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Dernière modification par orbi (21 mai 2015 à 16:07)
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lucedevil a écrit
Bonjour Orbi.Je suis moi aussi toute nouvelle inscrite et je me reconnais un peu dans ton "mal-être" actuel, je crois.Tu pourras voir mon expérience intégrale (désolée je suis très bavarde) à moi sur ma présentation si tu veux ;-)Comme toi, je crois que c'est le Tramadol - il y a de çà près d'un an - qui a déclenché un problème dans la "gestion de mes addictions" qui existent pourtant depuis une dizaine d'années je dirai et qui sont diverses (médocs, cannabis, et à moindre degrés alcool). J'ai fait 2 tentatives d'arrêt. Deux échecs.
C'est toujours difficile de dire qu'il s'agit d'un échec. Je suis passé par là avec le canna, des périodes d'arrêt (souvent "grace" à un but: passer des sessions d'examens, études rémunérées...) mais je suis à chaque fois "retombé". Mis à part dernièrement, j'en ai toujours +/- été maitre (même si consommer peut être assimiler à une victoire du produit, si on le prend comme un combat).
Auparavant, le tramadol était récréatif et j'aimais bien (je ne m'en cache pas). Ayant des collègues médecins, tu sais comment avoir une ordonnance...
C'est quand je m'en suis servi comme antidépresseur que cela à commencer à merder (le psychiatre parle de "masqueur de dépression car il part du principe qu'il n'a pas d'action bénéfique sur la dépression elle-même; pour ma part, c'est le seul qui m'aide à me sentir mieux).
lucedevil a écrit
Contrairement à toi, je ressens des effets physiques et psychologiques depuis que j'ai commencé à me "sevrer". Pour moi c'est un processus qui dure déjà depuis près d'un an et certains "symptômes" sont toujours là en permanence : la fatigue, les courbatures, la diarrhée ; tout est un effort. Les questions et perturbations d'ordre psychologique sont là aussi. Beaucoup de perte de mémoire et d'étourderies. C'est assez difficile à gérer mais c'est vraiment mieux que pendant ma période "Tramadol" où la c'était l'implosion totale ... :-) A cela s'ajoute encore les signes que j'attribue au manque les fourmis dans les jambes, les bras qui picotent, la boule au ventre, le nœud à la gorge, les frissons, le Besoin de Cà . Ils restent permanents environ 2 semaines à chaque arrêt puis commencent à diminuer puis reviennent après seulement quand je suis "contrariée".
- La fatigue (durant le sevrage), je l'ai prise dans la gu**le y' 2 jours, je vois très bien (entre l'envie de pleurer en permanence et dormir par tranche de 2h durant la journée).
- Diarhée: oui j'ai l'effet inverse quand je commence à en prendre (inhibition du systène nerveux sympathique qui mène au ralentissement de la digestion, d'où une constipation). J'ai commencé, la semaine passée, à me dire que je commençais à être addict quand mon transit était normal sous 2 * 200mg de tramadol retard...
- Mémoire: bizarrement, cette semaine de sevrage m'a parue être longue et courte à la fois, comme un cauchemar. Par contre, sous tramadol, pas de soucis, l'effet boost marche aussi à ce niveau.
Le reste, je n'ai pas encore ressenti. Les fourmis, les démangeaisons, je les ressens quand je commence à en reconsommer. Après, je n'ai jamais été aussi loin dans la consommation suivi d'un arrêt brutal pour pouvoir clairement identifier d'autres symptomes.
lucedevil a écrit
Je crois que tout ce que je ressent sont des symptômes du manque mais leur durée me parait tellement longue que je me pose des questions.Mardi passé je viens de mettre un terme à ma 2ème tentative de sevrage. J'ai repris avec une bouteille de Toplexil (c'est vraiment rien niveau quantité pour moi ) . Je commençais à fumer trop de pétards (une dizaine par jour) sans en ressentir les effets / j'étais plus suffisamment "apaisée". Ca m'a fait dormir tout l'après midi lol , ca faisait tellement longtemps... J'ai enchainé par une nuit blanche du coup après j'avais plus rien d'autre. Mercredi (hier donc) le soir j'ai pris 6 Néocodion et 3/4 d'une bouteille de Toplexil. J'ai fumé pas mal et bu aussi, j'étais avec des amis. Contrairement à toi, je ne suis suivie par aucun professionnel (étant une vrai Pro moi même ;-) )
Je n'ai jamais testé l'oxomémazine, je ne peux te répondre à ce niveau.
Bah oui je mélangeais le canna avec tout ce que je trouvais (avec le tramadol... c'est... enfin pas d'apologie ici).
L'alcool: j'ai une approche un peu bizzare. Je le tolère très bien et à grosse dose puis quand je dépasse ma limite... je dors. Mais l'alcool ne m'attire pas (pour avoir du subir un membre de ma famille alcolo, j'en garde une image négative qui parvient à contrer toute envie d'y revenir fréquemment).
Dans quel état t'es-tu réveillée après l'alcool/codéine?
lucedevil a écrit
et j'ai l'impression que mes amis ont du mal à comprendre ma dépendance (peut-être je ne leur fait pas bien comprendre?). Je me suis jamais vraiment renseignée en fait. Je pensais savoir, je me rendais pas compte de mes addictions, je suis presque "tombée dedans" sans m'en rendre compte consciemment jusqu'au point de non-retour.
Les "amis" sont une question à part entière.
Y'a ceux qui ne voient rien, que tu leur caches ou non.
Y'a ceux qui t’entrainent avec eux, les plus dangereux s'ils ont ce comportement régulier.
Y'a ceux qui te jugent... Ils peuvent être géniaux mais dans ce cas précis, ils sont inutiles.
Y'a ceux qui t'écoutent, ne te jugent pas et essayent de t'aider ou tout du moins de te donner un avis raisonné sans partir dans le discours (j'en ai un ainsi, il m'a aidé à un moment où j'en avais besoin; bizarrement, avant que cela n'arrive, je n'aurais pas deviné que cela aurait pu être lui).
Ceci n'est pas un jugement, c'est un classement absolument arbitraire de ma part, j'assume.
Si tu peux en trouver un qui t'écoute et t'orienter, t'aider un peu et parfois, simplement être là (même si ce n'est que pour fumer un joint alors que tu étais partie pour t'enfiler le contenu du coffre de la voiture dans "Las Vegas Parano"), ça peut être le début d'une aide.
Le point de non-retour: on s'en rend compte malheureusement trop tard, pour moi, je l'associe à la douleur (physique ou psychique), au mal-être... à la dépendance incontrôlée qui mène à cet état (c'est une vision personnelle).
lucedevil a écrit
Je suis professionnelle de santé, et j'ai carrément merdé au niveau des cachetons pris (beaucoup avec du paracetamol jusqu'à récemment). Orbi, je t'avoue que j'aime ta façon de voir ta dépendance. Très biologique ;-)
Le formatage médicale, que veux-tu...
Paradoxalement (et c'est après avoir lu ta présentation que je n'entre pas dans les détails car tu les connais), le paracétamol n'est pas un ami hépatique et néphro... (je ne te bourrerai pas le mou avec ce point).
lucedevil a écrit
Jeudi (aujourd'hui encore pour moi décalage horaire!) j'en suis à 8 Néocodion et le reste de la bouteille de Toplexil. Plus mes quelques pétards. J'ai pris 2 Néo à chaque fois que j'en ressentais le besoin soit environ toutes les 4 heures ; telle une prescription ;-). Pour moi, ca représente des doses ridicules. Je n'avais jamais testé les anti-tussifs. J'ai choisi çà parce que je veux quelque chose de léger juste pour combler le "Manque" et sans Paracétamol surtout ! Ca me fait pas grand chose niveau défonce ca m'apaise plutôt. J'ai décidé de me "sevrer" plus doucement car je souffre trop physiquement et psychologiquement.
Je comprends, j'ai un schéma dégressif de prise de tramadol pour me sevrer couplé à du prazepam.
Et le but est d'essayer de retarder la prise de tramadol quit à bouffer au prazepam (ce que j'ai fait avant de te répondre). Pour le moment, je me sens un peu mou (c'est l'effet des benzo chez moi: ça m'endort mais cela ne calme pas vraiment l'anxiété, mis à part que j'aime encore bien un demi tetrazepam avec un tramadol / ok pas de mode d'emploi ici).
Donc, j'ai envie de te dire: si tu ne développes pas (trop) d'accoutumance à la codéine, cela peut t'aider à franchir un cap. Et c'est super positif.
lucedevil a écrit
Je crois qu'il vaut finalement mieux essayer de trouver un équilibre entre Néo et pétards qui me permettent d'être bien sans être ni défoncée ni en manque. Et je crois que les antitussifs sont peut être moins dangereux que Tramadol ou Ixprim ou Paracetamol Codéiné non ? Sinon un conseil ? J'espère réussir à diminuer jusqu'à l'arrêt. A long terme. Je suis pas certaine qu'il y ai un centre adapté là où j'habite. Je me suis sans doute pas suffisamment renseignée car je préfèrerai éviter. J'envisage l'appel à un ami lol pour m'aider à restreindre mes doses sur le long terme et surtout pas passer à un niveau supérieur - ma crainte bien sûr.Je ne suis pas sûre que mon long récit réponde à tes questions mais j'ai besoin de partager tout çà ...J'espère avoir de bonnes nouvelles de ta part.
Non tu as bien fait, si l'un de mes conseils peut être bénéfique...
Les benzo, tu as déjà essayé (un peu comme je décrivais ci-dessus, de l'alprazolam, du praze ou du diaze) sans vouloir inciter.
Après, je me méfierai du canna (et je parle avec une expérience de 15 ans de consommation tournant entre l'occasionnelle, régulière, freinée, nulle, constante...) car son effet démotivateur est pervers et insidieux.
On peut en reparler si tu veux.
Je peux comprendre ta réticence à te faire aider par un professionnel (pour ma part, étant légèrement parano malgré le secret professionnel, je suis allé me faire aider en dehors de ma région) mais cela en vaut peut-être le coup (j'ai été réticent mais un jour, me retrouvant devant ma pharmacie ouverte à évaluer les DL50 de chaque boite, c'était soit tout s'envoyer pour un dernier et unique trip, soit appeler à l'aide).
N'hésite pas, je ne te répondrai peut-être pas dans les 24h (pas par snobisme mais par incapacité) mais je le ferai.
Bonne journée.
Dernière modification par orbi (22 mai 2015 à 12:40)
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Dernière modification par lucedevil (22 mai 2015 à 13:15)
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Dernière modification par orbi (23 mai 2015 à 10:50)
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Dernière modification par Stylez (28 mai 2015 à 14:58)
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Alapz a écrit
Salut Orbi,
J'ai l'impression que cela va dans le bon sens.
A titre d'info et comme je m'en étais convenu, j'ai espacé ma prise de Tramadol LP, donc je n'en n'ai pas pris ni vendredi, ni samedi.
C'est pas facile pour moi car mes douleurs au dos justifient de prendre tout en n'importe quoi, mais je réalise aussi que certains médicaments me font mal à eux tout seul.
Tu as senti une modification dans le ressenti des douleurs (pire sans antidouleurs ou stable car ton corps s'est habitué)?
Alapz a écrit
Ce n'était pas trop difficile, je me suis senti un peu moins en surchauffe.
Je vois plutôt des effets positifs au break de Tramadol, je ne salive plus autant qu'avant (c'était devenu pénible, cela me faisait mal aux dents au lavage, à ne plus les laver parfois).
Je ne transpire plus comme un fou, je n'ai pas ce petit coup de barre de fin de journée qui avait tendance à me déprimer car je n'arrivais plus à "refaire" ma journée, pendant laquelle j'avais fait beaucoup de choses dont je ne me souvenais pas (Le valium doit aider).
Ce sont les différences entre toi et moi; j'ai les effets "positifs" (antidouleur -heureusement-, narcotiques, sentiments de légers flottements, augmentation de la motivation et de mieux-être).
Je n'ai ni bouffée de chaleur (y compris transpiration), ni coup de barre, ni problème au dent (c'est l’inverse, j'en prends quand les autres anti-douleurs ne fonctionnent plus pour les dents).
Alapz a écrit
Je peux aussi boire un apéro sans partir en 5 secondes, c'est important d'avoir les mêmes sensations que la majorité des gens, histoire de ne pas être trop en avance (difficile à expliquer).
Bref, je trouve que le service rendu se paye très cher.
Je comprends, tu n'a pas envie d'être "à 10 verres" avec un seul.
Alapz a écrit
Switcher vers du LP en espaçant les doses paraît la méthode la plus logique pour descendre en douceur.
Pour le moral, il faut trouver son truc, moi je suis redevenu catholique depuis quelques mois, cela me fait sourire car je n'ose même pas le dire à mon entourage, je garde cela pour moi mais ça m'aide...
J'essaye de m'occuper un max, j'ai déplacé mes "lieux" de vie, j'écoute de la musique classique qui me calme.
Le LP est celui que je prends par habitude, je prends le classique quand je veux augmenter les effets ressentis. C'est compliqué de dire à son entourage que l'on est catholique; tu as peur des préjugés? Que veux-tu dire par avoir déplacé tes lieux de vie?
Alapz a écrit
Je vois dans ton constat, une grande organisation derrière ces mots. A défaut de nous comparer, je vois une certaine ressemblance dans l'approche (cartésienne) du sujet.
Les couleurs que tu mets pour identifier les produits comme pour distinguer les réponses des questions, sont pour moi des indices de rigueur comme des marques d'attention.
J'utilise les couleurs pour marquer ce que je prends et qu'un lecteur "oblique" puisse s'identifier à ces éléments. La rigueur vient du fait que je suis hp et que je veux que tout soit parfait; le tramadol diminue également le nombre de mes pensées, ça me calme sans avoir les effets secondaires des benzo, de la rilatine et autres sal***ies que l'on donne aux gens dans ma situation.
Alapz a écrit
Tu sembles véritablement vouloir résoudre ce problème, qui paraît à cette heure compliquée mais que je ne saurais pas étonné de te voir résoudre.
La rigueur, il en faut un paquet mais pas trop, il faut tout mesurer, tout peser, histoire de remettre la machine sur les rails et après laisser la machine fait son tour de vie.
Je ne souhaite pas du courage car tu en as déjà fait preuve pour dresser l'inventaire içi, je te souhaite de la persévérance et de faire de cette communication, un outil.
Bon dimanche
Merci...
La rigueur, je t'ai répondu plus haut.
La résolution des problèmes et cause de consommation de tramadol, pour le moment, cela stagne.
J'ai testé le lyrica, je n'ai pas vraiment senti les effets (et pourtant, j'ai pris la dose). Et je ne ressens rien en le prenant (ni en mieux, ni en pire).
Et toi, as-tu essayé?
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Tu as senti une modification dans le ressenti des douleurs (pire sans antidouleurs ou stable car ton corps s'est habitué)?
Oui, des douleurs se sont réveillées (côté gauche lombaire) ou plutôt certaines se sont déplacées.
C'est donc difficile de te dire si c'est l'absence de Tramadol LP car d'une manière générale, beaucoup de mes douleurs se réveillent depuis que j'ai stoppé une benzo (Rivotril) et que je me sèvre doucement de la benzo de substitution (valium encore 5mg/j). Par contre, je me sens moins nerveux, agité donc le pic de couleur arrive moins rapidement.
Ce sont les différences entre toi et moi; j'ai les effets "positifs" (antidouleur -heureusement-, narcotiques, sentiments de légers flottements, augmentation de la motivation et de mieux-être).
Je n'ai ni bouffée de chaleur (y compris transpiration), ni coup de barre, ni problème au dent (c'est l’inverse, j'en prends quand les autres anti-douleurs ne fonctionnent plus pour les dents).
Constat différent entre nous deux sur les effets secondaires gênants du Tramadol (dents, sueurs, excitation).
Ces effets secondaires que je décrivais sont anodins pour moi par rapport au service rendu général positif du tramadol lp, qui lorsque j'ai bien dormi m'aide, mais lorsque je ne dors pas m'excite et excite les douleurs.
Ce qui me pousse à appuyer et souligner ces effets secondaires et donc à arrêter d'en prendre, c'est clairement l'avis des médecins sur le produit et la dépendance liée au produit, qui je sais, va poser pleins de problèmes directs et indirects. Je ne vois pas l’intérêt d'attendre et donc d'amplifier cette difficulté.
Le LP est celui que je prends par habitude, je prends le classique quand je veux augmenter les effets ressentis. C'est compliqué de dire à son entourage que l'on est catholique; tu as peur des préjugés? Que veux-tu dire par avoir déplacé tes lieux de vie?
Pour moi revenir vers la religion m'inquiète car c'est accepter une forme d'echec par l'acceptation de faiblesse et la demande d'assistance calculée (J'ai besoin de Dieu pour accepter mes douleurs). Il y a encore quelques mois et depuis l'arrivée de ma maladie donc 20 ans, j'avais vite compris que Dieu n'existait, ne m'aidait pas puisqu'il me faisait souffrir donc j'ai arrêté d'y croire. Maintenant, je me "sers" de Dieu pour lui demander de l'aide, en échange j'essaye de faire ou dire du bien à mes proches, et j'essaye pour le 'reste du monde'.
Lieux de vie : J'ai ouvert mon salon qui était fermé dans ma maison, je vivais au 1er uniquement.
J'ai donc déplacé mon "bureau" (pc, tv, café et cie), je le fais encore en douceur car c'est dur.
Cela m’évite d'avoir des associations d'idées donc parfois de produits, ou encore m'éloigne des réflexes, de certaines anciennes habitudes qui me paraissent mauvaises ou inadaptées.
Changer ce type d'habitude, en douceur mais sûrement, me paraît indispensable pour se séparer ou réduire la consommation d'un produit.
5 -
J'utilise les couleurs pour marquer ce que je prends et qu'un lecteur "oblique" puisse s'identifier à ces éléments. La rigueur vient du fait que je suis hp et que je veux que tout soit parfait; le tramadol diminue également le nombre de mes pensées, ça me calme sans avoir les effets secondaires des benzo, de la rilatine et autres sal***ies que l'on donne aux gens dans ma situation.
Je veux aussi que tout soit parfait, je m'en suis rendu compte en voulant te répondre, en respectant la forme comme le fond (C'est difficile pour moi de taper au clavier, car je me contracte donc me fait mal, car je veux faire bien). Le simple fait de m'en rendre compte est important (Je ne m'en rendais pas compte avant mon récent sevrage de Rivotril). Il faut donc que j'accepte de vouloir faire les choses parfaitement.
Je te prie donc d'excuser par avance mes fautes de syntaxe comme d’orthographe (Je suis comme toi, j'aime beaucoup le français et je déteste faire des fautes donc j'en fait rarement mais je vais devoir revoir la chose, malgré moi peut-être). Cela m’ennuie donc t'envoyer un 'brouillon' mais il faut que je cesse de me torturer ainsi. (Il faut être égoïste un moment dans ce genre de passages difficiles)
La résolution des problèmes et cause de consommation de tramadol, pour le moment, cela stagne.
Je n'ai pas le sentiment que tu stagnes, tu imagines déjà la sortie ou diminution du produit.
Tes questions sont orientées à juste titre vers la diminution puis disparition du tramadol, tu anticipes la sortie de crise, cela me fait terriblement penser à moi en décembre dernier.
Pour moi, c'est le plus gros du travail, car après c'est de la technique, de la communication et des informations (Ici, il y a tout cela).
Il faut également accepter de devoir souffrir car soyons honnête sinon taisons-nous, limiter puis arrêter les molécules que l'on prend, c'est un challenge. Faut donc trouver le lieu et les personnes pour être accompagné et l'organisation nécessaire, avant d'integrer le paramètre de la durée, du temps et du timing du sevrage
J'ai testé le lyrica, je n'ai pas vraiment senti les effets (et pourtant, j'ai pris la dose). Et je ne ressens rien en le prenant (ni en mieux, ni en pire).
Et toi, as-tu essayé?
Je n'ai pas encore essayé, j'attendais d'avoir 3x la dose nécessaire pour démarrer (je pense que tu as compris pourquoi). J'ai désormais la dose nécessaire mais je ne vais pas démarrer tant que je suis pas passé de 5mg de Valium à 2mg.
Bref, j'ai peur, peur d'être déçu, peur d'aimer, ce qui résume pas mal le sujet, sauf qu'il y a des douleurs à effectivement calmé, et que je veux peut-être découvrir à fond, le plus sobrement possible.
Je crois très sincèrement que tu peux réussir ton challenge de sevrage, je me sentais comme toi avec tes questions avant de démarrer le mien.
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Dernière modification par orbi (17 juin 2015 à 17:15)
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Alapz a écrit
Il y a tellement de chose à dire que je préfère choisir mon temps.
Je préfère ce temps à celui que j'avais auparavant, c'est à peu près tout, pour le moment (Mais c'est suffisant)
Bonjour, content de te relire
Prends ton temps, c'est déjà gentil d'être repassé.
Si je comprends bien, tu te sens un peu mieux sous Lyrica? Je l'envisage. J'en parlerai à mon psychiatre et/ou médecin traitant. Avantage, il intervient sur la GABA et non sur la sérotonine (selon cet article). ce qui pourrait atténuer mon mal-être en ne jouant pas sur la même voie que le tramadol.
J'ai testé une dose récréative (7 compr. de 75mg = 525mg), je me suis senti super bien.
J'y médite
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Comme tu l'as senti, le tramadol agit sur le moral, tout comme bon nombre de benzodiazépines pour lesquels j'ai un peu plus d’expérience.
Il faut effectivement être préparé à redescendre du nuage et donc savoir s'entourer, ou savoir à qui poser les questions qui vont arriver.
J'ai été beaucoup aidé par les vidéos d'une jeune femme qui s'appelle Carole, qui a fait des vidéos sur youtube -> www.youtube.com/user/CaroleAdvices/videos
Ce qui m'a intéressé dans ces vidéos, c'est de connaître le mécanisme d'action du système nerveux, qui passe du mode désinhibition à l'inhibition. Une fois de plus, je ne sais pas du tout si on peut comparer une prise importante et longue de benzodiazépines au Tramadol.
Je souhaitais donc connaître toutes ces petites choses avant et afin de faire le grand saut.
Cela m'a beaucoup aidé à ne pas trop m’inquiéter. Je suis en effet redevenu un peu comme un adolescent mal dans sa peau quelques semaines, je refais mon chemin depuis...
En fait, je me retrouve... Je me manquais !
- 2. Suis-je condamné à ne plus jamais en prendre sous peine de détruire mon morale à posteriori (je veux parler des jours suivants)? Est-ce un effet classiquement rencontré chez les anciens dépendants (au Tramadol comme plus largement aux autres substances, opiacées ou non)?
Oui, sinon ce n'est pas la peine de démarrer le sevrage, en tout cas, c'est mon avis et il est ferme.
J'ai toujours dans ma trousse de toilette, ce fameux 'Rivotril'. Je suis absolument 'incapable' d'en prendre, quelque soit la situation ou le prétexte.
On ne négocie pas avec cela.
Tu ne vas pas détruire ton moral, au contraire si tu démarres et réussi ton sevrage, cela va te rendre plus fort. Je n'ai jamais été autant sûr de moi depuis la fin de mon sevrage, il ne faut pas oublier que je n'avais jamais réussi auparavant, que c'est très difficile, c'est violent, douloureux dans tous les sens.
Si tu décides de gagner ce combat avec le Tramadol, tu verras certainement tes prochaines difficultés autrement.
- 3. question probablement ciblée aux post-dépendants: l'envie de consommer reste-t'elle, permanente ou cachée, ce sentiment de ne pouvoir être bien qu'en n'en ayant pris?
J'ai toujours envie d'un petit + pour soulager mes douleurs lombaires, ou mon moral ou ma fatigue.
Je fais donc très attention à ce que je prends comme produits
Je pense que mon corps est habitué à être 'doppé', j'ai appris à le (me) connaître.
C'est comme ca, c'est pas dramatique, faut apprendre à se connaître.
J'essaye de développer des endorphines (sécréter de la sérotonine) en me faisant plaisir par des petits cadeaux ou en offrant du temps (de l'amour) aux autres, le retour de ces derniers booste.
Ou encore par du sport mais je ne peux pas encore, mais j'espère pouvoir réussir à courir à cet effet.
- 4. question un peu étrange mais elle me trotte en tête depuis des jours: je le sais, j'ai "fait une dépression" que l'on peut cibler entre fin juin l'année passée (2014) et fin novembre (diagnostiquée par le médecin traitant et un psychaitre).
Fin novembre toujours, arrêt des antidépresseurs (je ne sentais aucune amélioration) et mon morale est resté stable puis s'est amélioré jusqu'à la reprise (entre fin avril et début juin) de ma consommation régulière de Tramadol (post test de 3 semaines sous venlafaxine (Effexor) qui a les mêmes effets sur la sérotonine et la noradré que le tramadol) (donc, je conclurai en disant: une période venlafaxine-Tramadol de 6 semaines où les molécules précédemment citées ont été "exitées" de façon artificielle).
Combien de temps faut-il pour que le cerveau retrouve un état "émotif" normal après cela?
J'en ai discuté avec le psychiatre. Il m'a écouté mais il ne semble pas "inquiet" sur ce que je considère comme mon addiction (je lui en ai parlé clairement et pas à demi-mots). Suis-je dépressif et le Tramadol est-il un masque (je crois que c'est Alapz qui l'a mentionné dans un de ses posts, en parlant de lune de miel, ce qui est tout à fait cela)?
Pour moi, c'est évident, le moral va être chahuté (ne l'est-il pas à ce jour ?)
Pour le temps nécessaire pour retrouver son moral, de la même manière, aucune idée mais comme tu le vois, je vais plutôt bien car je suis clairvoyant et bien conscient.
- 5/bis. existe-t’il une substance "alternative" qui permet de se substituer au Tramadol (un traitement alternatif, je pense à la buprénorphine)? Serait-ce efficace? Son potentiel de sustitution et antidépresseur sont-ils efficaces? (j'ai lu pas mal de post dans la section dédiée, je ne lance pas une question sans renseignements mais je ne suis pas certains que je doive y ouvrir un post pour cette question).
Je ne sais pas du tout s'il existe une molécule qui va t'aider, tu trouveras certainement la réponse ici.
Quoiqu'il en soit, il faut se fixer un tableau de bord des consommations actuelles pour constater les prises. Puis pour faire une projection progressive, datée et précise de la diminution qui te paraît réalisable.
Il te permettra ensuite de te reposer sur ce document quand tu auras des doutes, je suis à ta disposition pour te faire des tableaux excel si c'est un bon support pour toi.
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Alapz a écrit
Comme tu l'as senti, le tramadol agit sur le moral, tout comme bon nombre de benzodiazépines pour lesquels j'ai un peu plus d’expérience.
Il faut effectivement être préparé à redescendre du nuage et donc savoir s'entourer, ou savoir à qui poser les questions qui vont arriver.
J'ai été beaucoup aidé par les vidéos d'une jeune femme qui s'appelle Carole, qui a fait des vidéos sur youtube -> www.youtube.com/user/CaroleAdvices/videos
Ce qui m'a intéressé dans ces vidéos, c'est de connaître le mécanisme d'action du système nerveux, qui passe du mode désinhibition à l'inhibition. Une fois de plus, je ne sais pas du tout si on peut comparer une prise importante et longue de benzodiazépines au Tramadol.
Je souhaitais donc connaître toutes ces petites choses avant et afin de faire le grand saut.
Cela m'a beaucoup aidé à ne pas trop m’inquiéter. Je suis en effet redevenu un peu comme un adolescent mal dans sa peau quelques semaines, je refais mon chemin depuis...
En fait, je me retrouve... Je me manquais !
Merci pour les liens, j'ai regardé une parties des vidéos. Je ne me reconnais pas vraiment dans ce qu'elle cite comme effets secondaires, je pense que les benzos (et une addiction aux benzos) entrainent des effets secondaires différents lors du manque.
Pour ma part, je n'ai pas d'effets physiques, ce n'est "que" psychologique".
Mais je vais discuter de son approche concernant la durée du sevrage avec le psychiatre car le schéma qu'il m'a donné est clairement trop court, il ne m'a pas réussi.
Alapz a écrit
Oui, sinon ce n'est pas la peine de démarrer le sevrage, en tout cas, c'est mon avis et il est ferme.
J'ai toujours dans ma trousse de toilette, ce fameux 'Rivotril'. Je suis absolument 'incapable' d'en prendre, quelque soit la situation ou le prétexte.
On ne négocie pas avec cela.
Tu ne vas pas détruire ton moral, au contraire si tu démarres et réussi ton sevrage, cela va te rendre plus fort. Je n'ai jamais été autant sûr de moi depuis la fin de mon sevrage, il ne faut pas oublier que je n'avais jamais réussi auparavant, que c'est très difficile, c'est violent, douloureux dans tous les sens.
Si tu décides de gagner ce combat avec le Tramadol, tu verras certainement tes prochaines difficultés autrement.
Je comprends, chaque fois que je suis devant la plaquette, j'ai cette appréhension à me demander "si je fais bien".
Maintenant, niveau moral, je ne tiens pas. Ce n'est pas une question de volonté; je me sens redescendre presque aussi bas que lorsque j'étais en pleine dépression. Et limite, je préfèrerai avoir une partie des effets du manque physique parce je pourrais les tolérer. Ici c'est 100% moral et il n'est pas super fort pour le moment, sans tramadol en tout cas.
Combien de temps à durer ton sevrage au Rivotril?
Alapz a écrit
J'ai toujours envie d'un petit + pour soulager mes douleurs lombaires, ou mon moral ou ma fatigue.
Je fais donc très attention à ce que je prends comme produits
Je pense que mon corps est habitué à être 'doppé', j'ai appris à le (me) connaître.
C'est comme ca, c'est pas dramatique, faut apprendre à se connaître.
J'essaye de développer des endorphines (sécréter de la sérotonine) en me faisant plaisir par des petits cadeaux ou en offrant du temps (de l'amour) aux autres, le retour de ces derniers booste.
Ou encore par du sport mais je ne peux pas encore, mais j'espère pouvoir réussir à courir à cet effet.
Oui, on finit par se connaitre. Je pense que même sans savoir si j'en avais pris ou non, je le sentirai à mon morale. Je pratique quotidiennement (2-3x/semaine une heure de vélo elliptique + un peu d’exercices à coté) mais je ne ressens pas de mieux après l'effort. J'ai essayé de me faire des petits cadeaux mais cela ne marche pas non plus. Je ne trouve rien qui puisse, au quotidien, me faire plaisir.
Alapz a écrit
Pour moi, c'est évident, le moral va être chahuté (ne l'est-il pas à ce jour ?)
Pour le temps nécessaire pour retrouver son moral, de la même manière, aucune idée mais comme tu le vois, je vais plutôt bien car je suis clairvoyant et bien conscient.
Je vois ce que tu veux dire. J'ai envie de te dire que je suis lucide en étant "en manque" mais que chimiquement, j'ai le morale dans les chaussettes.
Alapz a écrit
Je ne sais pas du tout s'il existe une molécule qui va t'aider, tu trouveras certainement la réponse ici.
Quoiqu'il en soit, il faut se fixer un tableau de bord des consommations actuelles pour constater les prises. Puis pour faire une projection progressive, datée et précise de la diminution qui te paraît réalisable.
Il te permettra ensuite de te reposer sur ce document quand tu auras des doutes, je suis à ta disposition pour te faire des tableaux excel si c'est un bon support pour toi.
Tu te rapportes aux vidéos pour faire un schéma dégressif sur du long terme?
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Bon voila un petit mot, j'ai passé entre 7 et 10 jours sans en prendre... et le morale est descendu au fur et à mesure, sans pouvoir stopper cette longue descente. Je m'y attendais.
Mais je ne m'attendais pas à ce que cela dure si longtemps et surtout, descendre si bas (sans sentir de plateaux, de mieux ou quoique ce soit de positif), j'ai l'impression que je suis quasi redescendu, à certains moments, aussi bas que lors de ma dépression.
Je n'ai aucun signe physique de manque, ce n'est "que dans la tête".
Hier j'ai craqué, j'ai repris 2 x 100mg LP sur 3h d'intervalle et, le temps de le métaboliser (+/-2h où je me suis resté à me demander si j'avais bien fait), ça a été mieux; si bien que le soir, je me sentais "normalement bien". Par là , j'entends: pas d'euphorie, d'effets stoned ou "phase maniaque" mais simplement normalement psychologiquement.
J'ai voulu consulter un addictologue auprès de l'ancien hôpital où je travaillais. Comme réponse (au niveau du secrétariat de psychiatrie), j'ai eu droit à "voyez avec votre psychiatre car il n'y a pas de spécialiste attitré (au niveau de l'établissement)". Super, merci.
Je vais pouvoir joindre mon psychiatre par téléphone mardi. Je crois qu'entre-temps, je vais prendre entre 50 et 100mg par jour, si j'en sens le besoin; c'est une faible dose (comparée à ce que je prenais il y a un mois et demi) et j'espère qu'il pourra m'aider.
Niveau solutions envisagées: j'avais pensé au bupropion (j'ai d'ailleurs posté un message dans cette section) mais je ne pense plus que ce soit la solution (il joue plus sur le récepteur µ que sur la sérotonine hors je pense que le problème vient de cette dernière).
Alors demander au psychiatre si un A.D. léger agissant sur la recapture de la sérotonine est une solution? Ou prendre une substance sensée augmenter le tryptophane (et donc, indirectement la séro.); je pense au Griffonia simplicifolia? J'ai lu des posts sur le forum de personnes l'envisageant mais peu de retours, en plus des mises en garde de Prescripteur...
J'entretiens ce post car je trouve peu de témoignages sur la dépendance psychologique "pure" du tramadol, que ce soit sur le forum ou sur le web.
J'avoue être un peu (beaucoup) largué.
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