Injection de cocaïne : on est est où !?

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LeDoc
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Salut les Psychoactifs (et ceux qui les aiment),

Je suis médecin dans un CSAPA-CAARUD (le «Bus 31/32» à  Marseille, équivalent du Bus «Gaïa» à  Paris pour ceux qui connaissent) et je fais une petite étude sur l'injection de cocaïne. Pourquoi ? Parce qu'après le tabac et l'alcool (les vraies drogues dures qui tuent), c'est la cocaïne qui est citée comme 3e produit utilisé par les usagers, et parce que la majorité des usagers du Bus sont des injecteurs. Donc potentiellement des injecteurs de cocaïne. D'ailleurs, beaucoup ne s'en cachent pas. Ça fait longtemps que l'héroïne n'est plus un problème, merci la substitution, mais la cocaïne (et le méthyl-phénidate, la Ritaline, quoi), ça à  l'air d'être une belle merde et en constante augmentation depuis moins de 10 ans en Europe.

À mon grand étonnement, c'est le désert : peu d'études sur le sujet, une prise en charge balbutiante (déjà  qu'avec la cocaïne sniffée ou fumée, c'est pas la joie), peu de recommandations… et pas de substitution, évidemment, sinon ça serait trop facile. Pourtant, ça fait bien des dizaines d'années que ça dure outre-Atlantique. Ils ont pas attendu 1990 pour découvrir la coke, au States…

Comme la majorité des usagers du Bus sont dans une grande précarité, le facteur limitant est souvent la thune. Plus de thune, plus de C. Et comme y'a pas de syndrome de manque, ben on s'y fait, pas le choix. Et le craving, on s'assoit dessus. Mais c'est un peu maigre comme «prise en charge» pour l'injection de cocaïne, je trouve.  :)

Sur les quelques forums anglophones sur lesquels je suis aller traîner (drugs-forum.com et bluelight.ru notamment), j'ai lu à  peu près la même chose que sur Psychoactif : la conso de CC injectée est impossible à  contrôler, c'est un puits sans fond, faudrait pas commencer, etc, etc. Mais rien sur l'arrêt des consos, c'est un peu comme si tous les usagers qui s'en étaient débarrassés de la coke s'étaient démmerdés tous seuls (c'est peut-être le cas, d'ailleurs).

J'ai lu très peu de choses sur une éventuelle prise en charge en CSAPA de consos de cocaïne injectée. Ça existe pas, y'a rien qui marche, les usagers n'osent même pas en parler, ou c'est autre chose !?

Qu'est-ce qu'ils en pensent, les experts de la conso, les premiers concernés ou ex-concernés ?

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seba59
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Salut, c'est vrai que pour les cocainomane la seule reponse jusqu'à  present c'est le sevrage. Tu as raison de dire qu'il n'y a pas de dependance physique mais la "descente" est souvent brutale et la dependance psychologique est une des plus puissante parmi les drogues. Je pense que tu trouveras pas mal de temoignages en faisant une rechezrche sur le forum.

Bienvenu sur le forum leDoc.

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LeDoc
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@seba59: Merci pour ta réponse. Tu penses bien que j'ai écumé ce forum (et d'autres !) pour me faire une idée qui soit autre chose que du fantasme, n'étant pas consommateur moi-même. Ce que je constate, c'est le mal-être exprimé par les usagers vis-à -vis de leurs consos et je me sens comme désarmé face au pitoyable «arsenal thérapeutique» dont nous disposons pour prendre en charge un usager qui cherche lui aussi à  ce qu'on l'aide à  se débarrasser dont il ne veut plus.

Pour schématiser, en quoi puis-je aider un usager qui se présente au Bus avec une consommation de cocaïne qu'il considère comme problématique (pour X raisons). Les réponses conventionnelles me satisfont peu et c'est pourquoi je me tourne vers les premiers concernés pour voir s'il n'y aurait pas un embryon de réponse.

À plusieurs cerveaux, on travaille souvent mieux. Et puis je veux travailler avec les usagers, pas malgré eux.

Dernière modification par LeDoc (30 août 2012 à  01:35)


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seba59
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Salut leDoc, j'ai aussi fait un rapide tour du net, mais sans succes, ci-dessous un lien ou ils expliquent quedes molecules sont a l'etude mais rien sur le marcher pour le moment:
http://www.drugabuse.gov/publications/drugfacts/cocaine
Il faut dire aussi que le free-base (ou crack) fait autant de ravage que les injections, ou le probleme est que l'on ne chauffe pas le melange eau/coke et toute sorte de germes sont envoyer dans les veines, tandis que l'hero est chauffer jusqu'au bouillonment ce qui tue pas mal de crasses. Et lorsque on injecte a coter on ne le sent pas parce que anestesie locale.

Merci en tout cas pour ton empathie avec les usagers de drogue(s), c'est tellement rare dans le monde médical (un cours devrait etre donner lors des etudes de medecine, je trouve)

seba59

Dernière modification par seba59 (30 août 2012 à  02:07)


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Stelli
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Je n'ai pas le temps de m'étendre sur le sujet, mais ça me concerne de près et j'y reviendrai plus tard.

Juste une remarque rapide à  seba59 : il ne suffit pas de faire bouillir quelques secondes pour détruire les germes (bactéries, virus, champignons). Pour les détruire totalement, stériliser le mélange demanderait de faire bouillir ton eau trèèès longtemps, et le principe actif je pense (à  vérifier avec un médecin ou un chimiste) ne résisterait pas... Le seul moyen de ne pas injecter ces germes présents dans le produit, à  l'heure d'aujourd'hui est d'utiliser les filtres toupies... Pas compatibles avec les seringues à  aiguille sertie (comme les insus à  capuchon orange des stéribox). C'est une fausse idée de croire que faire quelques bulles avec ta came stérilise tout ça, c'est même déconseillé de faire trop chauffer, ça dissout la coupe, qui passe dans ton sang au lieu de rester dans la cuillière... Quand elle ne se resolidifie pas dans ta pompe et la bouche... Certaines cames cristallisent dans la pompe dès que le mélange refroidit. Imagine si ça cristallise dans tes veines... Je ne te fait pas de dessin, si ça bouche une pompe ça peut aussi boucher une veine, à  la longue...

Désolée pour le HS mais je ne peux pas laisser dire ça sans réagir, les gens qui lisent ne savent pas tous que c'est faux et colporter (involontairement) ce genre de croyances peut être dangereux.

Sans rancune, c'était à  titre d'info!

Dernière modification par Stelli (30 août 2012 à  04:35)


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LeDoc
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@seba59: Merci encore. En effet, le NIDA est une source importante de données sur les drogues et l'article sur la cocaïne est intéressant, même s'il est un peu court à  mon goût ! :)

Merci en tout cas pour ton empathie avec les usagers de drogue(s), c'est tellement rare dans le monde médical (un cours devrait etre donner lors des etudes de medecine, je trouve)

Comme tu as raison... Mais je suis pas sûr que l'empathie s'apprenne à  l'école !  hmm

@stelli: Tu as raison de rappeler des choses élémentaires. En effet, chauffer quelques secondes pourra à  la rigueur tuer quelques germes parmi les moins résistants, mais ne rendra jamais l'eau stérile...


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mikykeupon
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J'entend parler de stérilisation, et je me sent obligé d'intervenir.

Je tatoo et donc je suis souvent amené à  devoir stériliser du matériel.

Le seul moyen de stériliser du matos est d'avoir un autoclave..... ou de faire bouillir de l'eau (ok), mais dans une cocotte minute. L'ébulition de l'eau ne suffit pas, il faut de la pression avec.

Au mieux en faisant bouillir l'eau avec du matos dedans, on risque juste de détruit un peu le principe actif.

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seba59
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seba59 a écrit

les injections, ou le probleme est que l'on ne chauffe pas le melange eau/coke et toute sorte de germes sont envoyer dans les veines, tandis que l'hero est chauffer jusqu'au bouillonment ce qui tue pas mal de crasses. Et lorsque on injecte a coter on ne le sent pas parce que anestesie locale.

Ma phrase a pu etre malecrite ou malcomprise, je ne parle pas d un mélange stérile pour l'hero et bien sur que ca prendrait des heures (si c'est meme possible). Merci d'avoir preciser mon idee.

seba59


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Stelli
Modératrice - Dinosaure de PA
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Comment ils prennent en charge la coke aux US? Vu qu'ils ont plus de recul, ils ont peut-être un début de solution, une forme de prise en charge inexistante en France?
Car c'est vrai qu'il faut admettre qu'elle est quasi inexistante, de part l'absence de substituts. Vu que la dépendance est psychique, ne faudrait-il pas axer les soins sur ce point? Je me demande (mais ça implique des recherches) s'il ne serait pas possible de trouver une molécule équivalente à  l'Aotal pour l'alcool? Même si c'est insuffisant si c'est la seule réponse apportée et que le patient doit adhérer à  la démarche au risque qu'il abandonne simplement le traitement.

J'ai entendu dire (à  ma grande surprise) que du Subutex avait été prescrit à  des cocaïnomanes, non dépendants aux opiacés. Ça m'a franchement mise hors de moi... Je ne crois pas que ça fasse partie des cas pour lequel la bupré a reçu l'AMM ? Qu'en est-il dans les textes? En plus d'une inefficacité totale à  ce que j'en sais, je ne vois pas l'intérêt de CRÉER une dépendance inexistante à  la base, pour tenter de se débarasser d'une autre... Qu'en pensez-vous? Des échos chez vous d'une telle utilisation de la bupré pour une dépendance à  la coke?

Bref, je n'ai pas beaucoup de réponses non plus, surtout des interrogations, un besoin aussi... mais je pense que ce n'est effectivement qu'en en discutant, en concertation avec les premiers concernés qu'on réussira à  trouver petit à  petit à  des solutions adaptées aux besoins de chacun.

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LeDoc
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Stelli a écrit

Comment ils prennent en charge la coke aux US? Vu qu'ils ont plus de recul, ils ont peut-être un début de solution, une forme de prise en charge inexistante en France?
Car c'est vrai qu'il faut admettre qu'elle est quasi inexistante, de part l'absence de substituts. Vu que la dépendance est psychique, ne faudrait-il pas axer les soins sur ce point? Je me demande (mais ça implique des recherches) s'il ne serait pas possible de trouver une molécule équivalente à  l'Aotal pour l'alcool? Même si c'est insuffisant si c'est la seule réponse apportée et que le patient doit adhérer à  la démarche au risque qu'il abandonne simplement le traitement.

Les quelques publications que j'ai pu voir qui traitent du sujet ne proposent pas vraiment une prise en charge différente qu'il s'agisse de cocaïne sniffée, fumée ou injectée. En gros, c'est thérapie cognitivo-comportementale, entretiens motivationnels et quelques molécules qui sont toujours à  l'étude mais qui ne semblent pour l'instant pas convaincantes en terme de réduction du craving (un précurseur de neurotransmetteur, l'acétyl-cystéine, des anti épilieptiques comme le topiramate [Epitomax], le lévétiracétam [Keppra], ou la tiagabine [Gabitril], et la réserpine).
Tu vois, tout ce que tu as proposé est effectivement ce qui se fait déjà  (prise en charge psychique et tentatives de trouver une molécule anti craving).  :)

Stelli a écrit

J'ai entendu dire (à  ma grande surprise) que du Subutex avait été prescrit à  des cocaïnomanes, non dépendants aux opiacés. Ça m'a franchement mise hors de moi... Je ne crois pas que ça fasse partie des cas pour lequel la bupré a reçu l'AMM ? Qu'en est-il dans les textes? En plus d'une inefficacité totale à  ce que j'en sais, je ne vois pas l'intérêt de CRÉER une dépendance inexistante à  la base, pour tenter de se débarasser d'une autre... Qu'en pensez-vous? Des échos chez vous d'une telle utilisation de la bupré pour une dépendance à  la coke?

À mon avis, c'est une belle connerie. Rendre quelqu'un dépendant aux opiacés pour traiter sa dépendance à  la cocaïne est stupide : la plupart des usagers du Bus métha à  Marseille continuent à  injecter la coke. Même si parfois certains utilisent les opiacés pour gérer les descentes de coke, ce sont des personnes qui sont déjà  dépendantes aux opiacés. On va pas aller créer une dépendance là  où elle existe pas, quand même !?  fache-non-non

Stelli a écrit

Bref, je n'ai pas beaucoup de réponses non plus, surtout des interrogations, un besoin aussi... mais je pense que ce n'est effectivement qu'en en discutant, en concertation avec les premiers concernés qu'on réussira à  trouver petit à  petit à  des solutions adaptées aux besoins de chacun.

C'est bien ce que je me propose de faire ici, notamment, et au Bus avec les usagers qui me parlent de leurs difficultés avec les injections de coke. Et comme toujours dans ce cas de figure, plus on est nombreux à  réfléchir, plus on pourra trouver de débuts de solutions !

Dernière modification par LeDoc (01 septembre 2012 à  12:09)


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sativa67
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Tres interessat ce sujet.

J'ajouterai que pour l'injection de cocaïne c'est clairement avec ça que j'ai pris le plus de risques ... lorsque le craving se faisait sentir , j'etais capable de faire un shoot avec de l'eau du robinet , sans même la faire bouillir , j'etais également capable d'utiliser ma meme pompe pdt plusieurs jours au point qu'elle se transforme en hameçon et de me détruire les bras comme un débile mental , une vrai mutilation  ... c'est avec la coke que j'ai pris le plus de risque sanitaire , c'est sans aucun doute à  cause de la coke que j'ai chopé le vhc , car en descente , j'etais capable du pire pour assouvir mon envie d'un shoot .

En ce qui me concerne un bon benzo me permet de trouver le sommeil avec un bon gros petard mais je n'ai appris ça que sur le tard
Aujourd'hui je fuif ce produit comme la peste...

c'est clair qu'en matière d'addiction à  la cocaïne il n'y a pas bcp d'outils thérapeutiques , je connais des gens pour qui l'iboga a très bien marché ... mais il a fait le voyage jusqu'au Gabon pour se faire initié par un vrai n'ganga ... il soignent les toxicomanes gratuitement .... eviter les smartshops l'iboga qu'ils vendent n'a rien à  voir avec un iboga frais preparé par un vrai bwiti.

Dernière modification par sativa67 (01 septembre 2012 à  11:59)

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LeDoc
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sativa67 a écrit

c'est clair qu'en matière d'addiction à  la cocaïne il n'y a pas bcp d'outils thérapeutiques , je connais des gens pour qui l'iboga a très bien marché ...

J'ai déjà  entendu parler de ça de façon confidentielle. L'iboga est utilisé de façon non officielle depuis les années 1980 pour traiter diverses addictions, surtout l'alcool et les opiacés. Mais ses modes d'actions pharmacologiques sont assez divers : agoniste sérotoninergique (comme la DMT, la psilocybine, le LSD ou la mescaline), action dissociative par antagonisme avec le récepteur NDMA (comme la kétamine), et agoniste des récepteurs opioïdes kappa (comme la salvinorine). Il semblerait qu'on l'utilise pour traiter les addictions essentiellement pour faire un travail d'introspection spirituelle. Et pourquoi pas, si ça convient à  certaines personnes ?


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LLoigor
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LeDoc a écrit

Il semblerait qu'on l'utilise pour traiter les addictions essentiellement pour faire un travail d'introspection spirituelle.

Pas seulement, le sevrage par Ibogaine a déjà  était effectué en milieux hospitalier (donc très loin du rituel bwiti, et sans guidage spirituel).

J'avais posté une vidéo en 4 partie d'un test clinique (au Canada il me semble), qui s'était avérai concluant.

La Slovénie est un des pays qui scientifiquement parlant travaille beaucoup sur les effets de l'Ibogaine a ouvert des cures de désintoxication (toujours en milieux hospitalier).

Il y a plusieurs années une Américaine et son équipe d'un laboratoire pharmaceutique avais consacré toutes ses recherches sur le potentiel de l'Ibogaine en matière d'addiction, mais aussi pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs, et ont lui a coupé les vivres petit a petit ...

Elle avais eu le malheur de publier sur un site ouvert juste pour cela, ses résultats et aussi son incompréhension face au blocage du laboratoire et de plusieurs organisme de santé Américaine : bilan elle et son équipe furent viré. (Vu que l'on ne pose pas de brevet sur une plante, qui dit pas de brevet dit pas d'argent)


J'espère qu'un jour la France enlèvera ses œillères sur les méthodes alternative de sevrage, comme le "sevrage rapide" avec l'Iboga ou l'UROD (que nos amis Belges pratique en clinique et donne de très bon résultats)


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lindia
accroc et pas qu"au 1er niveau :(
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cher doc si je puis dire :) je suis contente de voir que des médecins demandent l'avis et s'intéressent au cas comme le mien à  savoir comment arrêter l'injection de coke, qu'est ce que cela nous procurent pour que l'on ne puissent pas y remédier comme ça, avec facilité, et qu'est ce que ça engendrent...
et quand je suis tombé sur ce site c'est parce que je cherchais des solutions, et notamment des groupes de paroles après avoir parlé à  mon doc de traitement de méthadone (je suis en sevrage depuis une longue date à  l´héroïne par ce substitut qui marche très bien pour moi malgré sa très longue durée) des possibilités pour se soigner de mon nouveau problèmes : donc mon addiction à  la CC je voulais rencontrer partager ce qui m'arrive mais des assoc ou groupes de paroles n'existant pas là  où j'habites et ne pensant pas qu'il en existe en france à  ce sujet, corrigez moi si je me trompes et ne voulant pas allez en centre de cure ou de post cure car on est deux , mon conjoint et moi même à  le vivre et le laisser ne me parait pas le plus judicieux à  ce jour car de 1 : lui ça ne l'aiderait pas mon absence et de 2 : à  mon retour je recommencerais à  ces côtés, donc j'ai essayé de trouvé via le net et c'est ici que je me suis dit j'essayes!!!
car il est très dur pour moi à  ce jour d'arriver à  me dire demain c'est fini, et sans m'en rendre compte, ou presque cela dure depuis 2ans. Avant cette situation j'ai déjà  consommé de la coke mais peut être parce que j'étais dans l'héro ou parce que je n'avais pas shooté pareille qualité ou parc-qu´alors j'étais mieux... la raison reste un point d'interrogation, mais oui aujourd'hui je suis accroc et c'est le flash et non l'aiguille que j'aime, et il m'est impossible au début de mois quand on monte en chercher de m'y résigné, et pourtant c'est devenu pile ou face car selon la qualité, la quantité, je ne vais pas avoir le même délire, et souvent je m'en suis gâché la sensation d'en profité, aujourd'hui je sais ce qu'est le craving, et la paranoïa ainsi que la descente si je consommes uniquement de la cocaïne, c'est pourquoi quand je le peux,je reprends depuis un peu d'héro, uniquement pour pas ressentir les mauvais côtés, car quand elle est bonne la descente est quasi inexistante, mais l'envie d'en reprendre encore et encore, et l'angoisse du dernier shoot sont bien au rendez vous!! sans parlez de quand il yà  des shoots ratés et la parano que mon ami lui s'en ai gardé un dernier, c'est horrible et j'essayes de travaillez là  dessus car il m'est arrivé de faire des choses que je n'ai jamais faites sous came, comme caché toutes les pompes pour être sûre que mon ami même si jamais il s'en ai mis de côté n'aura pas le matériel, et quand je réalises ces gestes, j'en reviens pas et c'es là  que je réalises que l'emprise psychologique de cette drogue m'est vraiment dévastatrice, j'en deviens quelqu´un d'autre, le doc m'a parlé d'un cachet qui aurait pour effet d'avoir moins envie...je l'ai pas encore essayé, affaire à  suivre...
J'ai envie de rajouté que pour ma part qui suis accroc au benzos depuis pas mal de temps, alors que je ne prends que 2 cachets de rivotril ou de valium ça diffère selon les doc (car le rivotril depuis peu est difficile à  se faire prescrire ayant eu soi disant des modes détourné de le prendre, seul mon doc du centre de métha me le prescrit), bref même en prenant une plaquette il me faut longtemps pour que cela m'apaise en craving ou descente. je finirais par dire que je suis assez contente de voir plusieurs posts déjà  et que j'ai pu lire des noms de médicaments j'en parlerais à  mon doc pour voir, donc merci à  tous...

Dernière modification par lindia (01 septembre 2012 à  16:28)


Que le vent te pousse toujours en avant et que le soleil illumine ton visage.
Et surtout que le vent du Destin t'emmène danser avec les étoiles.

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LeDoc
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LLoigor a écrit

Pas seulement, le sevrage par Ibogaine a déjà  était effectué en milieux hospitalier (donc très loin du rituel bwiti, et sans guidage spirituel).
J'avais posté une vidéo en 4 partie d'un test clinique (au Canada il me semble), qui s'était avérai concluant.
La Slovénie est un des pays qui scientifiquement parlant travaille beaucoup sur les effets de l'Ibogaine a ouvert des cures de désintoxication (toujours en milieux hospitalier).

Voilà  qui est intéressant, mais j'imagine que tout ça est surtout étudié dans l'addiction aux opiacés ? La cocaïne reste un champ peu exploré, à  mon avis car le syndrome de manque physique n'est pas aussi caricatural qu'avec l'héroïne (et les opiacés en général). Bien que le craving de la cocaïne entraîne des comportements que l'on considère avec le recul comme étant complètement barges (voir le témoignage de @lindia, qui est bien représentatif il me semble). Je noterais au passage que le craving du tabac, une vraie drogue dure (très toxique et très addictive), peut aussi pousser à  des comportements absurdes, comme déambuler de nuit sous la pluie à  la recherche d'une tige au lieu de rester sagement au pieu en attendant que ça passe.  :)

LLoigor a écrit

(Vu que l'on ne pose pas de brevet sur une plante, qui dit pas de brevet dit pas d'argent)

Attends que les labos arrivent à  fabriquer une molécule similaire à  l'iboga, mais avec un brevet, et qui serait au moins vaguement actif sur le craving, les études ne tarderaient pas à  pleuvoir…  hmm

LLoigor a écrit

J'espère qu'un jour la France enlèvera ses œillères sur les méthodes alternative de sevrage, comme le "sevrage rapide" avec l'Iboga ou l'UROD (que nos amis Belges pratique en clinique et donne de très bon résultats)

C'est vrai que ça serait bien. Un beau témoignage d'UROD (Ultra Rapid Opiate Detoxication) sur le site d'ASUD : http://www.asud.org/asud_journal/articl … -UROD.html . Malheureusement, la cocaïne n'a pas de traitement substitutif et n'agit pas que sur un groupe bien déterminé de récepteurs qui pourraient être bloqués par une substance définie (comme c'est le cas avec la naltrexone et les récepteurs opiacés).


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LLoigor
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Effectivement le sevrage dont je parlais au Canada qui avais était filmé entièrement, c'était pour de l'héroine.

Mais un site sur l'iboga (qui n'existe plus) contenais une 50aine de témoignages en Francais, et certain étaient addict a la cocaine et l'iboga les avais désintoxiqué.

Pour L'ibogaine elle a déjà  était synthétisé, mais le processus coute affreusement cher.
Sinon pour moins cher on peu par semi-synthèse depuis l'arbre "voacanga" obtenir de l'ibogaine.

Ibogaine is an indole alkaloid that is obtained either by extraction from the iboga plant or by semi-synthesis from the precursor compound voacangine, another plant alkaloid. A full organic synthesis of ibogaine has been achieved. The synthesis process is too expensive and challenging to be used to produce a commercially significant yield, primarily due to the need to conduct the synthesis in an anoxic environment.

Mais pour que des laboratoires des pays les plus riches (les pays qui fabriquent nos médoc quoi) bloquent les recherches et refusent toutes autres alternative (UROD), je ne peux m'empêcher de penser qu'il y ai une histoire d'argent ... hmm


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seba59
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Salut, moi concernant l'iboga j'avais entendu parler d'un reseau de volontaire en europe qui encadrait les UD opiacé qui voulait en sortir avec l'iboga ("cure" ou renaisance sur plusieur jours) mais qui disait que cetait pas sans risque et que sa marchait pas a tout les coup. Mainant leDoc, esque il y a pas moyen d'agir sur les "symptomes" du craving un par un, du style un anti-angoisse contre les angoisses, un AD contre la céprime et ainsi de suite? Moi, j'ai lu sur le forum que quand on prenait de la coke et que sa se passait pas trop bien ou pas bien dutout, il fallait prendre deux aspirine et effectivement, ca ma bcp aider lors d'un probleme de coeur qui battait bcp trop vite suite a un shoot de coke. esque il existe une sorte de naloxone pour la coke, le Doc?

Bonsoir a tous,

seba59

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LeDoc
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seba59 a écrit

Mainant leDoc, esque il y a pas moyen d'agir sur les "symptomes" du craving un par un, du style un anti-angoisse contre les angoisses, un AD contre la céprime et ainsi de suite?

C'est effectivement ce qu'on fait pour l'instant, faute de mieux. On peut aussi accompagner un sevrage d'héro de la même manière, en traitant chaque symptôme par le médicament adapté pendant quelques jours.

seba59 a écrit

Moi, j'ai lu sur le forum que quand on prenait de la coke et que sa se passait pas trop bien ou pas bien dutout, il fallait prendre deux aspirine et effectivement, ca ma bcp aider lors d'un probleme de coeur qui battait bcp trop vite suite a un shoot de coke.

J'ai déjà  lu ça, mais je ne vois vraiment pas en quoi ça pourrait avoir le moindre effet autre que placebo. J'imagine que cette histoire d'aspirine vient des complications cardio-vasculaires de la cocaïne et du risque d'infarctus. Malgré tout, l'aspirine n'est vraiment pas le traitement d'urgence d'un infarctus et surtout pas à  ces doses-là  : l'effet anti-agrégant plaquettaire (c'est à  dire anti caillot) apparaît à  des doses très faibles d'aspirine de l'ordre de 100 mg, donc dix fois moins que pour l'effet antalgique ! Et cet effet n'est pas immédiat. On ne peut pas espérer «dissoudre» un caillot dans une artère avec deux aspirines… :)

Mais si quelqu'un est en panique totale parce que son cœur s'emballe, que cette panique est amplifiée par le côté «flippant» de la coke, on peut avoir un genre d'«effet Larsen» sur la panique : mon cœur bat fort, ce qui me fait flipper, donc mon cœur bat encore plus fort, donc je flippe encore plus, etc.

Dans ce cas-là , il faut simplement faire de la réassurance, garder le contact (verbal et physique), atténuer tout ce qui serait stressant (bruit, lumière, attitudes de panique des témoins) et… patienter le temps que les effets de la coke s'amenuisent. Je pense que faire prendre des aspirines, faire respirer dans un sac, etc. sont des mesures inutiles mais qui peuvent quand même participer à  la réassurance et donc avoir un effet bénéfique.

seba59 a écrit

esque il existe une sorte de naloxone pour la coke, le Doc?

Malheureusement pas. Sinon, le traitement des OD de cocaïne seraient vachement plus simple…

Il y a un genre de vaccin qui est à  l'étude. Si on arrive à  faire fabriquer des anticorps anti cocaïne, ces anticorps iront se fixer sur la cocaïne et l'empêcheront d'arriver jusqu'au cerveau. Quelques études préliminaires ont donné des résultats, mais on est loin de pouvoir l'acheter en pharmacie… Et puis se poserait de toutes façons le problème de ceux qui veulent pouvoir continuer un usage récréatif occasionnel (ce qui ne serait plus possible avec le vaccin).

Dernière modification par LeDoc (02 septembre 2012 à  18:19)


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seba59
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Pour le truc de deux aspirine, j'en ai parler a mes potes qui prenne de la coke et plusieurs m'ont deja remercier. En fait, l'explication c'etait que le corps considere la coke comme un poison et que avec les aspirine l'evacuation du "poison" se fait bcp bcp plus rapidement. A par ca, moi j'ai pas plus d'explication mais je pe te dire que ca marche... Si il y a d'autre pour qui ca a marcher, qu'il laisse un message s.v.p.!

Je voulais aussi te demander leDoc, j'ai deja constater bcp de fois que mes potes qui consomme pas mal de coke atteigne tous une sorte de point de non retour dans leur conso ou des que ils consomme de la coke, la parano est toujours au rdv , quoique soit la metode de consommer (sniff, free-base, IV, fumette), directement ils passe leur temps a voir des choses pas tres sympas (rats, insectes,...) ou a ecouter si/quand les policier vont entrer dans la pièce. Connait tu ce fenomene leDoc? Ou quelquun d'autre? 

Merci de repondre,

seba59

Dernière modification par seba59 (02 septembre 2012 à  19:54)


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lindia
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seba 59 cela me fait sourire pas au bon sens du terme,mais cela me rappelles le nombre de fois où je suis restée devant ma porte avec une batte pensant qu'il y avait quelqu´un ou imaginant les flics sur le toit...
bien souvent cela m'est arrivé quand j'étais seule, à  deux aussi j'ai halluciné, mais à  peine plus facile à  géré puisque l'on peut parlé à  quelqu'un.. je penses que l´ouïe étant développé, du moins c l'impression que j'en ai, notre cerveau va vite pour entendre ou percevoir et même voir en cas de qualité et d'abus des chose qui n'existent pas, j'ai une anecdote assez troublante à  ce sujet : c'était il y à  un an et demi je travaillais et j'étais logée sur place, et mon salaire était bien et mon ami qui venait me voir était aller cherchait donc pas mal de cocaïne pour tout mon salaire et le sien, à  peu prés 35/40 grammes dans l'intention mensongère d'en vendre, bref comme je travaillais, je me défonçais qu'en achevant, mais mon ami lui se défonçait à  longueur de journée, et de surcroît elle était de qualité, pas un dépot bien que je sais qu'il ya des coupes non visibles, bref à  nouveau...
je connaissais jusque là  le flash, les petites hallus mais pas ce que je vais conté, c'était le soir et à  je ne sais quel nombre de shoot on était mais mon ami me dit tiens il y à  des jeunes là  bas à  côté des cyprés, ayant envie de fumé un bédot, j'y vais je ne vois personne, il me répond mais si plus à  droite, puis plus à  gauche, j'ai cru à  une plaisanterie de sa part, et je lui ai dit de me rejoindre, oh si j'avais su, il m'a pris par le bras et toute la nuit s'est mis à  suivre quelque chose qui n'existait pas, or j'étais sur le lieu de mon travail sad cela à  durée jusqu'au petit matin, il était silencieux, ailleurs on aurait dit qu'il avait pris un acide, j'ai essayé à  plusieurs reprises de lui faire comprendre que c'était irréel qu'il n'y avait personne, en vain, à  force on est rentré, je devais travaillais, je vous dit pas dans quel état!!!
le lendemain on décide de faire un tour et de se défonçait dans la nature, on est allez dans une petite foret et là  d'un coup il me dit "oh ya des militaires, en camouflage, et ils se sont bien mêler au décor" je regardes et voies rien, j'hésites, je doutes puis je comprends les militaires était des rondins de bois, il faut le vivre pour le croire, pour moi c'était dur car le délire n'était pas du tout partagé, heureusement pour moi que je n'était pas dans le même état que lui ...il me disait même que des micros caméras passait par la serrure pour nous espionner, trés dur, j'ai même perdu mon travail!!!
si il est déjà  arrivé à  quelqu´un de pareilles hallucinations, cela m´intéresse aussi.

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Stelli
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Oulà ! Moi g connu les états de grosse parano (jamais moi même, allez savoir pourquoi) parfois c'était extrème, mais jamais d'hallus...
En fait d'hallus, j'ai plutôt l'impression que la parano est tellement importante qu'on est PERSUADÉ qu'il y a quelqu'un d'autre, tellement persuadé qu'on interprète ce qu'on voit dans le sens de ce qu'on croit, en adaptant la réalité à  notre délire pour les faire coïncider. Le rondin devient militaire en tenue camo, etc. Je me trompe peut être, mais ton récit me fait penser à  ça lindia.

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LeDoc
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seba59 a écrit

Pour le truc de deux aspirine, j'en ai parler a mes potes qui prenne de la coke et plusieurs m'ont deja remercier. En fait, l'explication c'etait que le corps considere la coke comme un poison et que avec les aspirine l'evacuation du "poison" se fait bcp bcp plus rapidement. A par ca, moi j'ai pas plus d'explication mais je pe te dire que ca marche...

Comme je le disais plus haut, j'ai pas d'explication pharmacologique à  donner sur l'influence de l'acétyl-salicylate (l'aspirine) sur la benzoyl-méthyl-ecgonine (la cocaïne), à  part l'effet placebo. Tant qu'on a pas de contre-indication (genre gastrite ou ulcère), pas de problème, l'important c'est que ça marche. On s'en fout un peu si c'est pas scientifique, hein. La médecine, c'est 10% de science et 90% de pifométrie.  :)

Mais va savoir s'il n'y a pas une interaction entre les voies d'élimination de l'aspirine et celle de la cocaïne, c'est possible, je suis pas pharmacologue. En tout état de cause, si l'amélioration avec l'aspirine est quasi immédiate, c'est que c'est surtout l'effet placebo qui fonctionne ; il faut compter entre trois quarts d'heure et une heure avant qu'un médicament puisse avoir un effet quelconque par voie orale.

Et comme je disais, on s'en fout de savoir comment ou pourquoi, si ça marche et que ça tue pas, faut le faire quand même !

lindia a écrit

si il est déjà  arrivé à  quelqu´un de pareilles hallucinations, cela m´intéresse aussi.

Après avoir écumé les forums anglophones (www.drugs-forum.com et www.bluelight.ru), je n'y ai pas retrouvé d'expériences d'hallucinations au sens propre. De la parano, oui, mais pas d'hallus. À savoir que les usagers américains touchent de la coke de bien meilleure qualité (ils sont plus près de la source), et certains usagers qui ont eu accès à  de la cocaïne pure estiment que l'énervement, la parano extrême, etc. sont surtout causés par les produits de coupe, essentiellement des speeds, de la phénacétine, de la caféine, du lévamisole, etc.

Comme la C est très coupée en Europe, il n'est pas impossible qu'une grande part des effets extrêmes soient en fait dus au lévamisole ou à  la phénacétine, par exemple.

Stelli a écrit

En fait d'hallus, j'ai plutôt l'impression que la parano est tellement importante qu'on est PERSUADÉ qu'il y a quelqu'un d'autre, tellement persuadé qu'on interprète ce qu'on voit dans le sens de ce qu'on croit, en adaptant la réalité à  notre délire pour les faire coïncider.

C'est vrai que la parano extrême peut mener à  l'interprétation de phénomènes d'apparence normaux, mais pas aux hallucinations. Mais si t'as des débuts d'hallu à  cause du lévamisole, par exemple, ça va pas aider ta parano… :)


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ron thal
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LeDoc a écrit

La médecine, c'est 10% de science et 90% de pifométrie.

bravo Belle honnêteté merci-1
Ron.


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Stelli
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C'est vrai que je n'avais pas pensé, pour le coup, aux produits de coupe. Ce sont d'ailleurs eux qui rendent la conso encore plus problématique, que ce soit en terme de toxicité ou dans ce cas précis, des effets psychotropes imprévus et impossibles à  prévoir (à  moins de tomber toujours sur le même produit). Je ne connaissais pas le lévamisole, la phénacitine j'en ai entendu parler, bon la caféine et le speed on sait déjà  plus. Je vais me pencher sur le lévamisole et la phénacétine pour en savoir plus sur leurs effets.

Je me demande quand même, pourquoi ces produits en particulier sont ils utilisés comme coupe? Ils potentialisent un effet recherché? Ils sont peu chers? Quelle est la raison?

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LeDoc
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Stelli a écrit

Je ne connaissais pas le lévamisole, la phénacitine j'en ai entendu parler, bon la caféine et le speed on sait déjà  plus. Je vais me pencher sur le lévamisole et la phénacétine pour en savoir plus sur leurs effets.

Le lévamisole est un anti parasitaire qui, à  fortes doses, présente des propriétés psychostimulantes : c'est un inhibiteur des monoamines oxydases et un inhibiteur de la recapture des cathécholamines (l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine). Pour en savoir un peu plus, lire la réponse du modérateur dans le post suivant : www.drogues-info-service.fr/?Coke-et-levamisole et le document http://www.ofdt.fr/BDD/sintes/ir_050121_leva.pdf.

Steli a écrit

Je me demande quand même, pourquoi ces produits en particulier sont ils utilisés comme coupe? Ils potentialisent un effet recherché? Ils sont peu chers? Quelle est la raison?

Tous les produits de coupe sont utilisés pour maximiser la quantité de produit à  moindre coût, évidemment. Mettons que tu sois pleine aux as et que t'achètes 200 g de très bonne C. Si avec 100 g tu fais 500 g, tu gardes 100 g de bonne C et tu te fais 400 x 60 € (en moyenne), soit 24 000 €, moins ce que t'ont coûté les 200 g initiaux. Évidemment, plus t'es loin de la source, plus c'est comme l'homéopathie : à  force de diluer, y'a plus de principe actif. Sauf si on croit à  la mémoire des produits de coupe. :)

De façon formelle, on distingue les adultérants, qui sont des produits actifs (évidemment moins chers que la coke, sinon ça n'a plus d'intérêt) et les diluants, qui sont des produits neutres, mais qui pèsent sur la balance : poudre de craie, verre pilé, divers minéraux, et toutes sortes de saloperies qu'on va pas énumérer ici.

Quand on analyse un échantillon de drogue, on mesure les substances illicites et les adultérants les plus connus. On en déduit ensuite une estimation de la quantité de diluants.

Quand aux diverses rumeurs concernant des produits de coupe hyper dangereux comme la strychnine, la mort-aux-rats, etc., bien qu'il y ait des rapports très anecdotiques à  ce sujet, il faut garder à  l'esprit que les trafiquants et les dealers ont plutôt intérêt à  garder les usagers en vie qu'à  les tuer. Tu vendrais ta merde à  qui, si tu les tuais tous ?

Les trafiquants et les dealers sont des gens pragmatiques.  hmm


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Stelli
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Merci pour ces précisions qui me semblent importantes. Pour ce qui est du rôle de la coupe en général, il y a effectivement 2 raisons : augmenter la quantité à  moindres frais, augmenter les effets pour compenser en ajoutant des substances proches (ex d'autres amphétamines pour la coke, ou divers excitants).

Ma question concernait en fait plus particulièrement les effets psychoactifs du lévamisole et de la phénacétine. Je comprends, d'après la 1ère partie de ta réponse que c'est le côté stimulant qui est recherché, mais pourquoi le choix de ce peoduit plus qu'un autre (ex: caféine). Qu'apporte t il de plus? Moins cher? Plus stimulant? Plus lourd sur la balance? L'aspect ?

Merci pour tes réponses.

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seba59
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Ben oui, je suppose que les etude sur l'effet de l'aspirine sur la coke et sur les "poussiere" n'ont jamais ete mener, normal.. J'avais oublier que ca marche aussi pour les poussiere, quand on injecte une crasse qui te met dans un etat pas poss froid intense, dents qui claque et difficulter extreme a coordonner ses mouvements, la aussi ca marche les 2 aspirine apres un attente de +/- 30minutes degresivement on retrouve son etat normal, mais la premiere (et meme les autres) fois c'est tres flippant, on croit qu'on va crever... 

Merci le Doc, c'est très cool de nous eclairer, quand tu le peut.

seba59

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LeDoc
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seba59 a écrit

Ben oui, je suppose que les etude sur l'effet de l'aspirine sur la coke et sur les "poussiere" n'ont jamais ete mener, normal.. J'avais oublier que ca marche aussi pour les poussiere, quand on injecte une crasse qui te met dans un etat pas poss froid intense, dents qui claque et difficulter extreme a coordonner ses mouvements, la aussi ca marche les 2 aspirine apres un attente de +/- 30minutes degresivement on retrouve son etat normal, mais la premiere (et meme les autres) fois c'est tres flippant, on croit qu'on va crever...

Pour les «poussières», je comprends mieux. Il y a une réaction intense du système immunitaire contre un agresseur qui est envoyé directement dans le système circulatoire, souvent dans des proportions supérieures à  celles qui sont rencontrées normalement quand on chope un rhume ou une gastro, parce que normalement, ça passe par des filtres naturels, comme la muqueuse nasale, l'intestin ou le foie, qui ont leur propres modes de défense qui atténuent déjà  l'action des germes ou des toxines. Dans le cas d'une poussière, c'est comme si le système immunitaire se mettait en route à  toute berzingue pour contrer le plus rapidement possible cette invasion (qui peut aussi être une substance, comme un truc allergique, ou une toxine produite par des bactéries dans le cas de l'eau stagnante). L'aspirine calme les symptômes qui résultent de la mise en route du système immunitaire : fièvre (alternance de frissons et de sueurs), fatigue intense, douleurs musculaires, etc.

Peut-être que dans le cas d'une panique induite par les effets de la coke ou des produits de coupe, si des personnes ont déjà  vécu l'apaisement relatif provoqué par l'aspirine dans le cas d'une poussière, l'anticipation des effets bénéfiques fait qu'en quelques minutes, la panique sort de son cycle infernal et qu'on se sent déjà  apaisé. Tant mieux ! N'oublions pas que le paracétamol lutte aussi contre les effets d'une suractivation du système immunitaire sans avoir les effets néfastes de l'aspirine (l'aspirine, comme tous les anti inflammatoires, peut provoquer des gastrites ou des ulcères).

seab59 a écrit

Merci le Doc, c'est très cool de nous eclairer, quand tu le peut.

J'ai pas tant de mérite que ça, c'est mon métier, hein !  wink


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lindia
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en effet je ressens les effets de coupes quand il s'agit d'amphétamines, tremblements, mauvaise descente, ect..fin je le sais trés rapidement car je n'ai plus envie de rien et tout me semble morne quand c'est le cas mais là  je ne sais pas, moi qui prenait des doses "normales" si je puis dire, ça ne m'a pas fait d'hallus, ni parano ; mais avec de l'abus peut être...
et j'ai lu sur beaucoup d'articles que les hallus en cas d'excés était possible, comme on est tous différents...
puis elle était vraiment propre comparé à  toute celle que j'ai goûté.
merci pour le lien, je vais m'y penché dessus, je n'avais jamais entendu parlé de lévamisole, je connais la xylocaine....
en effet stelli mon ami est tout à  fait d'accord avec ce que tu dis...
en ce qui concerne les poussières un vieux de la vieille m'a eu dit qu'il fallait en refaire un derrière même avec de l'eau, chose que j'ai faite et qui c'est avéré  vraie. E n aviez vous entendu parler?
Pour l'aspirine moi on m'a dit que ça aidait les veines à  sortir...je ne sais si c'est exact, qu'en pensez vous?
ce sujet est trés intéressant, vraiment!!!

Dernière modification par lindia (03 septembre 2012 à  21:57)


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lindia
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j'ai également une autre question, car une fois en espagne alors qu'on y était allé la veille, on voulait ressentir un peu plus, mais la qualité n'était pas la même, plus supérieure et alors que j'étais assise dans la tente, mon ami me fait mon injection et va de son coté faire le sien et là ...trou noir je n'étais plus là , je me souviens juste d'un coup tendre la main à  mon ami qui m'a dit que lorsqu'il s'était fait le sien à  flippé pour moi car lui beaucoup plus habitué n'arrivait pas à  marché et m'a même confié que si je n'avais pas étais là  il aurait pu y passé, or moi je suis tombé, mais franchement sans m'en rendre cause ; point de vomissements, ni battements de coeur ni autre symptôme que j'ai pu lire quand on fait une OD, la question que je me pose alors qu'est ce qu'il m'est arrivé, était ce un début d'overdose ou non??
au réveil s'est mon ami qui m'a aidé à  marché car je ne pouvais pas toute seule, je ne sais pas combien de temps je suis restée inconsciente...

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