Bonjour a tous
Nouvelle sur ce site qui me passionne depuis un moment, et après avoir posté mon premier message hier dans " présentation" , je vais détailler ici mon expérience , en espérant pouvoir lire vos conseils, ou en donner a ceux qui vivent la meme expérience que moi .
Depuis 2013, et une belle dépression, je suis tombée dans le cercle vicieux de la
Codéine . j'avais de grands maux de tête et j'ai découvert l'effet magique du Prontalgine.
paracetamol,
Codéine et
caféine, un merveilleux cocktail pour moi a l'époque qui a su enlever toutes mes douleurs mais surtout me booster pour avoir de l'énergie et de l'euphorie a revendre pendant mes longues journées de travail, et la relation amoureuse foireuse que je vivais a l'époque . Loin de moi l'idée de tomber dans la dépendance .
Malheureusement quelques mois plus tard je me suis rendue a l'évidence ... j'étais accro et je dépassais largement la prise maximale journalière . 2 cachets de Prontalgine toutes les trois heures pour tenir ( 10 a 12 par jour ) , et pour finir par être juste normale , du
prozac, de l'
alprazolam,et un bon
Zopiclone pour bien terminer ma journée et être certaine de dormir, tout en savourant le petit coté défonce que je ressentais en retardant le moment du coucher.
Je suis restée comme ça pendant presque 5 ans, en ayant plus ou moins conscience de ce que j'avalais . J'étais surtout dans le déni et cela m'aider a avoir la sensation de passer des journées normales .
Il y a maintenant un an, suite a un déménagement dans un village au bord de l'eau qui m'a profondément apaisé , j'ai su je ne sais par quel miracle, arrêter le
zopiclone, quasiment du jour au lendemain, puis le
Prozac.
Cependant, avec la
Codéine, rien a faire ... j'ai tenté de diminuer , plusieurs fois, mais trop tentant de reprendre les memes doses pour me sentir bien.
Puis le 12 juillet ... interdiction en vente libre . je suis allée voir le médecin pour lui avouer mon addiction, et le nombre de cachet que je prenais . c'était forcement a ses yeux énorme et il m'a conseillé une diminution mais comme il m'a prescrit une dose vraiment inférieure a ma prise habituelle, je suis allée en voir un autre, puis un autre ...... de là a commencé un enfer, trois consultations de médecin par mois, le prix du prontalgine en hausse, une ruine financière , et au final j'en prenais parfois plus qu'avant .. j'avais honte de faire la tournée des pharmacies et de mentir a mes médecins .
Je me suis donc décidée il y a 10 jours , je suis allée dans un centre d'addictologie et j'ai été vue par un psychiatre très a l'écoute, qui m'a directement mise sous
Buprénorphine a raison de 4mg par jour, en me préconisant d'augmenter la dose par palier si besoin, jusque 6mg, puis 8.
J'ai attendu d'être en manque pour avaler ce premier cachet de 4mg. Environs 12h. Une fois que je tremblais, que j'avais mal au crâne, la sensation que mes yeux allaient sortir de leurs orbites, des sueurs froides et des crampes musculaires, j'ai mis sous ma langue ce fameux
bupré dont je me souviendrai toute ma vie... Heureusement que je n'étais pas seule ..
En 30 minutes, toutes mes douleurs et symptômes de manque avaient disparu, formidable !!
mais... trop beau pour être vrai.
Sensation d'avoir bu une bière . puis deux... puis 6... puis deux packs ! palpitations, tremblements, hypersalivation, crise d'angoisse, nausées, assomée totalement, puis bouche sèche, meme après un litre d'eau, puis vomissement ... j'ai vomi pendant 24H et là je me suis dit que j'étais surdosée .
Le lendemain j'ai donc pris 3mg.
Le meme cirque , vomissements non stop, impossible de manger . je n'ai fait que dormir et vomir .
Le lendemain je passe a 2,5.... meme schéma
puis 2mg.... un peu de mieux mais je vomissais encore meme si beaucoup moins .
Tout ceci a duré une semaine jusqu'a ce que je prenne 1,5 mg.
Je ne vomis plus , je retrouve l'appétit ( heureusement car j'ai perdu 3kg avec cette histoire )
par contre je subis une enorme fatigue, je pourrai dormir des journées entières .
J'hesite a passer a 1mg mais d'après l'addictologue " c'est une dose qui ne servira pas a me sevrer de la
codéine ..."
Aujourd'hui j'ai donc repris 1,5MG par contre j'ai pris un café, un berroca , et j'avoue que je me sens un peu plus en forme . je n'ai pas mal au crâne et si les douleurs arrivent, un doliprane me suffit .
Je suis donc un peu dans le flou vis a vis de ces dosages
Merci de m'avoir lu, merci pour vos futures réponses et courage a ceux qui vivent la meme expérience que moi
Zelie