Comment savoir si l'on est "fragile" mentalement?

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Agartha homme
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Salut mes meilleurs potes


Bon j'ai 1h à tuer avant de rejoindre des potos et de boire donc j'me suis dit que c'était le bon moment pour poser une questions qui me taraude depuis longtemps


Je lis très souvent des gens écrirent que le LSD c'est délicat quand on est "fragile mentalement"

Mais vous, personnellement, comment interprétez-vous ça et qu'est-ce que ça signifie pour vous être "fragile mentalement"? Comment le définir? Comment savoir si on l'est?

Concrètement quand j'avais pris du 1p-LSD ce qui me faisait le + peur ct pas "de rester bloquer" ou que du Lsd se stock dans ma graisse (rofl), mais plutôt qu'au final, je sois trop fragile psychologiquement pour en prendre, et donc ça avait un peu instauré un état de stress permanent >.< bon après j'ai que pris 50microg. donc bon voilà j'en suis sorti vivant et sans séquelles mais pour autant c'était pas agréable du tout..

Est-ce ça, selon vous, la "fragilité psychologique"? Le fait de se coller une idée en tête et de ne pas pouvoir se la sortir? Le fait de ne pas pouvoir "go with the flow"? Le fait que le cerveau soit pas complètement formé? (<25ans)



Bon voilà c'est random comme question mais je sais pertinemment que j'obtiendrais des réponses intéressantes ici

Bonne soirée

Ah vui, PS: je savais pas où poster le thread dc je l'ai mis ici étant donné que c'est surtout vis-a-vis d'une future conso de lsd que je demande (que ça soit dans 1 mois ou 10 ans, jsp)

Dernière modification par Agartha (04 mai 2018 à  22:13)


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Nithilum homme
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Bah fragile psychologiquement pour moi c'est une personne peut être un peu trop émotive jsp ?
Moi en tout cas le LSD je pense qu'il faut juste être en forme avant d'en prendre dans un endroit qu'on connaît rassurant et avec des gens qu'on connaît et normalement y a pas de raison que sa dérape tongue
Mais ouais c'est vrai que quand je vois des gens dire que c'est pas fait pour des personnes dites "fragiles mentalement" jsp ce que sa signifie vrm aussi

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Slimstitch homme
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Moi personnellement je pense qu’il faut être « carré » pour tt drogues durs en général je me suis bcp mis de produit en teuf des fois avec des mix qui en laisserai plus d’un sur le carreau!!^^ et je pense qu’on doit malgré la substance malgré son ivresse pouvoir avoir un minimum les pieds sur terre cela évite de faire n’importe quoi meme en étant bcp perché!! Une personne qui n’arrive pas à diriger sa et une personne faible mentalement pour moi!:) après rien n’empeChe de vouloir ce laisser aller mais proprement!!!

prendre conscience de notre création et de ne pas seulement traverser aveuglément le Paradis.A.H

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Assoactis homme
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"Fragile mentalement" je pense que c'est du factuel :

- est-ce que tu as tendance à l'anxiété, est-ce qu'il t'arrive de faire des crises d'angoisse ?
- est-ce que tu souffres de troubles psychiatriques reconnus (dépression, bipolarité, schizophrénie, etc...?)
- est-ce que tu as des antécédents psychiatriques ? traitements, hospitalisation, thérapie...?
- est-ce que tu te considères, ou est-ce qu'on te considère comme hypersensible ?
- quelle image as-tu de toi-même ? plutôt positive ou plutôt négative ?
- ta situation actuelle est-elle stable ? y'a t'il dans ta vie des choses difficiles à régler (deuil, rupture, relations compliquées, problèmes sociaux etc...) ?

Il me semble que ce genre de petit examen de conscience permet déjà d'avoir une cartographie approximative de ton propre cadre mental. Après, contrairement à ce que beaucoup disent, je ne pense pas qu'il faille que tout aille bien/nickel/no problemo pour pouvoir tirer du positif d'une expérience psychédélique. Simplement, un petit check-up de ce genre avant de te lancer permet de faire le point sur tes fragilités et d'anticiper un peu, par exemple en soignant le setting, en prenant des dosages modérés, en te faisant accompagner par un bon sitter.

Dans ses mémoires, Tim Leary qui est un peu la référence, explique avoir mené à bien des séances psychédéliques avec des personnes anxieuses ou névrosées, en adaptant le set and setting à la situation.

Le fait qu'à un moment ou un autre de ton trip tu aies à faire face à ce qui te pourrit la vie n'est pas forcément une mauvaise chose, même si ce n'est pas agréable. Là je pense qu'un sitter qui te connait bien et peut être en capacité de t'aider à dépasser le blocage est nécessaire.

À mon avis il n'y a de contre-indication absolue qu'en cas de trouble psychiatrique grave, comme une psychose ou une dépression majeure. L'âge aussi évidemment, un minimum de maturité s'impose je crois. Et respecter les règles de base de RdR, fractionner les prises, ne pas prendre de trop grosses quantités, ne pas redropper trop vite, éviter les mélanges détonnants....
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Très bien dit - groovie
 
Cimer de m'avoir donné ton pdv chef /Agartha

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Agartha homme
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Salut,

Assoactis a écrit

- est-ce que tu as tendance à l'anxiété, est-ce qu'il t'arrive de faire des crises d'angoisse ?

Nope, ça m'est jamais arrivé

- est-ce que tu souffres de troubles psychiatriques reconnus (dépression, bipolarité, schizophrénie, etc...?)

Nope, mais j'ai 19 ans donc bon ça veut pas dire grand chose au final


- est-ce que tu as des antécédents psychiatriques ? traitements, hospitalisation, thérapie...?

Aucun..

est-ce que tu te considères, ou est-ce qu'on te considère comme hypersensible ?

Vui, enfin c'était ma psy quand j'étais jeune qui me disait ça, du coup mes darons aussi
En quoi ca pourrait jouer selon toi?

- quelle image as-tu de toi-même ? plutôt positive ou plutôt négative ?

Positive chef

- ta situation actuelle est-elle stable ? y'a t'il dans ta vie des choses difficiles à régler (deuil, rupture, relations compliquées, problèmes sociaux etc...) ?

Actuellement bof bof^^ mais à ce moment où j'avais pris un bubu, j'étais au top de ma vie, je venais de valider mon année, j'avais eu la réponse pr un stage comme quoi j'étais pris 3j avant, nouvelle copine etc..



Dans ses mémoires, Tim Leary qui est un peu la référence, explique avoir mené à bien des séances psychédéliques avec des personnes anxieuses ou névrosées, en adaptant le set and setting à la situation.

C'est noté dans mon bloc note de mes auteurs à lire. J'en ai juste 2 avant ça, dont 1 sur lequel j'ai quasi fait le tour donc je vais m'y mettre soon tm

Le fait qu'à un moment ou un autre de ton trip tu aies à faire face à ce qui te pourrit la vie n'est pas forcément une mauvaise chose, même si ce n'est pas agréable.

.

En fait ce qui m'avait le + fait peur c'était que j'avais l'impression de développer une forme de schizophrènie, et vu que j'suis jeune (j'avais 18 ans au moment là), que j'ai un cousin (1er degres) qui en est atteint, j'sais pas j'ai flippé. Et comme à l'époque je fumais énormément de weed et que dans la pensée commune "la ouide ça peut rendre schizo", mon cerveau s'est emballé et je savais pas comment arrêter de bloquer mes pensées là-dessus. Genre cest comme le mode de pensée en arborescence sauf que chaque branche (chaque pensée quoi) était complètement négative.

D'où mon questionnement en fait, est-ce que ça sera tjrs comme ça? (La vraie question étant plutôt "yen a parmi vous qui ont tapé un gros bad au point d'en avoir un peu peur mais qui ont réessayé et ont réussi à avoir une bonne expérience?")

À mon avis il n'y a de contre-indication absolue qu'en cas de trouble psychiatrique grave

Tu te bases sur quoi pr dire ça? Ton expérience + les ouvrages du monsieur que t'as cité?


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Anonyme1756
Invité
C'est une bonne question et il y a certainement différentes façons de l'aborder. Je vais plutôt t'apporter des éléments de réflexion.

J'ai envie de partir du postulat que nous avons un état psychologique basal. Chez quelqu'un de sain cet état basal est équilibré et fonctionnel, i.e., la personne fonctionne bien, elle a une humeur normale, elle interagit normalement, elle est efficace dans sa vie quotidienne, professionnelle, etc.

Si je poursuis dans cette logique, la question est de savoir,, quelle propension a cette humeur à être ébranlée, temporairement ou durablement, par les évènements internes et les stimulis externes?

Je dirais que la fragilité psychologique c'est en quelque sorte une forme d'élasticité à CT ou à MT (on pourrait définier deux formes de fragilités du coup) de l'humeur et de l'état d'esprit (mais ça pourrait être d'autre chose, raison pour laquelle je me limite pour l'instant aux "sains d'esprit"), et sa capacité à revenir à son état de base après la perturbation.

Quelqu'un de fragile psychologiquement serait perpétuellement en équilibre instable: une petite déstabilisation, et il grimpe au cocotier ou dévale la pente. Quelqu'un de stable serait comme un pendule très massif difficile à faire bouger, et qui revient vite à sa position stable, on dit "solide comme un roc".

On peut distinguer le CT et le LT: il y a les impulsifs qui pètent les plombs sur le coup et se calment très vite, et il y a les impassibles qui encaissent et subissent lourdement en différé. Et toutes les autres combinaisons possibles CT et LT.

Est-ce que c'est une question de plus ou moins grande perméabilité émotionnelle à son environnement (y compris interne)? En partie seulement je dirais, ca qui compte c'est d'être véritablement atteint personnellement, suffisamment pour être déstabilisé dans son propre équilibre quitte à devenir dysfonctionnel; je ne sais toutefois pas si cela se résume à l'atteinte à l'estime de soi ou si ça va au-delà. Par ailleurs la fragilité psychologique diminuerait naturellement avec l'âge, du moins dans la première période de la vie (à la limite courbe en U avec point bas vers 40-50 ans)

L'autre forme de fragilité psychologique que tu évoques a plutôt trait au passage de la barrière psychisme sain vers psychose. Cela m'évoque moins la continuité, plutôt le basculement, pas nécessairement irréversible. La fragilité serait alors la probabilité de basculer ou non à l'occasion de tel ou tel évènement ou perturbation.

En même temps tout cela c'est du bla-bla, autrement dit des élucubrations, puisqu'en vrai c'est une histoire de cerveau, neurones, synapses, neurotransmetteurs, récepteurs, etc., etc., alors aller expliquer comment cela fonctionne chez la personne fragile type vs. la personne non-fragile, avec probablement des structures différentes au départ... et une non permanence dans le temps de l'un et de l'autre, structure et fonctionnement, évidemment je n'en sais rien (je dis évidemment parce que je n'y connais rien).

Derrière, pour répondre à ta question finale sur la prise de certains produits, la question est de savoir est-ce que ces produits psychoactifs par la perturbation momentanée qu'ils provoquent peuvent avoir des conséquences structurelles et fonctionnelles durables, voire irréversible sur ton psychisme.

La question serait alors plutôt celle de la plasticité de ton CNS, et on sait bien qu'elle est forte à l'adolescence et diminue fortement avec l'âge. Et puis là on est sur le sujet de la perturbation interne, métabolique je dirais, pas du stimuli externe (auquel j'associe quand même davantage cette idée de fragilité psychologique).

Un bon moyen de ne pas réduire les risques c'est probablement de ne pas stresser son organisme avant la prise. Le LSD ce n'est peut-être pas top quand on sort de camp de concentration. A prendre quand on est hyper bien conditionné, en super forme physique, pour ne pas agraver des déséquilibres qui pourraient pé-exister, et au contraire que le corps rétablisse rapidement l'équilibre après la prise.

Y'a pas un neuropsychiatre sur le forum?? wink
 

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Assoactis homme
Psycho junior
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Agartha pour répondre vite fait à tes questions : en ce qui concerne l'hypersensibilité, en gros on peut dire que le LSD et les psychédéliques en général fonctionnent un peu comme des amplificateurs. c'est pour ça que je pense qu'il faut prendre en compte l'hypersensibilité, parce que si dans ton état habituel tu es déjà très réceptif et très réactif,  il y a des chances que tu réagisses plus fort sous LSD qu'une personne de sensibilité moindre. Personnellement je suis un hypersensible, et à l'époque où je prenais de l'acide (ça date un peu quand même !) je faisais attention à ça parce que je savais qu'il m'en fallait très peu pour partir complètement dans le cosmos. J'en prenais deux fois moins que la plupart de mes potes et je partais aussi loin voire plus loin qu'eux.

En ce qui concerne la contre-indication en cas de trouble psy sérieux, ça relève du simple bon sens en fait : donner une substance susceptible de provoquer des délires, de la dépersonnalisation, des hallucinations, à une personne sujette à ce type de troubles même à jeun, c'est un peu jeter de l'huile sur le feu. Je pense à un ami schizophrène qui s'est complètement démoli comme ça.

Là je parle de contre-indication absolue, dans le sens où le risque est important, que le LSD déglingue complètement une personne dont le psychisme serait déjà mal structuré à la base. Après il y a d'autres contre-indications mais elles me semblent relatives. Par exemple un dépressif chronique en période de crise a de très fortes chances de faire un bad trip par, mais la même personne, en période de rémission, avec un bon set & setting, un bon sitter, vivra peut-être une expérience positive. Pourtant on peut la considérer comme mentalement fragile, mais le terme est vague et englobe des situations diverses.

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