Des "surdoués" par ici ? Simple curiosité.

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nokkloom
Psycho junior
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Aucun jugement de valeur là -dedans, je suis la première à  détester le terme de "surdoué" qui, avec le préfixe "sur-", sous-entend qu'il y a du "meilleur", du "mieux" qu'une normalité même pas définie.

Je préfère appeler les personnes à  haut potentiel des zèbres. Pas d'impression de prétention, moins de gène à  en parler, moins de discrimination sous-entendue par rapport au reste de la population.

Donc voilà , par curiosité, je me demandais s'il existait d'autres zèbres/surdoués par ici.

En clair, j'aimerais bien savoir si la forte tendance à  miser sur l'intellect pouvait être responsable d'une fuite par les drogues, ou d'une curiosité à  explorer le monde de la sensation, de l'introspection et de l'altération d'un fonctionnement banal grâce à  un produit. Vos expériences par rapport à  la drogue, à  quel point vous pensez que votre "haut potentiel" a influencé vos premières prises, et le fait que vous continuez de consommer, peut importe la façon, peu importe la raison. Des retours d'expérience liés à  cette "différence", cette "tendance à  agir/voir/penser autrement", est-ce que c'est le haut potentiel qui pousse à  consommer, est-ce que c'est le haut potentiel qui fait que la curiosité est plus grande et que les préjugés sont moins présents ? Est-ce que c'est le haut potentiel qui agit indirectement sur l'appréciation des drogues, en comparaison à  l'appréciation du quotidien sans drogues ?

Bref. Beaucoup de questions compliquées, mais surtout une recherche de témoignage de ma part.

Bien à  vous. :)

Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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Acid Test
PsychoAddict
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2966 messages
Le probleme c'est " l'hyper sensibilité " de certains , qui attire vers les drogues pour se "protéger" en quelque sorte !
J'ai rencontré pas mal de gens intelligents dans la dope , pas que mais pas mal !
Apres, c'est comme tout , quelqu'un d'intelligent qui ne cultive pas ses capacités n'enfera pas forcément grand chose !
Et ce ne sont pas forcément les gens les plus intelligents qui sont les plus heureux, d'où encore une fois une attirance vers les échappatoires ...

Dernière modification par pleasurepulse (26 décembre 2015 à  13:58)

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wastedreamor2
coz I've Wasted a Dream or 2
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190 messages
Hello,

J'ai été "précoce", à  12ans j'ai été testée, j'avais 157 de QI. A 34 ans, ça ne change plus grand chose. Je connais une autre personne sur le site qui l'était également, elle témoignera si elle le veut.

Ma mère avait refusé de me mettre dans une institution spécialisée à  l'époque, à  Nice, elle ne pouvait pas se résoudre à  me laisser en internat. Je pense que ma vie aurait été différente si j'y avais été. Je me serai moins embêtée à  l'école, aurait cherché moins de dérivatifs à  mon ennui, j'aurais eu plus de motivations si on avait satisfait ma curiosité et mon avidité de savoir. Mais avec des si on referait le monde.. Et je ne doute pas que j'aurais quand même testé la drogue même si..

Sinon j'ai le cerveau qui tourne sans cesse... La drogue m'aide à  créer du vide entre mes oreilles. J'ai considéré l'hero comme un médicament, la seule chose qui m'apaise dans mon éternel questionnement métaphysique.

La coke me permettait de me sentir toute puissante, et me permet de me débarrasser d'une forme de timidité/ complexe d'infériorité.. Me donnant l'impression de savoir où je vais, alors qu'à  force de tout analyser je me retrouve paradoxalement paralysée dans mes entreprises.

"We obey people we don't trust, to buy things we don't need, to impress people we don't like, using money we don't have, for gratifications that don't last, killing animals we don't hate, for pleasures that don't satisfy, dreaming of a life we don't deserve, and praying for an afterlife that doesn't exist : we are a stupid species"   Philip Wollen

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Acid Test
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
2966 messages
C'est pareil , la dope m'aide à  moins penser et à  moins souffrir de certaines choses !
À moins souffrir de la frustration de ne paspiuvoir faire certaines choses , ne pas pouvoir etre aussi créatif que j'aimerais , souvent  pour certaines raisons materielles du fait d'une certaine exigence et  de la recherche de la perfection à  outrance peut etre aussi  !
Par contre pour moi la coke , c'était le flash que j'aimais , pas le reste !

Dernière modification par pleasurepulse (26 décembre 2015 à  14:19)

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HeavenB
Psycho junior
Inscrit le 13 Sep 2015
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De même que toi je déteste le terme de "surdoué" parce que ça ne représente absolument rien. J'ai moi-même un "fort potentiel" (je préfère ce terme quand même !), et même si je suis comme ça, je ne suis pas forcément mieux que les autres...

C'est clairement une des raisons pour lesquelles j'ai commencer à  consommer en semaine hors cadre festif. Il faut savoir que moi je vois ça comme une malédiction et pas une bénédiction, toujours réfléchir, toujours essayer de comprendre et se prendre la tête, ça fini par me rendre vraiment malheureux et mal dans ma peau.
Quand je prod, j'ai l'impression de casser mon cerveau et je ne réfléchit plus, j'arrive à  tout lâcher, souffler un bon coup et m'amuser.

D'ailleurs j'ai remarquer quelques choses de triste...
À chaque fois que je prend quelque chose, je reprend sans hésiter tout et n'importe quoi, j'abuse à  chaque fois et je cherchais pourquoi... Au bout de quelques réflexions, je me suis rendu compte que involontairement, j'essayer de tuer mon cerveau, mon plus grand bonheur c'est quand mon cerveau se déconnecte carrement , malheureusement ça ne dure jamais.

Quelqu'un à  déjà  vécu ça ? Cet "état" ?
Quand on prend tellement de choses en quantité qu'on se sens totalement perdu dans le vide, on ne ressens plus rien, on ne comprend plus rien, comme si on était projeter dans le vide, un vide tout blanc où on flotterais sans même savoir où on va...

Voilà  ma malédiction...

EDIT :
Je n'avais pas lu les autres réponses...
Après avoir lu les autres messages, je me rend compte que je ne suis pas le seul dans ce cas...

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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J'ai eu deux test d'intelligence, l'un en maternelle où il a été conclu qu'il était préférable que j'entre précocement au CP, sous les yeux médusés de l'institutrice pour qui j'étais l'attardé de la classe.
L'autre test à  la fin de la troisième en fin d'année avant le conseil de classe. Divers aspects ont été testés pour tout le collège et j'ai eu dans chacune des quatre catégories d'°intelligence° la meilleure note de tout le collège en fait la "note optimale partout" selon la psy (ce n'était donc pas un test de QI mais passons). Ce qui a permis que les profs un peu hébétés me laissent passer au lycée vu qu'ils (pas tous mais le troupeau) me prenaient pour un demeuré car leurs cours ne m'intéressaient à  peu près pas du tout et ils m'avaient promis des difficultés.

Ceci dit aussi brillants qu'aient été mes résultats selon la "professionnelle" (de l'intelligence? arf) qui a reçu mon père à  l'époque pour lui dire  que j'étais surdoué (heureusement il s'en foutait totalement il l'était sans doute aussi) je n'ai toujours pas compris ce que signifie l"intelligence" qu'ils ont testé. Pourtant je suis censé l'être - intelligent - donc bien placé pour le savoir et au début, j'ai vraiment cherché à  comprendre en trouvant même là  quelque orgueil déplacé. Merci les psy.

Sérieusement, nous sommes tous des incarnations de l'intelligence même, l'intelligence n'est pas comme ils s'imaginent une propriété individuelle telle que ce qu'ils prétendent tester, mais un principe cosmique universel. Personne n'est donc intelligent au sens vulgaire du terme - mais tout le monde a le même accès à  l'intelligence qui est à  la base même de sa propre existence - personne de fait ne peut être exclu de l'intelligence -quoi qu'ils en pensent c'est impossible car exister est en soi intelligence pure- et il n'existe pas d'échelle d'intelligence. Je vois désormais autant d'intelligence dans l'araignée qui tisse sa toile que dans les théoriciens de la mécanique quantique (que j'ai vaguement étudiée en fac il fut un temps). Ce que j'avance n'est pas une simple hypothèse pour "faire tolérant" ou une sorte d'angélisme démagogique, c'est une expérience tangible vérifiée pour ma part de façon directe : je dis tel que c'est.

Je ne crois pas qu'une institution spécialisée pour enfants précoces m'aurait aidé en quoi que ce soit, ça aurait peut-être même été pire. Je considère avec le recul que j'étais perdu pour la société ordinaire dès le début et si on m'avait opposé plus de subtilité, j'aurais simplement développé plus de subversion plus vite. J'avais déjà  divorcé avant de lire le contrat de mariage et mon cas était perdu d'avance.

Pour revenir au sujet, des études et articles étaient déjà  apparus qui indiquaient une corrélation positive entre °prétendue intelligence° (QI) et conso, ton hypothèse Nokk a donc déjà  été vérifiée, même si elle se base sur une compréhension déviante du mot "intelligence". L'intelligence ne peut pas s'approprier par des individus, le phénomène d'appropriation individuelle de l'intelligence étant son exact opposé, à  savoir la racine de la bêtise elle-même.

Dernière modification par Syam (26 décembre 2015 à  15:58)


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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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3358 messages
Heaven : "Quelqu'un à  déjà  vécu ça ? Cet "état" ?"

Heaven, ta formulation m'interpelle. Effectivement, le mode de fonctionnement du cerveau individualiste est erroné, profondément erroné. Les drogues le shuntent quelques temps, c'est ça l'affaire, mais cet individualisme revient et le mode néfaste reprend. J'ai aussi cherché en abusant des substances (et d'ailleurs sans retrouver vraiment la paix de la première), j'ai eu comme toi manifestement et WasteDream l'a eu aussi, et d'autres que j'ai lus sur PA, une sorte de **révélation** -on a su la première fois qu'on a ressenti ça que l'état ordinaire du mental est juste une erreur de programmation, une sorte de bug. Qu'en réalité notre nature est cette paix sans les pensées et qu'il n'y a aucune raison légitime pour qu'elle soit troublée par le mental. Alors on a adoré les prods. Mais la solution est trompeuse. C'est pour ça que je suis parti sur la spiritualité après les échecs des prods, j'ai cherché comment guérir le mal à  sa racine, pas juste à  le soulager momentanément. C'est ça le vrai sujet derrière tout le baratin pompeux (désolé mais oui) de la spiritualité, il faut savoir faire le tri, mais il y a là  les vraies perles à  qui sait chercher sans complaisance.

Ceci dit il ne faut pas croire que le QI est un obstacle non plus ou qu'il suffit d'être bête pour être heureux. La rigueur intellectuelle est en fait un avantage. Pourvu que ce ne soit pas pris pour le but et hélas -c'est pour ça que je peste dans mon, précédent message- l'intelligence individuelle est présentée comme un but par le système. C'est infiniment pervers, c'est une totale inversion qui plonge le monde dans la confusion, le sens de l'intelligence est littéralement mis sens dessus-dessous par cette approche où l'on s'imagine qu'on possède de l'intelligence. C'est un vrai mirage vicieux et un des noeuds à  défaire absolument pour trouver la paix sans drogues.

Dernière modification par Syam (26 décembre 2015 à  16:38)


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HeavenB
Psycho junior
Inscrit le 13 Sep 2015
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Syam, je suis totalement d'accord avec toi, la drogue c'est vicieux... La lune de miel est magique, mais une fois terminé, ça ne fait que cacher la misère et il arrive un moment, où même quand on abuse, on réfléchit encore...

Malheureusement, nous n'avons pas tous accès à  cette spiritualité, pour diverses et nombreuses raisons...

Par contre, moi je peux te dire que je serais mieux bête. C'est clair que c'est pas une vie de rêve avec du recul, mais ça m'empêche pas que quand j'arrive à  vriller mon cerveau quelques heures, je me dis que je serais beaucoup plus heureux si j'étais niais hmm ! C'est triste, mais c'est profondément douloureux d'être un "zèbre" pour reprendre le terme de l'auteur, dans mon cas du moins.

Bordel ce que j'aimerai pouvoir claquer des doigts à  chaque fois que je voudrais que mon cerveau se prenne une balle mortelle...
Voilà  pourquoi je trouve que c'est une malédiction, mais comme on en discuter avec un ami l'autre jour, chaque chose à  une bonne et une mauvaise partie.

On avais pris l'exemple des parents :
Un bon soutien et de quoi filer droit, mais en contre-partie on peux pas faire ce qu'on veux (pour les mineurs, on était remonter jusqu'à  l'adolescence), et ceux qui n'en ont pas peuvent faire ce qu'ils veulent mais n'ont pas de mur contre le quel s'appuyer si jamais ils vont tomber.
Après, ça reste éphémère : mon ami n'avait pas de parents et as donc pu faire ce qu'il voulais, moi je devais demander et supplier... Pourtant, aujourd'hui nous en sommes au meme point.
Enfin bref, je m'égare.

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Je m'excuse d'être assez hors sujet mais je ne sais pas faire mieux que répondre directement ici en pesant le pour et le contre.

Heaven : Malheureusement, nous n'avons pas tous accès à  cette spiritualité, pour diverses et nombreuses raisons...

Celle des discours pompeux où il faut faire un pèlerinage à  l'autre bout du monde, effectivement. Je ne critique pas : j'ai fais et je ne regrette pas, mais ce n'est pas le but, à  peine une aide (et aussi un bon moment, éprouvant et merveilleux à  la fois). En revanche celle, plus simple, nue, dénuée de tous les artifices où la paix est désignée comme l'existence même et où la seule recherche à  effectuer n'est pas un dieu sur un nuage mais sa propre source -par la méditation ou la recherche-, cette spiritualité est absolument accessible à  tous, ne nécessite ni religion, ni savoir livresque.

Bref j'essaye plus de donner un témoignage personnel tel qu'il est que de faire une quelconque sorte de prosélytisme. Je crois qu'on rend mieux service en décrivant son expérience de façon neutre qu'en développant des éloges et des croyances qui encombrent la simplicité de la chose donc je ne m'avance pas plus loin.

Heaven : "moi je peux te dire que je serais mieux bête"

Parce que tu différencies mal bêtise et innocence. Il est vrai que les deux états semblent très proches. En apparence ils ne font qu'un. La différence est subtile mais profonde : l'innocence est le bonheur, la bêtise est seulement de la confusion. J'ai aussi beaucoup rêvé d'être "niais" dans ce sens là , celui de l'innocence. Clairement quand j'étais enfant et que je voyais les adultes se prendre la tête sur de la merde et perdre les délices de l'instant présent, la simplicité du jeu innocent, je priais pour ne jamais grandir, comme quoi je comprends sincèrement ton sentiment. Aussi à  l'adolescence, j'étais assez jaloux des filles qui peuvent vraiment rester innocentes et un peu nunuches tout en étant aimées -y compris pour ça justement- tandis que nous les garçons on devait jouer les durs pour survivre. Mais c'est un jeu d'apparence ce truc fille garçon, plus tard j'ai observé que l'innocence n'est pas toujours où elle semble être. En réalité innocence et bêtise (j'aime mieux dire simplicité que bêtise) se mélangent souvent. Mais je dis qu'on peut absolument être à  la fois très intelligent et totalement innocent avec un mental en paix. Un des maîtres que j'ai rencontrés en Inde disait néanmoins que c'était extrêmement rare ceux qui sont intelligents et en même temps restent tout à  fait innocents. Voir ma remarque "merci les psy" pour l'orgueil qu'ils ont induit chez moi après le test. Dans ce pays (l'Inde) j'ai rencontré une innocence incroyable chez les enfants peu éduqués, dès que je suis allé dans les villages miséreux. Une forme de bonheur simple et intense. Il y a tout à  fait du vrai dans ton sentiment, je dis juste que c'est l'innocence le point et non pas la bêtise, même si les deux parfois vont main dans la main : dans le midi, on tient en haute estime le ravi de la crèche, l'idiot du village. Il y a aussi l'aphorisme "heureux les simples d'esprit...". L'intelligence ne condamne pas à  être compliqué Heaven, mais il y a un travail à  faire.

Dernière modification par Syam (26 décembre 2015 à  18:10)


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HeavenB
Psycho junior
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J'aime beaucoup ce que tu écris Syam wink!

C'est vrai que l'innocence des enfants est merveilleuse, et j'aimerai pouvoir revivre cette époque.

Le problème justement c'est la dernière phrase : il y a un travail à  faire. Il faut déjà  savoir par où commencer et avoir les moyens de le faire, parce que la simple méditation n'as jamais fonctionner sur moi.
L'Inde dois être magique, ça à  l'air de t'avoir touché, personnellement j'ai toujours admirer l'Inde et tout ce qui s'en dégage, j'essaye depuis longtemps de m'essayer à  cette dimension de la spiritualité, peut-être un jour ?

Je pense qu'on dérive pas mal, on peux continuer en MP si tu veux en ajouter ?

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Rapture
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Difficile en lisant la question de se situer en tant que zèbre ou pas :) Mais je pense tout de même que je peu m'inscrire dans cette catégorie : lorsque je me compare à  mes collègues, je me pose beaucoup plus de questions, j'y répond plus pertinemment, j'analyse mieux les situations et je suis constamment en train de tirer des conclusions et des morales de mes actions au quotidien.
Du coup, je ressent encore plus cette différence lorsque je prend des drogues :

â–º Avec l'xtc et compagnie, on a le cerveau tellement rétracté que c'est difficile à  dire : je sais que par rapport a mes collègues qui préfèrent se casser les pattes devant les caissons, ce que j'aime moi c'est marcher. Déambuler entre les gens et les endroits, parler, observer, et sentir profondément ce que ressent mon corps.

â–º Le plus intéressant c'est avec les drogues psychédélisantes. J'ai fais une superbe soirée chez moi où tout le monde était sous psylo, et j'ai vraiment pu voir ce qu'il y avait au fond de toutes les personnes dans la chambre. Une grande majorité avait un trip plat, basique, cliché ou encore très en surface : beaucoup de rires et des hallus, Waouh ! Trop cool on est trop défoncés...Moi et mon meilleur ami nous avions un trip tellement plus intéressant. Je voyais de l'art partout dans ma chambre, je voyais tous ce que les gens pensaient juste dans leurs regards, et le lendemain je jetais un regard totalement différent sur ces personnes, car j'avais pu analyser leur inconscient, qui avait été mis a nu par les champottes.

Conclusion, lorsqu'on à  cette manière de penser et de réfléchir que la "norme" n'a pas, on vis ses drogues très différemment. Comme dis précédemment, sur le coup on est pas plus heureux que les autres, mais on fait de son trip quelque chose de constructif, on en tire des leçons et cela nous apporte beaucoup de nouvelles perceptions.

Sinon très bonne idée de poser cette question smile

SOYCD

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nokkloom
Psycho junior
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Syam, j'étais tellement sûre que tu allais poster dans ce sujet, et discuter du principe de l'intelligence tel que je l'ai sous évoqué de façon assez simple. Que tu sois zèbre et que tu viennes parler de l'essence même du zèbre ici, j'en aurais pas mis ma main à  couper parce qu'on n'est jamais sûr de rien, mais ça ne m'étonne pas une seconde. WD2, même remarque pour toi, bien que j'aie bien moins discuté avec toi qu'avec Syam, je me serais pas permis d'en douter. :)

Je suis étonnée du nombre de réponses en si peu de temps, par "contre", mais positivement étonnée.

Je vais tenter de répondre par étapes.

@Pleasurepulse : Effectivement, c'est bien cette fuite de l'hypersensibilité que je questionnais, entre autres. Ca, mais aussi un besoin d'être enfin capable de ressentir les choses, sans que ce ressentiment soit biaisé par quelconque interaction de l'intellect. Sans qu'on n'aie à  se poser de question sur la réalité, l'utilité, la durée des conséquences, la valabilité etc. de ce qu'on ressent. Simplement ressentir ce qu'on ressent, e  basta.
J'ai aussi rencontré pas mal de gens intelligents dans "le monde de la drogue", du moins le monde des consommateurs. Mais aussi beaucoup d'inconscients qui avaient le profil type de purs ados en crise (je suis désolée pour la généralité/globalisation & le stéréotype, mais tout le monde sait très bien ce que je veux évoquer). Plus d'inconscients dans le milieu de la drogue festive, et plus de gens que j'ai trouvés intelligents dans le milieu des drogués "à  long terme", des gens capables d'entrer dans une introspection réaliste, lucide et humble de leur propre consommation, capables de s'auto-critiquer et de voir les choses avec objectivité, même si elles sont provoquées ou subies par eux-mêmes. Par exemple. Et c'est déjà  super. A mon avis.
Je questionnais aussi l'attirance pour les échappatoires effectivement.
Mais au-delà  de ça : l'attirance pour le "différent", le "marginal", le "non-banal". Le fait de réussir à  se dire "et pourquoi pas ?" et de se poser des questions légitimes à  propos de quelque chose qui existe effectivement, et qui, s'il existe, a forcément une raison d'exister et de perdurer (je parle évidemment ici des drogues & des consommateurs de drogue, qui sont pour la plupart assez "incompris" d'une société qui ne s'intéresse pas vraiment à  leurs raisons, qu'elles semblent justes ou pas).

@wasteddreamor2 : Comme dit plus haut, ça ne m'étonne pas de te voir poster ici. Je t'ai vu questionner, analyser énormément de choses dans tes topics, poster de longs topics extrêmement pertinents et intéressants. (à  mon avis, mais peu de monde me contredira je pense). Une grande, grande sensibilité aussi.
Le vide que crée la drogue est forcément une des choses principales qui pousse les zèbres à  continuer de consommer. Ca fait un bien énorme, et qu'on n'ose espérer avec rien d'autre. Les opiacés pour leur effet de bien-être et de "je profite et je m'en tape" sont les plus adaptés, je pense.
Personnellement, en fonction de l'état dans lequel je suis au départ, la coke me fait aussi beaucoup réfléchir et emmêle un peu mes pensées, ce qui peut être angoissant. Mais elle me détache un peu du monde, me rend bien.
Prendre dans le drogue quand on a un penchant à  tout questionner, ça permet aussi de ne pas (ou moins) questionner le bien-être que l'on ressent. Par exemple : Situation A = je suis heureuse et à  jeûn/clean, je vais me demander pourquoi, comment, je vais me demander si c'es vraiment le bonheur que je ressens ou si c'est plutôt une impression de bonheur parce que je pense être heureuse, je vais chercher à  aller plus loin, je vais me questionner sur le sens de "aller plus loin", etc.  Situation B = Je tape une trace de coke, je suis heureuse. Je sais que je suis heureuse parce que j'ai tapé une trace de coke, et que j'aurais tout bonnement par ressenti cet exact bonheur que je suis en train de vivre sur el moment si j'avais pas joui de cette trace. Ce principe, que je retrouve souvent quand je tape un prod, va avec le principe de frustration dont parle @pleasurepulse. On n'est pas frustré de ne pas pouvoir aller plus loin, parce qu'on a sous les yeux la justification concrète du pourquoi du comment.

@HeavenB : Comme tu le dis il n'y a absolument pas de mieux ni de moins bien. C'est comme ça, c'est tout. Certains sont zèbres, certains sont borderline, certains sont jaloux. C'est comme ça. Les points de comparaison ne sont pas les mêmes, de toute façon, là  est en partie l'absurdité de tenter de mettre tout ça sur des podiums.
Tu as l'air de beaucoup fonctionner sur le principe de l'auto-destruction. On le voit rien que quand tu dis que tu vois ça plus comme une malédiction qu'une bénédiction.
Personnellement, j'arrive à  être neutre à  ce propos. Comme je disais plus haut, c'est comme ça, c'est tout. A partir de là , autant tenter d'en tirer le meilleur puisqu'on en est irrémédiablement capable. J'ai des talents dans un domaine x que certains n'ont pas dans ce même domaine x. J'ai peu de talent dans un domaine y, alors que certains ont un énorme talent dans ce même domaine y. Chacun son truc. On est tous différents. On penche tous pour des choses, des principes différents.
Personnellement, l'état que tu décris est un truc hyper angoissant pour moi. Ca signifie perdre le contrôle et se perdre, alors que mon cerveau n'arrête pas de tourner pour autant.

@Syam : Effectivement, les zèbres sont souvent vus comme des mauvais cas à  l'école. Il faut juste trouver son domaine et se concentrer sur les choses qu'on aime. C'est évident que si on se concentre sur des choses qui nous paraissent trop logique pour que ça vaille la peine de se faire chier à  les apprendre (par exemple), on va pas exceller, du moins pas comme la scolarité le voudrait.
C'est à  peu près pour les mêmes raisons que toi que si je fais un test, ça ne sera que par curiosité. Pour voir si ce qu'on m'a dit, c'était que des impressions de leur part, ou si je fais effectivement partie de ceux qu'on catégorise grossièrement comme "surdoués" et qu'on je préfère appeler "zèbres". J'ai jamais fait de test, peut-être que j'en ferais un jour, mais je pense pas en avoir besoin.
L' "intelligence", littéralement, est la "capacité à  comprendre". Personnellement, je verrais ça comme la capacité à  observer, comprendre, analyser, et à  tirer des conclusions. Mais c'est ma vision grossière et très vague des choses. À partir de là , l'intelligence peut effectivement se tester, car elle se définit avec certaines qualités (neutres) qu'on peut ensuite quantifier. Je pense que l'échelle d'intelligence (dont tu parles) est donc là  où on accepte de la définir.
Pour ton dernier paragraphe, je précise que je parlais justement de la tendance à  miser les choses sur l'intellect, à  analyser et tenter de comprendre la situations en premier lieu plutôt que de les vivre purement et d'accepter que ce soit aussi simple que ça, plutôt que du principe de l' "intelligence" que je trouve grossier.

Pour moi la spiritualité est une des seules (et peut-être LA seule) choses qui me permettent de vivre une situation A et de l'accepter sans pour autant chercher absolument à  en comprendre tous les rouages. J'arrive enfin (presque), avec la spiritualité et les principes d'énergies, à  accepter des choses telles qu'elles sont sans avoir à  les décortiquer en premier lieu pour m'autoriser ou accepter de les comprendre.

J'ai longtemps pensé que je serais mieux bête. Je me faisais souvent cette reflexion quand j'étais gosse. "Ah, ce serait cool d'être bête, les choses seraient simples..." Mais quel jugement de valeur.
Effectivement, il y a des moments où je crève d'envie de juste pouvoir vivre les situations en laissant au pôle émotionnel ce qui y appartient, et en laissant au pôle intellect ce qui y appartient, sans toujours TOUT reporter sur le pôle intellect, et surtout, sans toujours ressentir le besoin d'intellectualiser tout ce qui peut se passer autour de moi et en moi. Oui, j'aimerais bien pouvoir agir spontanément, par la seule force de mon désir simple ou de mes sentiments simples, sans qu'un processus inconscient (je crois) se mette en marche pour que je calcule, anticipe et manipule absolument tout ce qui se trouve être à  ma portée. J'aimerais bien, et c'est un travail passionnant que de m'adonner à  tenter de vivre les choses autrement.

@Rapture : Tu es beaucoup dans l'introspection, l'observation, l'intra-personnel, l'analyse. Ca colle bien au profil type d'un zèbre, effectivement. Perso', sous ecsta/MD j'ai du mal à  m'empêcher de penser. Je pense autant qu'en étant à  jeûn, mais la différence est là  : J'ACCEPTE de vivre/voir les choses plus simplement, tout bonnement parce que l'euphorie/le bonheur/l'empathie que me procure l'xtc fait que je suis obligée de me plier à  la force des sentiments/sensations et donc, d'accepter que les choses soient "juste comme ça", et donc de les vivre pleinement.
Belle histoire avec les psychédéliques en tous cas. J'ai pas eu l'occasion d'en prendre beaucoup, mais ce que tu décris est exactement ce que je recherche dans un trip à  l'acide ou aux champis. J'ai pris une fois des champis, pendant une période de ma vie où je vivais un fort épisode de déréalisation/dépersonnalisation (impression que notre environnement & ce qui nous entour est faux, inexistant, irréel/impression qu'on est soi-même irréel), et je me rappelle que je ressentais cette impression de déréa/déperso mais d'une façon bien plus spirituelle, je l'acceptais, je me sentais bien, j'étais extrêmement apaisée et j'ai eu une sorte de "révélation" comme quoi ce besoin de toujours tout questionner et d'effectivement obtenir les réponses était un grand atout. Le trip était léger mais j'ai compris pas mal de choses.

Dernière modification par nokkloom (26 décembre 2015 à  19:49)


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Rhéus
Voyageur liquide
Inscrit le 16 Apr 2015
78 messages
Un post qui intéresse bcp les gens à  en juger par la longueur et la complétude des messages et je ne vais pas faire exception ^^


En école primaire j'avais de ces facilités qui filent des bonnes notes sans difficulté (j'avais sauté la dernière section maternelle) à  tout, une curiosité énorme, mes parents me sortent encore aujourd'hui des anecdotes sur tout ce que je pouvais raconter sur des sujets variés, mais également de très gros problèmes d'insertion auprès des autres, j'étais le petit gros intello bizarre.
Poussé par je ne sais qui (instit, ami ?) mes parents m'ont envoyé chez un psy à  l'âge de 7 ans (j'étais en CE1). On m'a diagnostiqué (oui j'utilise bel et bien ce mot consciemment) un QI standard de 152. J'ai sous mes yeux mon examen psychologique ... ça fait bizarre tous ces calculs, ces tests, ces mesures ... Je déteste l'idée que l'on mette ainsi à  l'épreuve de manière chiffrée l'esprit d'un gosse.
On m'a proposé de sauté le CE1, d'aller dans un institut spécialisé faisant le collège en 2 ans au lieu de 4, ... Mais j'avais déjà  des problèmes d'insertion qui n'auraient pas été arrangés par ça alors mes parents ont fait la bonne décision, à  mon sens, de ne pas m'y envoyer.

Je n'aimais pas trop l'idée d'être catégorisé parmi les "surdoués", les "précoces" etc. Je trouvais cela communautariste et en soi, au fond de moi, je ne trouvais aucune réelle différence entre moi et n'importe qui d'autre. Je m'étais renseigné à  l'époque et j'avais lu à  divers endroits que le QI élevé était corrélé avec des problèmes d'insertion, dépression, malaises, etc. Alors j'ai voulu m'éloigner à  tout prix de ça, de cet aspect de moi-même que l'on voulait m'attribuer.
Le collège puis le lycée n'ont pas été des périodes faciles.

Pendant un temps j'ai rejeté ces éléments mais tout me revenait dans la face : un sentiment de solitude, de rejet, d'inefficacité ... Alors à  un moment j'ai pris la direction inverse : j'allais arrêter de vouloir être moins sensible, moins pensif, moins rationnel. Ces éléments, s'ils faisaient ma souffrance, faisaient néanmoins mon unicité. J'ai pendant un temps cherché à  les reconnaître et me forcer à  en être fier. J'étais "spécial", ma pensée allait plus loin par endroits ... Me "prendre la tête" n'était plus seulement une source d'angoisse mais devenait une force dont je devais être fier.
Aujourd'hui je me suis vraiment calmé sur la question, je n'y pense plus vraiment à  vrai dire.

Être un zèbre perso je l'ai surtout vécu comme une sensibilité plus grande. ça au moins ça ne me dérangeais ni de l'avoir ni de le reconnaître. Les facilités en cours, en logique, etc je ai tjs plus vécues comme un "truc" pratique que comme quelque chose d'un réel intérêt. En revanche j'ai tjs apprécié mon imagination et la façon dont elle fonctionne.


Concernant mon rapport aux drogues il y a plusieurs aspects.

J'ai commencé avec l'alcool, comme beaucoup. ça a été très difficile de m'y mettre, les premières soirées alcoolisées en seconde et première me paraissaient tellement idiotes, vides de sens, éloignées de ce que j'appréciais ... Puis petit à  petit j'ai fini par boire et apprécier de boire. D'un côté c'était socialement pratique, être dans le même trip que les autres m'aidait à  me sociabiliser. Encore aujourd'hui j'apprécie l'alcool surtout dans sa composante sociale : quand je suis avec mes amis, avec celle que j'aime ...
L'autre aspect c'est la défonce. Très souvent, surtout en classe prépa, la picole avait le rôle de m'anesthésier l'esprit. J'ai énormément bu pour me défoncer. Pour me calmer. Pour me faire arrêter un instant de penser. C'est l'autre facette de ma conso d'alcool : shooter mon cerveau pour qu'il s'arrête un instant. Par chance je n'ai ni l'alcool triste ni l'alcool agressif et j'étais souvent bien entouré en cas de pépin alors cette attitude s'est maintenue longtemps. Les seules fois où j'ai bu seul c'était dans ce but.

Le cannabis : pas grand chose à  dire, pas énormément essayé, pas spécifiquement apprécié, pas vraiment compris.

Depuis plus d'un an je me suis penché sur les hallucinogènes et les délirogènes. Là  le rapport n'a rien à  voir avec l'alcool. Il y avait d'un côté cette peur indicible d'y perdre mes neurones, l'angoisse de devenir fou ... Mais ça avait un côté excitant ...
J'ai commencé à  faire pousser deux Salvia divinorum puis j'ai découvert dans de très bonnes conditions les psilocybes. Ces drogues-là  au début c'était plus pour voir "ce que mon cerveau a dans le ventre". J'étais très curieux de savoir quelles espèces de pensées exotiques il pouvait produire. Curiosité + excitation + un poil d'anticonformisme je dois l'avouer ...
J'ai ensuite découvert et compris qu'il y avait d'autres utilités que ça. Les psilocybes m'ont bcp apporté, je les considère avec respect sans m'être plongé dans des trèèès grosses conso.

Aujourd'hui encore j'ai envie d'essayer d'autre trucs : LSD, plantes hallucinogènes ou délirogènes, hallucinogènes synthétiques, ...
Il y a tjs l'idée de voir ce dont quoi mon esprit est capable. Je ne cherche pas à  m'évader, l'écriture et l'imagination m'y aident déjà  quand c'est nécessaire :)
Mais la conso de champignons je vais continuer occasionnellement je pense, dans un but d'explorer mon esprit je pense.


Bon alors du coup pour te répondre Nokloom :
Je pense qu'être zèbre a chez moi créé énormément d'angoisse et d'appréhension lors de mes premières prises qui se sont heureusement bien passées. La curiosité et le rapport contradictoire que j'entretiens avec mon esprit font que je continue à  consommer pour différentes raisons (alcool : social / anesthésie, hallucinogènes : exploration)
Je pense qu'être zèbre m'a permis de vivre les trips fongiques dans un angle différent d'une simple perche ou défonce. Quitte à  verser dans la branlette intellectuelle, je cherche tjs à  conduire mes trips vers le spirituel, l'introspéction et le travail sur moi.
Le "haut potentiel" a probablement favorisé le passage à  l'acte en stimulant la curiosité


Wastedreamor2 : Par curiosité l'institut de Nice c'est Michelet ?



Merci à  tous pour vos témoignages ! Passionnants et instructifs

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ezar
Nouveau Psycho
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Salut :)

Ce sujet m'intéresse aussi énormément, à  tel point que ça me démange d'écrire...

Je veux beaucoup parler, écrire ici, mais avant toute chose, je veux juste signaler que j'ai ressenti la même chose au moment où j'ai lu le premier message de nokkloom qu'au moment où je me suis apprêté à  prendre la première fois de la drogue. D'ailleurs si le contexte y était festif pour moi ce jour, tandis qu'ici aujourd'hui il est plus posé et réfléchi, en revanche je pense qu'il ne faut pas se leurrer, c'est du même sujet qu'il s'agit, c'est toujours la question de l'être et de sa communion avec les autres.

C'est comme si quelque chose était en train de se jouer, comme s'il y avait quelque chose à  prendre, que le bon moment était proche. Alors on se précipite...

Quand je vois les messages qui défilent à  cette vitesse sur ce post, j'ai l'impression que quelque chose d'essentiel est en train de me fuir et ça me rend malade. Parce que ce sujet et vos messages me parlent, j'ai comme le besoin de parler à  mon tour, pour me sentir dans le cercle comme pour encercler cette humanité que j'aime.

Le surdoué, c'est bien ce que disait Syam. Pour moi je l'exprime comme le génie humain, impersonnel, tout le temps présent, le fin fond d'une existence humaine, même présent en grande puissance au sein de la médiocrité ou du paraître, je veux dire derrière... Le surdoué lui est comme un voyant de tout ça : un être d'une trop grande sensibilité et empathie pour ne pas visionner ses semblables au travers de signes révélant des désirs profonds, une sorte de condition universelle. Par dessus ça un être qui a tendance à  être sur-réactif aux substances, pour le meilleur comme pour le moins bon,  mais qui peut aller tellement loin dans l'expression de la psyché humaine qu'il peut littéralement tétaniser les personnes qui l'entourent sur le moment. A cette issue on se demande quelle est notre voie, lorsque nous parvenons à  être syncro avec le bon moment, comme en symbiose avec la vie, mais lorsque nous voyons la quasi intégralité des personnes autour ne pas prendre aussi ce bon moment, rester immobile et silencieux, souffrir en silence et de voir tant d'humanité qui s'effondre... C'est une torture terrible pour un être sensible. Le surdoué je pense qu'il a à  un certain stade, de par son empathie, à  souffrir tous les autres, à  voir un monde qui s'écroule et souvent en permanence, même quand lui franchit le pas. La plus grande souffrance vis à  vis d'un trip, c'est pas tellement je pense de se sentir avoir triché, mais c'est d'avoir fait l'expérience traumatisante, au moins une fois mais ça suffit, c'est la bonne, d'être parvenu au dernier degré, à  un moment précis, de réalisation personnelle, de consécration, et de voir tristement que les autres humains n'ont pas suivis. La spiritualité qui se développe par la suite chez cette personne n'est pas une spiritualité anti-drogue mais supra-drogue : comment puis-je encore devenir meilleur pour eux, pour que leurs amours et compassions se réveillent ? Mais c'est d'une infinie prétention ici, déjà  ça sent le privilège... Le surdoué, c'est déjà  presque une gâterie. Voir que l'on pourrait se considérer comme un élu, par rapport aux expériences que l'on a pu vivre. Mais ce surdoué est le moins innocent des hommes en vérité. En surface il paraît extrêmement innocent, le plus innocent possible, parce qu'il est habité par une force qui le dépasse. Mais dans sa conscience il sait, il n'est pas innocent par qu'il a vu la douleur du monde, et il n'est encore pas innocent parce qu'en plus il a intimidé, prostré : au fond fait souffert des gens, juste par son regard beaucoup trop impérieux, ultra-lucide, lumineux... La valeur de la vérité est dès lors retournée par celle de l'échelle humaine. Mais comment un surdoué peut-il sacrifier sa vision ? Par les drogues, il va voir. Car ça reste de la dope. Et par l'arrêt des prods et le recentrage sur la spiritualité, la sagesse, c'est exactement la même chose : c'est cultiver sa vision. Et si encore le surdoué veut tout lâcher, tellement en ayant marre de ces précipités métaphysiques et mystiques qui le font souffrir, il peut encore se mettre en torpeur par la défonce - mais c'est toujours alors des prods. Prods ou pas prod, un surdoué ne sort jamais de son cas. Il ne peut sortir de son innocence sans se rassembler et se porter tout entier.

Je ne sais pas quelle quête ça demande pour qu'il parvienne à  son salut, mais en tout cas il a désormais en tête d'incarner le salut de tous les autres pour accéder à  sa propre innocence ou la retrouver.

Dernière modification par ezar (26 décembre 2015 à  20:33)

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Nokk : "L'intelligence, littéralement, est la capacité à  comprendre."

Tu ne fais que mettre un nom sur une multitudes de phénomènes. Il ne suffit pas de mettre un nom sur 1000 symptômes différents pour faire exister une maladie (bien qu'on nous ait déjà  fait le coup). Cherche la source même de la compréhension, là  où elle apparait, là  d'où elle s'élève. Tu verras qu'il n'existe rien de tel que l'intelligence individuelle car là  d'où elle s'élève, il n'y a pas de moi pour se l'approprier. Tu verras que tous les miracles de la nature en sont l'expression permanente et que les animaux ne s'arrogent pas avec vanité ces miracles comme nous faisons dans notre fièvre délirante. Et tu verras que chaque être en est l'expression même. L'intelligence individuelle est un mirage, pire, un piège qui nous enferme dans des identifications trompeuses. L'Intelligence est exactement la même chez toi, chez moi, chez l'abeille etc. Il n'y a pas des intelligences mais une Intelligence. L'intelligence des individus est une fiction, et une fiction mesurée par un test reste une fiction, une sorte de fièvre, de délire.

Dernière modification par Syam (26 décembre 2015 à  20:36)


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BethCC
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Pour ma part, le fait d'avoir des capacités intellectuelles supérieures à  une soit-disant moyenne, ne m'ont valut que l'exclusion, déjà  au CP avec les enfants de mon âge (finir ses devoirs avant tout le monde et obtenir la meilleure note ça énerve forcément...), mais aussi de ma famille, ma soeur en particulier, peut être par jalousie, je n'en sais toujours rien, mes parents s'inquiétant de ne pas me voir avec des amis , me portaient plus d'attention, mais ça ne restait que des parents pas des copines de .  ans. J'ai alors commencé à  sniffé de l'eau écarlate et subtiliser le lexo de ma mère, premières fuites, première sensation d'être bien dans mes godasses.

Par la suite la mise à  l'écart de mes collègues de travail, à  cause essentiellement, de mes capacités d'analyse qui m'ont vite faite grimper les échelons dans les boîtes et comme j'avais une vie plutôt marginale cela ne m'a pas aidée, et en plus consommant de la coke j'avais acquis aussi de l'assurance et je suis souvent passée pour une fille prétentieuse avec les dents longues, alors que pas du tout, je voulais juste m'intégrer à  l'entreprise.

Bref, aujourd'hui je pense que mes parents auraient du me placer dans une institution spécialisée, au moins je me serais sentie moins seule et comprise certainement par les enfants ayant ce même problème et par des professionnels habitués à  aider ce type de cas, cela aurait pu éviter aussi les violences verbales surtout, mais parfois physique aussi.

Souffrant trop de tout ça, pour faire des pauses quand mon cerveau se mettait à  galoper plus vite que la lumière mais aussi pour m'aider à  faire face à  cette trop grande lucidité par rapport au monde qui m'entourait et me créer de fortes crises d'angoisses et surtout de peur à  force d'anticiper les situations, j'ai commencer à  consommer du cannabis, curieusement avec des gens nettement plus âgés que moi (j'avais  14 ans, ils en avait 25 voir plus).

Plus tard, j'ai compris aussi qu'en prenant des prods ça me permettais de pouvoir intégrer le clan des marginaux, de ceux qui se défoncent, au moins j'étais pas seule et notre point commun était souvent le même, à  savoir le rejet de l'entourage et une sensibilité exacerbée cachée sous nos airs de durs et de rebelles !

En 1997, je suis partie à  Madagascar et là  ce fût une véritable révélation, tous ces gens, ces enfants, ces vieillards, n'ayant aucune instruction avaient "l'intelligence du coeur" comme on dit, mais ça il n'y a pas de mots pour le décrire, ça se ressent, ça se vit...  car même si ils ne possèdent rien, ce peuple, en un regard et un sourire te donne tout, pour moi la véritable intelligence c'est ça, c'est l'ouverture d'esprit, la bienveillance, mais désolée je fais du HS là .

A ce jour, je consomme encore pas mal de drogues, un peu tout ce qui me tombe sous la main en fait, pour obtenir un certain bien être mais aussi faire des "parenthèses" dans la réalité et éviter de trop penser à  ce QI qui au final ne m'a rien apporté, à  part des addictions en tous genre et bcp de solitude et qui me porte encore préjudice.

Voilà , j'espère ne pas avoir fais de hors sujet en racontant un bout de ma life...

Dernière modification par BethCC (26 décembre 2015 à  23:06)

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nokkloom
Psycho junior
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@Syam, je mets un mot sur la définition littérale de l'intelligence, simplement. Je mets un mot sur l'intelligence telle qu'elle est vue et voulue dans la société, c'est à  dire d'une façon très simple, très globale, très hermétique aux nuances & subtilités (c'est comme ça que je le vois).
Au départ, il me semble que c'est "intellegere" (ou un truc du genre) qui veut dire "comprendre".
Juste pour dire qu'à  la base, c'est censé définir la capacité à  comprendre, mais encore faut-il, effectivement, définir cette capacité, et définir le principe de comprendre. Et comprendre quoi ? Interpréter, ou accepter une suite de processus ? Concrétiser les choses, ou est-ce que c'est simplement une histoire de langage ?
L'intelligence n'est pas faite pour être mesurée. L' "intelligence", c'est un mot, un morceau de langage, et ça ne signifie rien pour moi.
En fait, je parlais de choses très concrètes qui sont vues comme des vérités.

Pas du tout ma vision des choses, donc. Je faisais que reporter.

L'intelligence individuelle est un mirage, pire, un piège qui nous enferme dans des identifications trompeuses. L'Intelligence est exactement la même chez toi, chez moi, chez l'abeille etc. Il n'y a pas des intelligences mais une Intelligence. L'intelligence des individus est une fiction, et une fiction mesurée par un test reste une fiction, une sorte de fièvre, de délire.

Par contre, je t'avoue que j'ai du mal à  comprendre ce passage. :)

@Rhéus : Appréhension et angoisse, pour quelle raison ? Personnellement, je vais toujours essayer de calculer comment ça risque de se passer, pourquoi, et quelles conséquences ça aura, que ce soit sur le moment où je consomme, comme les conséquences à  long termes, au niveau des rencontres par exemple, ou de ce que je pourrais en tirer comme expérience. Enfin, de mon côté, c'est cette tendance à  toujours "vouloir" tout contrôler par l'anticipation qui crée beaucoup d'angoisse en moi. C'est angoissant de pas accepter que les choses puissent se passer. Juste se passer et on verra bien.
J'ai l'impression que l'introspection et la curiosité par rapport à  "soi-même", c'est présent chez beaucoup de zèbres consommateurs. C'est dans le principe d'avoir besoin de toujours chercher plus loin, de toujours vouloir comprendre.

@Ezar : Ca ne m'étonne pas du tout que tu postes ici. :)
Je dirais sur-réactif par rapport aux substances, justement à  cause de sa sur-sensibilité (mais merde, ce que j'aime pas ces termes bourrés de préfixes, mais bon, peu importe, vous saurez le comprendre avec plus de sagesse que la façon dont je l'écris).
C'est marrant parce que tu parles des surdoués comme des personnes captant tout, l'essence du moment (d'après ce que j'ai compris), mais personnellement j'ai plus l'impression de ne pas être capable de vivre le moment, parce que je suis justement constamment dans ma tête, à  miser sur l'intellect, et pas le ressenti sur le moment.
N'empêche que ce que tu dis est très pertinent : On analyse la situation et on l'intègre (tout reste toujours subjectif e sujet à  comparaison, mais c'est une évidence que je ne soulignerai pas à  chacune de mes phrases), et on a l'impression de la comprendre totalement et d'en tirer, à  une vitesse incroyable, beaucoup de conclusions.
Paradoxalement, on a toujours cette impression de pas assez, que nous aussi on passe à  côté de quelque chose, parce que rien ne nous comble jamais suffisamment, rien n'est jamais suffisamment complexe, rien ne satisfait jamais notre soif d'on-ne-sait-quoi, cette soif qui peut s'avérer angoissante parce qu'elle crée un vide qu'on a du mal à  combler, parce qu'on ne sait par quoi le combler, dans la mesure où on a du mal à  capter par quoi il a été creusé. Tu me suis ?

[...]mais lorsque nous voyons la quasi intégralité des personnes autour ne pas prendre aussi ce bon moment, rester immobile et silencieux, souffrir en silence et de voir tant d'humanité qui s'effondre... C'est une torture terrible pour un être sensible. Le surdoué je pense qu'il a à  un certain stade, de par son empathie, à  souffrir tous les autres, à  voir un monde qui s'écroule et souvent en permanence, même quand lui franchit le pas.

C'est une torture de voir les gens ne pas comprendre ce qu'on a l'impression de comprendre. Effectivement.
Mais regarde,  je vais poser une situation : Je suis l'individu A. Tu es l'individu B. Je suis l'individu A qui vit une situation et qui la comprend à  sa façon. Tu es l'individu B qui vit cette même situation et qui a l'impression de la comprendre et l'intégrer d'une façon que je n'ai pas l'air d'être capable de comprendre et d'intégrer. Frustrant pour l'individu B. Normal pour l'individu A. Et l'individu C, alors ? Si toi, l'individu B, as l'impression que l'individu A passe à  côté de quelque chose alors que toi non, pourquoi l'individu C n'aurait pas l'impression que l'individu B passe à  côté de quelque chose ? Et ainsi de suite avec l'individu D, E, F... Et une infinité d'individus.

Dernière modification par nokkloom (26 décembre 2015 à  21:33)


Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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pulp
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Bonjour tout le monde,

c'est drôle, car je me reconnais dans tous ces écrits mais jusqu'à  un certain stade.
j'ai été diagnostiquée de ma "douance" il y a bientôt  un an.donc tard vu que j'en ai  24...
la curiosité et le désir de ralentir lapensée,lareflexion m'ont amené à testerpasmal de trucs, mais  mes limites arrivaient trés vite,tout dépend des drogues mais le LSD ou la  coke   ont juste décuplé l'arborescence de ma  réflexion,et la coke me le fait ressentir trés négativement si j'étais un tant  soit peu triste avant d'en prendre.

je tombe souvent en dépression,comme en ce moment.c'est invivable. la spontanéité de  mes émotions,quandj'aime,quejedonne,que j'haïsse tout,  est décuplée,et mal reçu..
à  forcede  réflechir , on anticipe,et trop..onfini par provoquer ce qu'on souhaitait éviter.
mon homme (UD à  la coke) est parti récemment,pour  se défoncer à  nouveau et m'éloigner de lui sous prétexte qu'il me tire vers le bas, (lui est aussi, trés intelligent,ne veut pas se faire diagnostiquer) c'est faux .Il en a déduit ça  car émotionnellement je réagissais de façon démesurée  alors que je voyais  et assimilais tout ce qu'il se passait ou risquait d'arriver.

les autres c'est pareil :  je me confie  facilement car j'ai tendance à  donner ma confiance à  tout  le monde,la curiosité me rend   naïve,tu es jugée aussi  car tu es trop sensible,trop gentille,trop tout.on m'a déjà  reproché d'être trop intelligente au travail...je viens d'être licenciée.

c'est un cadeau empoisonnée.

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Syam : "L'intelligence individuelle est un mirage, pire, un piège qui nous enferme dans des identifications trompeuses. L'Intelligence est exactement la même chez toi, chez moi, chez l'abeille etc. Il n'y a pas des intelligences mais une Intelligence. L'intelligence des individus est une fiction, et une fiction mesurée par un test reste une fiction, une sorte de fièvre, de délire."
Nokk : "je t'avoue que j'ai du mal à  comprendre ce passage"

Evidemment! Comment la main pourrait-elle s'attraper elle-même? Comment le mental intellectuel pourrait-il se capturer lui-même et saisir sa propre nature? C'est aussi impossible que de marcher sur sa propre tête. Le passage ne peut pas être compris avec le mental, il peut seulement être vécu. Mais on est dans une impasse parce que croyant que l'intelligence est une fonction de notre individu, on lui confie tout depuis si longtemps qu'on croit être incapable de savoir quelque chose directement. On est comme un imbécile qui prend tout en photo du matin au soir avec son smartphone et qui s'imagine qu'il ne peut pas voir les choses par lui-même sans passer par sa machine. Cet état est dramatique, le problème n'est pas la performance intellectuelle - ce n'est pas elle qui cause l'agitation mentale et la réflexion permanente, même si elle augmente l'échelle du problème. Le problème est qu'on utilise sans cesse le mental discursif (intellectualisation) pour tout ce sur quoi il est impuissant. Et on ne sait même plus expérimenter directement les choses. Tu vois maintenant pourquoi je parlais d'innocence? Dans l'innocence l'analyse n'a pas cours, on donne et on accepte naturellement, sans s'imaginer qu'on sera plus intelligent en calculant tout. L'innocence est la vertu la plus sublime, c'est le mépris de tous les artifices et l'amour de la réalité telle qu'elle est. Et cela n'a rien d'inaccessible : tous les petits enfants sont complètement innocents - pourquoi ne pourrait-on pas l'être?

Reprenons : le mental ne peut pas saisir sa source, il ne pourra jamais. C'est pourquoi j'ai dis : "cherche d'où la compréhension s'élève, là  tu verras". Il s'agit d'une expérience directe, pas d'une compréhension intellectuelle. Alors tu sauras car c'est l'évidence même, qu'il n'existe qu'une Intelligence qui est à  la racine même de toute la création, que chaque être, que chaque brin d'herbe en est la pure expression et manifestation et qu'il n'existe nulle part d'autre intelligence que celle là , qui brille éternellement, seule et sans second.
Les chamanes de tous les continents disent la même chose, avec ou sans substance psychotrope (certains par la musique ou d'autres techniques), les anciens mystiques le disaient tous (le fait que des religions sont apparues ensuite avec une compréhension biaisée n'enlève rien à  la valeur de leur témoignage de première main) et tous les textes sacrés de toutes les cultures mêmes lointaines dans le temps et dans l'espace y font référence. Si tous ces explorateurs de la réalité le disent avec autorité depuis la nuit des temps, ils ne doivent pas parler de simples élaborations mentales, mais de leur expérience directe, ils parlent certainement de leur expérience incontestable, quelque chose de bien plus sûr et certain même qu'une démonstration mathématique (qui peut toujours être fausse) wink Certains l'ont vu aussi sous trip avec diverses substances, de façon plus ou moins claire ou confuse, mais c'est extrêmement aléatoire et ça peut même être mal vécu par cette approche : ceux qui ne sont pas prêts se sentent dépossédés d'eux-mêmes. D'où mon injonction de mener la recherche à  l'intérieur. Il est naturel de vouloir savoir ce qu'on est donc cette recherche intérieure ne présente pas les aléas et dangers du chamanisme improvisé wink

Ezar ne sais pas trop comment exprimer les choses, en apparence c'est assez confus ce qu'il dit, mais il a l'intuition.

Dernière modification par Syam (26 décembre 2015 à  22:00)


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Noidkoko
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Inscrit le 21 Dec 2015
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Bonjour à  tous,

Personnellement, j'imagine l'Intelligence comme un tout, je regroupe dans l'intelligence la mémoire, l'expression, la compréhension ou même l'adaptation d'un être, sans pour autant que tous ces champs soit liés, je vais prendre pour exemple, un autiste, est fortement intelligent dans sa capacité de mémoire ou de calcul, mais n'est "pas" (tout dépend des personnes encore) forcément apte à  s'adapter au monde extérieur, il peut avoir une compréhension énorme sans avoir l'expression requise pour se faire comprendre lui-même, le fait est que tous le monde possède une "figure" d'intelligence qui lui est propre, et encore une fois je vais resonner de façon plus logique que philosophique en disant que les neuronnes fonctionnent comme les bits d'un processeur d'ordinateur, ils traitent des informations en echangeant, mais si je prend l'exemple entre un boxeur (ou autre) qui a pris toute sa vie plusieurs coups dans la tête et à  donc fortement bousillé ses neuronnes (je parle pas d'un mec qui fume un joint mais quelqu'un qui reçoit de fort chocs dans la tête, il y'a plus de neuronnes qui meurent qui ne renaissent bref) et quelqu'un qui à  toujours pris soin de faire travailler son imagination et ses facultés intellectuelles (sans forcément qu'il apprennent des choses, donc simplement avec des tests logiques et autres exercices mentaux) si l'on les met devant un test qu'elle qu'il soit, la personne qui a travaillé son intellect s'en sortira plus facilement (même si l'on prend l'exemple d'un combat, ou d'un sport, si tant est qu'on "enseigne" les bases de cette pratique aux deux personnes), pour dire qu'il y'a quand même une façon de mesurer l'intelligence, nous n'y sommes tous simplement pas capable ^^ je pars un peu en vrille, mais disons que l'on nous ne sommes pas asser intelligent (je n'aime pas dire ça, je corrige avec : nous ne sommes pas asser développer en matière de facultés neuronnales (idk si ça se dit j'espère qu'on m'a compris hmm) ) pour être asser objectifs, et dire ce qui mesure réellement l'intelligence, bref c'est très pointu et ce n'est que ma vision des choses, je vous laisse démonter mes théories ^^

En ce qui me concerne, on m'a toujours définit "d'élève avec des capacités" ou "avec un potentiel non exploité" par mes professeurs, et j'était visiblement pas asser mature pour m'en rendre compte toute suite mais j'ai sombré dans une sorte de "période" d'egocentrisme et d'orgueil impossible toute mon enfance jusqu'a la fin du collège environ (quand j'ai commencé à  fumer des pets ^^) où j'ai reussi à  prendre conscience de tous ça et que je me suis vraiment ouvert, que j'ai commencé à  vraiment étudier, m'interesser à  la vie et être vraiment curieux ( même si je l'était étant gamin, j'avais toujours cet égo qui me rappeler à  quel points je n'avais pas besoin de reviser à  mes controles pour reussir mes études, si je peut illustrer comme ça ^^)
Maintenant, j'ai toujours été passionné par contre par comment les substances psycho-actives pouvais modifier notre perception de la réalité et nous faire vraiment "sortir" de notre esprit pour étudier notre cerveau, la façon dont les hallucinations peuvent être formés m'ont aussi beaucoup intéresser car étant vraiment petit (aux alentours des 4-5 ans) j'avais souvent des hallucinations audio et visuelles et ça m'avait vraiment marqué, je m'en souviens comme si c'était hier, mais c'était pas non plus si horrible, car c'a m'avais aider à  m'inventer tous mes personnages dans ma tête pour pas trop souffrir de mes solitudes à  l'école.. Enfin bref, j'ai toujours été curieux sur les drogues, et donc plus principalement hallucinogènes ( en grandissant j'ai perdu ces hallucinations, le fait de penser à  en ravoir me donne des frissons nostalgiques vraiment jouissif (chelou un peu) ) mais j'ai pour le moment rien vraiment essayer (ça viendra)

Je pense que si je n'avais pas tirer un jour sur ce joint de beuh, j'aurais peut-être jamais pris conscience de mon orgueil qui était un calvaire pour toute ma famille, sur qui je me pensais supérieur, j'ai pris conscience de tous, j'ai même eu une petite période de dépression, où je culpabilisait des attitudes que j'avais pu avoir.

voila voila, c'était mon histoire ^^ merci d'avoir lu :)

Dernière modification par Noidkoko (26 décembre 2015 à  21:55)

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Noidkoko
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Inscrit le 21 Dec 2015
12 messages
Ok ok désolé d'avoir sorti des conneries alors ^^ je ne prennais pas vraiment un boxeur boxeur, c'est juste que je voulais démontrer dans cet exemple, qu'a la rigueur, la quantité de neuronnes dans un cerveau était essentiel aux fait que la personne pouvait effectuer plus d'actions intellectuelles, désolé si je dis encore de la merde, j'écris seulement ce qui me vient par la tête, je ne cherche pas vraiment à  avoir raison, juste à  parler

merci entoucas de ta réponse ^^ je m'endors plus cultivé ce soir :)

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ItsMe
Illettré
Inscrit le 17 Jul 2014
455 messages
Je signe aussi, inutile de répéter tout ce qui a été dis.

si ce n'est que visiblemment, j'ai refusé de passer les test étant jeune mais je ne m'en souviens pasn que je jouait avec des lettres avant 3 ans, que je posais des questions méthaphyques à  8 ans avec des parents qui bien sur, ne pouvaient y répondre sans que ça ne tienne debout. Et à  1à  se demander comment fonctionne la gravité. alors les cours d'apprensage pour l'ire l'heure  forcément...
Pas appris à  travailler On est surement bcp à  être passé par là .

J'ai donc passé une scolarité en mode decreschndo, passant des notezs paxi aux bplus basses possibles au fil du temps, ne m'interessants pas au trucs inutiles et préférant coder des jeux vidéos pendant les cours. puis penser à  ce que j'allais coder le lendemain pendant la moitié de la nuit, alternant avec les déprimes qutodiennes venant des parents et des problemes de sociabilité

Un jour, j'ai découvert le bedo et ce jour à , ça pedalais tout autant, mais, différenment, et ça s'arretait si j'insistait.

depuis, de l'eau à  coulé sous les pont, et je suis jaloux es gens simples et normaux, qui rigolent 5 minutes apres s'etre pris la tete sans se soucier de l'état dans lequel est l'autre.

L'éloignement famillial se créé automatiquement et involontairement,b je ne sais combien de temps ça va encore durer.
ah si, je pourrais rajouter qu'il m'est impossible de discuter avec bcp de gens , qui penchent sur des positions sans arguments et bottent le sujet en touche, comme s'ils ne voulaient pas entendre des délires

et bien sur l'exclusion.

sociale, et familiale, je suis un haut potentiel et au lieux de l'utiliser pour avancer  en mode pervers assassin, comme la moitié des Hauts potentiels, je suis comme vous, à  hyper hyper émotif.

et là , au lieu d'utiliser notre intelligence pour tirer profit des autres, du systeme, de manipuler ou d'utiliser son intelect pour assouvir ses besoins, je vais pleurer pour quelque chose pendant des heures, pendant que , si il y a eu dispute pat exemple, les autres sont déjà  passés à  autre chose qu'il faut 1 semaine pour s'en remettre.

et ce velo, qui pédale, , qui pedale, et qui pedale, même si on ne le veux pas. avec pour seules options, des drogues legales ou pas.


ce qui pousse à  vouloir partager pour vider un peu la cocote, avec le risque de passer pour fou, de se faire manipuler.

Je suis également un zebre à  hyper emotif, qui pense avant tout aux autres avant soit, et qui récolte des coups en réponse.


une petite question : pour ceux qui font les fetes en famille, ça se passe comment généralement, je serait bien curieux de voir les réponses tient.

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pulp
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Inscrit le 03 Dec 2015
9 messages
pour les fêtes,j'ai préféré voir personne.l'année dernière ça m'a blasé plus qu'autre chose.pas le coeur à  rire  ou à  m'amuser.ça  a fait souffir mes proches.donc  je  n'y suis pas allée cette année.

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Acid Test
PsychoAddict
Inscrit le 28 Sep 2014
2966 messages
L'innocence des enfants on la retrouve dans l'acide notamment !
On redécouvre le monde avec un oeil neuf , sans le coté blasé du cerveau  des adultes !
C'est une drogue tres differentes des drogues plus materialistes comme la coke ou l'hero , comme la plupart des hallucinogenes en fait !

Dernière modification par pleasurepulse (26 décembre 2015 à  23:01)

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BethCC
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Inscrit le 06 Nov 2015
19 messages
@Itsme
Pour les fêtes de familles, j'ai zapper pendant un temps car les blagues grivoises et vaseuses de mes beaufs me donnaient de l'urticaire, rajoute à  ça la jalousie de mes soeurs face à  mon nouveau job, avec un salaire dépassant les leurs alors qu'elles galèrent depuis des années dans la même boîte pour un SMIC...
Après mon père et ma mère étant tombés très malades, et ayant acquis un peu plus de sérénité, j'ai décidé de faire un effort, pour eux, pour ne pas qu'ils partent avec l'image de leur enfants divisée, mais quand je peux esquiver, prétexter un voyage ou autre obligation incontournable, et bien je savoure la journée ou la soirée en compagnie de mes animaux, au moins eux ils ne sont pas dans le jugement et la connerie humaine :)

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ezar
Nouveau Psycho
Inscrit le 25 Dec 2015
76 messages
Ah, beaucoup de choses vraies sont dites au fil de la page. J'ai l'impression que l'on aurait tous intérêt à  se ruminer. Je ne sais pas après si ce topic est devenu le repère des "surdoués" haha, en revanche j'y décèle comme une cohésion mystérieuse.

On pourrait penser qu'un surdoué est un être radical, se distinguant absolument des autres. C'est le cas. Mais c'est valable avec les autres, pas avec ses semblables (surdoués). Les surdoués ont en commun cette créativité, cette impulsion, explosivité qui s'identifie au génie humain de l'instinct. Je crois depuis pas mal de temps qu'un surdoué est avant tout quelqu'un qui se donne. L'extase, la spontanéité, l'innocence, ce sont des mots qui passant par le filtre du surdoué veulent dire la même chose : un mouvement d'abondance et d'amour qui transcende tout le problématique. Ce ne serait pas le retour de l'humanité contre l'esprit de progression linéaire ? C'est exactement ce que j'ai retrouvé dans le système des études, et ça m'a toujours débecté à  un point, c'est complètement absurde, je ne supporte pas la relation du travail au mérite, je ne tolère pas le jeu de la construction, je trouve cela bas de gamme - au sommet de la hiérarchie que j'exècre, je ne vois que la réalisation d'un postulat idéalisé qui est celui d'un vautour qui est celui du tout début... Tout selon moi est déjà  dans l'être dès le départ, donc on n'a pas à  se réaliser : si on se réalise c'est en retournant à  sa propre essence. A partir de là  pas question de jugement ni d'échéance : rien de plus absurde qu'une sanction. Je vois le surdoué, ou l'être sensible, ou le génie, comme quelqu'un doué d'humilité et de charité. Je considère que c'est là  la parfaite union entre un amour et une lucidité à  la fois de soi et des autres. Rien de pire enfin que les "hommes de talents", ces surdoués prétentieux, qui semblent ne rien comprendre à  la vie, qui n'ont pas d'humilité vis-à -vis des forces que leur a donné la nature, et qui méprisent les autres parce qu'ils se sentent "propriétaires" de leurs forces.

Comme disait Syam pour l'intellect... S'approprier ses facultés, penser qu'elles nous appartiennent, c'est le pire écueil je trouve. Jusque dans les puérils à  dimension romantique qui se servent de cette réalité comme ultime subterfuge de l'orgueil pour apparaître comme des gens "biens", et pourtant continuer à  cultiver, légitimer leurs stupidité et méchanceté rituelles.

Vous écrivez tous trop vite pour moi, et si je m'écoutais j'écrirais aussi beaucoup trop, mais ça deviendrait un enfer. Tout est très passionnant mais ça m'épuise vite moi ! Et je me promet de ne pas me doper pour écrire ici - d'ailleurs, qui a déjà  triché ici ? Haha... Ca n'a pas d'importance.La dope n'est pas anti-intellectuelle, mais alors pas du tout, du moins jusqu'à  un certain stade. La question du mérite ne se pose pas du point de vue de l'inauthenticité d'un monde. Elle se pose du point de vue de la justice, et cette justice c'est à  l'homme de l'incarner, que sous dope ou sans dope, il se donne au monde pour lui rendre ainsi qu'aux hommes les forces qu'il a généreusement reçu.

Enfin, il n'est pas forcément question pour lui de se donner aux autres. La générosité existe même sans intérêt pour l'autre. On peut être dans la candeur et la jubilation de sa propre impulsion, et la générosité peut se réaliser pour l'autre rien que par le fait de lui apparaître soi-même vivant, par là  de l'affecter, en qualité de personne authentique et de compassion.


nokkloom, ce que tu dis je le trouve très juste et tu m'as bien compris. Je voudrais te répondre bien plus longtemps, mais je ne veux pas accaparer plus de place dans ce post. Je finis donc, à  propos de cet exemple que tu as invoqué, contenant individu A, B, C, etc. C'est une formulation qui intellectuellement est juste, mais un surdoué, surtout un surdoué dopé, il faut avouer que la validité de sa vision, de sa façon de voir le monde, il ne la trouve pas dans l'intellect, mais dans sa puissance de métamorphose du monde et des hommes. Et ici c'est beaucoup plus vérifiable. Il y a une primauté de l'action chez le dopé, je trouve, je crois, d'après ma seule expérience il est vrai.

Moi aussi hors de la drogue je me pose énormément de question. Je ne suis pas dans le ressenti. J'analyse tout. Il me faut développer des chef-d'œuvre d'imagination et d'incantation pour agir et avoir du cran. Un surdoué ne se caractérise pas fondamentalement par son unité. C'est un être ambivalent. Vois, même dopé, surtout dopé, le surdoué ne fera qu'essayer de quintessencier son ambivalence. Il pourra bien rendre ça très beau, parvenir à  un tel stade d'affirmation de ce qu'il est, même dans cette instabilité, qu'il apparaîtra comme une sorte de mystique esthétique et relationnel aux yeux de l'immense majorité. Nul doute que c'est salut, pourtant ce n'est pas forcément absolument salutaire, parce que l'immense majorité ne s'exprime pas. C'est ce que je disais tout à  l'heure, c'est cette tristesse au point le plus haut. C'est le monde qui devient obstacle au réel.

Donc peut-être qu'ici l'idée du relativisme (que tu as souligné), tout comme l'idéologie qui lui est associée, sont davantage supplantés par une sorte de parti pris pour le monde et la vérité de ses signes et de ses métamorphoses, une sorte de foi pour le monde, pour les hommes et les actions concrètes sur eux (par exemple le clubber dopé peut incarner une forme de croyant social et de dopé social)- et un dopé surtout ne devrait pas s'en priver, lui qui est si souvent décrit à  n'être qu'un sous-produit d'un monde fictif. Mais ce sont donc bien l'immense majorité qui sont dans leurs fictions. Je ne vois pas moi, pour inverser le problème, comment créditer quelqu'un qui demande à  un surdoué de se calmer, ceci sans pédagogie ni explication. Car si cet homme était si concret et si lucide, il ne dirait pas les choses aussi cyniquement. A moins que le surdoué soit apparu comme un bouffon. Mais ça je n'y crois pas vraiment, le surdoué est un être très vite trop complexe et ayant trop de retour sur lui-même pour entrer dans une telle catégorie... Je dirais même qu'il a fait déjà  suffisamment de fois l'expérience de la honte, et celle de sa sensibilité, pour ne pas apparaître comme un individu hors-normes.

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Ledayuum
Banni
Inscrit le 09 May 2015
104 messages
Bonjour les amis, vos témoignages m'ont tous beaucoup touché !

Depuis tout jeune j'ai senti que j'étais un "zebre", étant jeune ca m'amusait,  je me passionnait pour les maths, depuis le primaire j'ai été ce gosse qui impressionnait les adultes en faisant des calculs savants ( parmis mes tours les plus impressionant : trouver en 2 seconde c'était quel jour de la semaine n'importe quel date de calendrier )... Mais j'aimais bien ça étant jeune, j'ai toujours aimé être "original" dans tout ( humour décalé, style vestimentaire étrange, coupe et teinture de cheveux loufoques )

Je suis très vite devenu accro au jeu vidéo pour canaliser mon énergie, j'ai commencé des l'age de 11/12 ans à  me poser des questions sur mon existence, dieu ... J'étais précoce pour pas mal de truc à  l'époque, et durant toute ma puberté je me sentais incompris et je me rassurais en me disant "Oui mais de toutes facon les autres ne sauront jamais ce que c'est d'être un génie ..." , j'essayé  de faire face à  mon sentiment d'infériorité en me disant que j'étais supérieur aux autres mentalement.

Vers 15/16 ans j'ai poussé le truc encore plus loin, ma théorie était que le monde dans lequel nous vivons n'étais qu'un rêve duquel j'allais me réveiller un jour ( Déréalisation ?), j'en étais convaincu ( j'y pense encore souvent aujourd'hui), à  ce moment là  je voyais déjà  mon intelligence comme un potentiel mais qui me rendait bien souvent malheureux.

J'ai découvert le monde de la drogue vers 18 ans, avant mes 18 ans aucun joint, et même l'alcool c'était rare, là  j'ai découvert le DXM, et là  Waw ! Tout ce monde inexplorée ? J'avais enfin trouvé quelque chose qui " en valait la peine ", ma première prise de DXM était un moment magique loin de tout, j'avais que ca a disponibilité, mais j'avais des effets secondaire pas cool à  coté et j'ai souffert de d'une leger depersonnalisation pendant plus d'un mois, c'était long, vraiment long.

En venant faire mes études en France cette année j'ai eu accès à  de nouvelles substance et à  de nouvelles fréquentations que j'ai attiré dans mon monde ... Je suis en général très sensible aux drogues, avec les dissociatifs j'ai adoré le fait de n'être plus rien de tout oublié, de n'avoir plus de passé ni d'avenir, le vide, mais j'ai toujours des descentes très déstabilisantes, donc j'essaye de me raisonner, avec les opiacés je me sens bien, je ne pense plus je vis le moment présent et voila, avec le cannabis j'aime pas l'effet d'une petite dose, ca me fait juste penser encore plus, j'aime me mettre KO avec de la space bouffe et rester des heures dans un état de rêve éveillé ( pareil pour le zolpidem ), pour les opiacés, benzo, canna etc j'y trouve la paix, je rêve ma vie pour ne pas la vivre, et avec le LSD ce que j'ai aimé c'est l'aventure, la fuite ultime de l'ennuie, aimer la moindre petite chose, mais je n'y trouve pas la paix, je subis l'intensité avec la peur du coté dark du lsd, mais ca m'apprend beaucoup de choses sur moi.

Voilà  au final être un zèbre pour moi c'est se poser des questions, s'ennuyer, puis se droguer pour retrouver l'innocence de l'enfance.
Merci pour ceux qui m'ont lu, ça m'a fait du bien d'écrire tout ca  big_smile !

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Slycooper
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Inscrit le 26 Dec 2015
10 messages
Je ne pourrai pas apporter de témoignage sur la façon dont je consomme car j'ai seulement pris de la LSD une fois, mais j'ai également été détecté zèbre, en CP. Comme pour certains d'entre vous, la maitresse à  l'époque n'en croyait pas un mot car j’étais juste un élève moyen sans plus, il s'est avéré que j'avais 148 de QI (pour peu que ce test veuille réellement dire quelque chose) je fournissais juste le minimum. Mes parents m'ont placé dans un établissement spécialisé en arrivant en collège, car ma différence d'age était dure à  vivre et j'avais fugué plusieurs fois. A l'époque mon père m'avait fait un deal comme quoi je n'aurait pas besoin de retourner dans mon premier collège si j’arrivai a suivre les cours avec les manuels pendant une semaine ; j'ai pris un mois d'avance sur le programme en 5 jours. Ce placement m'a permis d'avoir une scolarité normale (pour peu qu'avoir le BAC à  16 ans soit normal) car j'ai passé ma pré-ado et début d'adolescence avec des gens qui avait la même façon de penser que moi et le même age aussi. Je ne suis pas excentrique pour autant et la plupart de mes amis qui ne me connaissent pas du lycée n'en savent rien.

Je ne me plains pas car j'ai plutôt réussit je suis en Master dans une des meilleure école de commerce de France, en alternance dans une énorme compagnie aérienne, ma vie semble tracée si je me laisse couler... Mais, pour être franc, je me sens comme un imposteur, je ne sais pas travailler du moins pas sans une énorme pression, je n'ai jamais fourni le moindre effort de plein grès car j'obtiens toujours le minimum vital sans forcer. Je sais que je pourrais très facilement être parmi les meilleurs de ma promos mais j'en fou pas une, c'est limite maladif, j'ai aucune motivation lorsqu'il s’agit de fournir un effort, tout simplement car je n'en ai jamais vraiment eu le besoin. Je n'ai jamais révisé un partiel de ma vie, j’assiste au minimum syndical des cours et j'avance... Une chose est sûre, je ne suis pas heureux et j'ai l'impression de végéter. Pendant longtemps j'ai trouvé refuge dans les livres, les romans, les BD, les livres historiques, puis j'ai découvert les jeux vidéo et depuis c'est un peu mon principal moyen de m'évader, avec les séries et les dramas.
Le pire je pense, c'est que j'ai l'impression d’être inapte socialement quand cela touche les p'tites copines. A 22 Ans ma plus longue relation à  été de 5 jours, pourtant je n'ai pas de problème pour draguer, pour peu que je trouve une "faille" chez une fille j'en suis même capable d'en faire un jeu et j'arrive très souvent a mes fins, mais si cela va plus loin, je fuis....

Je n'était jamais tombé sur des témoignages de personnes comme moi avant (car je n'avais pas cherché) et je suis d'ailleurs tombé sur ce thread par hasard.
Merci de m'avoir lu wink !

Dernière modification par Slycooper (27 décembre 2015 à  02:26)

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Snoop'
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
je vais tenter de donner mon impression sur ce sujet ,

premierement, le terme de zebre, pour moi, est inaproprié (moi, j'utilise cette expression pour decrire un "mouton" qui se prend pour un revolutionnaire car il a une crete, mais reste mouton car affalé devant la tele tranquille dans son canap', a beugler qu'il n'est pas d'accord, puis reste là , a zapper, donc bon....) mais ca, ca me concerne "en propre"...

sinon, quand je tapais de la coke, oui, je me sentais tellement plus intelligente, dans le sens premier, cad que j'arrivais a tout comprendre (ou c'est ce que je croyais), mais je pense plus que ce dont vous parlez tous (des diverses facons d'entendre "l'intelligence"), serait plutot d'etre avide de connaissance, de savoir, bref plus que de l'intelligence ou de la comprehension, mais de l'envie d'apprendre, de decouvrir ce qu'on ne connait ou maitrise pas, en somme : de la curiosité a l'egard de la vie (qu'elle soit spirituelle ou purement pratique),

et pour tous ceux et celles qui se sont fait testé le QI (dont je fais aussi partie, et dont je m'en bat royalement car ce n'est que de la logique) ca prouve juste leur interet une fois encore a delier des problemes par la patience et la vivacité d'esprit (on veut comprendre et apprendre)

quand a ceux et celles qui se sont fait royalement ch*** pendant leurs etudes et qui se sont sentis hors cadre, differents, comme moi, je pense que c'est tout simplement ca, nous sommes surement plus du genre a ne pas pouvoir s'interesser a ce qui nous parait de peu d'importance, ou deja compris tres vite, cas que l'ont qualifient a tort de "mauvais eleve" par manque de connaissances des differents concepts de pedagogie ( dans notre pays par l'autorité, en suede par une pedagogie dite "rogérienne", cad de laisser decouvrir les jeunes, entre autres, sans notations et par l'experience propre),

en somme, je pense qu'il n'est pas plus question d'intelligence que de soif de comprehension et de curiosité en tout ou presque (et comme les drogues sont illegales, on se demande vraiment pourquoi, et pour le savoir, on teste......et on fait le tri plus vite dans sa tete, car boostés par les substances....... CQFD

c'etait mon avis.....

amicalement,

snoop'

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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nokkloom
Psycho junior
Inscrit le 27 May 2015
358 messages
Je vais arrêter d'essayer de répondre à  chacun, parce que j'me sens comme Ezar, j'ai j'impression qu'il y a la masse de choses à  dire que qu'il faut que je me dépêche de les exprimer.

Pour en revenir au monde de la drogue en relation avec le haut potentiel, je pense effectivement, que cette impression de "monde inexploré" (notamment avec les dissociatifs & les hallucinogènes) est très importante pour celui qui peut être qualifié comme haut potentiel (ou je sais pas trop comment on dit). Il y a ce besoin d'en avoir toujours plus, comme je disais plus haut, de ne jamais s'avouer comblé, et de ne jamais vraiment accepter que quelque chose puisse être suffisant. Enfin en tous cas c'est comme ça que je le vois.

Personnellement, les expériences que je préfère vivre avec les drogues sont celles où je me sens tellement bien que je ne me permets pas de me questionner sur la valabilité et la réalité de ce bien-être, là  où la drogue en question bouscule tellement mes sensations, me donne une impression de nouveau infini, de renouvellement, pas de perfection mais de non-besoin de perfection, là  où je peux m'autoriser, sans me poser la moindre de question (ou presque) à  simplement recevoir ce que je ressens.

@Snoop', je pense que chaque personne vit & ressent son "haut potentiel" comme il peut le ressentir, comme il arrive à  l'accepter, comme il accepte de l'accepter aussi, et donc chacun le vit de façon différente. Perso je n'irai pas faire tester mon QI, sauf si ça peut m'être utile pour telle ou telle raison, j'ai assez craché sur les notes à  l'école, ça serait ridicule venant de moi que d'aller faire un test qui chiffre un potentiel dont je ne connais même pas tous les rouages. La soif de compréhension et de curiosité est très présente chez les haut potentiel oui, mais il y a bien plus que ça.

Après, tout ce que je dis, c'est qu'une synthèse de ce que je pense ressentir. Encore une fois, on le vit tous d'une façon différente. @Ezar rassure-toi, en tant que zèbre je pense que c'est normal de ne pas être dans le ressenti, ou d'avoir du mal, même si un zèbre est considéré comme un hypersensible aussi. Perso j'ai du mal à  faire le lien... Mais ça devient du HS.

En tous cas je m'attendais pas du tout à  ce que ce topic fonctionne aussi bien, mais continuez à  parler de vous e de vos expériences, à  balancer vos témoignages pour tout ce qu'on peut en retirer. C'est super cool.

Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.

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