[ Overdose ]
Que faire face à  une overdose

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Salut,

Une soumission d'idée qui devrais  se trouver sur ce forum.

Que Faire face à  une Overdose, je me suis retrouver dans la situation d'une amie faisant une overdose de Skenan hier soir et j'aurais bien aimé avoir lu préalablement que faire dans le magasine des drogués heureux...

Je me suis contenté de la porté a la salle de bain et de lui mettre des tarte et lui jeter de l'eau froide  à  la tronche pour qu'elle revienne à  elle et qu'elle reste éveillé, forte heureusement elle s'en est sortie...

Bien à  vous en espérant lire un article dessus

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le dernier doc que j'ai trouvé a pris bcp de temps pour parler avec moi RdR, ce qui m'a etonné car jusqu'alors  il fallait que je les assome de questions pour qu'ils daignent en parler..

bref c'est vrai que moi aussi je me suis svt posé la question .. ds la realité j'ai fait peur a 2 potes en amorçant des od.. la premiere fois pourtant c'etait apres avoir consommé "peu"(jme comprends, disons que j'avais l'habitude d'y aller plus hardcore à  l'epoque) dc moi même ça m'a surprit.. et le pote qui était avec moi a tellement eu peur qu'il n'a plus voulu faire de sessions avec moi.



pr en revenir a ce que je disais au debut, le doc m'a conseiller de prevoir un genre de matelas ou un truc mou, ne pas etre en od sur un sol dur, c'est svt ce qui cause des paralysies / hémiplégies
apres le pquoi du comment je ne pourrais le developper, mais peut etre que qq'un sait.

je viens de lire le wikipsychoactif donné en lien par alain will precedemment, c'est vraiment interessant , c'est bien expliqué et tjs bon à  savoir (massage cardiaque, bouche à  bouche ,pls etc..) merci !


@++

jfgqsldqizGFVJH Q.CMo_ziyr hdn xùqpozudsùpaz ┌∩┐(â—£_â—¢)┌∩┐
snort

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#3 
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synchro
anarchaotique
05 avril 2010 à  22:49
non mais meme sans OD... On devrait avoir 1 ou 2h par semaine a l ecole des cours sur comment réagir en cas d infartus, électrocution etc etc...

Pour que ça soit instinctif, lors d un accident style OD, ou cardio vasculaire, 5min peuvent faire que la personne vive ou pas... Pas le temps d aller sur internet chercher un guide sur les positions de sureté tout ça, surtout avec le stress l appréhension tout ça... Ce devrait etre obligatoire ce genre de truc

Il y a beaucoup de gens qui sauraient comment pratiquer unn massage cardiaque défoncé un samedi soir à  4h du matin dans un bois en freeparty ici? Moi pas en tous cas...

JE suis peut etre pas un bon pote aprés tout...  wink  big_smile

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
Intel dual ou extrem kore

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#4 
Ganesh
Psycho junior
06 avril 2010 à  00:21
Pr info: il n'y a que 6% de le population française à  avoir passer et obtenu le "brevet de secourisme".. pour les titulaires, il a une validation d'acquis à  repasser au bout de 2 ans

Cette formation est en bonne route pour etre obligatoire dans de nombreux secters sociaux-professionel avec, à  la clé la formations des salariés aux frais de l'entreprise dont ils dépendent.
Ces dispositifs seront prioritaires dans les domaines liés à  l'enfance, à  l'acceuil du puplic en général & seront étendus par la suite !!

Vous avez peut-etre déjà  remarquer la mise en place (très progressive) de "défibrilateurs cardiaque" dans certains lieux publics (maisons de retraite, phamacies & certains centres commerciax)...
Y'a un début à  tout & il me semble meme que ces nouveaux aménagements aient déja prouver leur utilité !! wink

Dernière modification par Ganesh (06 avril 2010 à  00:24)


" Seules 2 choses sont infinies: l'univers & la betise humaine,
  Et encore, je ne suis pas sur pour l'univers." Einstein

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#5 
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reskaper
en route pour le soleil
06 avril 2010 à  10:58
Oui ce qui serait bien , ça serait  comme  fait la  Suisse.
c est a dire que tu ne peux obtenir ton permis de conduire dans ce pays  sans avoir passé un cours de secourisme obligatoire  ,sur plusieurs jours  avec des cours de massage cardiaque , réanimation sur mannequin et autre cas de figure (bon c est pas gratuite ..)

Mais c est pratique car parfois si tu attends le samu sans faire de massage cardiaque a la personne inanimée ,le temps qu ils arrivent .. les conséquence peuvent être dramatique , la mort et ce qui peut être pire le légume a vie a cause du manque d irrigation du cerveau

beaucoup de personne qui on sauvés des potes  avaient fait ces cours par le passé .
Et de plus comme cela en cas d accident de voiture tu peux sauver des vies et presque  toute la population connais le massage cardiaque et les conduite a tenir pour ne pas aggravé la situation

amitié

Dernière modification par reskaper (06 avril 2010 à  11:03)


une goutte d eau dans un océan..

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#6 
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synchro
anarchaotique
06 avril 2010 à  12:52
oui ganesh j ai failli parler des défribilateurs.. Mais pour dire que je ne serais pas foutu de m en servir, wink

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
Intel dual ou extrem kore

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hé bien merci pour toutes vos réponse merci Alain will pour les liens oui je viens de voir dans le numéro 25 d' AsudJOurnal d'automne 2003 il y à  un article sur que faire face à  une OD mais face à  la panique provoqué par le fait de voir un des tiens en train de partir, les conseils dedans ne sont pas super super (je critique pas l'article qui est intéressant) mais il faudrait une page dans un numéro avec tous les conseils.
Pour ma part et essayez de garder ça en tête ça pourrais vous servir un jour
je dirais de ne pas arrêter de parler à  la personne même si elle ne réagit pas (ce qui était le cas) et la porter jusqu'à  la salle de bain (ce qui n'est pas évident c'est que la personne inconsciente pèse très lourd) et là  il faut lui balancer de l'eau froide en permanence sur la tronche ça la réveil moi c'est comme ça que je l'ai ramené à  elle mais il suffisait que j'arrête de l'aspergé d'eau pour qu'elle reparte et ne réponde plus de nouveau.... je pense que d'arriver à  mettre la personne dans la baignoire est encore mieux et de lui faire couler de l'eau glacé c'était peu être une petite OD mais je me demande bien ce qui se serais passé si je l'avais laissé s'endormir. Cette OD à  été causé par un fixe de 120mg de sken... alors que la personne à  taper pas mal de blanche en trace auparavant alors faite bien attention à  vous Je précise que si j'ai fixé cette personne c'était parce qu'elle souhaitait comprendre pourquoi j'étais coincé là  dedans mais je fait un sevrage à  la dure là  du coup ça a été un coup de pouce motivant que de voir ça pour décrocher. Bien à  vous, j'ai été surpris de voir que maintenant les fils de discutions sont notés ?!?

Dernière modification par ktaohz (08 avril 2010 à  12:07)

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#8 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
09 avril 2010 à  10:39

ktaohz a écrit

... je pense que d'arriver à  mettre la personne dans la baignoire est encore mieux et de lui faire couler de l'eau glacé ...

Non surtout pas ! Quelle drôle d'idée en plus... Outre le fait que c'est prendre le risque de blesser physiquement la personne (surtout si elle est inconsciente), lui faire subir des chocs thermiques inutiles, et surtout la mettre dans une position (allongée dans une baignoire) où elle risque de s'étouffer... d'autant qu'elle peut sombrer dans l'inconscience brutalement (et après "bonjour la galère").

Si elle est consciente, la maintenir éveillée par la parole, par des petites claques sur le visage quand elle semble s'endormir, lui passer un gant humide sur le visage, surveiller sa respiration, vérifier si elle commence à  présenter une mydriase, aérer les lieux sans qu'il ne fasse froid, etc... Relire le wiki. Ce sont des consignes précises et justes. A savoir également que déplacer une personne inconsciente relève du défi pour une personne seule et est très dangereux. Il faut la mettre en PLS.

Si une personne fait une OD il ne faut pas hésiter à  appeler les secours. On ne peut jamais savoir comment les choses vont évoluer.

Un dernier "vieux truc" (en plus des consignes du wiki) assez fiable ; même si c'est un peu dangereux mais personne n'en est mort à  ma connaissance, et même si ça peut donner une ecchymose (vous allez comprendre pourquoi) pour différencier facilement une personne consciente ou inconsciente, lorsqu'elle est parterre sur le dos (avant de la mettre en PLS), prendre une de ses mains, la lever à  la verticale de son visage et laisser tomber sa main. Si la main dévie de sa trajectoire, (en direction du torse ou vers un côté du corps), la personne est consciente ; si la main tombe sur le visage, elle est inconsciente. L'astuce étant de rattraper la main juste avant qu'elle ne lui tombe sur la figure ^^

Pour savoir si une personne respire effectivement (le soulèvement du thorax n'est pas si évident que ça à  discerner parfois), mettre devant sa bouche un verre de montre ou l'écran d'un téléphone portable, celui-ci doit se couvrir de buée si elle expulse de l'air (donc si elle respire).

Je laisse prescripteur "rectifier" si besoin...

Reputation de ce post
 
Tes sages conseils éclairés nous manquerons toujours. Miky

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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yikes( ...."Le magasine des drogués heureux". Et non ca n'existe pas. Certains assument plus que d'autres la prise d'heroine mais j'en ai rencontré aucun qui m'a semblé "heureux".
Heureux ca veut dire quoi?
Ca me renvoie aux quelques fois ou je suis tombé amoureux de filles (pas de produits) quand j'etais au Lycée en Fac et ailleurs.
Pour l'OD. De part mon experience mieux faut la voir venir. Je m'explique quand tu as de la blanche mieux vaut en prendre en groupe. Si tu vois quelqu'un s'endormir, piquer du Nez juste apres un fixe c'est tres dur de juger si il plane ou si il fait une OD. En général il ou elle fait une   
OD c'est presque le coma.
La mort imminente si tu ne fais rien. 
Bien sur il faut prevenir un Samu tu n'es pas censé etre urgentiste ni moi
En attendant faire marcher la personne, lui parler, la faire boire - de l'eau. Eventuellement lui foutre un baffe une petite, pas un passge à  tabac ...Objectif la faire deplanner, la reveiller afin de lui sauver la vie. Meme si elle t'engueule apres. Bon ce n'est pas une recette precise mais ca fonctionne souvent quand l'OD est détectée quasi en temps réel.
C'est pourquoi prendre de l'heroine seul c'est bcp plus dangereux .

.
Lui  planter une seringue  dans la poitrine c'est pas une manip que je ferais ...Je prefere le voir au  cinoche dans "Pulp Fiction" dans la vraie vie non merci sans facon.plus-un
La je teste les nouvelles fonctionalités du forum.

Dernière modification par clodb168 (09 avril 2010 à  11:35)


Last exit to Bondy (93) - Speed:  Even lost memories have spectalular summers

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#10 
Ganesh
Psycho junior
09 avril 2010 à  11:32
C'est quoi une mydriase ??

Dernière modification par Ganesh (09 avril 2010 à  11:33)


" Seules 2 choses sont infinies: l'univers & la betise humaine,
  Et encore, je ne suis pas sur pour l'univers." Einstein

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#11 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
09 avril 2010 à  11:51
Mydriase : dilatation des pupilles. Dans le cas qui nous intéresse, c'est le signe d'une souffrance cérébrale par manque d'oxygénation.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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Je voyais pas ça comme ça je pensais que c'étais une bonne idée de la mettre dans la baignoire... a tord heureusement plus de peur que de mal au finale

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#13 
Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
11 avril 2010 à  02:13
Des glaçons (pleins) dans le froc! demon1

(Et éventuellement appeler les urgences si on voit qu'on ne peut pas gérer...)

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#14 
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Anarchiste homme
Nouveau Psycho
27 juillet 2016 à  03:27
Salut mes toxs.

Une question: est que le subutex peut aider pendant l'od d'héro, vu qu'il bloque les effets des opiacés ou c pire?

Revolution is the only solution

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#15 
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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
27 juillet 2016 à  07:48
J'avais déjà  posé la question mais pas eu de réponse côté français.
Vu que la pubré crée un manque sur un opiacé, on peut en effet imaginer qu'elle fait sortir de l'OD et cela a déjà  été tenté avec succès avec du suboxone, si on en croit les forums anglophones :

- http://www.bluelight.org/vb/threads/541 … n-Overdose
- http://www.bluelight.org/vb/threads/480 … ike-Narcan

Donc en dernier recours, ça me semble très envisageable. Certains usagers semblent même garder du suboxone en préventif, évidemment, je ne sais pas si la bupré seule (sans naloxone) est efficace aussi. Mais je suppose que peut-être bien car la dose de naloxone dans le suboxone n'est pas forcément celle d'une dose de narcan.

Dernière modification par Syam (27 juillet 2016 à  08:05)


Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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#16 
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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
27 juillet 2016 à  08:52
La bupré que les usagers ont en général à  disposition est sous forme de comprimés à  faire fondre sous la langue non? J'ai vu un certain nombre d'od d'opiacés dans ma vie et dans tous les cas auxquels j'ai assisté, le mec (ou la nana) avait les lèvres bleues, les yeux à  la retourne etc, bref, il était totalement inconscient. Par conséquent, il aurait été impossible voire extrêmement dangereux de lui introduire un cachet dans la bouche, sans compter qu'il n'aurait jamais réussi à  fondre correctement......Ceci explique peut être cela......

Anecdote: Une fois, il y a bien 30 ans, un pote qui avait picolé toute la journée pour tenter de soulager son keum, avait trop dosé le shoot inèspéré qu'on a réussi à  toper en fin de journée. Je l'ai vu tourner de l'œil et je l'ai trainé au lavabo pour lui passer de l'eau sur la tête histoire qu'il reste éveillé (on fait comme on peut quand on a 20 piges et que ça vous tombe dessus hmm ) Et là , je l'asperge tout en lui parlant, mais il finit par me tomber littéralement dans les bras, inerte, inconscient, les lèvres bleues signe d'un manque évident d'oxygène....Et un poids mort, ça pèse 1 tonne! Heureusement, nous étions plusieurs et avec un autre pote assez costaud, on a attrapé le mec par les chevilles et on l'a secoué comme un bébé qui vient de naître et qui ne pleure pas (vous avez du déjà  voir ça dans des films wink ) incroyable! mais on a réussi à  lui faire reprendre conscience comme ça! (un autre se chargeant de lui parler et de lui donner des baffes....)
Ensuite, j'ai passé les 3/4 de la nuit à  le faire marcher et à  l'empecher de s'endormir....

Ce jour là , on a évité le samu. Il nous a refait la même quelques mois plus tard et ce coup là  on a été obligés d'appeler les pompiers et ce con wink s'est réveillé juste quand ils parlaient de l'emmener à  l'hosto....


Bref, c'était une anecdote qui remonte au temps des cavernes et de l'obscurantisme en matière de RDR, et bien sur je ne recommande pas la méthode. Mieux vaut appeler les secours.

Dernière modification par Mascarpone (27 juillet 2016 à  09:07)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils lais

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#17 
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Lu' homme
Nouveau Psycho
31 juillet 2016 à  09:10
Hello,

Je vois que le topic date un peu mais je me permets malgré tout d'y apporter ma réponse.

J'ai fait face à  de nombreuses overdoses à  la fois en tant que secouriste (travaillé sur des manifestations, en milieu de catastrophe, etc.) et dans mon métier. En ce qui me concerne, je suis secouriste avancé, à  savoir que j'ai suivi un grand nombre de formations poussées me permettant de préparer des injections, perfusions, assister un médecin ou recevoir des délégations médicales pour donner des médicaments (sur ordre de médecin donc). Les conseils que je vais donner viennent de ma formation, mon expérience et du bon sens. Cela ne signifie pas que je connais aussi bien que vous les substances, n'étant pas un consommateur récréatif.

Mon message sera un peu brouillon car je vous résume grossièrement des choses un peu plus complexes et je le fais un dimanche matin à  la va vite. Mon message ne remplace pas une formation et je ne peux que vous conseiller à  suivre des formations de secourisme à  la Croix Rouge ou ailleurs (inutile d'en suivre beaucoup comme je l'ai fait), une simple formation de BASE et apprendre à  masser utiliser un défibrillateur c'est SUPERBE. Ca peut faire la différence entre la vie et la mort.

--------------

Concernant le conseil consistant à  mettre le patient en overdose sur une surface molle (matelas)

C'est à  la fois une bonne et une mauvaise idée. C'est une bonne idée pour son confort mais cela peut se révéler dangereux à  cause du stress du secouriste (vous). En effet, si la personne en OD fait un arrêt respiratoire/cardiaque et qu'un massage cardiaque doit être entrepris, il faudra retirer le patient du matelas et sur le coup du stress, cela peut être oublié => NE JAMAIS MASSER SUR UN MATELAS OU SURFACE MOLLE (le massage est dès lors inefficace). Il faut toujours être sur un plan dur. Si le patient est en arrêt cardio-respiratoire est sur un matelas et qu'on ne pense pas à  la retirer du matelas, alors on lui enlève toutes ses chances de survie.

Dans l'absolu, si une personne en état d'overdose perd conscience, vous allez devoir faire appel aux urgences qui seront là  en quelques minutes (dans les pays développés), alors autant ne pas s'embêter à  mettre la personne sur un matelas. De plus, l'objectif du secouriste face à  un inconscient, c'est de réveiller le patient; un plan dur n'aidera pas le patient à  "faire dodo".

De plus, les risques liés au fait que le patient soit couché sur un plan dur sont minimes comparés aux risques dits "mortels".

(pour l'anecdote, le médecin de michael jackson, cardiologue, avait fait un massage sur le lit... )

Comment réagir face à  une Overdose ?

Il y a deux cas de figure:

Celui où le témoin veut appeler les urgences (cas 1) et celui où le témoin veut tout gérer sans faire appel aux urgences (cas 2).

Dans le premier cas, je ne peux que vous féliciter. Les états d'overdose sont quelque chose de très hasardeux et faire appel aux urgences augmentera les chances de survie de votre ami de manière exponentielle et réduira le risque de décès (mourir d'overdose en milieu hospitalier si pris en charge de manière précoce est rare de nos jours).

Dans le deuxième cas, ne pas faire appel aux urgences et garder une personne en suspicion d'overdose à  domicile est extrêmement dangereux et peut engager votre responsabilité légale en cas de problème. Sachez que c'est une prise de risque énorme qu'une personne en OD (lègère ou pas), peut voir son état s'empirer en quelques secondes alors même qu'elle se sera bien portée pendant des heures.

En outre, bien souvent, la personne qui constate une overdose chez un ami est elle-même sous l'emprise de substance et ne sera probablement pas en état de surveiller correctement le patient. Sans oublier que vous n'avez pas les outils de monitoring, les moyens d'analyse et les médicaments qu'une structure médicalisée pourra proposer.

Mon message sera surtout utile pour les personnes qui voudront bien coopérer avec les urgences et en les appelant. Et ce sera là  mon premier conseil. Comment faire face à  une overdose ? APPELEZ UNE AMBULANCE

Voici un gros pâté sur, globalement, ce qu'il y a à  faire. Il s'agit d'un résumé du schéma BLS-AED (Basic Life Support - Automated External defibrillator. Il s'agit du schéma de base en secourisme enseigné par tous les organismes agréés en europe. Ce schéma s'applique aux overdose mais s'adapte à  toute situation médicale.

1) vérifier si le patient est conscient puis le cas échéant, le degré d'inconscience (AVPU)

a) Le patient répond normalement, il est conscient (Alert)
b) Le patient répond aux ordres "Réveille-toi" (Verbal)
c) le patient réagit aux stimulis ou à  la douleur (pain)
d) le patient ne répond pas (unresponsive)

Si le patient est conscient (Alert), il va vous falloir analyser son état. On peut tout à  fait faire une overdose et être conscient. Ainsi, une overdose peut potentiellement être caractérisée par (à  vérifier dans cet ordre de priorité):

- des problèmes respiratoires (essoufflement, respiration rapide (> 20 inspirations / mn) ou au contraire respiration trop lente (< 8 inspirations/mn), respiration superficielle non suffisante, voies aériennes bloquées par du vomis, des substances quelconques)
- des problèmes cardio-circulatoires: arythmie, palpitations, rythme cardiaque trop lent/rapide, etc.
- Divers troubles neurologiques représentés par: un trouble du comportement, trouble de l'humeur, trouble de la motricité et de la sensibilité, pupilles affectées

Lorsque le patient est conscient et que l'on suspecte une overdose, il faut surtout se demander si l'état dans lequel se trouve votre patient n'est pas dangereux pour lui (une drogue peut avoir certains effets mais à  partir d'un certain stade, ce n'est pas normal). Considérer également les troubles de l'humeur et du comportement à  cause desquels le patient se mettrait en danger lui-même (conduite de véhicule, suicide, comportement à  risque).

A ce stade-là , il est difficile de savoir si oui ou non il faut faire appel à  une ambulance. Mon conseil: faites confiance à  votre instinct. Et n'hésitez pas à  appeler les urgences qui sauront également vous conseiller. Croyez-moi, s'ils estiment inutile d'envoyer des secours, ils vous le diront. Ils sont assez surchargés sans vous envoyer des secours pour le simple fait de s'amuser. Ne considérez pas le numéro des urgences comme un simple numéro pour avoir une ambulance, c'est aussi une ligne pour avoir des conseils.

Dès le stade "Verbal" / Réponse aux ordres, on considère que c'est un début d'inconscience, à  savoir qu'il faut que vous stimuliez le patient par votre voix pour que ce dernier soit conscient ou reprenne conscience car cette dernière n'est pas spontanée. A partir de ce stade, la position latérale de sécurité est de rigueur.

Analysez l'état de votre patient (respiration, circulation sanguine - pouls -, affections neurologiques) et appelez les secours qui décideront si une ambulance est nécessaire. On considère que dès qu'il y a un début d'inconscience, une hospitalisation se révèle nécessaire.  A ne pas confondre avec une " " inconscience " " normale due à  l'utilisation des produits. J'entends par là  qu'une personne peut être dans les vapes et se porter bien car elle a pris un produit et ne vous répondre que lorsque vous lui donnez "un ordre", cela ne signifie pas qu'elle est en overdose. Il faut contextualiser. En état d'overdose, vous aurez l'état d'inconscience (légère ou pas) mais ce ne sera pas le seul symptôme.

A partir du stade "pain" / réponse aux ordres, votre patient est clairement inconscient et on considère que c'est une urgence vitale et on alerte les secours sans discuter. En fonction du degré de douleur que vous devez infliger au patient pour avoir une réaction de sa part, cela vous donnera une indication du stade d'inconscience dans lequel il est. 

Des fois, un patient ne pourra pas parler mais vous entendra: demandez-lui de vous serrer la main ou de grogner s'il est avec vous.

Lorsqu'il y a inconscience, on met le patient en PLS afin de libérer les voies aériennes et faciliter l'évacuation par la bouche de tout liquide, produit.

Important: si vous ne savez pas faire une PLS, mettez grossièrement le patient sur le côté OU carrément sur le ventre. Si vous trouvez la personne sur le ventre, laissez-la sur le ventre. Le but c'est que la bouche soit en position ou le contenu de la bouche puisse s'écouler tout seul, par la gravité (donc bouche orientée vers le bas).

Le seul problème d'une personne sur le ventre, c'est qu'il est difficile de vérifier la qualité de la respiration mais mieux vaut ça qu'une personne sur le dos.

Comment stimuler quelqu'un à  la douleur ?

a) presser fortement le bout des ongles entre vos deux doigts
b) appuyer fortement sur la clavicule (sans la casser)
c) frotter violemment le sternum avec votre point en appuyant de haut en bas et bas en haut
d) Avec un doigt, appuyer fortement derrière l'oreille (il y a un "trou" entre le lobe de l'oreille et le crâne, à  la jonction)
e) toute autre façon de faire mal sans laisser de séquelle

Bref, faites mal pour tenter de réveiller le patient. Peut-être va-t-il uniquement grogner: continuez, le but étant d'éviter qu'il s'enfonce dans l'inconscience et que le comas s'aggrave donc toujours continuer à  stimuler le patient. Lui parler, ne pas hésiter à  faire mal (attention: pas faire mal au point de laisser des séquelles).

2) Si le patient inconscient (ne répond pas à  la douleur), vérifier si ce dernier respire ET si ses voies aériennes sont libres

Avant toute chose, dès l'instant ou le patient est inconscient on appelle à  l'aide et on ne reste pas seul. Vous verrez qu'un patient inconscient demande beaucoup de surveillance et que l'on n'est pas trop de deux. Trouvez le moyen pour avoir de l'aide.

On vérifie la respiration du patient en mettant votre tête de côté afin de plaquer votre oreille contre la bouche du patient (écoutez s'il y a une respiration, et sentez l'éventuel souffle produit par l'expiration) TOUT en regardant si le thorax et le ventre se soulèvent à  l'inspiration. Il y a donc trois choses: écouter, sentir, voir.

http://images.slideplayer.fr/32/9970166/slides/slide_12.jpg

Quelques conseils:

- Prenez votre temps pour évaluer la respiration, vous ne devez pas avoir de doute: oui, c'est une urgence et on veut faire les choses vite mais prenez le temps de vérifier si respiration il y a.
- Si vous entendez des bruits bizarres (râles, étouffement, soulèvement du ventre "bizarre", bloqué, superficiel), si vous entendez une respiration qui n'en n'est pas une mais ne voyez pas de soulèvement thoracique,  on considère qu'il n'y a pas de respiration et on passe au massage cardiaque (plus bas).
- S'il y a quelque chose dans la bouche qui bloque la respiration, on va vouloir libérer les voies aériennes. Cela étant, N'Y METTEZ PAS VOS DOIGTS: une morsure de la part d'une personne en inconscience peut vous sectionner un doigt. Les personnes inconscientes ont encore des réflexes et peuvent mordre sans raison. Pour enlever ce qui bloque, vous allez tout d'abord mettre la personne en PLS pour voir si ledit objet tombe de lui-même, vous pouvez essayer de retirer ce qui bloque avec une pince ou tout autre outil (exemple: matériel de cuisine pour retourner la viande, etc.).
Si la personne s'est étouffée en mangeant (drogue, overdose peuvent réduire nos réflexes de déglutition et on peut facilement s'étouffer), pratiquer la manoeuvre de heimlich (pour les personnes conscientes), sinon, faites 10 compression thoraciques si la personne est inconsciente et que vous savez que c'est de la nourriture qui bloque la respiration.

3) Le patient est inconscient et ne respire pas

Si pas de respiration et inconscience:

1) On appelle à  l'aide autour de soi: comme je l'ai dit plus haut, on ne veut pas être seul avec notre patient, faites tout pour avoir quelqu'un à  vos côtés (cet appel à  l'aide autour de soi ne dure pas plus de 10 secondes)/u]
2) [u]On appelle les urgences en spécifiant:

* le lieu où vous êtes, quel étage, le code si code il y a
* qui vous êtes
* ce qu'il se passe (je suis avec un patient de sexe M/F, âgé de X ans, inconscient qui ne respire plus depuis X mns, il a pris telles substances, j'ai déjà  fait-ci, fait ça sur lui (actions entreprises) : soyez précis et concis.
* pensez à  demander si un défibrillateur est à  proximité (les opérateurs ont des plans avec la liste des défibrillateurs), d'où l'intérêt de ne pas être seul et appeler à  l'aide dès qu'on remarque une inconscience car la deuxième personne pourra chercher le défibrillateur
* ne pas raccrocher tant que l'opérateur ne vous a pas dit de le faire

Gardez le téléphone à  proximité même après avoir raccroché.

4) Massage cardiaque

Après ou pendant l'appel aux urgences (si vous êtes deux), on commence un massage cardiaque. On note l'heure à  laquelle on a commencé à  masser, c'est important pour le médecin qui prendra en charge le patient par la suite.

Un massage cardiaque c'est: 30 compression pour 2 insufflations (peu importe l'âge du patient, c'est toujours pareil). Si vous ne pouvez insuffler, c'est 100 compressions par minute.

Remarques importantes:

- Si vous avez un défibrillateur à  portée de main, posez D'ABORD le défibrillateur avant même de commencer à  masser. LE DEFIBRILLATEUR A LA PRIORITE. Si vous êtes deux, l'un masse pendant que l'autre pose le défibrillateur. Le masseur ne doit pas gêner la pose du défibrillateur.
- Dans les défibrillateurs, vous trouverez un masque pour insuffler et qui servira par la suite aux ambulanciers car il possède une canule pour relier une bouteille d'oxygène. Vous trouverez aussi un rasoir: on enlève les poils pour bien coller les patchs (une fois encore, voilà  l'intérêt d'être deux et d'appeler à  l'aide, l'un rase pendant que l'autre masse)
- Si vous ne connaissez pas la personne, qu'il y a du sang/vomis/plaies ou que vous n'avez pas de masque d'insufflation, N'INSUFFLEZ PAS: risque d'attraper une maladie. Il est considéré qu'un humain a de toute façon 5-7 minutes d'oxygène de réserve dans ses poumons donc ne pas insuffler ne changera pas son pronostic.
Dans un tel cas, faites uniquement les compressions (100 comp/minute) et si vous le pouvez, utilisez dès que possible un défibrillateur semi-automatique/automatique.
- Quand on commence un massage cardiaque, on note l'heure à  laquelle on l'a commencé. C'est une indication importante pour les ambulanciers et le médecin car cela déterminera en partie à  partir de quel stade il est devenu inutile de masser.

5) Que faire si le patient est inconscient mais respire ?

Si le patient respire mais est inconscient, on le met en PLS et on tente de le réveiller via des stimulis douloureux. On appelle les urgences pour évacuation à  l'hôpital. Dès l'instant où il y a une inconscience, c'est une urgence vitale.

Même si le patient ne se réveille pas mais grogne, continuez à  le stimuler. C'est, selon moi, la partie la plus importante. Il ne faut PAS qu'il s'enfonce dans un comas. Il ne faut pas laisser la personne dormir en espérant que ça ira mieux.

Certains habitués me diront que vous avez déjà  laissé des amis dormir pendant une overdose et qu'ils allaient très bien le matin... Dans une majorité de cas, ça ira mieux et le patient se réveillera, mais vous ne pouvez pas le savoir et vous ne voulez pas prendre le risque. Donc on stimule, encore et encore. ON NE VEUT PAS QUE SON PATIENT S'ENFONCE DANS UN COMAS. En attendant l'ambulance, on vérifie:

- La qualité de la respiration (amplitude, nombre d'inspirations par mn (moyenne entre 12 et 20 insp/mn) - On regarde la couleur de la personne (s'il devient bleu, c'est que même s'il respire, visiblement, ce n'est pas une bonne respiration donc considéré comme patient ne respirant pas > massage)
- On vérifie le pouls, sa qualité, régularité (est-ce qu'il est facilement perceptible, est-ce qu'il frappe fort, est-il régulier ? irrégulier ? Un bon pouls est considéré dans les 80 par minutes (moyenne), chez une femme, il sera moins fort, chez une personne ayant une grosse masse, ce sera plus, un sportif aura un pouls plus bas, disons qu'en dessous de 50 on commence à  s'inquiéter.
- En attendant l'arrivée des urgences, on peut, sur un bout de papier, résumer les informations importantes concernant le patient: Nom prénom, âge, adresse, personne de contact, antécédents médicaux (maladies, opérations, médicaments, allergies), les drogues prises: sous quelle forme (prise orale, snif, injection), quelle quantité, heures de prise, habitudes concernant la prise de stupéfiants, heures clefs (à  quelle heure le patient est-il tombé en inconscience?  Quand a-t-il mangé pour la dernière fois ? A-t-il vomi ?
- Si vous prenez des pouls, une fréquence respiratoire (combien de fois inspire-t-il parminute), faites sur ce papier, un tableau avec en colonne les heures de prise de valeur et en lignes, les valeurs: pouls, respirations, remarques (ex à  20h00 il répondait à  la douleur mais à  partir de 20h08, plus de réaction).
- Rappelez les urgences pour les tenir au courant en cas de changement.
- Notez toujours sur votre bout de papier si le patient est incohérent, s'il présente des symptômes bizarres

Et pendant TOUTE L'ATTENTE, vous allez recommencer le schéma que je vous ai expliqué ici. Vous allez en permanence vérifier s'il respire, en permanence s'assurer qu'il répond à  vos stimulis ou à  votre voix, peut-être qu'à  un moment un massage cardiaque sera nécessaire alors qu'au début, le patient était presque conscient.

Dans un cadre médicalisé, on va oxygéner un patient, vous, ce que vous pouvez faire, c'est faciliter la respiration: défaites la ceinture du patient (et expliquez au patient, parlez lui, dites lui pourquoi vous faites cela), défaites le col des chemises, cravates.

Pensez à  couvrir un patient inconscient, les drogues, la perte de conscience peuvent faire baisser la température.

Important: vous n'êtes pas médecin, n'allez pas donner un médicament (traitement de substitution) ou n'importe quel autre médicament. Vous pouvez appeler les urgences pour leur demander leur avis et il arrive (TREEEEES rarement) qu'ils vous délèguent un geste médical et vous demanderont de donner quelque chose.

Certains patients ont toujours sur eux de la naloxone prescrite justement dans le cas d'overdose: demandez au patient de prendre ledit médicament mais ne le donnez pas vous-même. Si vous voulez le donner, demandez aux urgences si vous pouvez le faire. Mais il est considéré que si un patient n'est pas en état de prendre un médicament lui-même, c'est qu'il est déjà  trop faible et que donner un quelconque traitement peut, potentiellement, faire plus de mal.

En préhospitalier, lorsque l'on travaille avec des médecins, les seules choses que l'on fait de plus que ce que je viens de vous dire c'est:

- Poser une voie veineuse pour hydratation et injection de médicaments
- Naloxone en préventif (sauf si on connaît les substances prises alors dans ce cas, traitement spécifique)
- Oxygénation voire intubation par le médecin
- Assistance des fonctions vitales
- On stimule encore et encore le patient

S'il y a une chose à  retenir, c'est qu'en cas d'overdose, ne vous surestimez pas: ne pensez pas que vous pourrez gérer l'overdose chez vous. Dans beaucoup de cas, le corps humain fera son job et le patient se réveillera le lendemain en "forme" mais il suffit d'une fois, une seule fois et le patient qui aurait pu être sauvé est mort car personne n'a appelé les urgences.

A l'hôpital, ils auront ce qu'il faut pour surveiller les fonctions vitales, un ECG pourra être fait (car non, nous simples humains, ne pouvons prévoir un problème cardiaque causé par la prise de substance), ils vont pouvoir injecter un antidote, éviter des séquelles neurlogiques, hydrater le patient par voie veineuse (cela parait bénin, mais une déshydratation est TRES dangereux), assister le corps et suppléer aux fonctions vitales (respiration artificielle en attendant que le corps élimine les substances).

Généralement, en overdose, il faut laisser le corps faire son job et éliminer la substance. Cependant, le corps est tellement affaibli que s'il n'est pas aidé par des machines qui maintiendront les fonctions de base, le patient peut ne pas s'en sortir ou avec des séquelles.

L'importance de faire appel aux urgences, c'est aussi de pouvoir s'assurer après l'overdose que le corps n'en n'a pas de séquelles (les reins et le foie prennent énormément).

J'y pense maintenant mais pensez à  parler à  votre patient, à  le rassurer, ne pas le juger, lui dire que les secours s'organisent et que tout va être mis en place pour l'aider. Qu'il n'est pas seul. Ne prenez pas contre vous ce que le patient pourrait vous dire pendant son OD... soyez un ami.

REMARQUE ANNEXE CONCERNANT LES BLESSURES AUX CERVICALES/COLONNE, CHOCS A LA TETE

Lors d'une overdose (légère ou pas), il y a un très grand risque que le patient subisse une chute que ce soit une chute d'une certaine hauteur ou pas.

En cas de choc à  la tête, il y a un risque de commotion. Et il est difficile de la déceler car le patient étant sous substance, on ne saura pas si une possible désorientation est due aux substances ou au choc. Dans tous les cas, si dans les jours suivants l'overdose, il y a des sympômest tels qu'une désorientation, des troubles de la mémoire, des nausées voire vomissements, pensez à  lui faire consulter un médecin dès que possible.

Autre problème lors d'une chute: lésions aux cervicales ou à  la colonne pouvant occasionner des troubles neurologiques permanents si pas pris en compte. Si vous êtes deux et que vous avez vu la personne chuter d'une certaine hauteur ou se cogner la tête en chutant, l'une des deux personnes devra immobiliser la tête en la maintenant comme un ballon de basket dans la position où le patient est et NE PLUS LE BOUGER. Appeler les secours.

SI vous êtes seuls et que vous ne pouvez immobiliser la personne car vous devez appeler les secours, demandez au patient de ne pas bouger en lui expliquant pourquoi (si c'est possible) et appelez les secours, ouvrez les portes pour que vous puissiez aller immobiliser la tête.

Tests à  effectuer pouvant confirmer/infirmer un problème à  la colonne: asymétrie dans les sensations (ex: je sens que tu me touches la main gauche mais pas la droite), problème de motricité : demandez au patient de vous serrer la main, s'il y a une différence de puissance d'une main à  l'autre, c'est qu'il y a un souci.

Testez chaque partie du corps de la tête aux pieds. Faire le test n'est pas important, il vaut mieux demander à  la personne de ne pas bouger et les secours se chargeront de faire le test.

IMPORTANT: si vous suspectez une lésion à  la colonne et que le patient tombe en inconscience et que vous devez déplacer le patient pour le mettre en PLS, c'est la PLS qui prime car urgence vitale. Il faut toujours faire le calcul suivant: assurer la survie d'abord, se soucier du reste après. Donc si en le mettant en PLS vous agravez ses problèmes de colonne et qu'il perd l'usage de ses membres inférieurs par exemple, ce n'est pas "grave", vous ne pourrez être tenu pour responsable car la vie primait.

Des questions à  poser au patient suite à  une chute/choc à  la tête: que s'est-il passé ? Que faisais-tu avant que cela ne se passe ? Quel est le dernier souvenir que tu as ? Sais-tu où nous sommes ? Quel jour on est ? Quelle date ? Quand es-tu né ? Tu me rappelles ton/mon prénom ?

Une autre manière de vérifier si problème neurologique il y a, c'est en regardant les pupilles: elles sont censées être symétriques et donc simmilaires (si une pupille est plus grosse que l'autre > urgence possiblement vitale).

Remarque: la partie sur les problèmes à  la colonne est SECONDAIRE. En cas d'overdose, si vous pouvez en tenir compte, c'est bien, mais sinon, ce n'est pas grave. Le reste est prioritaire. Vous n'êtes pas secouriste ou professionnel de la santé, vous ne pouvez pas tout gérer et il n'y a pas de mal à  cela. Si vous pouvez déjà  faire tout le reste (conscience, inconscience, respiration pas de respiration, massage cardiaque, maintient de l'éveil du patient, préparer le max d'infos pour les ambulanciers en notant tout ce que vous savez sur un papier comme je le disais, surveillance), c'est déjà  ENORME.

Voilà  grossièrement les conseils que j'aurais à  donner pour avoir fait face à  pas mal de patients ayant pris des substances (mélangés ou non à  de l'alcool). Je n'ai pas l'expérience d'un utilisateur de substances (ce que je "consomme" est une consommation médicale dans les  doses prescrites donc je ne connais les overdose que d'un point de vue médical) donc mon conseil est vraiment celui d'un secouriste. Peut-être que pour certains d'entre vous qui êtes consommateurs réguliers mes conseils sembleront stupides, c'est votre droit. Je voulais simplement partager ce qu'on m'a enseigné, ce que les médecins avec qui j'ai travaillé m'ont dit de faire.

Si vous avez des questions, je reste à  disposition.

a++

PS: pour l'équipe du site, si vous voulez que je vous aide à  faire une page sur le wiki, je suis à  dispo

EDIT: je modifie gentiment mon message pour le mettre au propre et corriger des fautes d'orthographe, intégrer des réponses à  des questions reçues, etc.

Dernière modification par Lu' (31 juillet 2016 à  19:10)

Reputation de ce post
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (Shaolin)
 
Merci beaucoup! /Syam
 
Très instructif merci,Majama
 
Instructif et utile, merci ! ~ Rhéus
 
Magnifique post !! - Porygon
 
Très très instructif, merci, Yoshi
 
Topo sur «comment herer une OD» par un pro. Utile, vital et bien détaillé. MARLA

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#18 
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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
31 juillet 2016 à  10:22
Lu : "Certains patients ont toujours sur eux de la naloxone prescrite justement dans le cas d'overdose: demandez au patient de prendre ledit médicament mais ne le donnez pas vous-même. Si vous voulez le donner, demandez aux urgences si vous pouvez le faire. Mais il est considéré que si un patient n'est pas en état de prendre un médicament lui-même, c'est qu'il est déjà  trop faible et que donner un quelconque traitement peut, potentiellement, faire plus de mal."

Je vois bien qu'ici on reste très attaché à  cet aspect. Seulement aux US, dans les états où la naloxone est distribuée, il semble qu'ils aient renoncé à  toutes ces théories pour deux raisons :
1) De toutes façons la naloxone ne cause pas de tort même si elle est donnée pour rien, trop tard etc.
2) Ca sauve un tas de vies de laisser les usagers donner la naloxone à  des personnes en OD.

N'est-il pas préférable (sans parler de ce qui est légal ou pas) de maximiser les chances de sauver une vie? La naloxone semble avoir une efficacité possible même sur un patient dont l'OD est déjà  sévère et qui ne peut plus se l'administrer. Dans un sens c'est même celui-là  qui en a le plus besoin car c'est lui le plus en danger non? Un peu comme l'adrénaline en cas de choc anaphylactique - il serait absurde d'attendre les secours au risque de voir la personne mourir quand une injection peut lui permettre de rester en vie jusqu'à  leur arrivée.

Si je me trompe en pensant que l'administration de naloxone est recommandée (non pas légalement mais médicalement de part un rapport { chances de sauver / chances d'aggraver } ultrafavorable) il faut m'expliquer pourquoi.
Qu'au début lors de l'introduction du médicament les autorités ne veulent pas qu'on le fasse, estimant l'étude d'impact plus importante que la vie de quelques personnes pour lesquelles le SAMU arrivera trop tard, je comprends (j'ai pas dit que je valide) mais quand on a un ami en OD qui risque de mourir, personnellement, je crois que l'étude d'impact on s'en contre fiche et on veut choisir la solution qui a le plus de chances de sauver sa vie.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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#19 
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Lu' homme
Nouveau Psycho
31 juillet 2016 à  10:53
Hello,

Réponse brouillon désolé:

Dans l'absolu, Syam, tu as tout à  fait raison. Tu ne peux pas faire de mal dans 99% des cas. Et ce que j'ai affirmé dans mon message, je le maintiens malgré tout car c'est une généralité du secourisme... si un patient ne peut se donner un médicament, alors il vaut mieux ne pas le lui donner. Suite à  ton message, je pourrais rajouter: "sauf si on sait réellement ce que l'on fait" mais je ne peux pas vraiment donner un tel conseil même si tu as raison.

Preuve en est que dans les protocoles médicaux préhospitaliers, il est clairement dit que la naloxone est à  donner en première intention si on ne sait pas quelle substance a/ont été prise(s). Cela va donc dans ton sens: en donner ne fera pas de mal même si le patient a pris autre chose. C'est le calcul du "J'ai plus de chance de sauver sa vie en prenant le risque de donner ce médicament que d'attendre de trouver ce qu'il a pris pour lui donner le bon antidote".

Faut savoir qu'en urgences (ambulances, secourisme, urgences), c'est de la médecine ou le médecin fait beaucoup de calculs de probabilité et suit les "moyennes"... ils ont des protocoles :"Si le patient présente ceci, je fais cela", ensuite "si la réaction est x, je fais y". Cependant, dans 1 à  5%(chiffre arbitraire) des cas, ces protocoles ne s'appliquent pas et le patient meurt.

Donc si on oublie le côté légal, donner de la naloxone peut en effet sauver une vie. Prenons-le dans ce sens: tu as plus de chance de faire du bien en donnant de la naloxone à  un mec en OD que de faire une bourde. Il y a, cependant, une faible chance (très faible même) que pour une raison X Y, donner de la naloxone au patient lui fera plus de mal que de bien. A cause de cette faible probabilité, il est  estimé qu'un non professionnel de la santé ne devrait, dans la théorie, jamais donner un médicament de lui même à  qqun d'autre, même s'il sait ce qu'il fait. Les médecins (pas tous hein) estiment que la population n'est pas capable de faire le calcul de prise de risque...

Cela étant, par expérience, si tu appelles les secours et que si le médecin conseil au bout de la ligne est pas trop con, que tu lui montres que tu sais ce que tu fais, il te dira de la donner. Le bon entre deux selon moi est d'avoir l'aval du médecin conseil des urgences.

Concernant le choc anaphylactique, c'est un autre débat plus complexe que la naloxone... donner une injection si un certain contexte est présent peut etre encore plus dangereux que de rien donner mais je rentrerai pas là  dedans(on en discute volontiers en MP par contre si ça t'intéresse).

Globalement, ce qu'il faut garder en tête, c'est que quand on porte secours à  quelqu'un, aucune plainte ne sera recevable en cas de décès si ce que tu as fait est dans tes attributions de non professionnel de la santé. Cela étant, dès l'instant où tu fais un geste qui ne fait pas partie de tes compétences "pros", tu es attaquable.

En toute honnêteté, moi, je ferais l'injection quitte à  me faire taper sur les doigts. Après, je n'irai pas le conseiller. Je fais partie des personnes qui pensent qu'on ne devrait JAMAIS donner de médicaments à  quelqu'un d'autre (j'ai vu des cas de personne frôler la mort parce que tata giselle a donné un médoc à  quelqu'un de sa famille car "tu verras, ça ira mieux après"). "Faites ce que je dis, pas ce que je fais".

A la fin, je dirais : faites ce que vous pensez être juste.

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Un petit stage de secourisme , ça dure une aprem, après vous êtes chaud...a terme tout le monde connaîtra les gestes de premier secours enfin je l'espère.

perso j'ai tjr raté les overdose (hihi) mais  j'avais passé un truc du genre sst avec mon entreprise, ça a duré 3j. Mais il existe des formations d'une journée.  J'ai passé mon épreuve sur les blessures au ventre. 1 mois plus tard , mon meilleur pote s'est pris 7 coups de légumier dans le bide, j'étais plutôt content d'avoir été formé.

merci "lu" pour ces pavés forts instructifs, j'avais une seule question c'était si on devait tester la respiration si la personne avait les os brisés mais tu y as répondu donc je m'en vais de ce pas ^^
++

Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
https://www.psychoactif.org/sintes
Compte inactif!

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#21 
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Lu' homme
Nouveau Psycho
31 juillet 2016 à  19:18

Viegroo Senior du turfu a écrit

Un petit stage de secourisme , ça dure une aprem, après vous êtes chaud...a terme tout le monde connaîtra les gestes de premier secours enfin je l'espère.

perso j'ai tjr raté les overdose (hihi) mais  j'avais passé un truc du genre sst avec mon entreprise, ça a duré 3j. Mais il existe des formations d'une journée.  J'ai passé mon épreuve sur les blessures au ventre. 1 mois plus tard , mon meilleur pote s'est pris 7 coups de légumier dans le bide, j'étais plutôt content d'avoir été formé.

merci "lu" pour ces pavés forts instructifs, j'avais une seule question c'était si on devait tester la respiration si la personne avait les os brisés mais tu y as répondu donc je m'en vais de ce pas ^^
++

Qu'entends-tu par tester la respiration si la personne avait les os brisés ? Parles-tu de la PLS et des dégâts à  la colonne ?

Je confirme et ne peux que conseiller aux gens de suivre des cours de secourisme. Un cours BLS-AED pour commencer (c'est globalement ce que j'ai mis là -haut), un cours de secouriste pour apprendre à  analyser des constantes, surveiller un patient. Renseignez-vous auprès de votre Croix-Rouge locale, c'est important.

Comme l'a dit je ne sais plus trop qui plus haut, en Suisse, un cours de sauveteur est obligatoire pour avoir son permis de conduire. Ce n'est pas donné mais ça sauve des vies tout au long de l'année.

(HS: J'ai mis à  jour mon post et rajouté quelques informations, je continuerai à  l'améliorer et en ferai un document pdf au propre avec une meilleure mise en page pour l'équipe du site si ça intéresse.)

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je parlais du relevage de menton quand la personne est allongé sur le dos (avant d'ouvrir la bouche et coller l'oreille) et qu'elle a les os autour du cou qui sont brisés , mais tu avais répondu dans ton premier post

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Bonjour Lu,
le probleme du bouche à  bouche est un pb important. Il est vrai que la plupart des recommandations actuelles "standard" le déconseillent en disant (comme tu le dis) qu'il y a assez de réserve d'oxygène dans le poumon et que faire circuler est essentiel.
Mais ils oublient de dire qu'il y a 2 exceptions la noyade et l'OD !! En effet s'il y a arrêt circulatoire il est en général dù à  la dépletion en oxygène. D'ailleurs j'étais l'année dernière à  la réunion sur la naloxone de la Fédération Addiction et les deux intervenants étrangers (Copenhague et Barcelone) ont dans leur kit naloxone  un "masque-filtre" permettant de faire le bouche à  bouche plus proprement.
Les recommandations françaises accompagnant l'ATU de la  la naloxone (datant de 15 jours) préconisent, en l'absence de respiration, de se tourner vers une personne compétente en premier secours !!!!
Donc c'est un problème réel et la préconisation de ne pas faire le bouche à  bouche me parait discutable. Je l'ai fait sur plusieurs noyés et c'est en effet tout à  fait dégueulasse mais j'en ai sauve 1 sur 3. ça dans la vie civile mais comme médecin réanimateur j'ai souvent constaté que la ventilation au masque avec oxygène pouvait etre très efficace.
La disponibilté large de ballons-valve-masque (+ O2 si possible) dans le lieux "à  risque" serait une solution.

Enfin il est évident que la naloxone est pratiquement inefficace  cas d'arret cardiaque, donc c'est un bon argument pour ne pas attendre si la personne est entre la vie et la mort.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (14 août 2016 à  23:22)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#24 
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Lu' homme
Nouveau Psycho
15 août 2016 à  06:43
Merci beaucoup pour ces précisions et ton opinion de médecin.

Il est vrai qu'en cas d'overdose, c'est la fréquence resp. qui est généralement affectée donc insuffler peut être un +. Cela étant, et c'est peut-être égoïste voire très froid... mais je ne m'amuserai pas à  insuffler si je n'ai pas de protection. C'est horrible à  dire mais la santé du soignant prime... il m'a fallu du temps pour le concevoir je dois avouer. Maintenant, si j'ai de l'O2, ballon, etc, go.

Ce que j'en conclus personnellement, c'est que sauver des vies serait plus facile sans certaines réglementations. Comme tu le dis... la naloxone ne sert à  rien une fois l'arrêt... d'un autre côté... un "non professionnel de la santé" (médecin, infirmier, auxiliaires ayant un droit de pratique) n'est pas autorisé à  donner un médicament (en tout cas pas sans délégation ou protocole par ici).

En tant que médecin, que conseillerais-tu à  un non professionnel de la santé dans une situation d'OD ?
J'ai envie de dire que les chances de sauver une vie dépassent les questions légales mais si ça tourne mal... peut-on être tenu responsable pour avoir administré un médicament telle que la naloxone ?

Je dois avouer que personnellement, j'ai toujours eu de la chance dans des situations graves... scope à  dispo pour la surveillance, o2, certains médicaments, etc. Tu parles aussi de la noyade... il est vrai que dans ma formation, je n'ai eu que peu d'infos à  ce sujet et le médecin formateur nous a toujours dit de nous en tenir au protocole standard. Les formateurs n'en parlent que peu et lorsque j'ai bossé en piscine l'été dernier, je l'ai appris à  mes dépends : la noyade est vicieuse, même lorsqu'elle ne tue pas sur le coup ou semble minime/sans impact (noyade "retard").

Je ne sais pas pour la France, mais en Suisse, où les cours de sauveteur sont obligatoires pour le permis, ils envisagent de retirer l'insufflation et de recommander simplement le massage.

Bref, gros débat. Mais super instructif d'en discuter avec toi, merci bcp.

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Bonjour,
Voici la référence du document explicatif de l'ATU

https://www.psychoactif.org/forum/uploa … 387690.pdf

Avec notamment cette indication

NALSCUE doit  être  utilisé tout  de  suite  si  les  signes  ou  symptômes d’un  surdosage aux
opioïdes sont reconnus ou suspectés.

Il est clair que le produit doit etre utilisé tout de suite même par un non professionnel. Toutefois il est indiqué qu'il faut au préalable alerter les secours.
L'indication idéale est clairement la présence d'une respiration lente (<10 /mn). La naloxone doit assurer une respiration > 10 ou 12/mn mais pas forcément le reveil.

voir fiche patient  Fiche_pratique_-_Ansm_”“_NALSCUE_0,9_mg0,1ml_solution_pour_pulvàƒ©risation_nasale_en_ràƒ©cipient_unidose.pdf

voir surtout l'annexe F document de formation plus complète .

Quelles  sont  les  informations  les  plus  importantes  que  vous  devez  connaître  avant  d’utiliser
NALSCUE 0,9mg/0,1mL
, solution pour pulvérisation nasale en récipient unidose
?
Ayez  toujours  NALSCUE  avec vous  pour  pouvoir  l’utiliser  en  cas  d’urgence  liée  à   un  surdosage  aux opioïdes

NALSCUE doit  être  utilisé tout  de  suite  si  les  signes  ou  symptômes d’un  surdosage aux
opioïdes sont reconnus ou suspectés.

Les signes ou symptômes peuvent être:
ï‚·
Une somnolence inhabituelle de la personne que l’on n’arrive pas à  réveiller en criant ou en la frottant
vigoureusement sur la poitrine (sternum)

ï‚·
Une respiration très lente ou superficielle ou arrêtée
ï‚·
La pupille (cercle noir au milieu de l’œil) très petite, on parle parfois de pupilles contractées ou de
pupilles en têtes d’épingles
.
Les membres de la famille, le personnel soignant ou toute autre personne qui peut avoir besoin d’utiliser NALSCUE  dans le cas d’un  surdosage aux  opiacés  doivent  savoir  où  le  médicament  est  conservé
parle patient et comment l’administrer.
Les  secours  doivent  être  systématiquement  contactés  en  composant  le  15  ou  le  112  avant
d’administrer NALSCUE et le patient doit être surveillé jusqu’à  l’arrivée des secours.

Ne pas tester NALSCUE avant la prise ou l’administration.

Voici les recommandations 2015 de l'ERC European Rescuscitation Council  . le fichier ci dessous en expose les principales nouveautés.(nb= il existe en principe une version traduite en français des directives entières mais je n'arrive pas à  l'ouvrir. la version anglaise se charge bien  https://cprguidelines.eu/). La mauvaise disponibilité des recommandations en français n'est probablement pas un hasard mais marque le "particularisme" des "élites" françaises dans ce qu'il a de plus franco français. Les recommandations ont été traduites par les belges. Par ailleurs leurs différences avec les recommandations françaises n'ont pas été vraiment expliquées aux personnes formées !!!!!!
à  la notable exception , qu'il faut saluer de http://www.cfrc.fr/ 

en français
https://resuscitation.be/fr/directives/

en anglais
https://cprguidelines.eu/sites/573c777f … t_HRES.pdf

voir notamment dans le chapitre situations particulières.

La survie suite à  un arrêt cardiaque par asphyxie est rare et les survivants souffrent généralement de troubles neurologiques graves. Pendant la RCP, une ventilation efficace et précoce des poumons avec de l'oxygène supplémentaire est essentielle.

Survival after an asphyxia-induced cardiac arrest is rare and survivors often have severe neurological impairment. During CPR early effective ventilation of the lungs with supplementary oxygen is essential.

Dernière modification par prescripteur (15 août 2016 à  11:17)

Reputation de ce post
 
Merci pour les renseignements ! Ca répond aux questions et met fin au débat.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#26 
avatar
Lu' homme
Nouveau Psycho
15 août 2016 à  18:19
Super ! Merci pour cette documentation et ces infos ! Ca met fin au débat quant à  l'administration de naloxone par un non professionnel.

Si tu me le permets, je souhaiterais mettre à  jour mon post précédent en te citant pour qu'il n'y ait plus de "doute".

Si tu me permets une dernière question, lors d'insufflation "manuelles", sans protection, imaginons un patient dont la bouche ou le nez sont "propres" (pas de vomis, de sang), sais-tu s'il y a un réel risque d'attraper quelque chose ? Y a-t-il des études ? je n'ai rien trouvé de concret sur le net.

Une de mes "phobies" a toujours été la régurgitation du patient en arrêt suite à  l'insufflation mal mesurée (trop forte).

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Quand je disais que le bouche à  bouche sur un noyé était dans mon expérience assez dégoutant c'est précisément pour la salive et la régurgitation. Par contre je dirais que les risques sanitaires sont quand même assez limités. Pour ma part j'ai fait du bouche à  bouche probablement 5 ou 6 fois dans ma vie et n'ai rien attrapé. Mais un secouriste intervenant dans des manifestations et autres est évidemment plus exposé et il a tout interet à  être équipé pour ne pas avoir à  faire du Bà B.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#28 
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Lu' homme
Nouveau Psycho
15 août 2016 à  22:09
Nous parlons ici d'expériences hors OD. Personnellement, les OD auxquelles j'ai fait face, j'ai toujours eu du matos car comme tu le dis, dans un cadre secouriste, c'est nécessaire. Mais comment faire pour qu'un usager  de substances lambda ait accès à  du matériel, à  des formations ?

On parle de réductions de risques mais le sujet de l'aide à  autrui sur le plan médical est peu abordé. Les premiers maillons de la chaines en cas d'OD vont être les personnes présentes avec le consommateur (consommatrices elles-mêmes).


En france, je sais que du matériel d'injection est fourni pour limiter les risques. Proposent-ils du matériel de premiers secours ou des formations de secourisme pour consommateurs ?

Exemple: à  défaut d'avoir un masque pour insuffler, il existe des sortes de filtres super discrets tenant dans des portes clefs, censés protéger à  99% des:

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Ca coûte dans les 2 euros et comme tu le dis, insuffler augmente les chances de survie. Cependant, soyons réaliste: les cours de secourisme ne sont pas donnés. Existe-t-il des structures pour consommateurs qui pourraient enseigner cela à  très bas prix ou dans le cadre d'une médicalisation d'un conso ? J'entends par là , la mise en place d'ateliers en milieu hospitalier ou ambulatoire, etc.

Du coup, on part sur un autre sujet et peut-être que je créerai un topic pour mais j'aimerais bien débattre sur ce qui est mis en place pour les consommateurs et ce qui pourrait l'être pour apporter les premiers soins.

Créer une page de wiki, un topic de débat... je sais pas ce que tu en penses, ou ce que la modération en pense... je ne connais peu le système français et encore moins le forum, étant nouveau mais c'est un sujet qui me tient à  coeur.

Prescripteur, je tiens en tout cas à  te remercier pour cette superbe discussion. C'est génial de pouvoir échanger avec un médecin de ton expérience. Merci!!
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Pour info le mail que j'envoie au labo indivior Je pense que d'autres canaux de transmission pourraient etre utilisés (Pierre peux tu transmettre à  la FA). ça a l'air idiot mais je pense que les pompiers ne pourraient toujours pas utiliser le nalscue, même s on leur donne.
De plus l'idée qu'ils puissent s'équiper de nalscue, ainsi que les secouristes notamment intervenant en milieu festif, ne me paraitrait pas illogique mais n'est pas prévue par l'ATU actuelle.
Amicalement

Bonjour,
les documents sur le Nalscue permettent l'utilisation par l'entourage, dans la simple mesure où il a été informé des modalités d'utilisation.
Toutefois, en l'absence de précisions spécifiques, l'utilisation risque de ne pas être permise aux pompiers ou secouristes intervenant sur une OD dans le cas où l'entourage n'a pas utiliser le nalscue (par exemple il a donné l'alerte mais ne sait pas comment utiliser le Nalscue). En effet, l'utilisation de médicaments par les pompiers sans prescription médicale est en principe restreinte par leurs propres règles de fonctionnement. Il risque d'en être de même pour les secouristes.
Ce serait évidemment très illogique. Il me parait donc essentiel que l'ATU précise que TOUT entourage, professionnel ou non, puisse utiliser le Nalscue disponible sur la scène d'OD pour le patient.
Il serait aussi souhaitable bien sûr que ces professionnels pouvant intervenir sur des scènes d'OD (notamment festif) puissent eux même disposer de Nalscue et du protocole leur permettant de l'utiliser (par dérogation spécifique à  leurs règles d'usage de médicaments).
Amicalement  P Millet (alias Prescripteur sur le site Psychoactif.org)

Dernière modification par prescripteur (17 août 2016 à  11:45)

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Merci d'avoir pris la peine, si c'est écouté ça sauvera p'tet des vies. /Syam

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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J'ai eu un coup de téléphone par le médecin du labo qui va contacter l'ANSM et les pompiers sur ce point.
Mais pour lui quand l'AMM sera accordé n'importe qui pourra probablement  acheter du Nalscue en pharmacie (alors qu'avec l'ATU il faut une ordonnance qui ne vaut que pour un usager précis).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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