#1
A propos des tests de dépistage des drogues et du communiqué de la FFA
c'est très gentil de la part de la FFA (voir le texte ci dessous) mais néanmoins un peu démago.
Ca leur vaudra une petite sympathie de la part des naïfs mais les adhérents de la FFA sont toutefois parmi les premiers bénéficiaires des mesures qu'ils dénoncent. C'est vers eux que seront envoyés tous les "positifs" pour endurer des séance de "prévention". Les addictologues bénéficient là d'un nouveau créneau.... qu'ils ne vont plus lâcher et au contraire développer à l'aide de l'argumentaire spécieux habituel . Préserver leurs intérêts, leur statut... tout en contribuant à renvoyer une image encore plus victimaire et déresponsabilisante des consommateurs vers le grand public.
Et ça ne fait que commencer. Les assurances se frottent les mains. Car à chaque dépistage positif, sous peu, les primes vont augmenter très sensiblement pour les conducteurs " non fiables".... et beaucoup de gens vont risquer de perdre leur boulot, permis...
malheureusement le processus est enclenché et pour chaque petite avancée en matière d'une certaine tolérance de la consommation il y aura des retours de bâton, que personnellement je trouve disproportionnés... qui vont faire très mal au portefeuille de plein de consommateurs.... C'est là une manière très évidente bien qu'hypocrite de taxer les connabinophiles.... fussent-ils "thérapeutiques". Car il n'est pas du tout question de les autoriser à conduire une voiture.
Déjà que les consommateurs d'alcool et de tabac sont de plus en plus emmerdés (et c'est pas fini)
De là à se demander si la "militance" pour la légalisation ne génère pas plus d'effets pervers qu'elle procure de soit-disant "avancées" ... il n'y a pas loin et c'est une question qu'on est quelques anciens militants à considérer de plu en plus.
Actuellement, vu le contexte, le meilleur service qu'on puisse rendre aux consommateurs, selon moi, c'est de ne pas en parler. Comme dit l'adage: "Pour vivre heureux, vivons cachés".
Dans cette société de "réduction des risques" (mais aussi parfois de réduction de la responsabilisation) qui prône le risque zéro et la "sécurité" pour tous, il sera perçu à coup sûr comme légitime que les conducteurs non consommateurs vont encourir un risque d'accident supplémentaire... car les chiffres vont être manipulés dans ce sens et ce qui était invisible sera quantifié et chiffré en espèces trébuchantes et sonnantes. Gare au pôvre protagoniste qui s'avèrera positif lors d'un accident même s'il n'y est pour rien. Diverses affaires, dont certaines sont kafkaïennes, ayant valeur de jurisprudence ont démontré que ce sera toujours lui le fautif.
Même s'il s'agit d'une conso très occasionnelle remontant à plusieurs jours....
Bon...
j'arrête là ... je voudrais pas trop démoraliser déjà que le printemps a l'air de nous faire faux bond.
c'est très gentil de la part de la FFA (voir le texte ci dessous) mais néanmoins un peu démago.
Ca leur vaudra une petite sympathie de la part des naïfs mais les adhérents de la FFA sont toutefois parmi les premiers bénéficiaires des mesures qu'ils dénoncent. C'est vers eux que seront envoyés tous les "positifs" pour endurer des séance de "prévention". Les addictologues bénéficient là d'un nouveau créneau.... qu'ils ne vont plus lâcher et au contraire développer à l'aide de l'argumentaire spécieux habituel . Préserver leurs intérêts, leur statut... tout en contribuant à renvoyer une image encore plus victimaire et déresponsabilisante des consommateurs vers le grand public.
Et ça ne fait que commencer. Les assurances se frottent les mains. Car à chaque dépistage positif, sous peu, les primes vont augmenter très sensiblement pour les conducteurs " non fiables".... et beaucoup de gens vont risquer de perdre leur boulot, permis...
malheureusement le processus est enclenché et pour chaque petite avancée en matière d'une certaine tolérance de la consommation il y aura des retours de bâton, que personnellement je trouve disproportionnés... qui vont faire très mal au portefeuille de plein de consommateurs.... C'est là une manière très évidente bien qu'hypocrite de taxer les connabinophiles.... fussent-ils "thérapeutiques". Car il n'est pas du tout question de les autoriser à conduire une voiture.
Déjà que les consommateurs d'alcool et de tabac sont de plus en plus emmerdés (et c'est pas fini)
De là à se demander si la "militance" pour la légalisation ne génère pas plus d'effets pervers qu'elle procure de soit-disant "avancées" ... il n'y a pas loin et c'est une question qu'on est quelques anciens militants à considérer de plu en plus.
Actuellement, vu le contexte, le meilleur service qu'on puisse rendre aux consommateurs, selon moi, c'est de ne pas en parler. Comme dit l'adage: "Pour vivre heureux, vivons cachés".
Dans cette société de "réduction des risques" (mais aussi parfois de réduction de la responsabilisation) qui prône le risque zéro et la "sécurité" pour tous, il sera perçu à coup sûr comme légitime que les conducteurs non consommateurs vont encourir un risque d'accident supplémentaire... car les chiffres vont être manipulés dans ce sens et ce qui était invisible sera quantifié et chiffré en espèces trébuchantes et sonnantes. Gare au pôvre protagoniste qui s'avèrera positif lors d'un accident même s'il n'y est pour rien. Diverses affaires, dont certaines sont kafkaïennes, ayant valeur de jurisprudence ont démontré que ce sera toujours lui le fautif.
Même s'il s'agit d'une conso très occasionnelle remontant à plusieurs jours....Bon...
j'arrête là ... je voudrais pas trop démoraliser déjà que le printemps a l'air de nous faire faux bond.TEXTE DE LA FFA
Des tests de dépistage du cannabis
Des tests de dépistage du cannabis sont maintenant
disponibles à la vente, à la disposition de tous !
La Fédération française d´addictologie regroupant l´ensemble
des associations nationales d´addictologie rappelle que toute
analyse biologique touche à l´intimité de la personne.
Leur utilisation doit être centrée strictement sur la santé des
individus : autocontrôle, diagnostic, soin. Hors du champ
médical - police, justice, école, entreprise, monde du sport -
elle doit être encadrée par la loi.
La mise à disposition du grand public de tests de dépistage de
drogues illicites appelle donc les plus grandes réserves tant sur
le plan de leurs modalités d´utilisation que sur la valeur à
accorder à leurs résultats.
Techniquement, aucune analyse n´est fiable à 100 %, les tests
urinaires ne font que repérer l´existence ou non de l´absorption
d´un produit à un temps t. Une consommation unique et un
usage prolongé ne pourront être différenciés. De plus, au plan,
médical, un dépistage n´est pas un diagnostic, un symptôme
n´est pas une maladie, toute analyse doit être interprétée en
fonction du contexte.
Enfin, en ce qui concerne l´éducation et la relation d´aide, aucun
contrôle ne peut compenser une absence de dialogue.
Dernière modification par Gilac (04 mai 2010 à 18:57)
"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter" Franz Kaf
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#2
- bighorsse
Banni - 04 mai 2010 à 19:12
je partage l'avis de gilac concernant notre "visibilité" !! je doute fort que les addictologue prone la libéralisation du cannabis pour les memes motifs que nous!!! eux c'est leur fond de commerce! plus on sera taxé de consommateur plus ils auront de clients (car ne pensez pas une seule seconde que les addictologues soient politiquement "incorrectes" ; ils pensent comme hortefeux et autres ,que le cannabis est une drogue (donc dangereuse) ,qu'elle favorise la délinquance, la déliquéscence de la morale, du moral, de l'intelligence etc....en quoi l'arrivée des tests est elle une bonne chose??? si on lit bien le texte de mise en garde des membres de la FFA (on dirait une équipe de foot) on s'étonne qu'ils soutiennent une telle arrivée!!! on n'est pas si naif pour croire qu'on va respecter nos droits et notre dignité (d'ailleurs ne lit on pas sans cesse qu'arreter la dope nous rend notre dignité???)
l angoisse est le vertige de la liberté
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#3
Un peu radical comme discours peut-être mais je te comprends. Personnellement je serais plus pondéré. Les nouvelles dispositions concernant les tests "anti-drogue" vont concerner surtout les cannabinophiles, qui sont nombreux, et donc contribuer à renflouer les files actives des fameuses consultations cannabis qui souvent manquent désespérément de clients et par conséquent amener des subventions.
Mais on ne peut pas non plus dire que la FFA "pense comme Hortefeux". ( d'ailleurs selon mon expérience, beaucoup d'addictologues sont de gôche). Ils surfent juste sur une vague que nous avons nous même contribué à créer. C'est comme ça. C'est pas bien ni mal. C'est juste du business... et de la politique. Comme toutes les corporations médico sociales, ils vont s'institutionnaliser de plus en plus, acquérir plus de poids et de pouvoir et tout faire pour renforcer leur main mise, développer et perpétuer ce marché prometteur. Faut juste le savoir.
Et concernant le cannabis il s'agit quand même d'un produit psychoactif qui n'est pas complètement anodin et qui, s'il semble bénéfique à certains , plombe, voire abrutit quand même aussi le quotidien d'autres. Mais c'est un autre débat.
Je pense que les principales avancées qui sont la vente libre des seringues et l'accès facile aux produits de substitution ont été obtenues depuis longtemps. Les autres revendications sont plutôt de l'ordre du confort. Et si jamais on obtient d'autres choses, le prix à payer en matière de soumission, d'infantilisation... risque d'être disproportionné.
L'usage des drogues perdra peu à peu son statut subversif pour devenir un comportement socio pathologique qu'il faut "soigner".
Et ce n'est pas la "faute" des addictologues mais plutôt le résultat pervers d'un activisme qui tend vers la recherche de plus de "confort toxique" garanti par la société... L'addictologie se contente de répondre à cette demande....
Je suis un peu sommaire là et un peu abrupt peut-être mais le sujet est très vaste, complexe mais il s'agit d'enjeux fondamentaux.... et mériterait un vrai débat . Trop long à discuter par claviers interposés.
...
Voilà mon opinion et je la partage.
Enfin, c'est marrant toute cette histoire me fait penser à la fable de la Fontaine "Le loup et le chien".
Mais on ne peut pas non plus dire que la FFA "pense comme Hortefeux". ( d'ailleurs selon mon expérience, beaucoup d'addictologues sont de gôche). Ils surfent juste sur une vague que nous avons nous même contribué à créer. C'est comme ça. C'est pas bien ni mal. C'est juste du business... et de la politique. Comme toutes les corporations médico sociales, ils vont s'institutionnaliser de plus en plus, acquérir plus de poids et de pouvoir et tout faire pour renforcer leur main mise, développer et perpétuer ce marché prometteur. Faut juste le savoir.
Et concernant le cannabis il s'agit quand même d'un produit psychoactif qui n'est pas complètement anodin et qui, s'il semble bénéfique à certains , plombe, voire abrutit quand même aussi le quotidien d'autres. Mais c'est un autre débat.
Je pense que les principales avancées qui sont la vente libre des seringues et l'accès facile aux produits de substitution ont été obtenues depuis longtemps. Les autres revendications sont plutôt de l'ordre du confort. Et si jamais on obtient d'autres choses, le prix à payer en matière de soumission, d'infantilisation... risque d'être disproportionné.
L'usage des drogues perdra peu à peu son statut subversif pour devenir un comportement socio pathologique qu'il faut "soigner".
Et ce n'est pas la "faute" des addictologues mais plutôt le résultat pervers d'un activisme qui tend vers la recherche de plus de "confort toxique" garanti par la société... L'addictologie se contente de répondre à cette demande....
Je suis un peu sommaire là et un peu abrupt peut-être mais le sujet est très vaste, complexe mais il s'agit d'enjeux fondamentaux.... et mériterait un vrai débat . Trop long à discuter par claviers interposés.
...
Voilà mon opinion et je la partage.
Enfin, c'est marrant toute cette histoire me fait penser à la fable de la Fontaine "Le loup et le chien".
Dernière modification par Gilac (05 mai 2010 à 03:08)
"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter" Franz Kaf
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#4
Actualité très actuelle de chez ACTUEL.
Il s'agit d'un numéro qui remonte aux années 80. A l'époque déjà ACTUEL pronostiquait ce qui allait arriver deux décennies plus tard.
Dernière modification par Gilac (06 mai 2010 à 00:57)
"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter" Franz Kaf
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#5
- bighorsse
Banni - 06 mai 2010 à 11:38
il est vrai que je suis un peu extrème dans ma pensée mais les addictologues éveillent en moi une méfiance bien naturelle après avoir vu comment ils ont "négocié" la RDR eux qui n'en voulaient pas du tout, c'etait "aider les tox à se droguer" !!! alors qu'aujourd'hui ils s'affichent pour les salles de shoot, le cannabis libre ou autres progrès ,moi ça me fait réfléchir 
ù est donc leur propre interet dans l'histoire? et qui aura la main mise sur le marché enorme que sont les tox??? eux bien sur!!!!
ù est donc leur propre interet dans l'histoire? et qui aura la main mise sur le marché enorme que sont les tox??? eux bien sur!!!!
l angoisse est le vertige de la liberté
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#6
ben oui, c'est comme ça. Les braves petits drogués représentent un très lucratif et colossal marché comme un autre. Faut juste ne pas être dupe des discours lénifiants.
C'est pas bien, c'est pas mal, c'est juste comme ça (comme disait Johnny Hallyday dans une fameuse interview dans Le monde à propos de sa conso de cocaïne).
Ca sert à rien à de s'énerver. Ca changera rien.
Quand à ceux qui ne voulaient pas donner de drogues aux drogués, ils furent souvent sincèrement animés des meilleures intentions du monde. Ils voulaient les guérir et les sauver. ...et mon esprit tordu ne ne peux s'empêcher de souligner que les mieux intentionnés étaient par ailleurs toujours très fermement ancrés à gauche. Mais c'est la droite qui fut à l'origine des avancées les plus significatives en matière de RDR.
C'est pas bien, c'est pas mal, c'est juste comme ça (comme disait Johnny Hallyday dans une fameuse interview dans Le monde à propos de sa conso de cocaïne).
Ca sert à rien à de s'énerver. Ca changera rien.
Quand à ceux qui ne voulaient pas donner de drogues aux drogués, ils furent souvent sincèrement animés des meilleures intentions du monde. Ils voulaient les guérir et les sauver. ...et mon esprit tordu ne ne peux s'empêcher de souligner que les mieux intentionnés étaient par ailleurs toujours très fermement ancrés à gauche. Mais c'est la droite qui fut à l'origine des avancées les plus significatives en matière de RDR.
Dernière modification par Gilac (06 mai 2010 à 20:55)
"Tu peux t'abstenir des souffrances du monde, Tu es libre de le faire et cela répond à ta nature: mais cette abstention est peut-être précisément la seule souffrance que tu puisses éviter" Franz Kaf
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#7
- L'alchimiste
Etoile Filante - 11 février 2014 à 11:24
Il faut d'abord noter que le communiqué de la FFA date un peu (mai 2010) et qu'il ne fait donc pas écho au buzz médiatique que la vente de test urinaire de dépistage du THC dans les bureaux de tabac a suscité.
Mais je suis d'accord avec vous: bcp ce frottent les mains devant l'augmentation de la consommation de drogues, de la répression et des nouvelles technologies de diagnostique. A commencer par les addicto qui voient leurs salles d'attente remplies à craquer et les assureurs qui ont DEJA mis en place de malus pour ceux qui se sont fait contrôler positifs (et même pour ceux qui fument la cigarette).
Mais je suis d'accord avec vous: bcp ce frottent les mains devant l'augmentation de la consommation de drogues, de la répression et des nouvelles technologies de diagnostique. A commencer par les addicto qui voient leurs salles d'attente remplies à craquer et les assureurs qui ont DEJA mis en place de malus pour ceux qui se sont fait contrôler positifs (et même pour ceux qui fument la cigarette).
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