Arrêt méta et fluoxetine

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Winter
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
Je suis nouvelle et dans ma présentation j'ai résumé mon expérience des opiacés. Ici, je vais plutôt parler de mon tso. J'ai pris de la méta durant 25 ans. Oui c'est énorme.... Au début j'étais dosée à 80. Je suppose que les dosages se correspondent en France et en Belgique. Déterminée à réussir, j'ai suivi mon traitement correctement et je suis arrivée à 0 au bout de qq années. Mais pour plusieurs raisons (je pourrais expliquer si ça interesse qqun) j'ai très vite consommé divers opiacés. Tramadol, codeine, lamaline etc. Surtout la codéine qui était encore sans ordonnance en Belgique à cette époque. Résultat mon médecin m'a remise sous méta. Avec en plus de la fluoxetine car j'étais moralement mal à cette époque. J'ai pris les 2 durant pas mal d'années. Mais depuis le mois d'avril j'ai commencé à cogiter, à me dire que depuis 30 ans, je n'avais pas été clean un seul jour, qu'arrivée à presque 50 ans, je ne savais pas qui j'étais réellement sans produit. Bref, le 20 juillet je suis tombée à court de méta et fluoxitine. Et j'ai voulu tenter le coup. Je suis passée de 6 de méta à 0 et plus de fluoxi. Et je suis étonnée de ne pas avoir souffert plus. Je ne dis pas que c'est facile! Le plus dur c'est les jambes la nuit. J'ai aussi subi les frissons, le froid et chaud, les baillements incessants etc. J'ai pris de la loperamide en quantité. Et je sais que rien n'est gagné. On est le 11 aout et je tiens bon.
Par contre je consomme aussi de la ritaline et ça je n'ai pas stoppé.
Je ne critiquerai jamais la méta, même si j ai dû en prendre aussi longtemps. Grâce à elle j'ai pu travailler toute ma vie et élever mes enfants. Sans tso je n'aurai pas pu.
Voilà ma ptite expérience de sevrage qui montre que c'est possible. Mais quand le moment est venu.

“Tout est plus ou moins artificiel. Je ne sais pas où s’arrête l’artificiel et où commence le réel.” Andy Warhol

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Anonyme9404
Invité
Bonjour et Bienvenue Winter.

Winter a écrit

Voilà ma ptite expérience de sevrage qui montre que c'est possible. Mais quand le moment est venu.

Merci pour ce partage, et je crois à ce moment.. ce moment ou cela est rendu possible.

Je n'ai pas passé autant d'année au dedans, (ou pas encore), mais je sais qu'à chaque fois que j'ai tenté sevrage ça ne marchait pas. Mise sous TSO, J'ai fais mon petit travail perso sur moi, puis ensuite les circonstances se sont mises en place pour que je me sèvre, sinon, je ne pense pas que j'aurais réussis. Toi tu expliques que tu n'avais plus de métha et de fluo, et là, t'as saisis l'occasion...

Seulement, ces pannes là ont les connais tous (tso, morphine, came), et lorsque c'était pas le moment, personnellement, ce n'était pas envisageable de rester sans rien, dans mon esprit ce n'était pas envisageable, parfois je mettais plusieurs jours avant de m'en rendre compte, si bien que je finissais par trouver une astuce pour trouver quelque chose, par n'importe quel moyen, je me bougeais....

Et lorsque se fut le moment, je n'ai plus considéré cela comme indispensable, je n'ai pas plus lutté pour trouvé quelque chose, je suis restée calme, et j'ai passé le manque avec un peu de codéine. Pour moi c'est ça le moment, où en fait, ça passe tout seul ... et le manque physique si violent puisse t'il être, passe aussi, mais ne redonne pas spécialement envie du TSO ou autre... 

Parce que j'aurais très bien pu retourner chez le médecin, mais non.. miraculeusement, je sentais que c'était terminé, même si j'avais encore un haut dosage au moment du sevrage. L'attrait pour à disparu...

Bien au plaisir de partager,
A bientôt.

Dernière modification par Anonyme9404 (11 août 2017 à  18:46)

 

Winter
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
J'ai résumé les choses un peu vite. Tu as raison, à d'autres moments où je me suis trouvée en panne de métha, je faisais tout pour en trouver ou pour prendre autre chose. Cette fois je sentais depuis qq temps que le moment arrivait et indirectement j'ai provoqué cette "panne". Je suis partie qq temps garder la maison d'une amie en sachant que je tomberai à court de produit. Cela dit, je n'étais qu'à 3 km de chez mon médecin.
Je ne crie pas victoire car je me connais. 30 ans d'opiacés ne s'oublient pas en 3 semaines.
J'ai vu mon médecin ce matin et on a longuement discuté. Il m'a dit et répété qu il serait là si je ne tenais pas le coup, que je ne devais pas culpabilier si je devais reprendre un peu de métha. Il aurait préféré que je cesse de prendre la ritaline. Mais là je ne suis pas prête.

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Winter
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
En me relisant je me rends compte que je donne l'impression d'un sevrage facile. C'est l'enthousiasme qui me faisait exposer les côtés positifs. Je me dois de nuancer. Ça n'est pas facile. Les 1ers jours ont été pénibles avec les symptômes que nous connaissons tous. Mais ça m' semblé moins dur à suppprter que dans les souvenirs que je gardais de crises de manque atroces. Il est vrai que je n'étais plus qu'à 6.
Pour le moment je suis ds une phase où les douleurs sont passées mais je manque de courage et de volonté. Je marche ts les jours 3 km. Mais pour le reste... aucun courage pour les corvées, le rangement, le ménage. Et j ai de grosses migraines. J ignore si c est lié à l arrêt de la métha et la fluoxetine ?

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Winter
Nouveau Psycho
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83 messages
Enfin une nuit normale. J'ai dormi 8h sans trop me réveiller. Plus de sueur ni de douleurs dans les jambes.
Par contre depuis 2 jours j'ai des douleurs terribles à la tête. Surtout au front, derrière les yeux et au sommet du crâne. Est-ce possible que ça ait un rapport avec l'arrêt des produits?

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Winter
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
Mauvaise journée après la note positive de ce matin. J'ai passé des heures collée à ma chaise à observer la vaisselle sale empilée, la poussière sur les meubles et le botdel dans la pièce. Incapable de me bouger. Retour des symptômes du manque physique. J'ai l'impression de peser une tonne et de bouillir de l'intérieur. Chez moi c'est l'annonce du manque.
Moralement je suis bien, enfin plutôt pas déprimée et tjs motivée. Mais c'est physique. Et j'ai toujours eu du mal à le gérer.

J'ai pris 3x20 de ritaline pour me booster. Aucun effet alors que je réagis tjs très bien au produit qui me donne une pêche suffisante d'habitude. Je ne comprends pas.

Mon dosage de métha était pourtant bas. J'étais arrivée à 6 après un tso de 20 ans environ.

Ou est ce dû à l'arrêt de la fluoxetine?
Après 3 semaines je pensais avoir fait un pas important. Physiquement, j'insiste. 30 ans d'opiacés m'ont rendue lucide, je sais que le manque psychologique va me tomber dessus. Mais je me sentais, et je me sens tjs prête, à terminer ce sevrage. Mais ce qui me préoccupe pour le moment c'est ce qui se passe physiquement. J'ai peur du manque tel que je l'ai connu dans le passé.

J avais bien dit que je ne devais pas crier victoire.......
D'un coté mon psychisme me pousse comme jamais mais de l'autre mon corps ne semble pas du même avis. Lequel des 2 sera le plus fort?

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Winter
Nouveau Psycho
Inscrit le 11 Aug 2017
83 messages
Plusieurs personnes m'ont soutenu en messages privés, je vais donc faire un petit état de la situation.

Si le sevrage avait vraiment bien débuté, ça n'a pas duré. Après un moment de calme, les symptomes physiques sont revenus. Pas tous ni aussi forts mais de manière durable. Sueur, chaud/froid, impression de bouillir dans mon corps, baillements. Bref le manque d'opiacés.
J'ai craqué hier et pris de la codeine. Même topo qu'apres mon 1er sevrage, il y a bien longtemps. Celui là pourtant bien mené tranquillement jusqu'à 0 de métha avec suivi médical.
Demain je vais revoir le médecin qui me dira "je te l'avais bien dit". Il était contre cet arrêt brutal. Mais bon j'ai voulu en faire à ma tête.
S'il faut retourner à la métha, je le ferai. Je ne le vis pas comme un échec. Mon esprit était prêt mais mon corps pas du tout.

Je n'ai aucun sentiment négatif envers la métha. Au contraire, je lui dois d'avoir pu m'occuper pleinement de mes enfants et de m'accomplir dans mon boulot que j'adore. S'il le faut, nous referons un bout de chemin ensemble.

Par contre, je suis contente d'avoir pu arrêter la fluoxetine. Elle m'a aidée à traverser un deuil très dur. Mais à présent, je ne voulais plus continuer à prendre un produit qui ne m'est plus nécessaire. Surtout pour éviter les interactions avec la métha.

Voilà, j'ai essayé et je ne dirai pas que j'ai échoué. J'ai reussi pour un des produits. C'est déjà énorme à mes yeux. 

Passez une bonne journée et courage à ceux qui traversent des moments difficiles à cause de sevrages forcés.

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