Bonjour,
J'ai l'impression que le manque dépend de ce qu'on prend comme molécule, la quantité, la durée et la réaction personnelle de chacun. Ca va aussi dépendre de la façon dont on arrête ou on réduit parce qu'un
sevrage sec ou en douceur, ça n'a strictement rien à voir en terme de manque, même si dans un
sevrage dégressif il y aura toujours un manque physique qui va s'installer à un moment donné (vers la fin, les 2/3, ça dépend), la puissance du manque n'aura rien à voir avec un
sevrage de brutasse.
Pour moi qui ait fait un
sevrage dégressif de la
codéine, le manque n'a été que physique (pas d'envie, de
craving) et il s'est installé progressivement lorsque j'ai atteint un peu moins de la moitié de la dose de départ, pour les symptôme:
- une tension interne physique énorme, j'avais l'impression que j'allais éclairer Paris. J'ai du mal à décrire la sensation si ce n'est que c'était comme des vagues d'énergie,
- des impatiences nocturnes fortes et durables sous la forme de décharges électriques (pas de douleur et ça cesse en se levant, mais dormir comme une girafe, compliqué),
- de l'insomnie chronique partielle quand j'étais en réduction et quelques semaines après la fin du
sevrage, totale quand j'ai tout arrêté, j'ai du passer presque une semaine sans dormir et sans fatigue tellement j'avais de tension en moi, c'est un truc de maboul,
- un sentiment ponctuel de déprime passant surtout par une incapacité à aller travailler et une envie de rester en boule sur mon canapé,
- de la nervosité, voire de l'agitation qui va de paire avec la tension nerveuse,
- des douleurs physiques modérés dans les muscles, le squelette, surtout aux endroits qui ont déjà connu des bobos du type fracture, tendinite ou entorse. Ca ne dure pas longtemps, une semaine pour moi et j'ai utilisé la parade de l'anti inflammatoire pour gérer au moins ça,
- pour finir, des pensées obsédantes perpétuelles axées sur l'effort que j'étais en train de faire. Je n'arrivais pas à contrôler ces pensées mais elles m'ont finalement permis de rester axée sur mon objectif: tenir.
En lisant tous les messages, c'est intéressant de voir qu'il y a des constantes quand même, quelque soit le médoc concerné.