Claude B:
J´assume les contradictions inhérentes à ce type d´excercice.
Tout comme les redondances.
Tout est vrai sauf le reve, J‘ai bien été a Tijuana mais n‘y ai pas pris de speed. Par contre j´ai cumulé mes souvenirs et ceux d´un reskapé P. que ces lignes lui soient dédiees ansi qu‘a mon ami Jico mort beaucoup trop jeune.. Aussi a Big, @L. queen of the msn, ma copine ,
Image suivante :
Au commencement était le Speed, un psychotonique dérivé des amphétamines ….
"
Faster, faster, until the thrill of speed overcomes the fear of death."(Hunter S. Thompson)
Le reve americainUne fois que tu as bien réfléchis.
Les premiers shoots de
speed tracent la route : A travers le desert du
Mexique jusqu´à Tijuana city.
L´entrée dans le tiers monde est rapide et brutale.
Des enfants sales te suivent. Ils courent vite sur leur petites jambes
Ils ont faim.
Speed pour moins de 10 dollars….
Le papier d´AsudJournal "Les plus anciens se souviennent des speedfreaks des années 70 qui après quelques mois d´abus sombraient parfois dans une torpeur et une langueur impossible à guérir.
Complètement éteints, ils s´étiolaient comme des petits vieux.
Si le produit à pu aider certains à passer un cap, les plus fragiles, surtout s´ils injectaient, se transformaient en zombis décharnés, édentés, hallucinés au bout de quelques
temps".Source: ASUDJournal
1970 à 1972 Gagny 93
On plannait comme des cerfs volants et le vent soufflait en rafale … Je ne sais que penser de cet extrait de texte Amphé, methedrine, pervitin le plus souvent Je l´ai su des le debut. Je ne pourrai pas en prendre longtemps a cause des palpitations. Elles me clouaient au sol. Au début
Apres le
speed me laminait mais c´était un vrai bonheur. Manque de sommeil, je saute tous les repas ou presque, j´essaye de boire beaucoup.
Tres vite je me rends compte qu´a ce rythme ca ne pourra pas durer très longtemps. .
;
Des debut difficiles Au debut après le fixe je restais parfois allongé pendant une heure.
Phil et Jico se foutaient de ma gueule.
J'avais des sueurs froides.
Je pensais crises cardiaques mort - DCD J‘etais très jeune. Ce n´était que le reflet de ma peur.
Je m´étais quasiment jamais shooté et je commençais full
speed.
J´avais 20 ans et je coulais à pic.
Les palpitations? elles finisssaient par passer, jusqu' a ce que je plane. Alors je rejoignais le reste du groupe. Phil et Jico.
Jico est mort à 19 ans d´une overdose de Nembutal. IL était seul et la
descente a dut être foudroyante.
Je n´ai jamais su ce qui s´est vraiment passé.
J´étais loin ….defoncé à l´heroine ou pas.
Speed Again : the backtrack Le
speed accentue toutes les sensations, les vibrations bonnes ou mauvaises, amplifie le meilleurs et le pire. Le paradis et les flammes de l´enfer. La haine, l´amour.
Curieusement l´amitié scellait la cohérence de notre petit club.
Moins de 60 ans à nous 3.
Velvet underground Couloirs.
Je cavalais dans un couloir de velours souterrain
Si il faisait froid tu étais gelé.
Lorsqu'il faisait chaud tu brulais.
Les flammes te dévoraient. Le
gout du sang dans ma bouche sur ma langue.
Un conte gothique sauf qu´on croyait que c´ était pour de vrai.
La nuit des prisonniers hurlaient appelaient leur mère ou Dracula ou la petite princesse des cimetières.
Peur et excitation.
Aucune trace d´amour.
Amitié
Erotisme fantastique. Coups de fouets simulés Fantasmes On n´était pas maso ou c´était inconscient Encore moins sadiques.
Mais on était presque murs pour le premier Velvet Underground.
Velvet : ce groupe qui proclamait hostisenblement que l'
Heroine était le seule façon de vivre et de mourir De planer et de souffrir. .
Lou Reed et ses cops carburait au
speed. Bon je n'ai jamais pu le vérifier. Ca nous semblait évident. Les titres du premier album- blanc, etaient saturés, chargés a mort de
speedRun run Run
There she goes again.
Waiting for the man
Heroin ? du pur cristal.
Quand la bouteille explose dans European' son avant le fracas des guitares Lou reed Sterling
Morrison et John Cale ...
c'est du
speed à l'etat pur, presque sauvage ...
Black angel's death song
Pas un seul morceau à jeter.
C'est la premiere fois que j'entends ce son.
Vite un autre fixe...
Que des diamants qui donnent le frisson.
Ca va trop vite: le
speed fait tourner les murs.
Le chaos. Dans ma tete.
La nuit et le jour Je continuais à me shooter. L´angoisse baissait à chaque fixe de
speed. Petit à petit je me suis habitué et j´ai vraiment décollé à Mac 2.
On discutait surtout la nuit. On sculptait des morceaux de bois avec une attention une concentration extreme pendant des heures.
Au matin on jetait tout à la poubelle
Le jour on écoutait du rock on se refixait.
MC5, les Doors, Televison, Les Stooges, les disques électriques de Dylan, les Stones, Les Kings, Alice Cooper´s Telephone is ringing, le 33 tours avec une pochette rouge et la tête d´un serpent. Les Pretty things, Pearl Before Swine, les Fugs, The Seeds, The Troggs, Question mark and the Mystery, Quick Silver Messenger Services, The Animals, The Who, The Them - Gloria- Flaming Groovies, Eddie Cochran, Elvis Presley etc.
On remonte le temps, on visite un passé inconnu….
Wild Child (she´s a)
All Along The Watchtower, par Jimmy Hendrix
All tomorrow parties
Kill for peace
Highway 61 .rev (Al cooper orgue),
Gloria
Sweet jane
Wild things
20 century fox, my babe
Gene Vincent, Vince Taylor en cuir noir dans une boite de Streaptease à Pigalle. Un chanteur KO. Abbruti de tranquilisants
Vince taylor né trop tot ou trop tard.
Be bop a lula
Heartbeak hotel
Lost Highway
dont be cruel
Pas de Jazz on ne le sait pas encore mais le Jazz c´est l´Héroïne.
Speed : The lost Highway SPEED On savait que « la fin « viendrait vite.
sans retour en arrière.
Pas la mort. On n'y pensait plus..
Par fin on pensait "fin de la drogue".
Fin des injections qui dans notre ignorance ne pouvait être que du
speed.
What else?
Nous avions l'impression de nous aventurer en territoire sauvage, vierge, peuplé de dieux cruels.
Incendies, pluie de cendres, la foudre ne nous aurait pas vivant..
Nos marques sur les bras ressemblaient a des cratères bordés de rouge
C‘était encore l´époque des expériences. Le double disque de Jimmy Hendrix.
On percevait l'
héroïne comme une drogue de vieux, une drogue de riche, une drogue pas si dangereuse que ça.
Mars attaque - abscès au bras En vérité, nous étions vraiment un concentré de naïveté.
Bons pour la casse ? Non.
On a pris du
speed pendant deux ans surement avec des breaks.
On a tous eu des problèmes physiques divers: Hépatites, hallucinations, abcès au bras plus gros qu´une balle de ping pong.
- Il faut aller aux urgences ou crever! m´ordonne un toubib.
Des martiens descendent dans ton jardin …par milliers
Des petits hommes verts grimpent sur les rideaux mais là j´avais plus peur d‘eux.
J´en ai parlé a ma clean de sœur. J´ai décelé de l´étonnement puis de peur dans son regard.
Encore à ce jour ca reste la meilleure défonce que j'ai jamais prise.
Tout n´était pas noir.
On piquait des crises de rires à faire trembler les murs de Jericho.
On regardait la neige de la TV.- le meilleurs des programmes.
Associé aux meilleurs souvenirs.
.
1971 1972- Speed limit zero : flashes Speed : Avec Phil ou Jico ou les deux. Le
speed se consomme en temps réel. Ne se décrit pas. 30 ans après ne restent que des « snapshots » de flashs, des instantanés.
Speed : Toutes les situations sont plausibles et on fait vite n´importe quoi.
Speed : Au début, pour ce flash à chaque injection quand le
speed cavale dans tes veines. Nous ne retrouverons jamais –Plus jamais - cette sensation: chair de poule et palpitations, excitation et trop bonnes vibrations.
Speed : On essaye de ne pas penser à l´avenir.
Quel avenir ? Le
speed.
Speed : On pouvait discuter une nuit entière, le matin on remettait ça.
De quoi on discutait ? Surement de décrocher. Oui c´est cool quand on est Stoned.
Speed : A cette période quand j´étais seul je lisais un série noire dans la nuit.
Speed : Velours Souterrain - On écoute en boucle «
Heroine », et ca nous semble « normal ».
je lui préfère « Venus in Furs », un morceau presque trop beau. Guitares violon tambourin et cette voix venue d´ailleurs.
J´étais troublé.
Speed: je tombe amoureux. Une fille sublime. Des yeux noirs Pas une toxico. Etudiante en droit Assas. Techniquement je ne rappelle pas si on a fait l‘amour. Elle m´a gardé trois longs jours loin du
speed. Loin des injections à répétitions. Une sensation très érotique. Je n´en retrouverai jamais d´aussi forte.
Au bout de trois jours, le
speed cavale toujours dans mes veines. Je choisis la fuite en avant.
La fuite vers le
speed.
Speed : On comprend les paroles de « Memphis Blues Again »
( « Blonde or Blonde ») juste le temps du nuit très speedée.
Au matin on a tout oublié.
Pas tout : Il est question de Shakespeare qui marche dans une allée, d´un type bloqué a Mobile qui a le blues de Memphis, … On le marque sur un bout de papier. Tout se perds dans le fixe suivant
Speed : On perds les pédales très vite, les hallucinations commencent sans sommation… En provenance de l´espace.
Speed : Danger immédiat car on ne sait pas que c´est des hallucinations. La folie se profile à l´horizon Impossible d´arreter…. on vient juste de commencer.
Speed : En injection mélangé avec du
LSD – une défonce malsaine trop forte. Impression d´être sous 3G de gravité. On traine notre désespoir, près du canal de l´Ourq en attendant que ca passe, déprimés
Speed: Le livre de W Burroughs Jr devoré en quelques heures de
speed.
L´auteur decedera a 33 ans le foie éclaté.
Speed : On partage les seringues – on ne chauffe pas l´eau. Toujours trop défoncés. Trop pressés de se fixer.
Speed : Si c´était de la musique ? Waiting for the man.
Pour Jico c´est “ Break on through” des Doors (Il a tout compris lui)
Une fille nous persuade que c´est “Kill for peace” des Fugs ou « Highway 61 rev » de Dylan. Prise de tete ! On ne la ré-invitera plus. Elle a peut etre raison….méfiance et parano.
(Une séance de
speed lui a suffit).
Speed : On a du faire autant de rêves éveillés qu´il existe d´étoiles..
Speed : L´Eté, des nuits entières à se balader en Solex dans les rues de Gagny, de Villemomble, du Raincy (93), autours du lac de Maison Blanche, etc.….
Speed : Je descends à Cannes avec Jico, chez un ex- drogué.
On squatte pendant un mois son appartement. On se shoote en flux tendu, chaque jour. Les nuits, balades sur la plage ou dans des parcs à regarder les arbres pousser, les fleurs respirer, les palmiers déprimer, à respirer le parfum de fleurs inconnues.
Le matin on avale des jus d´oranges ou de
pamplemousses…et on se refixe.
Speed : Pour cacher nos marques sur les bras - on s´enduit d´huile d´olive. Il faut être à la masse. Stoned. On crame en temps réel car le soleil tape fort.
Les marques sont toujours visibles.
Speed Accademy : Seconde année – on redouble tous Un mois à Collioure avec Phil, nous sommes installés dans un mini-terrain de camping au cœur de la ville. On se shoote dans une petite tente malgré la chaleur et la promiscuité.
Speed : la nuit on se pose sur les rochers, la mer est tiède et accueillante, on écoute RMC international, sur un petit poste de radio, les Beachboys, les Stones, Les chats sauvages, Bob Dylan, Donovan, Simon and Garfunkel. Freewheeling de Dylan nous fait l´effet d´un disque très rock. Ah ah « Masters of wars« j‘adore et « Corina Corina« ,
RMC la seule staton qu´on peut capter au
speed.
Au matin on se baigne, l´eau est turquoise, des taches d´or se laissent porter par les vagues, – on fait de la plongée avec masque et tuba. On découvre des poissons de toutes les couleurs du
speed.
Les zombies ne font pas ça.
Speed : on n´a plus qu´une seringue alors on la ménage – les pharmaciens ne veulent pas nous en vendre. L´aiguille se bouche. Se rebouche.
Un médecin en vacances nous dépanne d´une seringue ou deux – c´est promis on fera attention…. demain.
Speed : On maigris de quelques kilos – On est bronzés, limite cramés.
Speed : Perplexes, on mate des filles qui nous regardent perplexes …
Speed : Je reçois une lettre de rupture d´une fille dont je ne connais ni le prénom ni le nom.
Speed : En fait la lettre est adressée à Phil mais lui aussi ne se rappelle pas.
Speed : On rencontre un guitariste acoustique qui joue « Sweet Jane » et «
Heroine » à des touristes épouvantés qui s´éparpillent dans la vieille ville.
Speed : Des atomes d´or et d´argent poussés par le vent, forment une étrange suspension, juste avant d´être aspirés par l´obscurité à la vitesse du
speed.
Des nuages noirs défilent à cent à l´heure puis se disloquent en accéléré.
Speed : Une fille est allongée par terre, son sang coule dans le caniveau. Accident.
Speed : Tellement de trous aux bras que je ne sais plus ou planter l´aiguille. Là ou là ? Ca tourne vite dans ma petite tête. OK, « Là ».
Speed : On se shoote- on se re-shoote sans fin… Pas le temps de métaboliser un fixe que l´autre arrive. J´écris toute une nuit. Le lendemain je balance le texte à la poubelle.
Sans aucun regret.
Speed : On confond le jour et la nuit. Danger.
Les
descentes sont vraiment terribles Manque total d'énergie, dépression nerveuse, crises de nerfs etc.
Speed : On écoute « Squeeze » le dernier Velvet sans Lou Reed. Trop cool, alors que c´est le plus mauvais- sauf au
Speed.
On ne sait plus faire de différences.
Speed : On se shoote dans la voiture à Dam. Près de canaux dans une péniche immobile. Celle de notre dealer..
Speed, le plus souvent caché dans la boite à gant. Pourquoi faire compliqué quand on se shoote du
speed?
Speed : Ce mardi les martiens débarquent pour nous faire des piqûres. On les attend avec impatience, on a capté un message secret sur RMC.
Speed : Inconscients on marchait sur l´eau, on avait l´impression d´être intouchables.
Rafales de vent Speed : On plane comme des cerfs volants. Le vent souffle en rafale.
Il ne vas pas tarder à frapper et à nous éparpiller. La réalité te tombe dessus. Tu ne contrôles rien.
La realité? ca ne veut rien dire au
speed - fixes apres fixes. De plus en plus stoned. HS.
Lors des "breaks" Ces pauses indispensables on a commencé a prendre des benzos et plus rarement des barbituriques (Nembutal)
Le Nembutal a tué un copain en manque, seul en mauvaise
descente de
Speed : Ca n´a pas duré.
Avec le
speed rien ne dure, tout se déforme.
Overdose de
speed.
Mais …
Les temps changeaient
L'électricité venait peut être d'une autre planète…
Ou c´était juste une question de fric. Le prix du
speed était trop bas.
L'
heroine , le cheval j'avais décidé de jamais m'y accrocher.
Je lis "Junkie" en une nuit
Ce Williams Burroughs Senior ne m'inspire aucune sympathie avec ce roman flippant. C'était donc ca "le cheval"? une drogue ou tu tu te bas pour rester « normal» .
Ou tu fréquentes des homos, des gansters, des macros,
Ou tu dois courir sans arrêt après le fric.
Te prostituer. Putain.
Non merci. Sans façon...
Debut des seventies avant la plongée dans l'
héroine, je me trimballais des tonnes de préjugés. Vrai. vrai.
Trop facile de stigmatiser aujourd´hui.
The Heroin - early begining Je ne me posais jamais les bonnes questions
Le
speed ne m'avait rien appris.
IL ne m'avait pas rendu plus tolérant.
Il n'avait pas refoulé cette violence, cette haine qui me consumais peu à peu.
On a constaté que fumer su
shit et prendre des bières améliorait notre confort dans les
descentes et clarifiait notre perception de la musique.
Petit a petit le
shit et les bières ont remplacé ou se sont ajouté a notre consommation de tranquillisants. Ca dépendait vraiment de chacun de nous.
Moi j'étais plutôt bière/
valium avec juste un peu de
shit. Le
shit me filait la nausée. Chacun s'adaptait pour une « guerre » qui s'annonçait plus longue que prévue….
Un jour lors d'une
descente particulièrement dure, un type s'est pointé avec de l'
héroïne. On a tous essayé. Trop bien! Mais on est beaucoup trop défoncé pour vraiment apprécier.
Et je ne voulais pas lâcher le
speed.
Pas déjà .
J´étais rongé de contradictions.
Je me sentais coupable - mais de quoi?
La drogue les drogués - j'étais déjà en bout de course.
Je commençais à ne plus me sentir bien du tout
IL fallait que je passe à autre chose, vite!
Mais j'avais à peine commencé. (1972)
Et l‘heroine bientôt va courir dans mes veines -mais je ne le sais pas encore.
Le smack pour adoucir la rupture progressive avec le
speed.
On trouve toujours de bonnes raisons
When the heroin begins to flow.
( fragments 1970 à 1972 retranscrit de memoir.)
Fin
speed - 24 juin 2010
V1.1
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Dernière modification par clodb168 (24 juin 2010 à 21:16)