Multiplier les «salles de shoot», un impératif de santé publique

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Sufenta
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Par Anne SOUYRIS,, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la santé et des relations avec l’AP-HP et Alexandre Feltz, Adjoint au maire de Strasbourg chargé de la santé — 23 juillet 2018 à 19:26 (mis à jour à 20:59)

http://www.liberation.fr/debats/2018/07 … ue_1668338

Pionnières, les salles de consommation à moindre risque de Paris et de Strasbourg ont permis de réduire le nombre de morts et la consommation de drogues dans les espaces publics.


La seizième évacuation de la «colline du crack» à Paris nous montre au moins une chose : l’insuffisance de notre modèle de prise en charge des usagers de drogues, notamment de crack. Et pourtant, les premières salles de consommation de drogues à moindre risque avaient montré la voie. Qu’attend-on pour renforcer le processus ? On meurt encore en France d’overdoses, de complications dues aux hépatites et, pour certains et certaines, des conséquences sanitaires de la vie à la rue.

Les deux seules salles de consommation à moindre risque (SCMR), à Paris et à Strasbourg, leur ont tendu la main. Elles sont aujourd’hui trop seules. Après presque deux ans de fonctionnement, les résultats sanitaires et sociaux sont probants. Pour 1 200 usagers de drogue, nous constatons des risques de surdose réduits, des infections évitées grâce à du matériel stérile et de bonnes conditions d’hygiène et une baisse des décès dus aux mauvaises pratiques d’injection ou d’inhalation.

Par ailleurs, les autorités policières et judiciaires chargées du suivi des deux salles n’ont pas observé d’augmentation du trafic aux abords des salles, ni un quelconque effet d’attractivité pour les revendeurs. Mais surtout, ces salles ont permis d’éviter près de 100 000 consommations de drogues dans l’espace public. C’est un résultat considérable lorsque l’on sait que la rue, les espaces verts ou les halls d’immeubles sont souvent les lieux de consommation privilégiés de ces usagers.

Au-delà de ce bilan positif, nous devons aller encore plus loin. En effet, à Strasbourg comme à Paris, le public accueilli vit très majoritairement à la rue ou en hébergement d’urgence, le plus souvent sans ressources, sans suivi médical, ni couverture sociale. Et comme tout citoyen, ils ont pourtant droit à être soignés, droit à être hébergés, droit à reprendre leur place dans la société. C’est d’abord une question d’éthique et d’humanité de ne pas laisser ces exclus d’entre les exclus en dehors de tout circuit de prise en charge.


Francfort dispose de quatre salles, Barcelone de neuf, Montréal de trois, et Lisbonne s’apprête à en ouvrir deux. Notre capitale, où vivent 12 millions d’habitants, ne peut se contenter d’une seule salle pour prendre en charge l’ensemble des usagers de drogues désinsérés. Pour accentuer cette dynamique positive et répondre aux évolutions des pratiques et des besoins des usagers, nous appelons le gouvernement et les responsables des collectivités à s’engager pour l’ouverture de nouvelles salles ou dispositifs mobiles de consommation à moindre risque. Une salle ou un bus d’inhalation pour les usagers de crack et une supplémentaire pour la consommation par voie intraveineuse ? Au vu de la situation dans le nord de Paris et en proche banlieue, ce serait une œuvre de salubrité et de responsabilité publique !

Nous partageons la fierté d’avoir été pionniers parmi les villes françaises à ouvrir des salles de consommation à moindre risque, comme l’ont été avant nous des hommes et des femmes militants pour l’innovation en matière de réduction des risques, mais nous aspirons à entrer dans l’anonymat des villes qui, demain, compteront de manière ordinaire ces lieux d’accueil et de soins, nécessaires à notre société.

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y091792k homme
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Je l ai déjà dit...mais  TOUTES les grandes villes , PARIS -LYON-MARSEILLE-STRASBOURG et les autres  style  BORDEAUX  - TOULOUSE-LILLE-BREST ect ...il devrait y en avoir au moins 1  , OBLIGATOIREMENT...

la mort ne viendra pas me prendre de mon vivant....
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Sufenta
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Entièrement d’accord avec toi ..

Il faudrait des dispositifs par ex en caarud dans chaque ville, ils font bien des Aerli (qui au passage sont parfois utilisé en excuse pour faire scmr et c’est très bien).

À Madrid j’avais vu un bus salle de shoot qui allait dans les différentes scènes ouvertes de la ville. Tu pouvais faire une iv, avoir du matos et même de la metha ..

Amicalement

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Mister No homme
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Je me trompe ou il s'agit encore d'une forme d'évaluation (pour ceux qui douteraient de l'utilisté du dispo) et rien n'a été décidé.
Il s'agit toujours d'une "évaluation" officiellement ?

Just say no prohibition !

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Sufenta
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Oui à Strasbourg et Paris le dispositif est actuellement en test pour 6 ans 2016/22 et pendant ces 6 ans aucune nouvelle salle est prévue sauf Bordeaux qui devait déjà ouvrir mais qui bloque je ne sais pas pourquoi..

En 2022 le dispositif sera évalué et là, soit catastrophe ! tout est stoppé, soit ça a bien tourné et d’autres verront le jour

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Porygon homme
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Le truc des caarud c'est bien mais le truc c'est que (dans le mien en tout cas) genre tu peux pas venir et dire "ouais je viens pour faire l'accompagnement d'iv" parce que ça nécessite un accompagnateur et que du coup il faut quelqu'un pour le remplacer etc...
Du coup faut prendre rdv.

Je critique pas hein, mais bon c'est pas exactement comme un scmr quoi.

Mais bon ça reste cool déjà et puis je trouve ça con d'autoriser les caarud à faire ça mais pas pouvoir une structure entièrement basé sur ça...

Porygon,

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Mister No homme
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Il est possible également que le dispositif soit étendu avant la fin des tests, les résultats devraient permettre aux politiques d'accepter sans se monter laxistes envers ces branleurs de drogués pour faire court, c'est tout caisse que je souhaite.
Le principal écueil, local cette fois est l'acceptation du dispositif pour des raisons immobilières ou purement d'image ; un dispositif dans une ville peut être montré du doigt ou sembler désigner une forte population de drogués.
Cachez ces drogués que je ne saurais voir !

Dernière modification par Mister No (30 juillet 2018 à  21:56)


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Sufenta
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C’est exactement le soucis qui se passe à Paris les riverains cherchent des excuses plus pourrie les unes que les autres afin de discréditer la salle, du type à cause de la salle il y a des drogués qui se shoot !! (Dehors) ou des pompes qui traînent ..

Bien sûr, ça créer du deal et des bagarres !! C’est certain que vers le 18 éme, du côté de la Riboisière a Besbar ou a la goute d’or, Stanislas et Strasbourg-St Denis il n’y a jamais eu de deal ! C’est caaaalme comme coin !

Mais une scmr ça fait tache pour ces bonnes gens et ça plombe l’immobilier..

Sinon Pory oui c’est normalement pas prévu pour être un dispositif de shoot l’Aerli mais les caarud qui le font ont du mérite car ils essayent de faire avancer la situation avec leurs moyens :)

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y091792k homme
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D ici 2022 , la FRANCE aura forcément bougé en matière de  TSO et voire une forme de libéralisation du CANNABIS dans la mesure où on ne validera pas complètement la légalisation  certes  , on est Français et donc Compliqués , TOUJOURS  , vis à vis des autres ....mais les Élus  en 2022 trouveront bien une "aide à usage Modéré  , LOL , du Canna. à tendance Thérapeutique  !!!voire un chouilla de  + ...
Ce n est pas possible qu en FRANCE en 2022 , on ne trouve pas une solution à çà  ! mur

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Sufenta
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Ouuu tu me sembles bien optimiste..

Mais qd je vois par ex à Berne une salle de shoot ouvrir en 86 mais en France 2016 ben ... comment dire je me fait pas trop d’idee.

Après ma fois avec le grand bruit médiatique du canna thérapeutique et les USA qui adoptent une politique plus souple que la Fr, je me dis que pk pas ..

Pour les tso la forme injectable de la Buprénorphine devrait arriver prochainement mais de là à avoir de la diacétylmorphine ou même de la morphine en tso c’est pas gagné ..

Mais bon on lache rien

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