix de devenir nonne, son père a décidé d'arranger pour elle un mariage sans lui en parler, elle prend la fuite avec un vieux serviteur. A son retour, ses parents ont compris, et elle fera comme si rien n'était. Cette première rébellion inaugure une longue série. Cet extraordinaire mélange d'action radicale et d'humble douceur marque toute la vie d'Ani Patchèn. Comme une inflexible faiblesse. Ce qu'il y a de profondément émouvant dans ces pages tient aussi au fait que l'héroïne n'est pas héroïque tout le temps : il lui arrive d'éclater en sanglots, ou d'avouer par exemple qu'elle ne parvient pas entièrement à  ne plus en vouloir aux Chinois. Elle porte sur elle-même un regard d'une lucidité sans tache, et pas dénué d'humour. De la ténacité sans rien de crispé, du courage dépourvu de tout sentiment de supériorité. Une manière simple de traverser l'horreur sans défaillir, un léger sourire aux lèvres sous les larmes, peut-être est-ce cela aussi la voie bouddhiste.

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Alain Will homme
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Bonjour prescripteur,

Merci pour ce livre-récit ; je vais essayer de le trouver et le lire. C'est très motivant. J'avais déjà  entendu parler de ce nom d'Ani Patchèn sans savoir de qui il s'agissait vraiment. Je pense en lisant tes mots que son histoire semble en plus intemporelle. Elle pourrait être située à  n'importe quelle époque. Et transposée dans différents modèles de société.

L'être humain a décidément bien des ressources ; heureusement pour nous... Ma dernière compagne qui est décédée récemment d'un cancer des poumons était très portée sur le boudhisme et les textes et publications du Dalaï Lama. Elle en lisait beaucoup lorsqu'elle a été diagnostiquée. Elle a continué le plus longtemps possible à  lire. Je reste persuadé que cela lui a toujours apporté un certain soulagement et une sérénité quand la fin s'est rapprochée.

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Alain Will homme
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Sakura41 a écrit

...
Pour le travail c'est bien plus compliqué , cela a une incidence sur des personnes en attente d'aide.Tro été ds les galéres et cela je ne peux le supporter. J'y vais sans aucunes motivations ...

Bonjour Sakura,

Je crois qu'il faut être bien soi-même pour apporter de l'aide à  ceux qui sont en détresse. Ce n'est pas une vérité absolue, on peut parfois relativiser sur son propre sort et en sortir fortifié mais je pense qu'on peut aussi parfois s'enfoncer encore plus et être dépassé par la situation.

Il serait peut-être bien que tu puisses faire une pause dans ton travail pour faire le bilan avec toi-même. Se proposer à  aider en y allant à  reculons n'est pas une bonne chose, sans compter les conséquences physiques et psychologiques...

Prends soin de toi et bon courage... La vie est faite d'étapes ; il faut parfois laisser un peu de temps au temps... C'est banal je sais bien mais tu dois te préserver avant d'essayer de sauver les autres.


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Sakura41
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Bonsoir et merci à  vous,

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bighorsse femme
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merci prescripteur pour ce message d'espoir! tu as parfaitement raison quand tu dis que c'est quand on a tout perdu qu'on se rend compte de l'essentiel! notre société va devoir l'apprendre si elle ne veut pas sombrer dans le chaos! je note juste une différence énorme entre le peuple tibétain et le notre : ce peuple là  est fondaentalement croyant, et pour eux les enfants sont sacrés; il ne peut y avoir de véritable peine justement parce qu'il y a les enfants!
je ne suis pas bouddhiste simplement parce que je ne suis pas née au "bon endroit" pour cela; par contre je lis souvent des textes bouddhistes, car ils m'apportent bcp de réflexions, de mise à  distance aussi de certainsproblemes..ils me sont aussi necessaire que les etres chers qui m'entourent; pour ta compagne, alain, je suis certaine qu'elle a puisé bcp de force et de lumiere pour aller là  où elle est aujourd'hui
je sais que la vie n'est pas que ici  et maintenant; je crois en l'après...mais ce qui est vécu chaque jour mérite toute notre attention; le bonheur est souvent un éclat dans un regard !

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Sakura41
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bighorsse a écrit

merci prescripteur pour ce message d'espoir! tu as parfaitement raison quand tu dis que c'est quand on a tout perdu qu'on se rend compte de l'essentiel!

C'est malheureusement vrai .


les enfants sont sacrés; il ne peut y avoir de véritable peine justement parce qu'il y a les enfants!

C'est une belle philosophie ,
si je suis encore là  c'est que je pense à  mes enfants, mais je me dis aussi que ds le cas contraire ils auraient peut être une autre vie,


"La discorde est le plus grand mal du genre humain et la tolérance en est le seul remède " Voltaire.

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bighorsse femme
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tu sais moi aussi j'ai eu et ai encore parfois cette pensée que dans le fond mon enfant serait mieux ...sans moi!! mais quand je le regarde vivre, que je le vois me regarder, compter sur moi, sur ma présence à  son retour de l'école, sur ma présence le soir au coucher...qui peut me remplacer????? pour lui, dans son coeur, sa maman est unique! l'unique, l'irremplaçable!! il ne sait pas lui que je suis moche, vieille, malade, ex tox, ex taularde, ex anti tout!!! non lui dans son regard je suis : la maman douce qui l'embrasse, le console, l'aime, l'aide, le fete quand il revient, le complimente mais aussi lui apprend des choses...bref, je suis un socle!! un roc! je suis le chemin qui le menera à  l'age adulte; je suis....et dois etre!
alors ...j'oublie que je suis moche, vieille, faible, lasse....je me requinque, je reprend de la vigueur, je me fais un peu belle...et soudain, meme moi je trouve que le monde est plus beau!
vois tu?
ils sont sacrés!

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Sakura41
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C clair que nos enfants sont sacrés, j'aime mes enfants, moi aussi pour eux j'étais la maman infaillible, celle qui a tjs répondu présente, le jour la nuit, présente pour les joies comme pour les peines, une maman quoi ,
mais au final qd tu te rends compte, que tu prends en fait conscience, que si ta famille dysfonctionne c que tu as entrainé tes enfants ds tes propres souffrances , c une douleur insupportable, invivable , la pire des douleurs qui puissent exister .

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bighorsse femme
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là  il s'agit pour toi de demeler ce qui "te revient" et de ce qui leur revient dans les dysfonctionnement; et puis tu sais la culpabilité alors pèse trop lourd et de plus elle ne permet pas d'avancer! elle est un poids qui rique bien de t'entrainer encore plus bas..non?
et c'est peut etre cette culpabilité là  qui t'empeche de te confier car tu te juges toi même déjà  par avance..qui va mal, toi, ou les enfants? ils sont grands? enfin je ne veux pas t'obliger à  entrer dans les details si tu ne le veux pas..saches juste que je veux bien etre là  quoi
amicalement

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Sakura41
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Bonjour,

bighorsse a écrit

la culpabilité alors pèse trop lourd et de plus elle ne permet pas d'avancer! elle est un poids qui rique bien de t'entrainer encore plus bas..non?

Bighorse je croule déjà  sous la culpabilité, mais  pourrépondre à  ta question, oui mes enfants sont grands (16- 2O)
pour la confiance, à  chaque fois que j'ai franchi ce pas en prennant sur moi , pour avancer justement,  me poser les bonnes questions, je me suis à  chaque fois gravement ramassée;
là  j'ai du mal à  me relever, ce n'est pas un vain mot la confiance .

Je suis dans une trop mauvaise passe, (c dur de sortir du déni)puis des évenements m'ont fait basculée , je suis redescendue bien bas à  ts les niveaux, je ne pensais pas en revenir là  un jour, dur de remonter la pente là , je suis vide de tout, je ne peux plus continuer à  vivre en pointillé, c trop douloureux .


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