TEMOIGNAGES SVP: Rejet des soins pour cause de substitution

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Gilac
RIP
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En vue d'un petit état des lieux, cet appel à  tous ceux qui ont déjà  galéré dans les hôpitaux, dentistes, dispensaires, médecins..... ce qui est en général déjà  arrivé à  la quasi totalité des forumers.
Depuis les années 1990 puis la création des carrud et autres csapa l'accès à  la substitution est devenu relativement confortable mais par contre l'accès aux soins en dehors des sentiers balisés des structures spécialisées en addictologie s'avère extrêmement problématique
Tout récemment quelques cas de rejet, totalement infondés,  par des hôpitaux nous ont particulièrement énervés et indignés.
Changement d'attitude inadmissible et refus de soins pour des causes n'ayant rien à  à  voir avec un quelconque usage de drogues parce que, la personne a déclaré prendre un médicament de substitution opiacée.
Par ailleurs nous avons des retours de médecins addictologues qui recommandent de ne pas faire la moindre allusion à  une drogue ou produit de substitution dans certains services de gastro-entérologie  de grand hôpitaux parisiens pour ne pas se faire ostraciser. Comme ces services s'occupent des hépatites, c'est particulièrement inquiétant.
Nous avons aussi des témoignages de personnes insuffisamment sédatés durant une opération ce qui a entraîné de dramatiques conséquences....
Des gens qui nécessitaient des soins basiques ou une hospitalisation brève se sont vous rejeter du seul fait qu'il prenaient des traitements de substitution opiacés ce qui a entraîné par la suite des mois d'hospitalisation, séquelles et handicaps.... sans parler du coût social et financier pour la société.
Les cas sont infinis.
Déja pas facile pour les gens "normaux" l'accès à  des soins "normaux" semble de plus en plus problématique pour les gens sous substitution.

Nous vous invitons à  témoigner de manière circonstanciée sur ce sujet:

Le refus des soins, maltraitances, rejet....pour cause de traitement de substitution ou usage de drogues principalement pour des motifs autres que le traitement de la dépendance.

Dans les prochaines semaines nous verront quelle action mener pour tenter d'améliorer cela.

Dernière modification par Gilac (13 décembre 2010 à  04:47)


"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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Shaolin femme
Modératrice à la retraite
Inscrit le 20 Sep 2009
3454 messages
Alors moi, c'est pas un refus de soins dont j'aimerai parler mais plus d'un "changement" de service pour cause de toxicomanie.
Y a 5 ans, je me présente dans un hôpital avec des douleurs au ventre assez insoutenables, sans aucunes raisons apparentes.

J'arrive donc dans cette hosto et explique mon cas. Tout se passe bien, on me prend en charge tout de suite et on consomme à  me poser des questions pour savoir quels examens pratiquer.
Arrive la question "avez vous consommé quelque chose de particulier?"
J'ai voulu être honnête pour être soigné correctement, alors je leur ai dit que j'avais pris un peu de coke la veille, et que je consommais régulièrement de l'héro.
Du coup, plus de questions, juste un "ah d'accord!!"
Plus d'examens de prévus.
Et là , direction le service psychiatrique! surpris

Ils m'ont mis une perf en me disant que c'était pour la douleur et après plus rien, le trou noir.
J'ai émergé 2 jours après, chez moi.

En fait, mon copain est venu me rejoindre à  l'hosto. Au début, il a pas trop compris pourquoi je m'étais retrouvée en psychiatrie.
Au moment où il me rejoignait, apparemment je sortais de ma chambre, en me soutenant au mur, et quand je l'ai vu et que j'ai voulu aller vers lui, je me suis étalée par terre. J'arrivais à  peine à  parler et je ne tenais pas debout.
Je ne me rappelle de rien!

Mon copain s'est pris la tête avec le personnel, et m'a sorti de là  contre avis médical.
Là , on lui a dit que c'était pas la peine de revenir se faire soigner, qu'ils ne perdraient plus de temps avec nous. mur

Dernière modification par Shaolin (13 décembre 2010 à  08:43)


Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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melanie&frederic
Psycho junior
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264 messages
Moi aussi ,se n'est pas un refus de soins que moi et mon bébé avons vecu mais pour moi,il me prennait pour une irresponsable et ils ne m'expliquaient rien de se qu'ils faisaient a mon bébé.
Pour mon bébé ,ca a été un manque total de formation sur le sevrage des nourrissons ,je pense, car cette histoire a frollé le drame.
J'ai écris mon histoire sur un autre topic,le voici:



J'ai un coup de geule a passé sur le personnel soignants qui s'occupent des mères et du sevrage(parfois) de leurs bébés.
Voilà ,il y'a 4 ans je suis tomber enceinte alors que j'etais dépendante de l'héroine et sans soins;
ayant deja vecu un avortement que j'ai regretter et donc j'ai souffert énormement,il etait hors de question que je renouvelle la chose.
Et je voulais se bébé et y vouyai une raison de me sortir avec mon ami aussi de la toxicomanie.
Donc j'ai entreprise un soin.Traitement methadone tout d'abord car le sevrage est deconseillé pendant une grossesse(risque de fausse couche a cause du manque),ensuite cure de mois et appart therapeutique.
J'avoue que les quatres premiers mois de ma grossesse,j'ai pâs réussi a arrété completement la conso,mais ensuite grace aussi aux personnes qui m'on accompagner dans cette aventure,j'ai réussi a ne plus avoir de conso jusqu'au un an de ma fille.Meme,les medoc j'en prenais pas.
J'ai réussi a baisser mon traitement a 15mg,j'ai decider que j'allaiterai mon bébé,je voulai que ma fille ne vivent pas de sevrage sous morfine ou autre,donc j'ai tout fais pour.
Le jour ou je suis arriver a l'hospital(ou il y avait un service néonathalogie réputer)pour accoucher,j'ai fais confiance totalement a l'équipe soignante,"je n'aurai pas due".
Ce jour là ,je n'avai plus de methadone car j'aurai due aller chercher ma prescription de la semaine le lendemain.Donc je leurs ait demander de m'en procurer,ils m'on dit qu'il ne pouvait rien faire pour moi,et il m'on auriser a prendre la metha de mon compagnon,sinon j'aurai accoucher en manque!
Donc il on contraint mon ami faire le dealer!
Ensuite,le lendemain je me retrouve dans la meme situation,j'ai ma metha que le soir alors que j'etais en manque.
Résultat ma fille aussi a commencer a avoir des signes(que moi et mon mec avons reconnue,car eux ne m'on meme pas donné de consigne"genre le test de finnegan pour reconnaitre le manque chez le nouveau née" ou surveiller ma fille plus que celà ).
Donc si j'aurai eu ma metha en temps et en heure,j'en aurai eu dans le lait,et ma fille n'aurai peu etre pas été en manque.
Donc,ils décident de ma fille mais pour autre chose en plus d'apres se qu'ils me disent.(j'avai le liquide amiotique teinter donc peu etre une infection).
Ma fille est mise en néonathalogie,et là  personne ne me dit rien sur son états,j'ai mise 1jours et demi pour apprendre que ma fille a été mise sous morphine ,et ensuite 3jours avant de voir le pédiatre,qui ma dit" Madame,quesque vous croyez,vous pouvez pas prendre de la metha pendants la grossesse et vous attendre a se que votre enfant soit en bonne santé".J'étais degoutter.Ce jour là ,ma fille alais trés bien,dormai bien,aucun signe de manque,mais d'apres les infirmiere sa n'allai pas du tout,resultat le pédiatre a doubler la dose de morfine.
Ma fille a ensuite fais des desaturations(manque d'oxygene dans le sang, a repetition car elle etait surdoser.
Heureusement le soir c'est un autre pediatre qui est passer et qui a ordonner de baiser se traitement.Je l'ai entendu dire que l'autre medecin a pris un gros risque car la petite risquai de faire une OD;
Alors moi,je peu vous dire que j'ai appeller ma psy qui est venu avec mon docteur leur remonter les bretelles.
Je suis rester trois semaines avec ma fille dans une chambre dans le service néonathalogie avec des jugements, des réflexions,des suspicions quand je sortais de l'hopital vous prendre l'air.Ca a été trés dur,ils ne me faisaient pas du tout confiance et moi non plus,donc je ne leur parlaient pas.
Heureusement que j'avai une psy en or qui me rendait visite 2fois par semaine et que je pouvais appeller car sinon j'aurai péter un cable

Dernière modification par melanie&frederic (13 décembre 2010 à  09:24)


Le passé a fui,
Ce que tu espères est absent, mais le présent est a toi...

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
absence de soins pour cause de "toxicomanie"
je me pointe aux urgences de ma ville pour des douleurs insupportables au ventre; dès que je prononce le mot "méthadone" l'attitude des soignants changent du tout au tout; de l'écoute on passe très vite à  un diagnostic fait sans examen "c'est surement psychologique; et avec de la constipation"
il a fallu 2 ans d'insistance, de retour aux urgences, à  d'autres médecins pour que soit enfin découvert à  vraie cause de mes douleurs : la migration d'une bandelette dans les organes internes, provoquant infections graves et trous dans les intestins!!!!
personne n'avait voulu entendre mes "plaintes" car si vs saviez le type de douleurs que cela peut engendrer vous seriez écoeuré de n'avoir pas été entendu!!!

l angoisse est le vertige de la liberté

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LLoigor homme
Modérateur
Inscrit le 08 Aug 2008
10035 messages
Pas de témoignage "personnel" , mais nous en avions parlé il y a quelques temps.

Très/Trop souvent les patients sous TSO se voit refusé la pompe a morphine , même si il se torde de douleur pour X raisons et qu'on l'aurait dessuite installé a un patient lambda.

Un patient sous TSO se la voit parfois refusé , surement pensent ils qu'on va en abuser.

(comme si en pleine crise de douleur , on avais que ca a faire de vouloir se défoncer).

Вам не нужно делать ничего, кроме перевода подписи

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Gilac
RIP
Inscrit le 07 Mar 2008
585 messages
Édifiants ces premiers témoignages et si révélateurs d'une triste et très banale réalité.
C'est si fréquent et notre lot commun.
Les pouvoirs publics n'ont sans doute pas idée de l'ampleur de ce problème de rejet et de maltraitance, de son impact et des problèmes qui en découlent.
En dehors des conséquences tels que aggravations, complications, hospitalisations et soins supplémentaires, problèmes sociaux, voire de décès, que cela entraîne, il y a aussi le coût pour la sécu qui peut être énorme quand, suite à  un rejet des soignants, la situation se complique et s´aggrave nécessitant des soins longs et coûteux alors qu'une intervention précoce aurait évité cela.

"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à  ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter"  Franz Kafka

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sativa67 homme
Banni
Inscrit le 13 Apr 2007
2474 messages
Bonjour !!

j'ai déjà  témoigné de mon expérience malheureuse dans les hopitaux mais bon je rappel le truc pour étayer un peu ce post...

Suite à  une consommation de subutex en IV j'ai fait une infection de la colonne vertébrale ,je ne vous dit pas comment j'ai été acceuilli aux urgences surtout lorsque je leur ai dit que je craignais que mon mal de dos venait de l'injection .... j'etais pas dupe , j'avais soupçonné que l'iv de sub devais avoir fait des dégats... après cinq ans

Bref , j'ai été hospitalisé pour une spondilite  et comme traitement pour la douleur , j'avais royalement droit à  ..... de l'aspirine .... j'ai souffert le martyr mais pas question de me filer un opiacé ...." on n'va quand même pas donner de la morphine à  un toxico" ... Alors que je reste persuadé que pour une personne agée on aurait sans doute employé des opiacés ....

je ne vous parle même pas des infirmieres qui me parlaient comme a un chien sous prétexte que j´étais "difficile à  piquer".

C'est clair que si on peu ne pas parler de sa consommation (surtout si ça n'a pas d'incidence ) c'est mieux je pense de ne rien dire ... bon evidement si la pathologie découle directement de la consommation il faudra en parler mais bon sinon, abstenez vous d'en faire état

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ORNITHO
taquineuse en chef
Inscrit le 28 Mar 2009
316 messages
idem pour moi
je tj étonnée  d être vivante
j avoue que j essaye même plus les urgences dans mes crises de douleur
"
""j ai de la morphine """"cela devrait suffire

alors moi je hurle la tete  dans 1 oreiller pour que mes cris me me fasse pas finir en psy..........

ORNITHO

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bah perso (le truc mais franchement inutile) mais par solidarité, j'ai jamais été malade quand j'étais sous méthadone... Autrement le reste du temps, bah vous le savez tous maintenant, je portais la blouse blanche... ce qui n'a rien arrangé ou changé en quoique ce soit, arrêtez de fantasmer (j'en connais quelques-un(e)s qui fantasment...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
PS Edit : [ toujours volontaire Mammon t'énerves pas...], Gilac, tu nous changes ton titre s'il te plaît, merci d'avance. Sinon c'est moi qui le ferais...

ps : Je suis aussi fautif que toi sur ce coup, mais que veux-tu cela nous a causé bcp de soucis.... modifies-moi ça s'il te plaît... Bizz....

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The Turtle
Banni
Inscrit le 09 Dec 2009
615 messages
Une question:

Quand on se retrouve aux urgences et dormons sur place, est-ce normal que le lendemain matin notre TSO ne nous soit pas donné?
...quelques expériences en la matière ...après crises d'épilepsie, où j'ai du dormir sur place à  l'hosto , jamais je n'ai eu mon traitement correctement, alors qu'il suffit d'un appel au centre de soins ou medecin..

Cela n'a rien avoir avec les cas 'ignobles" relatés ci-dessus mais je ne comprends pas, qu'on laisse une personne déjà  en souffrance, sans son traitement habituel, et sans aucunes raison "plausible" pour justifier cette manière de faire..

"Drôle de chemin, drôles de problèmes". Java

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
ah! et j'ai oublié ! j'ai été hospitalisée en urgence fin décembre 09 ..et carrément oublié dans ma chambre d'hosto pendant 10 jours!! j'avais aussi une spondylocite comme sativ ...pas de médoc pendant tout ce temps où on m'a oubliée!! aucune programmation d'operation, pas de visite du chir...un très mauvais souvenir de ces temps..de fêtes de fin d'année!!

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HELL
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Dec 2010
146 messages
Allez,mes petites histoires pour faire sourire!
J'ai essayé 3 fois les urgences la nuit pour des problemes de santé autres, en expliquant ma subt et pourquoi,ect...: 3 fois en psy sans examens et obligé de lécher les pieds du psy pour sortir le plus vite possible.La troisième fois,pour des douleurs dorsales (pas du manque, je suis swubtitué depuis 6 ans)voyant que tout le monde m'avait oublié sur mon brancard ,j'ai voulu prendre mon manteau et rentré chez moi en taxi,et ...2 balèzes sortis de nulle part m'ont sauté dessus et direction psy.Je revois le psy qui me  voit le lendemain mation a 10 heures et qui me demande l'air détaché:Bonjour,comment allez-vous???
C'est la qu'il ne faut pas craquer et lui dire:a votre avis,GROS C..!J'ai repondu :plutot bien ,docteur,je ne comprend pas ce que je fais la,d'ailleurs si je pouvais sortir,j'ai un rendez-vous...a Villejuif...pour mon cancer...Je vais raté l'ambulance!Il a fallu que je téléphone devant lui au service d'ambulance,il avait fait numéroter par l'infirmièreO: Et si je n'avait pas eu de rendez-vous????Bah,sur quelques jour d'observation et lde la a avoir ma métha:surp:donc enervements,douleurs donc observations des infirmiers:très agitée,donc hopital psy+neuroleptiques.Je n'invente rien,c'est a peu près le schéma de la première fois.Ahahah!lol
J'ai bien saisi que j'étais a l'encre rouge pour des hospitalisations remontants a 20 ans mais pour eux,toxico un jour=toujours.Je prie pour ne pas avoir besoin d'eux la nuit,c'est les seules urgences de la ville:salut:lol

Dernière modification par HELL (14 décembre 2010 à  14:11)


"pour ne pas etre les esclaves maitrisés du temps"Baudelaire

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Comme la dit sativa, il suffit de ne pas en parler de ses probleme de toxicomanie ou addiction.

Mon généraliste à  réagi de la même façon lorsque je lui ai dit, j'ai donc changé de doc, dans le même cabinet, mais sans parlé de mon passé, et depuis aucun soucis, je suis un "client" comme les autres.

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HELL
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Dec 2010
146 messages
si tu veux etre bien soigné :anesthésie, dosage pour douleurs,diagnostique bien posé, ce n'est malheureusement pas toujours possible:salut

Dernière modification par HELL (14 décembre 2010 à  14:14)


"pour ne pas etre les esclaves maitrisés du temps"Baudelaire

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Merci de tout vos témoignages, et il faut que que d'autres forumers témoignent encore.
En 2011, nous allons mettre l'accent sur le refus de soin et la stigmatisation par les soignants parcqu'on est sous substitution.... parce que nous en avons tous été victime à  un moment ou un autre de notre parcours, parce que cette stigmatisation n'a jamais cessé depuis 20 ans. parce que ces discriminations sont le creuset de la marginalisation.

Si ca marche bien, nous pourrons faire un observatoire du droit des usagers de la substitution permanent. Et quand on voit tous les messages du forum, tous les courriers et appels téléphonique que nous recevons, il y en a bien besoin !!!

Pierre

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Je n'ai pas de mauvaise expérience personnelle, mais lorsque j'ai appris que mon pote s'était fait refouler par deux fois des urgences alors qu'il se plaignait de douleurs ressemblant à  un diagnostic d'occlusion intestinale pour avoir commis l'erreur de dire qu'il prenait 17,5 mg de méthadone/jour, j'ai attrapé la colère !
Lors de mon échographie abdominale de lundi dernier, on a détecté un cailloux dans ma vésicule biliaire. Quand on sait que les douleurs engendrées par le passage de ces cailloux sont parmi les moins supportables, j'envoie ce message genre bouteille à  la mer. Si cela arrive, que dire ? Cacher 100 mg/méthadone jour risque de m'envoyer rapide dans une crise de manque à  pas piquer des vers. Si je cache, risque de mauvaise anesthésie, de douleurs non insupportables au réveil, etc.....
J'ai sur moi un papier avec les numéros de téléphone de mon psy et du centre qui me délivre la méthadone. C'est la seule précaution que je peux prendre et apprendre ce genre de stigmatisation n'est pas fait pour soutenir un moral pas toujours au beau fixe.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Je parlais pour une visite chez un medecin, pas pour une opération, qui est tout de même plus rare qu'une simple visite chez un docteur.

Personnellement il m'est arrivé aussi quelques soucis, voilà  pourquoi je guarde ceci pour moi. C'est de l'ordre du privée, est-ce-que le medecin me raconte ce qu'il fait de ses heures libre ? Non, donc idem.

Pour la petite histoire, une fois mon amie de l'époque m'emmène aux urgences inhanimer (t'as trop pris mec, trop pris, trop pris), en voyant que c'etais pour moi ils lui ont dit de me laisser tranquille, que une fois que je serai mort elle serais plus tranquille et eux aussi...

Une autre, je voulais aller en psy pour ne plus me defoncé a outrance, le psy des urgences ma gentillement proposé d'aller casser la voiture de flic garer devant sa fenetre pour être interné...

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HELL
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Dec 2010
146 messages
bonjour,Filousky
Le centre te délivre la metha tous les jours ou pour une semaine?ou 14?
Perso,j'ai voulu la jouer correct a l'hopital,je leur laisse ma métha,passe sur le billard,ouverte en deux....
Au réveil,le mélange avec l'anesthesie avait provoqué une terrible crise de manque,rien a voir avec l'hero,je demande ma méthadone a l'infirmière,qui regarde sur mon dosier ,ne voit rien et me dit d'attendre le médecin.Il était 6heures du mat il est arrivé a 11hheures.
Depuis personne ne gère a ma place et je ne me sépare pas de mes doses a l'hopital,c'est le deal:je vous explique mais vous me faites confiance,c'est mon médicament et moi seule sait quand et comment le prendre-bien insister avec les médecins pour que cela soit clair.Je suis une personne responsable et je sais ce que je fais.Point
Si il y a anesthésie avec salle de réveil sous controle,je donne a une personne extérieure et je garde mon portable caché pour toujours pouvoir appeler la personne.gne

Dernière modification par HELL (14 décembre 2010 à  16:01)


"pour ne pas etre les esclaves maitrisés du temps"Baudelaire

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
J'ai mon traitement pour 14 jours.
Bonne précaution que le portable.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Hell, une attente de 6h à  11h est tout de même a peu près logique quand tu voie les restriction de personnel hospitalier.

Il m'est déjà  arrivé de devoir attendre plusieurs jours que le doc passe alors que j'etais mineur et non-UD.

Maintenant je ne sais pas quelles étaient les raisons de l'attente, mais tu n'etais sûrement pas seule à  l'hopital ?

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HELL
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Dec 2010
146 messages
bonjour,Mikykeupon.
Pour répondre a ta question, et bien si,j'étais seule a l'hopital de Villejuif ou on m'opérait pour un cancer et dans ce cas,tu passes une journée au réveil en réa avec l'infirmiètre.
Je sens bien que tu ne comprends pas a quel genre de manque je fais allusion et tant mieux pou toi.
Il ne sagit pas de restriction hospitalière,au contraire je l'avais pour moi toute seule l'infirmière,j'aurais préféré personne,seulement j'étais recousu  de l'utérus jusqu'entre les seins et impossible de toutes les façons de marcher.
Tu t'imagines que la drogue te donne de vrais amis au long terme.?qui seraient là  dans les coups durs?Pas quand tu es passé aux choses sérieuses,miky. Et mon mari était resté bloqué par un plan CC sur Paris (il ne m'a évidement pas raconté la meme histoire)
Au bout de trois jours sans visite,il a fallu que j'appelle une ambulance car il fallait libérer la chambre.Ah!
ils m'ont trouvé des ganglions métastasés...
Si cela peut servir,je raconterais sur le site HIV comment on peut attrapé cette saloperie de cancer de l'uterus avec un partenaire séropositf en mettant des capotes.
C'est juste une histoire bien ordinaire.

Dernière modification par HELL (07 février 2011 à  12:54)


"pour ne pas etre les esclaves maitrisés du temps"Baudelaire

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Autant pour moi, j'avais hommis le "petit detail" metha.

Mais comment peut-tu savoir si oui ou non je connais le manque ?
J'ai passé plus de 6 mois a boire plus de 6 sirops de dexir par jours, et quand une pharmacie refusais de me le donner, je connais le mal.

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
hell
en effet il n'y a plus personne à  l'hosto quand on y est pour ds choses serieuses!!! c'est humain la peur de la soufrance, de la mort ..de l'Autre!! et comme dans la came on est déjà  pas mal seul, imaginez à  l'hosto le desert que cela peut devenir!!!!
je ne sais pas comment etait ta douleur mais j'imagine quand même assez..!!
et oui ton histoire serait interessante à  lire sur hiv!!! il ya des choses à  savoir pour bcp d'etre nous!
filou
tu as bien fait de prendre les coord des médecins qui te suivent! peut etre y a t il un ECIMUD là  où tu vas? tu peux demander à  les voir; ils sont efficaces et aidants
en tout cas bon courage à  toi!

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
16690 messages
Pour compléter cet appel à  témoignages, nouveau sondage en page d'acceuil (http://www.asud.org) :
Vous êtes sous traitement de substitution (BHD, méthadone, morphine...). Estimez-vous que vous avez déja été victime de refus de soins, de rejets, de discriminations, de maltraitances de la part de soignants (réponse à  choix multiples): :
    - à  l'hôpital ou dans une clinique lors d'une anesthésie    
    - à  l'hopital ou dans une clinique hors anesthésie    
    - chez le dentiste    
    - chez un médecin généraliste    
    - dans un CSST/CSAPA    
    - à  la pharmacie    
    - chez un gynécologue    
    - autres    
    - en général, je préfére ne pas dire que je suis sous substitution    
    - non, je n'ai jamais été victime de discrimination

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punkielove
Nouveau membre
Inscrit le 12 Aug 2010
21 messages
bjr a tous .moi c lors de mes deux accouchement que cela ete difficile pour le premier ,des que mon fils pleurait ,ilms voulas le mettre sous morphine alor qu'il avait faim tout simplement ,mais elle ne voulais pas que j'augment la dose de lait ,j'ai augmenter toute seule sur avis de ma gd mere .lol;  parce qu'il se reveillait plus top et tetais ds le vide apres il ne pleurait plus et le pediatre a bien du admettre que les infirmiere mettais tout sur le dos du sub . pour mon petit 3eme cete pire ,il est né avec un mois d'avance et le pediatre ete un interne, o depard il voulais meme pas que je le tienne ds mes bras avant de l'emmener mais les sage femme ont insister car il ete en bonne sante pui ce pediatre c permis de le mettre sous morphine resultat ,il dormait toute la journée et ne s'alimentais plus ,le lendemain le vrai pediatre est rentre et a diminue vite fais en deux jour car mon fils n'avais pas besoin de morphine ,l'otre c fais taper sur les doigt

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
quand je lis des choses comme ça je me sens révoltée , et mal pour les parents et le bebe!!! c'est absolument scandaleux mais malheureusement encore bien trop fréquent!

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Miss1206
Nouveau membre
Inscrit le 30 Nov 2010
16 messages
Par où commencer car j ai 2 ou 3 anecdotes à  ce sujet . . . bon je vais faire au + simple donc par ordre chronologique;
Il y a environ 2ans, j ai dû être hospitalisée suite à  1 chique qui ne diminuait pas malgré les antibio et surtout la chique était en progression constante car la grosseur était arrivée au milieu du front lors de mon entrée au CHU; j'étais à  ce moment là  sous traitement métha en Belgique et mon hospitalisation tombait au moment pile où je devais revoir le médecin belge - J ai donc expliqué la situation à  l'O.R.L qui me suivait et qui m'a proposé de me faire rencontrer le médecin addicto de l'hôpital . . . médecin que j'ai attendu pendant les 12 jours de l'hospitalisation, malgré mes différentes requêtes auprès du personnel hospitalier!!! Pendant ces 12jours heureusement mon ami était là , et m'a amené  chq jour de la métha au black ou de la came; j'étais horrifiée car j'avais l impression d'être 1 merde, le personnel hospitalier me regardait comme 1 pestiférée!!!

2ème anecdote qui est arrivée à  ma meilleure amie- Elle s'est levée 1 jour avec des maux de ventre et des pertes de sang- elle est partie aux urgences où on lui a dit qu'elle était enceinte et qu'elle devait être hospitalisée au risque de perdre son bébé;
Sous pillule et en traitement méthadone, mon amie était sous le choc d apprendre cette grossesse et a de suite culpabilisé par rapport à  la méthadone; elle en a donc parlé au médecin urgentiste . . . son comportement a changé du tout au tout et il n'a plus du tout été question d hospitalisation, la fausse couche était devenue inévitable et a renvoyé mon amie chez elle!!!
Souffrant toujours autant, elle est allée le lendemain ds 1 clinique privée qui a fait le nécessaire et qui lui a reproché de ne pas être venue + tôt!!! depuis mon amie se demande si cette fauche couche était vraiment inévitable et elle s'en veut car elle se dit que si elle n' avait pas parlé du traitement métha, la situtation aurait peut être été complètement différente . . . on ne le saura jamais . . .

3ème anecdote: ma situation actuelle (dont je discute d'ailleurs sur 1 des forums de ce site)- Le centre Csapa de ma région me refuse le traitement méthadone tant que j ai de la méthadone dans les urines (jusqu'à  présent je me procure de la métha au black) . . . BREF tu veux te soigner et tu entends dire par le personnel soit disant compétent que pendant 5 jours, il faut prendre de la came au lieu de prendre de la métha!!!!

Voilà  j ai essayé de résumer au mieux . . .

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loulou
Nouveau membre
Inscrit le 27 Dec 2010
3 messages
Bonjour,

Je m'inscris pour témoigner justement : personnellement, c'est cette stigmatisation des toxicomanes qui me rebute fortement à  me rendre dans un centre de soin. Des copines avaient déjà  été voir un médecin dans ma ville -Yvelines- pour moi, et le médecin les a chassées vite fait bien fait en leur disant qu'il ne s'occupait pas de ces choses là  et que ça n'était, en gros, pas son affaire !

Idem, pour moi, cette fois en Espagne, où j'ai demandé une substitution, et me suis faite remballer vite fait bien fait. La clinique m'a renvoyé vers un centre de soin spécialisé...Sauf qu'il n'y en avait aucun dans la ville en question ni aux alentours proches... En gros : démerde toi, c'est pas nos affaires.

Bon, l'Espagne ne nous concerne pas directement ici, mais c'est une attitude générale, et généralisée qui tend à  discriminer et stigmatiser les usagers.

Et je crains que cela ne soit pas près de s'arranger, car je connais quelques étudiants en médecines, pas du tout intéressé de près ou de loin par la question..Et qui ont même des réactions extrêmement violente à  l'égard des usagers (insulte, violence physique, rejet sous toutes ses formes).

Franchement, moi ça me fait perdre toute confiance en l'appréhension des usagers par notre système de santé.

Vivement que ça change, ou que les attitudes positives des soignants se généralisent et se systématisent !

Merci.

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
ici par ex on fonctionne "en réseau" tout comme les medecins d'ailleurs! on sait qui aller voir et qui ne pas aller voir (je parle des generalistes ) ; ainsi des médecins se retrouvent avec une file active impressionnante de tox, alors que d'autres n'en ont pas; et cette politique là  arrange fort bien tout le monde (CPAM;ordre des medecins) :le "suivi" (flicage) est plus facile !et les medecins surveillés et menacés (chose nouvelle d'ailleurs)
j'ai connu un medecin de mon quartier qui refusait (il est mort il y a pas longtemps) systematiquement de délivrer des substituts "je n'ai pas le droit" disait il....comme s'il y  en avait besoin pour le sub ....en fait il ne voulait pas, tout simplement..
seulement il acceptait de traiter des personnes très séverement dépressives sans que celui ci les renvoient vers de vrais professionnels de la santé mentale; il prescrivait donc de sacrés listes d'anti depresseurs ,benzo etc ..sans "reflechir vraiment à  ce qu'il etait en train de faire...
n'est ce pas anormal cela????

l angoisse est le vertige de la liberté

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