Il parle surtout des études des 60s et 70s en ce qui concerne le
LSD. La substance se traine une réputation sulfureuse depuis cette époque et il n'y a plus des masses de recherches à son sujet.
Concernant la dépendance à l'
alcool, ses effets semblaient plus que prometteurs (Bill Wilson, co-fondateur des AA pensait qu'il pouvait s'intégrer au traitement de cette dépendance), avec une prise unique, à dose assez élevée (le but était d'induire une expérience mystique). Le produit seul ne fait pas tout, c'est le cadre thérapeutique qu'il y a autour, la manière d'encadrer l'expérience, qui, en combinaison avec l'effet psychédélique de la substance, engendre le potentiel de guérison.
Il y a actuellement un gros renouveau de la recherche sur les substances psychédéliques:
psilocybine pour la dépendance à l'
alcool et au
tabac ainsi que pour le traitement de la dépression résistante,
MDMA pour le syndrome de stress post traumatique, pour l'anxiété sociale chez les adultes autistes,
kétamine pour la dépression et le traitement des addictions,
Ayahuasca dans les mêmes indications...
On peut avoir une idée des protocoles qui encadrent l'usage thérapeutique de ces substances sur le site de la MAPS en lisant le protocole qui encadre l'usage de la
MDMA dans les recherches actuelles. On ne peut pas s'improviser thérapeute psychédélique, pas plus que chamane d'ailleurs!
C'est vrai qu'il faut garder un esprit critique, c'est pourquoi je pense que ce courant de recherche actuel est le bienvenu, afin de mettre en lumière les potentiels bénéfices de l'utilisation encadrée de ces substances. J'ai quand même l'impression que les leçons des années 70 ont été intégrées et que l'on n'entend plus de louanges immodérées du
LSD comme Leary pouvait en faire, ce qui a conduit au black out de 40 ans sur la recherche dans le domaine. Même si dans cette vidéo le présentateur a l'air enthousiaste, il parle bien d'années de recherche encore nécessaires avant que la prescription de telles thérapies puisse débuter...