Une journée citoyenne de prévention des addictions a été organisée au collège privé Saint-Joseph, en s´appuyant sur une enquête auprès des familles.C'est un partenariat entre le groupe scolaire privé Sainte-Clotilde Saint-Joseph et l'IFSI, l'école d'infirmières d'Amboise, qui a abouti à l'organisation d'une journée consacrée à la prévention des addictions. Jeudi dernier, les collégiens ont pu travailler en atelier ludiques et pédagogiques avec des intervenants extérieurs, médecins, gendarmes, etc.
Visions différentes parents et enfantsCette initiative s'est appuyée sur le résultat d'une enquête menée par les étudiantes infirmières, auprès des collégiens et de leurs parents. Ce questionnaire, anonyme, auquel ont répondu 70 parents et 139 élèves, a mis en perspective les réponses des élèves et des parents, pour étudier la différence d'appréciation des problèmes d'addiction (tabac,
alcool, drogue, internet) et les contradictions. C'est ainsi que les élèves disent « ne pas être incités par les autres » et pourtant, ceux qui consomment le font « pour faire comme leurs amis. »
Côté nouvelles technologies, les parents pensent avoir instauré un temps limité d'une heure par jour, alors que les enfants déclarent pour la majorité être devant un écran (TV, ordinateur ou téléphone) de 1 à 3”‰heures, voire plus, par jour. Internet est surtout utilisé pour accéder aux réseaux sociaux… Que les parents pensent avoir interdit d'accès.
Plus de la moitié des élèves fument, bien que la prévention semble porter ses fruits, puisqu'une minorité seulement fume régulièrement. Mais un élève sur trois a déjà essayé. Les parents semblent ignorer que leur enfant fume, alors que ceux-ci utilisent les
cigarettes des parents ou l'argent de poche pour en acheter.
Les parents répondent aussi que leur enfant ne consomme pas d'
alcool en leur présence. Mais ces derniers soulignent que les
alcools les plus consommés le sont dans des réunions de famille (vin, cidre, bière et champagne et non
alcools forts).
L'
alcool circule beaucoup en soirée et la plupart des élèves en ont déjà consommé. Ce n'est pas le cas de la drogue. Pourtant, les parents craignent plus la consommation de drogue dans ces soirées que celle de l'
alcool.
Les drogues (cannabis,
héroïne,
cocaïne) sont connues. C'est l'addiction qui touche le moins les élèves, mais qui les concerne quand même, puisque 10”‰% d'entre eux déclarent avoir eu des propositions pour en acheter. Les effets négatifs de ces produits sont connus des élèves qui n'hésitent pas à citer les problèmes de santé et de bagarres. Cette enquête, tout en n'ayant pas de caractère scientifique, permet d'avoir une bonne idée de la situation actuelle à partir d'un panel local.
Source : la nouvelle république.fr