Les TSO changent ils durablement les émotions (anxiété, colère...) ?

Bonjour et merci à  tout le monde pour cette discussion passionnante.

je ne consomme pas de TSO, uniquement de la beuh (au quotidien) et je suppose que cela joue aussi sur les émotions et tout le bazar...surtout quand je suis en rade en fait, bizarre non ??

mais, blague pourrie à  part, ma participation à  ce post tient juste sur ce rapport aux émotions qu'on nous met sous le nez sans arrêt en addictologie (et aussi ailleurs mais en addicto, les soignants insistent bien bien dessus depuis quelques années) : les "rapports émotionnels" comme dit par l'addicto de Skenman, voilà  la nouvelle tarte à  la crème en addicto...et j'en peux plus en fait (ceci n'engage que moi)...

la "gestion des émotions" est très en vogue en addicto, comme un écho à  notre société "travailliste" et gestionnaire...comme si tout un chacun était une petit auto entreprise qu'il faut "gérer" au mieux, en ne prenant pas de la drogue (ou alors avec modération et juste du Bordeaux c'est bon pour le coeur m'a dit mon docteur), en faisant du sport, en mangeant 5 fruits et légumes par jour, avec une petite séance de mindfullness pour tout le monde merci...

après plus de 15 ans en CSAPA, j'ai envie de dire merde des fois : merde à  ces approches gestionnaires qui ne prennent pas en compte les dynamiques individuelles, merde aux "normes" et à  la normalisation des comportements, merde aux échelles d'évaluation à  la con (dépression, anxiété, qualité de vie et encore des cases à  cocher)...mais dire merde à  tout ça, c'est surement se passer à  court terme de subvention pour aider les autres alors je l'ouvre pas trop...mais bon merde (rha crévindjiou que c'est bon de lâcher ses sentiments)
j'écris "sentiments" parce qu'à  mes yeux, on confond souvent émotions et sentiments, je m'explique :
> les émotions sont des ressentis psychocorporels, c'est ce qui arrive brut de décoffrage quant on vit une situation (d'où l'idée qui est la mienne : ça ne PEUT PAS se gérer, ça se vit ou ça se camoufle sous des produits, des comportements, etc...bref, une émotion, on se la prend en pleine gueule ou pas mais on ne la "gère" pas)
> les sentiments sont les pensées consécutives au vécu émotionnel, bref c'est quand l'émotion est digérée (ou pas) par le cerveau, qu'on peut mettre des mots dessus (les ressentis). ça non plus ne se "gère" pas de mon point de vue...ça se parle (une façon de gérer vous me direz mais quand même, c'est plus que de la simple gestion)

j'espère ne pas avoir été HS et avoir participé à  la discussion de façon cohérente

Psychodi

Bonsoir
Alors là je n'y comprends rien et je suis même inquiète,  moi mon addicto m'a mise depuis 10 jours sous Bupré aujourd'hui 3mg en 2 prises pour "guérir" trouble anxieux généralisé et fond dépressif résistant à tout les médocs + alcoolisme (Baclofene expérience horrible).
Jamais eu de dépendance aux opiacés.
Alors si ça exacerbe la sensibilité je suis foutue + Pour le coup je me retrouve avec une dépendance à la buprenorphine  (enfin ça je sais pas pas eu l'occasion de tester j'ai gentiment pris mes médocs)
Proposition acceptée à un moment où j'allais très mal  (épuisement physique et psychologique ).

Vous en pensez quoi? J'arrête cette m***?
Merci d'avance pour vos conseils.