Décro Codéine : c'est parti ! besoin de soutien...

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Tullia femme
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Bonjour je me présente, je suis une femme de plus de 30 ans.
Entre mes 17 et mes 30 ans, j'ai consommé régulièrement toutes sortes de drogues, néanmoins, bien que je me considère comme "polytoxicomane" de fait, je n'ai jamais été accro ni à  l'héro, ni à  la coke, encore moins au Subutex. Par contre, j'étais dépendante de l'alcool que je buvais tous les jours, entre 6 et 24 bières tous les jours.
Il y a exactement un an, j'ai fait un sevrage alcoolique et suis demeurée totalement abstinente depuis (olé !).
Malheureusement, il y a quelques mois, alors que ça n'allait pas fort dans ma vie, j'ai découvert la codéine par le biais de la Prontalgine (codéine + caféine + paracétamol) que m'avais conseillé mon pharmacien pour des règles douloureuses. Je vous passe les détails, mais le résultat c'est que je suis aujourd'hui dépendante à  la Codéine. Je consomme environ 8 à  10 Codoliprane par jour + une boîte de Tussipax.

Il y a environ 3 mois, alors que j'avais consommé 2 boîtes de Codoliprane en 5 heures (!!!!!), je suis allée aux urgences car j'ai eu le bon réflexe d'aller voir sur Wikipedia les effets d'une surdose de Paracétamol, que je croyais inoffensif. Or, ET ON NE LE RAPPELLERA JAMAIS ASSEZ, au-delà  de 4 grammes / 24 heures le paracétamol peut tout simplement être MORTEL. Je me suis donc retrouvée aux urgences à  essayer d'expliquer au médecin que non, je n'avais pas fait une TS, mais que j'avais juste cherché à  me défoncer sans boire ni me droguer, étant abstinente d'alcool et de drogues (il ne m'a jamais cru, ça l'a dépassé je crois qu'on puisse avaler 24 Codoliprane pour "ne pas boire ni se droguer" ^^

Bref, suite à  cet épisode assez humiliant et très dangereux, j'ai décidé de ne plus jamais toucher au Codoliprane.

Hélas! Après 3 semaines d'abstinence de codéine j'ai fini par craquer et suis allée en racheter. Depuis, je consomme de la codéine tous les jours à  une dose régulière (2 + 2 + 2 + 2 codolipranes + 5 + 5 +5 Tussipax / jour). J'ai essayé ne serait-ce que de baisser un peu les doses et j'ai ressenti un manque physique atroce, comme une grosse grippe (en pire), et une humeur dépressive, ingérable. Alors que quand je consomme de la codéine évidemment, je suis enjouée, gaie, bavarde et me sens bien dans mon corps.



MAIS AUJOURD'HUI J'AI DÉCIDÉ DE DIRE STOP !!!!

Première étape : j'ai assisté à  une réunion des narcotiques anonymes (très bien, je conseille fortement). J'y retourne la semaine prochaine.

Deuxième étape : j'ai pris mes derniers 5 Tussipax vers 21 heures aujourd'hui jeudi... et il me reste 18 comprimés de Codoliprane à  la maison... j'ai pensé agir comme suit : prendre 6 codolipranes / jour pendant 3 jours. (inch'allah j'espère que je vais y arriver...) en prétextant une grippe à  mon conjoint qui n'est au courant de rien. Je verrai alors dans quel état je me trouve lundi. Le hic c'est que je commence un nouveau boulot très important lundi :-(
J'espère que j'arriverai à  trouver une dose de codéine qui me permette de fonctionner normalement (pour le boulot) tout en diminuant drastiquement ma consommation, avec pour objectif, l'abstinence totale au bout de 3 semaines (grâce à  une diminution progressive).

Pensez-vous que cet objectif est réaliste ? Je précise par ailleurs que je suis actuellement sous traitement AD (Prozac) et anxios (Urbanyl, 2 / jour, c'est un benzo à  demi-vie très longue) depuis mon sevrage alcoolique.

En tout cas si vous avez le moindre conseil, expérience, ou encouragement à  me communiquer je vous serais reconnaissante toute ma vie :)
En effet mes proches sont tellement contents que je sois sortie de l'alcool que je n'ose même pas envisager de leur faire part de ma difficulté avec la codéine... je me sens donc bien seule...

Voilà  merci infiniment pour votre attention et merci pour ce site où l'on peut parler librement et échanger. Un des principes des Narcos Anonymes est le suivant : "Nous avons compris que ce que nous avions, nous ne pouvions le garder qu'en le partageant".

Comme chacun de nous était plusieurs, ça faisait déjà  beaucoup de monde

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Alain Will homme
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Bonjour Tullia, bienvenue wink

Le sevrage de codéine, à  la lecture des témoignages et selon mon propre vécu, est un des sevrages les plus difficiles qui soit, je ne te le cacherais pas. Ressenti personnel à  l'appui. Je connais des usagers qui sont passés de la codéine à  l'alcool (moi en particulier) sans "rien ressentir" (il y a pas mal d'années) et d'autres qui sont passés de la codéine... à  la méthadone. Je ne t'incite nullement à  passer sous méthadone. Attention et attends d'autres avis & témoignages !

Personnellement après avoir fait un sevrage de méthadone, mais dans un contexte clinique particulier, et j'ai mis bien du temps avant de me décider, pour le confort de survie, à  reprendre de la codéine.

=> Il m'est possible de diminuer mes dosages. J'associe aussi du paracétamol (ce qui est gênant, tu l'as évoqué toi-même puisqu'il ne faut pas dépasser les 4g par 24 h, sinon ton foie risque de ne pas apprécier du tout...)

En revanche, je ne prends pas de Tussipax... Pourtant la codéine outre ses effets antalgiques qui me sont indispensables me sert aussi d'antitussif. (Je ne supporte pas le Néo-codion). J'ai aussi consommé, toujours sur prescription, du codoliprane, même si à  l'heure actuelle je suis sous Daffalgan Codéine.

À la lecture de ton post, une chose me fait "tilt", c'est que tu semble très attachée (pas forcément uniquement pour le dosage de paracétamol associé qu'il ne faut pas négliger) au nombre de comprimés que tu prends... C'est peut-être une des premières choses à  "oublier". À titre d'exemple, même si cela ne te sera pas forcément d'une grande aide, perso, les comprimés de Daffalgan Codéine sont sécables. En principe, je dois en prendre eux à  chaque prise. J'arrive aisément à  n'en prendre qu'un et demi. Les effets sont suffisants et satisfaisants. C'est toujours ça de gagné... Il m'arrive même de sauter une prise dans la journée (en fait, au lieu de trois prises, je me cantonne à  deux par jour désormais). Si vraiment, je ne suis pas bien, j'en prends davantage. Voir de façon trop rapprochée d'ailleurs sad

Ton AD peut être d'un précieux secours et il faudrait peut-être voir aussi avec ton médecin ce qu'il serait judicieux d'envisager niveau anxiolytique (même si tu prends déjà  de l'Urbanyl® qui est aussi un antiépileptique) ou autre. Ce n'est pas pour passer d'une addiction à  une autre, mais juste *provisoirement* afin de poursuivre ton programme qui me semble, humble avis perso, et je ne suis pas médecin, "judicieux" et "jouable" (pas forcément au niveau du laps de temps que tu souhaite t'impartir d'ailleurs, là  j'ai un doute sur la durée), mais de te permettre ainsi de baisser ton dosage.

J'ignore ce qu'il en est pour toi, mais perso, la codéine a un "rôle anxiolytique", ressenti personnel...

Arrivée à  un certain stade (dosage), je pense que comme nombre de ceux qui ont été dépendants à  la codéine, tu pourra faire un trait dessus sans trop d'efforts. Il existe d'autres "béquilles thérapeutiques non addictives" pour t'aider dans ta démarche...

Déjà  je suis content pour toi, même si je ne prends pas partie, si les entretiens avec les NA t'apportent satisfaction... il est clair à  mon sens que la première démarche consiste d'abord à  reconnaître et admettre son addiction. Le reste, je ne suis pas qualifié pour dire ce qu'il en est au niveau de "leur programme"...

Un dernier point quant à  ce post : chapeau-bas pour ta décroche de l'alcool : essaies surtout de ne pas "remettre les couverts"... Sois bien vigilante...

ps : en pharmacie, tu trouvera un outil, un utilitaire, te permettant de couper tes comprimés de codliprane en deux...

Plein de courage à  toi, Amicalement, Alain W.
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Totalement vrai

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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le gecko homme
Banni
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Bonjour Tullia et bienvenue,
Perso, j'ai eu deux histoires avec la codéine. La première, il y a 25 ans, après quelques mois d'héro, j'étais passé au néo-codion pendant 2 ou 3 ans environ (2 à  4 boîtes/jour). Et là , par un beau jour de printemps, j'ai décidé de diminuer progressivement et je suis arrivé à  un sevrage total au bout de 3 mois. Cela a été comme une lettre à  la poste et je suis resté complètement clean pendant 3 ans. Malheureusement, me croyant le plus fort, j'ai craqué pour une ligne d'héro et lendemain, je replongeais dans la codéine. Et là , cela a duré 25 ans, jusqu'à  ce que je passe en TSO à  la buprénorphine. Donc, non, ce n'est pas difficile de décrocher de la codéine, mais parfois aussi, cela peut être très difficile. Sinon, j'ai peur que ton timing pour décrocher soit un peu court.
Dernier conseil, élimine tout ce qui contient du paracétamol et restes-en au tussipax/néo-codion.
Bonne chance et bravo pour l'alcool.

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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Tullia femme
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19 messages
Bonjour à  tous et merci pour vos témoignages et réponses rapides.
Comme vous le dites tous deux j'ai bien l'impression aussi que 3 semaines c'est un peu court pour un sevrage.
Je n'ai jamais fait de sevrage opiacés et je crois savoir que ce n'est pas la joie. Lors de mon sevrage alcool j'étais bien entourée (psy, proches, arrêt maladie et... benzodiazépines). De toute façon j'étais dans un tel état de déchéance phy et psy que ma détermination a était inébranlable.

...effectivement ça serait con que je retombe dans l'alcool à  cause d'un sevrage codéine trop "ambitieux"...

Je crois qu'au fond si je continue à  prendre du Codo mlgré ses dangers c'est parce que c'est un peu un garde-fou... si je ne prenais que du Tussipax je suis à  peu près certaine que j'en prendrais 3 boîtes / jour. Or le paracétamol contenu dans le codo m'empêche de me "goinfrer", d'avoir une consommation compulsive.
Car comme toi Alain, la codéine est pour moi avant tout un anxiolytique et un anti-dépresseur, donc à  la moindre contrariété j'ai tendance à  m'envoyer plusieurs comprimés de Tussipax pour que vite, mon malaise passe...

Ce matin mon copain (qui est "au top", une personne exceptionnelle) m'a proposé de partir en week-end dans la nature en amoureux demain. Je suis très contente mais j'ai bien peur que cela soit incompatible avec le fait d'être en manque... C'est pourquoi je m'inquiète un peu de voir que 10 heures seulement après ma prise de décision, je commence à  flancher ("ça va être trop difficile de passer un bon week-end en amoureux si je suis en sevrage"...).
J'imagine qu'une bonne réaction serait de rester sur un objectif d'en "prendre le moins possible" c'est à  dire trouver une dose "confort" dans la branche basse niveau quantités.

Si ça se trouve, je peux déjà  diminuer d'un tiers ma prise sans que les effets e soient trop douloureux. La PEUR seule pour l'instant me fait m'accrocher à  ma "posologie"...

En tout cas aujourd'hui, je ne me sens pas encore trop mal, bien que je n'aie pas pris les 2 codo du soir, ni ceux du milieu de la nuit, et au lever je n'en ai pris qu'un au lieu de deux....

Je ne pète pas la forme et j'ai failli annuler tous mes rendez vous et puis je me suis dit non c'est trop con, donne toi une chance, ne reste pas dans ton lit à  souffrir du manque et à  t'apitoyer sur ton sort, il faut que je continue d'avoir une vie normale tout en baissant progressivement les doses. Vouloir aller trop vite est le meilleur moyen d'échouer.

Pensez-vous que je puisse prendre un antidouleur style Advil (pas de paracétamol) pour faire face aux douleurs physiques ? Pour ce qui est des douleurs psychologiques, ça va être plus compliqué car je ne peux compenser avec rien (ni fume, ni alcool, ni benzos car j'ai juste les boîtes pour mes 2 prises quotidiennes, en cela mon psy est rigoureux car il fait attention à  que ce que je ne puisse pas surconsommer de médocs). Peut-être un peu de Décontractyl ? Perso je ne me vois pas en mesure d'aller chez mon généraliste gratter du Myolastan ou du Tramadol, car je le connais depuis 7 ans, nous avons une relation de confiance et il m'a beaucoup aidée.... or il n'est au courant de rien pour la codéine (peut-être que je devrais lui en parler, car je suis sûre qu'il m'aiderait).

En tout cas mon psy m'a dit "Vous vous rendez-compte ? on ne va tout de même pas vous mettre sous méthadone pour une poignée de codolipranes ? alors mettez-vous au travail et baissez-moi ça". il est bien.

Pour les Narcos Anonymes chacun est libre d'accrocher ou pas, moi même je ne suis pas sûre d'adhérer à  fond, après c'est juste un groupe d'entraide près de chez moi, avec des usagers qui connaissent bien le problème. Je vais voir mardi pour ma deuxième séance.

En tout cas je suis un peu gênée de parler aussi longuement de moi et de demander de l'attention à  des inconnus qui ont certainement autre chose à  foutre que de me lire, mais j'avue que la simple démarche de poster ici me fait du bien.

Bien amicalement

Comme chacun de nous était plusieurs, ça faisait déjà  beaucoup de monde

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le gecko homme
Banni
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582 messages
Bonjour Tullia,
La meilleure façon de décrocher, c'est d'y aller très progressivement. Il m'avait fallut 3 mois pour passer (sans problème) de 3-4 boîtes/jour à  rien, mais en diminuant de 1 à  2 cacheton par jour, ce qui fait que tu ne ressens presque aucun effet de manque. C'est juste un peu délicat à  la fin, le passage de presque rien à  plus rien du tout, mais c'est surtout psy.
Sinon, pour les analgésiques, tu devrais parler franchement à  ton toubib.
Bonne chance

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ron thal homme
PsychoHead
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1348 messages

Tullia a écrit

En tout cas je suis un peu gênée de parler aussi longuement de moi et de demander de l'attention à  des inconnus qui ont certainement autre chose à  foutre que de me lire, mais j'avue que la simple démarche de poster ici me fait du bien.

Salut Tullia, et bienvenue salut
Ne sois en rien gênée, c'est la fonction même de ce forum!!!! Tu peux parler de toi aussi longuement que tu le souhaites!!!! (dans le respect des règles du forum,bien évidemment)...
Si tu as une relation de"qualité" avec ton médecin généraliste, je t'encourage effectivement, à  lui parler...car comme tu l'as constaté pour ton sevrage de l'alcool, plus nous sommes "bien" entourés, plus les chances de réussite augmentent.
Courage,
Amicalement.
Ron.


" Un jour j'irai vivre en théorie... car en théorie tout se passe bien !!!!" Homer Simpson.

"On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même, et avec lesquelles on se brûle en s'identifiant..." René Char.

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TankGirl femme
Membre avisée (De quoi??)
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397 messages
Je ne connais absolument rien à  la codéïne, mais juste je tiens à  t assurer de mon soutien en cette periode courageuse bien que difficile... Chapeau ne serait ce que pour la demarche. Je te souhaite de reussir...

"Je suis faite de morceaux de moi-même éparpillés, puis recollés ensembles, parce qu'il faut bien avoir l'apparence d' un corps..." (C.Collard)
"I'm not totally useless... I can be used as a bad exemple..."
"Imperfection is beauty, Madness is genius and it's better to be absolutely ridiculous than absolutely boring..." (M.M)

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Tullia femme
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Inscrit le 25 May 2012
19 messages
Bonsoir à  tous

Aujourd'hui rien qu'avec vos conseils j'ai consommé 4 Codolipranes de moins !!!! et vraiment c'est passé nikel. Merci encore. Premièrement j'ai essayé de ne prendre qu'un comprimé à  la fois. Ca n'a pas été très convaincant, mais ça a fait retarder d'au moins deux heures la prise suivante. Ensuite, j'ai attendu le plus tard possible pour acheter une boîte de Tussipax, je suis passée devant DEUX pharmacies avant d'en acheter ! Et le ai pris par deux ou trois au lieu de 5 comme d'habitude. Enfin ce soir avant de me coucher j'ai écouté le conseil d'Alain et ai pris un comprimé et demi au lieu de deux, comme tu dis c'est toujours ça de moins !! Surtout niveau Paracétamol !

Alors même si je suis consciente que ça ne va pas être facile et surtout que ça va prendre un peu de temps, je me sens apaisée...

Une dernière question :

Quand je me suis levée ce matin (midi), après 15 heures sans rien prendre j'étais vraiment en manque et c'était ouuuuuuh, pas bon.... mal aux jambes style courbatures de ouf, moral à  zéro et surtout envie de dormir, impression que tout va être insurmontable... J'ai néanmoins pris la moitié seulement de ma dose habituelle. Eh bien ça ne m'a quasiment rien fait, alors après un retour au lit de deux heures, j'ai repris deux Codo d'un coup...

...bref ma question concerne la stratégie à  adopter : j'ai l'impression qu'il est très difficile de diminuer les doses du matin, car je suis douloureusement en manque au réveil et je sens que mon corps réclame une bonne quantité. Idem pour les doses milieu d'après-midi et avant de dormir (pour la facilité d'endormissement). Par contre c'est vrai qu'il y a des comprimés que je pourrais enlever entre 16 et 23 heures, sans trop souffrir...
Pensez-vous que je fais bien de ne diminuer les prises que lorsque cela est moins douloureux, ou au contraire faut il rester un peu en manque (quitte à  souffrir) pour que le corps se désintoxique ?
Comme je vous l'ai dit je n'ai fait qu'un sevrage alcool et là  il faut tout arrêter d'un coup, donc duraille les 7 premiers jours mais il y a les benzos pour aider. Donc pour les opiacés je ne sais pas.

C'est peut-être ma culture judéo-chrétienne mais j'ai du mal à  imaginer une décro sans souffrances atroces, style punition... j'ai l'impression que plus tu en chies plus le corps se désintoxique loool... c'est un préjugé j'imagine.

Dans tous les cas j'ai constaté avec joie que je pouvais enlever qq comprimés dès le premier jour à  condition de faire un peu attention et d'être déterminée. Par contre je pense qu'à  la moindre contrariété je vais revenir aux doses maximales voire plus... et c'est un peu le cas en ce moment, j'ai une grosse galère au taf, c'est très stressant.

Un ami abstinent qui habite de l'autre côté de la France m'a proposé de passer qq jours chez lui en vue d'une décro plus "musclée". Pensez-vous que c'est une bonne idée de prendre 3 jours (je ne pourrai pas m'absenter plus) et de faire un décro à  la dure là -bas ? ou est -ce que c'est risquer de retomber dedans 3 fois plus à  mon retour ?

Merci encore pour vos super conseils et votre attention.

Si vous avez des difficultés avec l'alcool, n'hésitez pas à  me demander des conseils, je fête mes 12 mois d'abstinence heureuse et je connais plein de petits "trucs" qui peuvent aider.

Je voulais aussi vous parler du Guarana, c'est une plante qu'on trouve en pharmacie ou magasins bio parfois sous le nom de "Cupaline", c'est un excellent stimulant intellectuel et physique sans effet excitant et -je crois- sans effet secondaire (à  condition de respecter les doses conseillées sur la boîte). Ca m'aide beaucoup à  retrouver de l'énergie le matin et à  être opérationnelle sur du travail intellectuel.

Ah zut encore une question mur

je pratique la course à  pied de manière régulière et intense (60-80 minutes par jour) mais je vois bien qu'en manque c'est impossible... à  votre avis est ce qu'il vaut mieux ne pas trop faire d'exercice physique quand on est en sevrage ou au contraire c'est bien d'aller courir et de se forcer ?

Je vous "hug" comme ils font aux N.A., une pratique qu'on trouve bizarre au début et qu'on finit par apprécier :)

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le gecko homme
Banni
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Salut Tullia,
Pour les douleurs le matin, il faut diminuer très progressivement (1 cacheton en moins tous les 3 ou 4 jours). Le temps n'a pas d'importance, quant à  en chier, non, en baissant tout doucement, tu ne ressentiras pas de manque atroce. Mais il faut absolument que tu stabilises complètement ta conso journalière, nombre de prises et nombre de cacheton par prise. Et, à  partir de là , tu commences à  enlever un comprimé l'après-midi, puis un le soir, puis un le matin (à  la limite, tu gardes stable la première prise du matin pour l'instant), etc... Si tu sens que tu as trop diminué ou trop vite, tu attends que la forme revienne pour recommencer la diminution.
Bonne chance, c'est tout à  fait faisable et, en plus, le beau temps est là .

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prescripteur homme
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Je pense en effet qu'il faut descendre tres progressivement. L'alternance de "coups de force" et d'echecs n'est probablement pas la meilleure technique. (je dis probablement, car , comme medecin je sais ce qui est habituel mais chacun est different).
Je pense que tu devrais plus te faire aider par des soignants. Surtout qu'il serait peut etre plus efficace de te sevrer en utilisant un autre opiacé (voire d'autres medicaments) .
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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sativa67 homme
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2474 messages
Bonjour tullia

Pour un sevrage progressif de la codeine, je te conseille de passer à  la codethyline (laboratoire houdé) , non seulement , c'est juste de la codethyline (sans paracetamol ou autre ...) mais en plus il s'agit de 60 comprimé dosés à   5 mg donc , c'est plus facile de descendre le dosage.

Contrairement à  ce que l'on pourrait croire , la codeine (ou la codethyline) accroche tout autant qu'un autre opiacé , j'ai été accro pendant plusieurs années , j'ai tenté plusieurs sevrages (sans succes) pour finir par passer au temgesic car à  l'époque en alsace , les pharmacies ont arreté d'en délivrer à  tout va (suite à  une circulaire de la sécu) , j'etais donc obligé d'aller jusqu'en moselle pour en chercher ...

Je te souhaite bon courage pour ton sevrage

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filousky homme
Modérateur
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11530 messages
Salut Tullia,

L'ensemble de tout ce qui t'a été écrit va dans le même sens : "prends ton temps et ne te fais pas mal". Les connaissances médicales et le partage des expériences via le Web ont beaucoup évolué et la sortie des conduites addictives ne se passe pas bien lorsqu'elle se fait dans la douleur.

T'as bien raison de te méfier de la souffrance rédemptrice, elle appartient à  une époque bien révolue et heureusement. Ça ne marche pas, mais alors pas du tout. Si, des fois, cette méthode fabrique des ayatollahs fanatiques de l'abstinence, ce qui ne fait pas évoluer l'humanité dans le bon sens si le bon sens existe.

Bonne chance
Fil

PS : la codhétyline Houdé n'est plus disponible sur le marché depuis un bout de temps, il me semble !

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages

Tullia a écrit

...
Quand je me suis levée ce matin (midi), après 15 heures sans rien prendre j'étais vraiment en manque et c'était ouuuuuuh, pas bon.... mal aux jambes style courbatures de ouf, [...]
...bref ma question concerne la stratégie à  adopter : j'ai l'impression qu'il est très difficile de diminuer les doses du matin, car je suis douloureusement en manque au réveil et je sens que mon corps réclame une bonne quantité. [...] Par contre c'est vrai qu'il y a des comprimés que je pourrais enlever entre 16 et 23 heures, sans trop souffrir...
Pensez-vous que je fais bien de ne diminuer les prises que lorsque cela est moins douloureux, ou au contraire faut il rester un peu en manque (quitte à  souffrir) pour que le corps se désintoxique ?
[...]
je pratique la course à  pied de manière régulière et intense (60-80 minutes par jour) mais je vois bien qu'en manque c'est impossible... à  votre avis est ce qu'il vaut mieux ne pas trop faire d'exercice physique quand on est en sevrage ou au contraire c'est bien d'aller courir et de se forcer ?...

Bonjour Tullia,

Content que ton week-end se passe (et se poursuive toujours ?) "bien" ; c'est une bonne chose (cela permet aussi "de penser à  autre chose", à  mon humble avis... En particulier à  celui qui partage ta vie !

J'ai une question quant à  tes douleurs dans les jambes : en connais-tu la cause ? Sont-elles dues aux symptômes de manque ou à  autre chose ? Car comme déjà  écrit (par prescripteur), de façon encadrée médicalement, il existe pas mal de médicaments (efficaces ou non selon la sensibilité de chacun et la cause de ces douleurs), mais cela pourrait t'apporter beaucoup de soulagement... Il te faudrait peut-être bien réfléchir à  la chose, être à  peu près sûre de toi avant de consulter en d'en parler. Perso, j'ai testé pas mal de médocs (non addictifs) et ce dans des circonstances bien différentes (entre les neuropathies dues à  mon VIH et les impatiences lors de mon sevrage de la méthadone par exemple)...

Pour ce qui est des horaires de prise, je pense, toujours avis perso, qu'il faut essayer de te cantonner (puisqu'il me semble que tu n'as pas de suivi de prescription médicale quant au codoliprane, si j'ai bien compris), à  un rythme de prises quotidiennes identiques d'un jour à  l'autre (tel que te le prescrirait un médecin en fait...) [quitte à  augmenter ou bien entendu, selon ton objectif, à  diminuer la posologie, mais cela est différent des horaires de prise]. Si tu diminues les prises du soir, ou que tu n'en prends pas, il me semble logique de penser que le matin sera difficile (même si la demi-vie de la codéine est à  prendre en compte, nous sommes tous différents, et il faut penser à  te "couvrir" au niveau de ses effets et de ton propre métabolisme, durée de nuit, etc)...

Quant au sport, précisément la course à  pied, je ne saurais te dire ; je pense que nous sommes tous différents, chacun trouve son compte en pratiquant ou en s'abstenant... Je connais des usagers qui ont franchi au sens propre des montagnes durant des périodes de sevrage. D'autres comme moi qui avaient bien du mal parfois à  mettre un pied devant l'autre... Je crois néanmoins qu'il ne faut pas trop "forcer" sur son corps et y aller progressivement, à  moins peut-être que tu aies une longue (ancienne) habitude de ce genre d'exercice (?)... De toute manière, c'est ton corps qui te guidera au fil du temps de toute manière, vécu perso... même si le psychisme entre en jeu, on ne pourra jamais obliger une personne à  se sevrer si elle ne résiste pas (à  moins d'user d'une camisole chimique, par exemple... roll ; ce qui est peut-être aussi parfois le meilleur moyen, à  terme, de retomber dans une même ou une autre addiction encore plus "forte"...)

Bon courage pour la suite wink Je suis sûr que tu va y arriver car tu semble pleine de détermination et tu as déjà , selon ce dont tu as parlé quant à  ton vécu, une grande expérience. Donc tu sais déjà  comment "t'orienter", preuve en est tes questions...

Amicalement, Alain W.


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Tullia femme
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Merci encore pour vos conseils.

Je vais établir un dosage quotidien "confort" (sans défonce) avec quantités et prises identiques. A savoir deux Codo le matin, 3 prises de 5 Tussipax en journée puis 1 codo 1/2 le soir.

Je vais m'y tenir 3-4 jours puis commencer par enlever un comprimé de Tussipax tous les 3 jours. Ainsi, au bout de 6 semaines, peut-être que je ne serais plus qu'à  3-4 codo / jour (ça semble un peu ambitieux certes, mais c'est pour fixer un objectif ! Comme le dit Prescripteur, la régularité est mon meilleur allié.

Si je ne souhaite pas me faire aider par des soignants pour la décro, c'est que j'ai de très mauvaises expériences avec le corps médical. D'abord un dépistage de cancer très tardif (un an et demi, alors que j'avais une tumeur visible et grossissante de 3,5 cm à  la fin !!), puis des médecins-patrons-dealers de benzos, d'AD et d'antipsychotiques en tous genres avec des "méthodes" aberrantes pour le traitement de l'alcoolisme (notamment une "addictologue" très reconnue dans le milieu qui voulait me mettre sous Subu pour arrêter l'alcool ! Je précise et répète que je n'avais jamais été accro au moindre opiacé avant cette année 2012. Autant dire qu'après deux prises de Subu, malade comme un chien et défoncée H24, j'ai arrêté cette prescription d'apprenti-sorcier et suis revenue à  une prise en charge plus classique -benzo, psychothérapie, groupes de paroles).

Aujourd'hui je suis suivie par un psychiatre tout à  fait "normal" c'est à  dire raisonnable, aidant et non-complaisant : il prend bien garde à  ce que je ne surconsomme pas de benzos par exemple, refuse de me donner des somnifères, mais m'aide à  gérer mon abstinence et a beaucoup fait pour que j'obtienne des prérogatives à  mon travail comme une personne souffrant d'une maladie au long cours. Il a évoqué la prise de méthadone et je pense que si d'ici un mois je vois que la situation n'a pas évolué, alors j'envisagerai une prise en charge spécialisée -substitution, cure...
En attendant j'essaie toute seule et grâce à  vos conseils, je vois un petit peu le bout du tunnel...

Comme le dit Sativa, la codéine m'a accrochée "par surprise" en très peu de temps... certainement que j'avais une brèche où s'engouffrer et que je ne fais qu'un transfert d'addiction (d'où ma fréquentation des NA...), néanmoins l'accroche a été presque brutale car je ne me suis pas méfiée d'un produit en vente libre ... et peut-être tendance à  me sentir "plus forte que ça" ayant vaincu le cancer et demeurant abstinente depuis un an...

En tout cas je trouve que les médecins qui nous prescrivent des opiacés, du tramadol ou des benzos devraient plus insister sur leur caractère hautement addictif. Je ne cherche pas à  me déresponsabiliser mais dans mon expérience, on ne m'avait jamais mise en garde.

En ce qui concerne la codhétyline Houdé, je n'en ai jamais entendu parler.

Bon allez le récap conso du jour (ça m'aide de l'écrire...) : 2 codo ce matin, 3 X 5 tussipax et je prendrai encore un codo et demi ce soir. Ca fait donc deux jours que j'ai 4 codo de moins dans la journée ! Super !

Amitiés à  tous

Comme chacun de nous était plusieurs, ça faisait déjà  beaucoup de monde

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Tullia femme
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Que dis-je 4 codo de moins ?  entre 4,5 et 6 de moins  !! Mon foie va être vachement content

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gromit
Banni
Inscrit le 10 Dec 2011
152 messages
Salut Tullia,

Je pense que je vais me joindre aux amis pour te dire que lorsqu'on essaie de se défaire d'une assuétude qui en a remplacé une autre (l'alcool, et bravo pour ton abstinence!) il y a deux écueils principaux: retomber dans l'ancienne assuétude ou loa remplacer par une nouvelle. Je crois comprendre que tu recherches une vie sans produit(s). Je suis mal placé pour te faire la leçon, mais d'expérience je te dirais d'y aller très progressivement sans prendre de décisions radicales du style "je ne prendrai plus jamais rien et serai exemplaire". Ces décisions radicales sont très difficiles à  tenir et un jour où tu seras moins forte, tu seras tentée de tout envoyer à  la gare et reprendre ton addfiction de plus belle. Comme disent les NA, vis un jour à  la fois et donne-toi pour but de diminuer progressivement la codéine en t'autorisant de temps en temps une petite journée "tampon" où tu pourrais doubler les doses pour 24h maximum. Surtout, tiens bon côté alcool et reste abstinente.

Bon courage,

Salutations amicales,

Gromit
P.S. Pour les efforts physiques, ce n'est pas contre-indiqué amis là  aussi il ne faut pas forcer, vas-y progressivement et bien vite tu retrouveras ta forme d'antan (nourris-toi bien, c'est important)

"Je résiste à  tout, sauf à  la tentation." Oscar Wilde

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages

Tullia a écrit

...
En tout cas je trouve que les médecins qui nous prescrivent des opiacés, du tramadol ou des benzos devraient plus insister sur leur caractère hautement addictif. Je ne cherche pas à  me déresponsabiliser mais dans mon expérience, on ne m'avait jamais mise en garde.

Je partage ton point de vue (mon dernier message #13 s'est croisé à  une minute près avec le tien wink )

Le Tramadol peut-être très addictif, lui aussi... Et sans forcément d'effet escompté (ce fut mon expérience avec ce médoc...) ; quant aux benzos, c'est la même (bien que personnellement, comme quoi, bis repetita, chacun(e) d'entre-nous est et réagit différemment, le Myolastan® m'avait soulagé durant une "courte période" limitée à  deux mois, durant mon sevrage de méthadone).

Filousky a écrit

...la codhétyline Houdé n'est plus disponible sur le marché...

C'est exact...

Amicalement, Alain W.


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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flo113 homme
Nouveau membre
Inscrit le 27 May 2012
2 messages
salut tout le monde.
Sa fait 6ans que je suis toxico a l'héroïne,je tapais environ 5g par jours,et pourtant elle est fracassante par chez moi!!
La je viens juste de recevoir un traitement de substitution (méthadone) je suis a la dose de 90mg depuis 15 jours alors qu'avant j'étais sous buprénorphine 10mg.
L'avantage c'est que j'ai grossi de 4 Kilos en deux semaines mais j'ai toujours envie de taper.
pour le moment je l'ais pas fait, mais combien de temps je vais encore tenir???
Alors que faire???
Ma dose de méthadone n'est peu être pas assez forte??  SI???

Amicalement flo

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Tullia femme
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Inscrit le 25 May 2012
19 messages
Salut Flo et bienvenue sur ce fil !

Félicitations pour ta décision de passer à  la méthadone.
Je ne connais rien au sujet personnellement (les autres membres te seront peut-être plus utiles), mais pour ce qui est de se déshabituer d'un geste,  d'une habitude (associée au plaisir, au soulagement), je pense que tu ne peux pas faire l'impasse sur un geste "transitionnel", c'est à  dire un rituel que tu as à  la place de taper et qui te permet de "switcher". Par exemple, les accros au tabac fument des fausses clopes électroniques sans nicotines, ou prennent un cure-dent...
Au début de mon abstinence alcoolique je buvais beaucoup de boissons variées, en particulier gazeuses, qui me rappelaient vite fait la bière et me permettaient d'avoir un petit "plaisir" inoffensif qui se substituait à  l'apéro. Graduellement, ces prises de boissons gazeuses se sont estompées (je ne bois plus 1 litre d'Orangina par jour) mais j'ai toujours plusieurs variétés de bons thés chez moi, et le soir je me fait toujours une théière de Rooïbos (un thé sans théine). Bref, ce qu'il faut que tu saches c'est si ton envie de taper vient d'une dose de méthadone trop faible ou si c'est "juste" une habitude, un tic... Donc c'est ça qu'il faut élucider en premier (avec tes soignants). Je ne sais pas avec quoi on peut remplacer le geste de sniffer, c'est vrai que ça paraît compliqué, (tu ne vas pas sniffer des plantes lol), mais tu peux peut-être te trouver une activité ou un truc "plaisir" qui compensera (et récompensera) ton abstinence... Pour moi le sport a été salvateur (en particulier les sports d'endurance, piscine, vélo, course, tout seul avec l'iPod, un bonheur), car il permet à  ton cerveau de recommencer à  sécréter tout seul des hormones de plaisir (je ne suis pas médecin hein, mais c'est en gros ce que mon expérience m'a montré).


Alain pour répondre à  ta question sur mon mal de jambes, c'est vrai que c'est une bonne question car comme je fais pas mal de course à  pied sur du terrain dur, ça peut être lié à  la course. Sauf que j'ai remarqué que quand je ne prenais pas de codéine, je n'avais jamais des courbatures aussi violentes, et aussi que je n'ai pas de douleurs quand j'ai rpis ma dose confort de codéine. Donc en fait je pense que le mal de jambes provient plus ou moins des efforts physiques, mais qu'il est décuplé par le manque.

De toute façon ces derniers temps j'ai décidé d'y aller plus mollo sur le sport car en effet, pas la peine de s'épuiser d'autant que je dors mal et que j'ai tendance à  la maigreur ces derniers temps.... Donc c'est footing tout cool ou quelques longueurs tranquillou...

Aujourd'hui ballade dans les bois, c'était super !! Mieux que de rester au lit à  badder et à  être en manque !

Comme disent les NA : "Juste pour aujourd'hui"....
et une dédicace à  un ami abstinent qui disait : "aujourd'hui, j'ai rien pris"

Amitiés à  tout

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Tullia femme
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PS : merci à  gromit pour son soutien

@ Flo : n'oublie pas de venir poster et de nous tenir au courant de ta substitution !

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ziggy homme
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flo113 a écrit

salut tout le monde.

Ma dose de méthadone n'est peu être pas assez forte??  SI???

Amicalement flo

Salut FLO,

ton cas me rappelle le mien lors de mon premier traitement de métha.  Ca m'a donné envie de te donner mon avis sur la question du dosage par rapport aux envies de came... une question tres importante...

Premièrement, déjà  bravo à  toi, c'est une bonne décision que d'avoir opté pour la métha et de te battre contre ta dépendance. J'ai l'impression que ça commence pas si mal ce traitement :) Tu es à  90 mg - ce qui est déjà  une bonne dose massive - théoriquement bien supérieur à  10 de sub - ça fait 15 jours et tu reprends déjà  du poids - tu as pas rechuté dans la came...  Whooaa ! super C'est un super début. Faut pas lâcher ! :punk:

Ensuite, je n'ai pas l'impression - à  te lire - que tu sois sous-dosé, ce serait même étonnant à  ce stade bien avancée de ton initialisation: car quand on est sous-dosé, y a pas de doutes possibles, on le sait : on ressent des effets de manque au réveil, des galères de sommeil, pas d'appétit.. et surtout ta métha ne te tiendrait pas 24H... quand c'est le cas, soit on prend son mal en patience le temps que le corps s'adapte au dosage (mais ce n'est jamais plus qu'une question de quatre ou cinq jours) soit on augmente.

Ta question laisse présager que tu attends beaucoup de la métha peut être trop.... et c'est normal quand on commence, on espère que tout va se faire comme ça, par le produit. Hélas, il y a une dimension personnelle à  travailler et ça, personne n'y coupe. Ton désir et ton amour de la came  ça fait parti de toi (sinon tu aurais pas consommé à  donf pendant des années). Mais la réponse n'est pas dans une dose de métha/ si on peut dire que c'est une sacrée béquille, il ne faut pas perdre de vue qu'elle n'est en rien une baguette magique. Elle n'a pas la vocation à  faire le travail "psy" à  notre place. Si tu as fait déjà  15 jours sans replonge, ca veut dire que la métha fait déja bien son taff...

imagine l'ambiance mentale, si tu faisais ça a jeun après un sevrage sec ? qu'on s'étonne que ça fasse 99% d'echec ! mur

Ce n'est jamais facile de sortir d'une dépendance à  l'hero, et si la méthadone rend les choses plus facile, il n'en reste pas moins que c'est difficile...  mur difficile dans la tête , difficile de faire le DEUIL de l'hero, diffiicile de faire le deuil du rush de la défonce, de la vie tox etc...  après toutes ces années de défonce, ces envies ne vont pas disparaitre comme ça ....

il va te falloir du temps - méthadone ou pas - il faut du temps.

Il me parait donc tout à  fait normal de ressentir des envies de came dans les premiers temps d'un traitement, le contraire m'eut paru louche respect-2 Quand on dit que la méthadone diminue les cravings, cela ne signifie pas qu'elle les annule totalement. Ca les rend gérable mais il faut quand même lutter. Pour arrêter la came, metha ou pas, on ne peut faire l'économie du deuil de la fonfon 
Avec ou sans métha, c'est un cheminement intérieur, une expérience à  vivre, avec des phases de désir, de frustration, d'obsession.. des haut et des bas... mais il faut s'accrocher, ca vaut le coup ! Car en ne reprenant pas de came, l'envie finit par diminuer et quasi disparaitre - c'est une étape décisive. Ca prend quelques semaines et ensuite on se sent tellement mieux. C'est là  qu'on se rend compte que la métha est un traitement excellent !

En conclusion, à  mon sens, tes 90 mg font bien le boulot, le reste c'est à  toi de le faire...

augmenter ta dose ne changera rien à  la donne à  part te mettre un peu dans le gaz les premiers jours mais sitôt que ton corps se sera adapté à  la dose, l'envie reviendra, tu peux me croire, j'ai connu...

lors de mon premier traitement, je me posais la question de l'efficacité de mon dosage car  moi aussi je "pensais beaucoup à  l'héro, tous les jours" et je me disais que c'était pas normal d'y penser autant que ma dose devait être trop faible..

J'ai donc augmenté de 60 à  80 mg, les premiers jours j'ai cru que c'était plus efficace mais très vite, une fois bien habitué à  mes 80mg, j'avais toujours des envies...

mon médecin de l'époque était nul car au lieu de m'orienter à  faire un travail psy pour faire le deuil de la défonce, il m'augmentait... encore et encore...

quand je me suis retrouvé à  160 mg, c'est vrai que là  j'avais plus envie de came mais j'avais plus envie de rien de manière général, je dormais 15H par jour,  j'étais dans le gaz un truc de fou...

bref, attention à  ne pas surestimer la méthadone qui n'est au fond qu'une molécule, qui a elle seule, ne suffit pas... le soutien psy est nécessaire pour le succès, c'est meme écrit dans la notice

:punk:

Dernière modification par ziggy (28 mai 2012 à  01:33)


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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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@ziggy (entre-autres), merci merci-1 pour ton message et ta réponse apportée à  Flo à  qui je souhaite le meilleur. Même si et surtout cela me fait réfléchir quant au Tt méthadone dans le cas de Flo et d'autres usagers)...Certes les deux discussions, celle de Tullia et celle de Flo se "mélangent un peu", mais ce n'est pas grave. Je trouve sans prétention aucune ce fil de discussion *particulièrement* riche et intéressant ! Chapeau-bas à  vous toutes et tous !...

Amicalement, Alain W. (qui va le "partager" sur FBook si personne n'y voit d'inconvénient...)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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9618 messages
@Tullia, concernant ton "mal de jambes", il ne faut pas négliger comme tu l'écris d'ailleurs le rôle antalgique de la codéine, à  mon avis... Perso, c'est la "même", y compris pour mes neuropathies qui peuvent parfois être "légères" par rapport à  d'autres moments (et pour d'autres douleurs...) ; là , elle se révèle insuffisante et le paracétamol associé que je prends m'empêche d'augmenter la posologie.

En revanche, mais il faut *impérativement* voir avec un médecin, il existe d'autres médocs (certains anti-parkinsoniens par exemple) qui peuvent se révéler efficaces (mais il faut que ce soit une béquille thérapeutique bien encadrée, ce ne sont pas des médocs à  prendre à  la légère ; une différence de quelques dixièmes de mg peut avoir des conséquences non négligeables).

Pour les *impatiences*, ce qui est différent, ressenti personnel, mais étant peut-être liées à  la prise et au manque "passager" de codéine pouvant survenir (?), bien que témoignage perso, ce n'est pas un symptôme vraiment spécifique à  la codéine, (je le redis, sachant que je n'ai aucune action dans quelque groupe pharmaceutique que ce soit smile), perso, le ropinirole (Adartrel) m'a été d'une précieuse aide ; pareil médecin, qui plus est hospitalier, indispensable (et c'est pas gagné ; ce que je trouve dommage car je sais qu'on en donne parfois lors des tentatives de sevrage ou de diminution de consommation (opiacés en particulier, TSO compris), en milieu hospitalier, mais bien (trop) souvent, les usagers ressortent sans ce médoc non addictif de surcroît... sad )

Amicalent, Alain W.

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Tullia femme
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Moi ce que je n'arrive pas à  déterminer, c'est si mon mal de jambe a pour origine le manque de codéine, s'il lui est préexistant mais qu la codéine le soulage, ou si il dépend de facteurs extérieurs (activités sportives), ou les deux....

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Tullia femme
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@ Flo : il faut imaginer que ta nouvelle vie sans héro, ça serait comme quelqu'un qui a été en fauteuil roulant pendant des années, et qui doit tout à  coup se lever et marcher tout seul... ça veut dire rééducation, nouvelles habitudes et... patience... la patience et la persévérance, associées à  ton envie de te faire du bien, de te chouchouter, sont tes meilleures alliées.

Pense bouffe, pense voyages, pense à  tous les plaisirs de la vie que tu vas pouvoir redécouvrir grâce à  ta substitution.

Et... gare à  l'alcool..... le transfert d'addiction, c'est trop souvent et c'est trop con... alors boire qq bières avec les potes de temps en temps c'est chouette, mais s'assommer à  coup de 8.6 pour oublier que tu as envie de prendre de la came, c'est le meilleur moyen de devenir addict à  DEUX produits !

Tu peux essayer de consulter un psy (chologue, chiatre, chanalyste ou chothérapeute), certains sont remboursés par la sécu (si tu veux je pourrai t'expliquer la différence entre toutes ces spécialités) et ça me semble aussi le travail de base.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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@Tullia : je suis bien d'accord avec Alain, le manque de codéine peut être parfois une sacrée paire de manche, meme si il est clair que parmi la grande famille opiacés - ce n'est pas forcément le pire - mais bien des usagers et bien des soignants ont une claire tendance à  sous-estimer le manque de codéine qui peut être raide... Concernant "les jambes" il semble clair que ce soit un majeur symptôme lié à  un arret de codéine. Je ne base pas cette affirmation sur mon expérience perso car meme si j'ai carburé de la codeine ca remonte à  tres loin, à  avant 1996... par contre l'an passé, j'ai un ami qui est venu me demander conseil à  propos de sa conso de codéine. Il carburait les efferalgan, deux tubes de 8 par jour...vu la dose de paracétamol quotidienne, je lui ai préconisé un arret immédiat. Il s'est senti un peu fievreux et gastro pendant les 48-72 premières heures, ensuite il s'est un peu plus mieux chaque jour, à  part un sommeil de chien.... et des lourdeurs et fortes impatiences dans les jambes. Lui croyait que c'était "autre chose" soi-disant qu'il avait souvent eu des douleurs musculaires aux jambes. Moi j'avais l'impression à  l'entendre que c'était la codeine, quand il me racontait précisement l'effet de lourdeur dans la nuit, le réveillant, l'empechant de dormir à  changer de position tout les 30 secondes... ca a bien duré une dizaine de jours, lui pensait aller consulter.. mais au bout de dix jours, l'effet a diminué un peu plus chaque jour, jusqu'a avoir totalment disparu au bout de 15 jours... Et oui, c'était exactement la codéine, cette molécule perverse qui accroche autant que n'importe quel autre opiacé de compétition.

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Tullia femme
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Merci Ziggy pour ce témoignage.

Ouaip, je pense bien aussi qu'il s'agit du manque de codéine... je vais me payer un hammam et faire un max de balnéo (c'est bien connu que l'eau chaude soulage les muscles... en tout cas ça ne peut pas faire de mal).

C'est étonnant j'ai l'impression de beaucoup en chier comparé aux expériences des autres avec la codé... par exemple un pote en prenait 2 boîtes / jour et s'est arrêté tout d'un coup et n'a rien ressenti... ziggy tu dis que ton pote s'est senti "un peu fiévreux et gastro", mais moi lorsque je suis en manque c'est pas "un peu fiévreux", c'est malade au lit, bonne à  rien faire, douleurs, yeux qui brûlent, sueurs froides, froid partout même au soleil... et es vêtements trempés de sueur.  peut-être que je suis une petite nature, ou alors que je suis très réactive à  la codéine, ou bien encore que c'est une forte dose par rapport à  mon faible poids (50 kg pour 1.70m).

Aujourd'hui c'est férié je n'ai que du Codo à  la maison, pour l'instant j'en ai pris 4, je pense en consommer encore 4 à  6 jusqu'à  ce soir car pas de pharmacie ouverte sur ma route et pas de Tussipax donc). Demain, retour au Tussipax exclusivement + les deux codo du matin.

Je suis pas au top de la forme, les 4 codo consommés pour l'instant ne sont pas suffisants j'ai l'impression, j'ai de grosses tensions musculaires, des bâillements, envie de rien et la chair de poule. Enfin je vais attendre un max avant de reprendre du Codo.

Dernière modification par Tullia (28 mai 2012 à  13:42)


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le gecko homme
Banni
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582 messages
Tullia,
J'ai l'impression que tu te compliques un peu plus l'existence en mélangeant les produits. Pourquoi ne t'en tiens-tu pas au tussipax, quitte à  ajuster pour avoir la même dose que celle que tu avales avec les codoliprane/efferalgan-/dafalgan-codéiné. Comme cela, ce sera plus facile de gérer une diminution progressive.
De même, si tu pouvais en arriver à  deux prises par jour, une le matin au réveil et une dans l'après-midi, cela te faciliterait aussi la diminution.
Enfin, pour tes "impatiences dans les jambes" cela ressemble beaucoup à  ce qu'on ressent pendant un manque d'opiacés, cette impossibilité à  laisser ses muscles au repos et ce besoin de les bouger en permanence. J'ai bien connu ça. Perso, je dirais que cela vient du manque.
Bonne chance pour la suite.

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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Tullia femme
Nouveau membre
Inscrit le 25 May 2012
19 messages
Le Guecko : en fait la double prise de Codo et de Tussipax a pour origine le fait qu'avant je ne prenais que du Codo, et le paracétamol contenu dedans m'empêchait de m'en envoyer plus de 10 par jour. Mais cette feinte n'a pas marché puisque mantenant je prends en effet et du codo, et du tussipax. Donc il est plus que pertinent maintenant que g décidé de calmer le jeu de ne passer qu'au tussipax (mais ça veut dire aussi acheter 2 boîtes / jour, et dans ma petite ville ça va être chaud de trouver assez de pharmacies différentes pour m'approvisionner). J'ai un métier public donc je ne peux pas afficher trop visiblement que je suis toxico car ça peut me poser des pb professionnels.

4 codo = combien de Tussipax ? 4 ? ou plus ?

POur les 2 prises quotidiennes ce n'est pas une mauvaise idée mais j'ai peur d'être en manque entre les deux.... je ne suis pas en mesure d'apprécier la demi-vie de la codéine sur moi... mais tu as raison, c'est une piste à  essayer.

Quant à  aujourd'hui eh bien je suis "emmerdée" car je n'ai que du Codo et pas moyen d'acheter du Tussipax avant demain. Donc c'est 2 codo toutes les 4 heures, pas le choix.

... je me sens vraiment faible et courbatue aujourd'hui + diarrhée, c'est embêtant car grosse réunion de travail ce soir à  partir de 19h et demain lever à  6h... Mais réu N.A. demain soir.

je ne sais pas trop quoi faire. Je sais qu'il existe un quartier dans ma ville avec des dealers de Subu et même de Skénan je crois, mais je ne me sens pas du tout de rentrer dans ce circuit, mais alors, pas du tout. A mon sens c'est le meilleur moyen de plonger la tête la première dans les opiacés. Au moins,la difficulté d'approvisionnement du Tussipax me prémunit un peu du goinfrage.

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