Travail et Psychotropes = Une énorme majorité d'usagers !!!

20 millions sur 29 millions de travailleurs et chômeurs !!!! fume_une_jointfume_une_joint
Voir (le meilleur article du jour sur ce sujet)

https://www.lequotidien.lu/magazine/dop … salarment/

Amicalement.


Dopage et travail : les professionnels de la santé s’alarment
Dans France, Magazine Mis à jour le 11/11/17 19:03 | Publié le 11/11/17 19:01


Le Dr Pezé décrit une "augmentation générale" aussi bien des traitements licites "aidant à tenir le stress au travail, l'anxiété, les situations de maltraitance, l'hyperactivité convoqués par le travail" que "de toutes les autres substances", illicites. (Photo : AP)
Le Dr Pezé décrit une "augmentation générale" aussi bien des traitements licites "aidant à tenir le stress au travail, l'anxiété, les situations de maltraitance, l'hyperactivité convoqués par le travail" que "de toutes les autres substances", illicites. (Photo : AP)
Médicaments, alcool, tabac, cannabis, cocaïne…: les actifs consomment de plus en plus de substances psychotropes, légales et illégales, mais la question du lien avec le travail n’est jamais posée, déplorent des professionnels du secteur alors que s’ouvre lundi un congrès sur le sujet.

Vingt millions d’actifs en poste ou au chômage (sur 29 millions, selon l’Insee) sont concernés, soulignait en 2016 la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).
« De plus en plus d’actifs ont une utilisation des produits soit pour tenir, soit pour dormir ou récupérer, soit pour se construire une identité professionnelle. Il ne s’agit pas de consommation pour se mettre en marge, mais pour rester dans le match », explique Gladys Lutz. Cette chercheuse préside l’association Addictologie et travail (Additra) qui organise le congrès à Montrouge (Hauts-de-Seine) avec entre autres la fédération Addiction, en partenariat avec la Mildeca. Mais « la question du lien entre organisation du travail et consommation de psychotropes n’est jamais posée », alors qu' »il y a urgence » à changer d’approche, ajoute-t-elle.
« Dopage légal et illégal »
La France, dont la productivité horaire compte parmi les plus élevées au monde, est aussi le premier pays consommateur de psychotropes, rappelle Marie Pezé, docteur en psychologie, psychanalyste et responsable du réseau des 130 consultations « souffrance au travail » qu’elle a lancé en 1996 et qui accueille chaque année entre 1 000 et 1 500 patients. S’il n’existe pas de statistiques précises sur ce lien, il est « évident », dit-elle. Son constat est sans appel: la situation est « catastrophique ». La « frénésie qui s’est emparée des organisations du travail oblige au dopage légal et illégal ».
Le Dr Pezé décrit une « augmentation générale » aussi bien des traitements licites « aidant à tenir le stress au travail, l’anxiété, les situations de maltraitance, l’hyperactivité convoqués par le travail » (antidépresseurs, somnifères, anxiolytiques), que « de toutes les autres substances », illicites, en lien avec « la tribu » à laquelle les actifs appartiennent: « cocaïne chez les traders » et les communicants, « amphétamines » chez les artistes notamment, alcool « en forte augmentation chez les plus jeunes », cannabis pour « redescendre »…
Banalisation
« Les produits pour se booster sont en pointe, il n’y a qu’à regarder les comptoirs des pharmacies »; il y a même « des cocktails anti burn-out », ajoute l’auteure du « Burn-out pour les Nuls » (ed. First) qui parle d’un « marché juteux ». Chaque jour, elle constate des « épuisements neurophysiologiques » de patients dont les fonctions intellectuelles sont parfois « définitivement atteintes ». Parmi eux, « de plus en plus de très hauts cadres » notamment « des femmes ».
Dans un récent rapport, l’Académie de médecine pointe la « polyconsommation », « en pleine recrudescence dans « des logiques d’automédication » avec « une banalisation des usages », dit Mme Lutz qui constate aussi une « explosion » de la consommation d’anti-douleurs comme les dérivés morphiniques, « liée aux troubles musculosquelettiques » et notamment au « mal de dos ». « Aujourd’hui, on transporte une mini pharmacie avec soi et on se passe du lexomil », dit-elle, dénonçant la prescription sur « des mois, voire des années » de somnifères et d’anxiolytiques pourtant destinés à un traitement temporaire.

Selon l’Agence nationale pour la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 740 millions de boîtes d’analgésiques et 164 millions de boîtes de psycholeptiques (somnifères, régulateurs de l’humeur, etc…) ont été vendues en officines en 2013.
« Si on se penchait sur la consommation de médicaments, on établirait tout de suite le lien avec les conditions de travail », dit Olivier Liaroutzos, de l’Agence pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), sous la tutelle du ministère du Travail. Pourtant, nuance-t-il, il est « complexe » à mesurer en raison de l’imbrication très forte entre vie privée et vie professionnelle, renforcée par l’hyperconnectivité. Il déplore cependant le manque de coopération des employeurs comme des syndicats au sein des entreprises, qui doivent « cesser de faire l’autruche ».

Intitulé « Liens entre le travail et les usages de psychotropes: si on en parlait ? », le congrès réunit lundi et mardi au Beffroi de Montrouge acteurs institutionnels mais aussi chercheurs et médecins, spécialistes de l’addictologie et de la santé au travail lors de conférences et d’ateliers.
Le Quotidien/AFP
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Un article qui vaut la peine d'être lu !!! Merci prescripteur :) Reck.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#2 
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ElSabio homme
Antifa...narchiste
12 novembre 2017 à  10:01
Bonjour,


Oui, en effet, c'est un véritable fait de société, Gladys Lutz a co-écrit un livre sur ce sujet d'actualité (pas nouveau mais qui a explosé depuis), je l'avais présenté ICI.


Bien amicalement.

« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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#3 
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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
13 novembre 2017 à  04:44
Salut,

20/29... Quasiment 2 personnes sur 3, qui travaillent ou qui sont à la recherche d'un emploi consomment des drogues légales et cette consommation est plus ou moins encadrés par des médecins.

Pour une fois que je suis dans la majorité smiley-gen013

Plus sérieusement, si je rajoute les personnes qui prennent des drogues illégales...

Mais quelles sont les personnes qui ne se droguent pas ?

Cela signifie qu'en France, 25 millions de personnes consomment des produits psychotropes ( que se soit de façon médicale ou festive ) et que cette consommation a un lien direct avec la pression que ressent chaque individu... Quel que soit son échelle sociale dans l'entreprise.

Je comprends aisément ce peu d'empressement à mettre un grand cours de pieds dans la fourmilière.

Les syndicats veulent protéger leurs adhérents... Et les patrons veulent qu'il reste des travailleurs au sein de l'entreprise.

D'ailleurs, au vu de cette probabilité, il y a une plus grande probabilité qu'ils ne puissent même plus exercer.

Et pendant ce temps, des usagers risquent encore la prison ( et tous les bouleversements qui en découle ) car... Ils ont le malheur que le produit que leur convient est classé stupéfiant.

Il est effectivement grand temps que cette hypocrisie cesse !!!!

Je ne m'oppose pas au classement des produits en tant que stupéfiant mais il est grand temps de :

1 x limiter cette liste aux produits les plus dangereux ( qui ont soit un fort potentiel de dépendance, soit un risque accru sur la santé et de faire un distinguo entre les deux ).

2 x cesser de réprimer le simple usager et réformer la loi de 1970 relatif à l'usage de stupéfiant(s) pour que ceux-ci ne risquent ni la prison, ni la perte de leur emploi

Il me parait inadmissible que je puisse aller travailler et conduire car je consomme de l'oxycodone alors que mon voisin ( enfin, façon de parler ) risque le licenciement, la perte de son permis de conduire ( et, cerise sur le gâteau, un passage au tribunal en risquant la prison ) car il consomme de L'oxycodone.

Tout cela pour une question de prescription médicale.

C'est une situation intolérable en plus d'être totalement injuste.


@ +


Reck.

ÉDIT : Je me permets de préciser que mon état de santé necessite la prise de ce médicament afin de pouvoir avoir pratiquer ma profession ( et accomplir les quelques tâches ménagères qu'il est classique de faire ).

Dernière modification par Recklinghausen (13 novembre 2017 à  09:17)


L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Le chiffre me paraît quand même légèrement gonflé.

20 millions? ...

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Je suis d'accord même si les produits sont aussi le tabac et l'alcool. Mais il faut demander à Mme Lutz.
Voici une étude récente.

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxcpva.pdf

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#6 
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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
16 novembre 2017 à  00:20
Salut,

Merci pour le deuxième article ( enfin synthése ) de l'ofdt.

A titre personnel, la conclusion me laisse... Sans voix surpris

@ +


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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A titre personnel, la conclusion me laisse... Sans voix

Quels propos  en particulier ?? Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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