[ Addiction ]
Cannabis : pourquoi je n’arrive pas baisser ?

Salut,

Je vais bien depuis que j'ai décidé de consommer du cannabis chaque jour, à minima le soir. Dépendant à vie ? Oui, et je l'accepte facilement sans culpabilité.

Bien entendu, ce n'est pas sans problème. Mais comme tu sais, il n'y a pas de problème, juste des solutions qui pourraient te convenir.

40 ans de joints avec du tabac, c'est pas anodin.

Pour balayer ce pb, il suffit de vaporiser, c'est top surtout si tu as accès à de l'herbe.

C'est cher, mais la encore, l'autoprode peut balayer ce souci. Une grosse conso au marché noir, ça peut représenter plusieurs centaines d'euros chaque mois.
L'autoprode peut éviter l'exclusion financière.

Ensuite, pour le problème de tolérance, tu as plusieurs solutions, j'y reviens plus tard pour préciser mon cadre de conso.

Je sors de chez le chir, il a enregistré son compte rendu en précisant que j'avais besoin de CBD. C'est déjà bien pour ma généraliste qui ne me soutient pas ou qui était ravie que je sois en mode sevrage parceque je n'avais pas accès à des produits de qualité.

J'ai toutes sortes de douleurs dont des douleurs neuropathiques et rien que pour cela le cannabis est un bienfait. J'ai pu éviter le recours aux opis pendant presque 20 ans.
En plus, cela m'a permis de me mettre à l'abri et de me protéger de ma conso d'alcool. Je prenais cher, des presque 4 grammes dans le sang ou presque, presque 2 à la machine. En plus, je peux re-boire que pour le plaisir, mais j'en ai rarement envie au moins tant que cannabis au quotidien.
Cela fait des mois voire plus d'un ou deux ans que je ne me suis pas murgé comme un goret. Je peux replonger en plus de 72 heures de sevrage complet de cannabis. Je me donne une semaine max pour m'en coller une bonne, sans tolérance en plus ce qui ajoute des risques.

Big pharma n'a pas touché 20 années de prescriptions d'AINS, de benzos pour la relaxation musculaire, des prescriptions de corticoides et bien entendu des opis jusqu'à la morphine voire détournement de patchs de fentanyl quand à sec.
Sans compter les molécules supprimées car dangereuses. Myolastan diantalvic etc et celles que j'ai du ajouter pour les effets secondaires des AINS.

20 années de soulagement juste avec du cannabis, cela coute trop cher à big pharma...

Bien entendu, je vieillis et mes pathologies ne s'améliorent pas, au contraire. Je suis repassé aux opis h24, je n'ai rien contre, j'apprécie les effets, mais si je peux m'en passer...

Je vais devoir repasser sur le billard prochainement et au passage j'ai un certif pour une AG à la kétamine, je vais profiter de l'occase pour arrêter le tabac, mon dernier k hole en anesthésie générale, il me manquait la zone du cerveau qui crie famine de nicotine deux ou trois jours.
Je fume plusieurs kilos de tabac a rouler par an, environ 3 kilos. Programmer une AG pour moi, c'est me résoudre à un mini sevrage de tabac. Dur.

Bref, je me heurte au même pb que toi pour la tolérance.

Perso, je l'accepte comme une fatalité thérapeutique, sans culpabilité déjà ça aide.

Dernièrement, j'ai testé des gommes delta 9 THC. C'est un coup à faire exploser la tolérance surtout que je m'envoie des joints en plus du matin au soir, vu que je suis en arrêt de travail, je peux me permettre de pas être à 100 % et de ne pas limiter mon dosage pour la douleur le matin et en début d'après midi.

J'ai eu une rupture d'appro, je ne cultive plus et suis difficile en achat quand je ne chope pas le producteur en direct.

Avec ces gommes pour la première fois de ma vie, je me suis totalement passé de joints plusieurs jours sans le moindre syndrome de sevrage à part une compensation avec plus de tabac.

Je me suis limité à 15 mg/12 heures et j'ai eu le sentiment d'avoir une sorte de traitement de substitution pour cannabis.

Cela me permet juste d'attendre sereinement en l'absence de fleur ou de concentré.

Il m'est possible d'utiliser ces gommes dans deux cas de figure, c'est assez paradoxal.

Premier cas, si je ne peux pas faire autrement, je consomme deux gommes de 15 mg par jour sans rien consommer en joint par ailleurs.
Pas de symptômes de sevrage et une baisse de la tolérance des effets des joints.

Deuxième cas de figure, j'ai envie de me goinfrer de cannabinoides, je suis full stack.
Je superpose les joints et les gommes, les effets sont complémentaires et le moindre petit joint provoque une belle étincelle potentialisée.

Dans le premier cas de figure ma tolérance baisse, dans le second elle augmente, mais rien de grave c'est voulu et "comme" ça.

Vu les quantités que tu consommes, les gommes peuvent t'aider à mieux gérer ton stock ou raviver les effets en fonction de ce que tu souhaites.

Après attention avec ces gommes, en quelques jours de conso concomitante de joints, ma tolérance a explosé  avec en plus un métabolite nouveau lié a l'ingestion.

Je connaissais bien l'ingestion mais uniquement à des doses chamaniques.

Pour en revenir à la tolérance, j'ai appris à me restreindre pour ne conserver qu'un minima thérapeutique et éviter douleurs et symptômes de sevrage. Double peine.

Par la force des choses j'ai constaté qu'une conso minime le soir me permettait d'éviter les symptômes de sevrage même si le soulagement n'est pas optimal. Du coup, cela m'a appris a faire descendre ma tolérance sans vraiment le vouloir.

Je n'en ai pas envie, mais cela peut être utile.

Pour les douleurs neuro, je n'ai pas toujours accès à des produits avec un bon ratio de cannabinoides, j'ai plutôt accès à des produits forts en THC et peu d'autres cannabinoides même si bourrées de terpènes.

C'est un peu le souci de l'offre "moderne" de ces 20 dernières années voire plus.

Des weed avec de plus en plus de THC et malheureusement de plus en plus plates et fades.

Tu pourrais varier les génétiques. La der cali qui m'a marqué, c'est la lemon bean.

Le reste est souvent assez plat, beaucoup de THC, mais effets assez froids. Un peu comme les gommes exclusivement au delta 9 THC.

Dans les tests à l'aveugle, les ganjas moins concentrées en THC sont parfois ressenties plus puissantes que d'autres à 37 de cannabinoides dont 30 de THC.

Sinon, j'aime bien les extraits de type rosin pour niquer la tolérance. Je dis bien niquer, pas la baisser.

Désolé pour le pavasse et la mise en forme, je ne parle pas du style mais je sors de quelques jours de tolérance basse et je n'avais plus de gommes.

Du coup je profite un max des effets et vous allez souffrir des effets secondaires si vous lisez jusque-là.

Edit je trouve la synergie cannabis opi excellente, pour du théra ou du récréatif. Vu que tu es sous méthadone, si le cannabis met un petit peu de couleur à ton traitement (à vie ?) je ne te blâmerais pas.

Dernière modification par Mister No (23 octobre 2025 à 17:40)

Mister No a écrit

Re, je fais un second message, j'ai honte du pavé.

Pour diminuer, quand je travaille, j'oublie que je suis consommateur, à part parfois en homme office.
Pas de craving quand l'esprit n'a pas le temps.

Tu dois pouvoir trouver plein de trucs pour diminuer sans que ce soit un truc dur à vivre.
J'imagine que chacun a son ou ses trucs à part le boulot. J'ai occupé certains postes où fumer ne pose pas de souci et d'autres ou le moindre frein cognitif ou la pâteuse est à éviter.

J'ai travaillé avec un psy pasque je me supportais plus d'arriver à gérer la coke ou l'héro, la morphine mais pas l'alcool.

J'ai travaillé sur mon comportement, cela m'a aidé mais avec du cannabis, j'ai le totem d'immunité en plus.

Tu peux parvenir à t'imposer un cadre moins riche en cannabis sans trop de douleurs, voire sans aucune douleur, vu ce que tu as fait avec les autres produits.

Si tu taffes pas, commence par limiter ta conso à partir d'une certaine heure le soir par exemple. Le weekend au réveil si ça te chante, mais en semaine la journée nada.

Fumer moins pour apprécier plus, c'est pour moi assez facile car sans la souffrance d' un sevrage.

Et si ça marche pas, rien de grave, play again.

J'imagine que comme moi, bien calé avec du cannabis, tu n'entends plus les sirènes.

Yo,
Un grand Merci MrNo ! Je te suis sur pas mal de points.

Tous tes conseils cités sont justes et je suis à 200% OK.

Ja eu l’occasion de goûter ces gummies au Delta 9 THC. Évidemment je n’y trouve pas le même plaisir et soulagement que les bonnes fleurs. Mais au moins je ne deviens pas « fou »… je me demande au passage quelle est la nocivité de ce type de produit au long cours à bon dosage.

Pour le taff j’ai le même ressenti, mais mes journées commencent très très souvent pas un café et de l’herbe, en attendant l’effet de la méthadone . Qui même après de longues années m’apportent toujours un effet.

La complémentarité opiacé/cannabis est pour moi parfaite. Mais la dose nécessaire et dure à assurer financièrement…

J’ai fait de l’autoprod en In et en Out, mais je ne peux plus pour des raisons familiales ( Madame est compréhensive mais 10 ans de ventilation 18h/jour ont eu raison de sa patience, ainsi que l’odeur malgré tout.
Et quand j’ai des bocaux pleins je suis très gourmand…

Quand est-ce que des profils comme nous aurons accès à minima au cannabis médical comme la génération avant à eu les substituts.

Le public pense encore que l’on peut arrêter comme cela, que ce soit le grand public mais aussi avec des consommateurs plus occasionnels.

Qu’est-ce que je donnerai pour avoir une offre de soins à l’allemande, à la californienne voir déjà à la hollandaise…

Merci encore des conseils précieux et le temps pris pour me répondre.

Bonne soirée à tous,
Je vous tiendrai au courant de mes tentatives, ça fera office de journal et de test de molécules ou modes de consommation !