Bonsoir, je consomme régulièrement une catégorie de dissociatifs bien spécifiques : les anticholinergiques à doses délirogènes (doxylamine, diphenhydramine/dimenhydrinate, meclozine, promethazine...) et j'en apprécie énormément les effets ;
-Les hallucinations auditives, et surtout visuelles ultra réalistes, pas comme celles des psychés, qui au passage ne sont pas des hallus à proprement parler, mais des simples illusions. Les hallus des déliros je les classe en trois/quatre catégories/niveaux totalement subjectifs et inventés par mes soins se basant UNIQUEMENT sur mes expériences, avec un minimum d'interprétation :
0- L'uniformisation visuelle : de légères déformations visuelles, le champ de vision est rétrécie en tunnel, la vision périphérique est brouillée, simplement, floue, avec surtout une uniformisation des couleurs/textures visuelles, rien de bien concret niveau hallus.
1- Les "araignées" : la vision est parsemée de traits, de points, que votre cerveau met en mouvement, et assimile ces visions à des dizaines d'araignées et d'insectes qui grouillent autour de vous, et se dirigent vers vous en disparaissant peu à peu, c'est souvent les premières hallus qui surviennent pendant/après la montée et s'affaiblissent au fur et à mesure du trip. Détail : Tout semble plus "pointu", plus "coupant" que d'habitude : les angles, les formes, les détails...
2- Les hallus simplistes/fil de fer/petites et transparentes : Plusieurs sortes au sein de la catégorie : les hallus "fil de fer" qui sont des visons composés surtout de lignes, en 2D qui aparaissent surtout sur des surfaces (murs, meubles) mais aussi flottant dans l'air, des hallus que j'appelle "transparentes" sont souvent des petits personnages ou objets, flottants dans les airs, ou sur les murs, qui bougent rapidement, car le cerveau met en mouvement les taches qui occulte la vision pour plus de confort visuel. Enfin le reste de cette catégorie : les hallus réalistes, mais qui apparaissent de manière très courte et qui disparaissent quand on les fixe, comme une vision de quelqu'un à une fenêtre, ou d'un objet qui se déforme.
3- Les hallus "open bar" TOUT peut arriver, des gens qui n'existent pas apparaissent, vous pouvez leur parler pour certains (une fois j'ai eu une discussion de plus d'une heure avec un pote à moi qui était pas là , j'étais tout seul...), des hallucinations plus que réalistes (vous croyez qu'une partie plus ou moins grosse selon votre niveau de conscience de vos hallus sont la réalité pure et dure, imaginez le réalisme)
-La musique, qui s'apprécie mieux, et qui se crée de nouvelles parties, souvent mémorables, les hallus auditives sont très présentes aussi, mais sont plus dures à distinguer de la réalité, ce qui fait qu'on passe à coté de la plupart.
-Le high corporel intense (voir trop), l'impression de ne pas être défoncé, surtout extérieurement (si on est initié et qu'on maîtrise, sinon c'est l'inverse total),ça c'est surtout à cause de l'amnésie, l'amnésie extrême qui fait que souvent oublie qu'on a cachetonné, et que du coup on se croit sobre, et ça marche.
-La possibilité de créer des hallus sur commande une fois qu'on maîtrise un peu plus les trips, le fait d'être amnésique et en plein délire (appelons un chat un chat...) permet d'orienter ses trips et de les personnaliser selon les envies bieeeeen bieeeen plus qu'avec d'autres molécules, le fait que les hallus, en tant que véritables hallus soient persistantes et ne disparaissent pas une fois qu'on les fixe aide à les orienter.
(…)
-Un sentiment de malaise, ou de décalage, ou de "putain, qu'est ce que j'fous là ?" à cause de l'amnésie et du fait qu'on se mette dans un état de délire temporaire volontairement et qu'on oscille entre délire et conscience. Mais si on est bien conscient d'avoir cahetonné, et qu'on est assez conscient tout court on peut en faire abstraction.
-La peur éxagérée, c'est connu, les déliros ça fait peeeeuuuur booouuuuh Et bien oui, on sursaute 10x plus pour rien, l'amnésie et le délire peuvent amener à un état de stress si on maîtrise/connaît pas le truc, les hallus sont souvent horifiques si on ne les oriente pas, juste les "araignées" décrites plus tôt en ont fait bader/strésser plus d'un^^ Mais l'amnésie évite les bad chez moi, dès que je sens que j'pars en bad, j'pense à autre chose, et on est bons
Néanmoins, les effets qu’il décrit là sont propres aux anticholinergiques consommés à dose déliro, et je vais moi me pencher sur les effets déliro eux, significatifs d’une surdose de MD.
Enfin bon, à y réflechir, ce sont à peu près les mêmes, couplés néanmoins aux effets de la D qui se superposent d’une manière que j’apprécie grandement.
Mise en contexte :
C’est là tout le cœur de mon sujet, je vais donc commencer par rapidement revenir sur ma conso de l’époque, et le pourquoi du comment j’en suis arrivé à consommer des doses de cheval comme ça.
Comment je suis passé d’apprécier cette douce euphorie, ce sentiment de symbiose universelle, à préférer ces effets plus « crades », mêlant black-outs, actions incohérentes, discussions seul et autres hallus surréalistes, visuelles comme auditives.
J’ai écrit un topic, qui commence à dater un peu et qui est d’un seul bloc infâme à lire (mes débuts sur PA soyez gentiiils) traitant de mes excès de conso de l’époque : https://www.psychoactif.org/forum/t3114 … .html#divx
Pour vous faire un bref résumé, j’ai entamé une consommation de D en aout 2016, et à partir de là, le coup de foudre. Aussi jeune et stupide que j’ai pu l’être, et n’étant à l’époque que peu renseigné sur la RdR, j’ai tout bonnement enchainé, toujours plus haut dans les dosages et la fréquence des prises, de cet été de 2016 au suivant, en 2017.
Il s’agissait de prises hebdomadaires, parfois pluri-hebdo, montant au fil des mois à des dosages monstrueux, partant d’une base d’un cachet qui nous tenait toute une nuit, pour finir sur les six derniers mois à des dosages suicidaires, de l’ordre d’entre 600 et 900mg par session, des actes de folie à bien y réfléchir.
Je ne reviendrai pas sur le combien j’ai pu être con, surtout inconscient, et aujourd’hui encore je me demande bien comment j’ai pu ne pas me taper ni syndrome seroto, ni quelques complications graves à court terme, j’ai touché du bois.
J’insiste sur l’expression « à court terme », car bien-sûr, et vous vous en doutez, un rythme comme celui-là aussi étendu dans la durée ne peut que résulter de problèmes psys et autres désordres physique et physiologique.
Je vous laisse le soin d’aller checker mon lien ci-dessus relatant de cette période d’excès et d’un dressage de bilan plus précis.
Au bilan bref donc : réveil d’une bipolarité sommeillante, perte de plus de 13kg, et j’en passe.
Je me permets donc une nouvelle fois de mettre en garde toute personne relativement naïve à la MDMA, beaucoup l’ont déjà fait et le feront encore, mais il n’en est jamais d’un conseil de trop.
Ce n’est pas un jeu, et les règles qui paraissent à la longue entrer par une oreille et ressortir par l’autre à force de les entendre être rabâchées sont importantes, O combien importantes.
Si par mes humbles conseils et mon rapport d’état après coup peut en dissuader certains de s’enfoncer dans un excès destructeur, je ne vais pas m’en priver. Je ne prétends pas à me prendre pour qui que ce soit, seulement un ex-utilisateur ayant bien fait le tour de cette molécule, avec ses bons et ses mauvais côtés, s’étant brûlé les ailes.
Fractionnez vos prises, essayez un maximum de ne pas dépasser les 150mg par soirée, et surtout, espacez-les le plus possible, d’un minimum de 6 à 8 semaines, et je conseillerai même plus si vous en avez la possibilité.
Ce topic n’est pas dédié à ce sujet, il en existe des centaines qui détailleront mille fois plus mes dires, mais une courte piqûre de rappel ne fait vraiment jamais de mal.
Enfin bon, je m’égare ! Je parlais donc de ces doses astronomiques que je m’envoyais, et qui amenaient avec elle, cette tant aimée surdose, et avec elle, ses effets déliros : ceux que beaucoup considèrent comme des effets secondaires néfastes mais desquels MOI, je suis tombé fou amoureux.
Et je pense que, quoi de mieux pour vous expliquer mon amour pour ces ressentis que de vous citer quelques anecdotes parmi mes dizaines de sessions, toutes plus enrichissantes les unes que les autres, et qui illustreront parfaitement les effets délirogènes escomptés, assez méconnus de beaucoup, d’après ce que je peux lire régulièrement sur la plateforme.
Des anecdotes par-ci par-là :
Je vais découper ces anecdotes en plusieurs sous-parties s’appuyant chacune sur un type d’effet particulier, propre à la surdose de MDMA, dans un souci de clarté.
Les hallucinations auditives : -Pour commencer, je pense vous parler d’un nouvel an assez particulier.
Les tata profusaient, chacun était plus fonscar que l’autre, quant à moi, et de un, puis de deux, puis de trois, et enfin quatre.
Et alors que les prises s’enchainent, sur le coup des 4h, il est l’heure pour moi de rentrer.
Je pars de la maison, éclaté comme pas deux, lorsque soudain, j’entends au loin en superposition avec la musique dans mes écouteurs, des rires d’enfants, qui semblaient se moquer de moi, d’un rire espiègle. Je me retourne apeuré, cherchant quels bambins pouvaient bien être dehors à cette heure-là, mais rien, la nuit noire.
La route s’est alors suivie comme cela, je me suis au final mis à courir, voulant à tout prix me mettre à l’abris de ces rires moqueurs et assez angoissants.
-Seconde et courte anecdote dans cette catégorie, après une soirée passée dans notre cave fétiche avec mes compagnons habituels de prod, toujours aussi loin dans ma tête, nous décidons au lever du jour de partir avec quelques-uns de ces amis en direction du centre de notre petite ville pour acheter quelques croissants.
Arrivés à la mairie, mes potes partent en direction de la boulangerie tandis que moi, je reste un petit peu seul sur les marches, souhaitant, dans mon extrême euphorie, un petit moment de solitude.
Puis, black-out, et lorsque je reviens à moi, je vois mes trois compères me regarder bizarrement. Ils m’expliquent donc que cela devait faire une petite dizaine de minutes que je parlais et demandais un feu au vide le plus complet.
Nul besoin de vous dire que j’étais intimement convaincu d’avoir auprès de moi un de ces potes tout le long de ces instants passés seul.
Le plus « drôle », c’est que ce jour-là, un vide grenier se préparait dans la rue juste à côté, je n’imagine pas ce qu’ont dus penser les quelques personnes présentes pour tout préparer en voyant un pauvre jeune tenir une discussion à une marche.
Les hallucinations visuelles : Pour cette anecdote, je vais parler d’une prise qui remonte à maintenant trois ans, mais dont je me rappelle comme si c’était hier tant les émotions étaient intenses.
Quatre nintendo jaunes, tellement gros que je n’en revenais pas, dans mon sang, et place au délire complet !
Il s’agissait là d’une soirée en petit comité, nous étions seulement quatre.
Je regarde mon premier camarade, et là, signe évident d’un début de surdose, la classique et indémodable hallucination dans laquelle beaucoup se reconnaîtront, son visage était maintenant orné de lunettes, très distinctes, qui persistaient à rester là.
Lorsque soudain, assis dans la pénombre, je tourne la tête, et le visage de mon autre pote s’est mis tout d’un coup à se transformer en celui d’un bébé fantomatique, d’une pâleur extrême.
J’ai été subjugué par cette hallucination si absurde mais pourtant si réaliste, qui, bien que je détournais le regard, ne voulait pas partir. Tenace celle-là.
La soirée se passe, nous décidons alors avec deux de mes amis de partir en after chez moi. La route pour rentrer est une très longue descente reliant le village voisin dans lequel nous étions au mien.
Encore une fois pétés mentalement comme par une truelle, nous marchons, difficilement, mais nous marchons.
Il fait encore nuit à ce moment-là, et la lumière de la lune se mêle à celle des lampadaires, lorsque soudain, je vois apparaitre au loin UNE ARMEE DE GUERRIERS COURANT DANS NOTRE DIRECTION.
Ah là, j’ai pas fait le fier, j’ai couru (je cours souvent perché dis donc) me cacher derrière une voiture en chuchotant à mes potes qu’on était sur le point de se faire attaquer, que nous n’avions aucune chance.
Puis petit à petit, l’armée se rapproche, et quand elle finit par atteindre notre niveau, moi, tout con, me rend compte qu’il ne s’agissait que d’une unique personne faisant un jogging très matinal (bravo champion ).
Une fois arrivé à la maison et posés dans le lit, là c’est devenu n’importe quoi, les classiques hallus déliros des insectes sont entrées en scène, j’ai dû passer une trentaine de minutes debout sur mon lit à nettoyer des toiles d’araignées imaginaires dans les coins du plafond, en roulant des yeux avec la mâchoire partie approximativement en Russie, et dégager ce qui me semblait être des dizaines de petits scarabées sur les murs, jusqu’à même frotter le visage de mon pote qui dormait croyant en voir sur son front (quel chieur je suis).
Les actions incohérentes : Aaaah ces actions de shlags, je ne les compte plus. Pour celles-là, combien de fois j’ai tenté un long moment d’allumer une clope avec mon téléphone, combien de fois je me suis retrouvé à rouler des joints imaginaires, ou bien encore à me retrouver pour aucune raison valable ma chaussure à la main.
Ou bien encore, durant une discussion sur un sujet tel que la musique par exemple, balancer une phrase complètement random sans aucun contexte du style "Si si je suis allé chercher ma carte"
Honnêtement, si nos sessions étaient filmées, on aurait pu faire un sacré best-of (à ne surtout pas ressortir aux repas de famille).
Une bande de tarés incapables de tenir une discussion de plus de deux phrases, oubliant le début de cette dernière ou lâchant quelque chose qui n'y avait absolument rien à voir tout en distribuant un paquet de carte imaginaire dans le vide.
Les black-outs : Pour conclure, je vous parlerai d’une histoire en particulier. Allez savoir pourquoi, les black-outs et moi pour la plus étrange des manières, ça fait la bonne paire, je les apprécie, paradoxalement, mais grandement. Je parle ici des black-outs propres à la surdose de MD, ces trous noirs courts, laissant place à l'instant d'après à un eclair de lucidité durant lequel l'on se rend compte d'à quel point on est parti loin, et j'u reviendrai, mais qu'est-ce qu'elles me plaisaient ces prises de conscience.
C’était une nuit-là, toujours dans cette cave avec la même équipe.
Je vous passe une fois de plus les quantités ingurgitées, vous avez compris le schéma, excès quand tu nous tiens…
Vint un moment où j’ai décidé de sortir prendre un peu l’air. Je sors donc, allume une clope, et là, gros trou noir, je me retrouve 100m plus loin, dans le coin d’un immeuble, la quequette à l’air en train d’essayer de faire pipi, sans comprendre une seule seconde ce que je fous là, peinant à reconnaître autour de moi cet espace que je connaissais pourtant par coeur.
Ce moment où je suis revenu à moi était assez spécial, et sommes-toutes très déconcertant.
J’ai dû mettre une petite quinzaine de minutes pour refaire ces 100m, quel déchet j’étais, tous les mettre, je ne savais plus où j’étais, je faisais demi-tour, puis encore demi-tour, je tournais à gauche, à droite, j’avançais même sur la pointe des pieds parce que ????
J’ai tant bien que mal fini par revenir à cette cave, et pas peu fier !
Conclusion :
Voilà, je pense avoir rapidement fait un petit tour de ces effets typiques délirogènes. Il me resterait des dizaines et des dizaines d’anecdotes à vous raconter, mais ce post est déjà assez long, et nous n’en serions pas sorti avant un bon moment ahah.
Une chose commune à toutes ces actions bien souvent, est la présence quasi-systématique d’un black-out, suivi d’une prise de lucidité soudaine.
Et c’est LA toute la subtilité qui me plait tant dans ces effets, ce moment où l’on prend conscience, en étant toujours aussi loin, de l’action que l’on vient de taper, et encore une fois, je n’ai aucune idée de pourquoi, mais ça me plait, à un point tel, qu’à terme, il s’agissait des seuls effets réellement recherchés dans mes prises de MD.
Je pense avoir dressé un portrait assez complet et illustré autant que je l’ai pu de ces « doux » effets que j’apprécie tant.
Bien entendu, je suis aujourd’hui conscient de tout le danger que ces conditions pouvaient représenter, tant par le contexte que les doses consommées. Et même si ce seront des souvenirs (lorsqu’il y en a eheh) si marquants, et qui resteront gravés dans ma mémoire à tout jamais, ce sont des choses qu’avec le recul que j’ai acquis aujourd’hui, je ne referais pas, et que je n’encouragerai encore moins quiconque à le faire.
Comme je l’ai dit plus haut, il existe d’autres familles de molécule délivrant les mêmes effets, avec des risques, certes présents, mais si maitrisés et utilisés dans le bon contexte, moindres.
Aujourd’hui, et après avoir bien payé les pots cassés, j’ai stoppé complètement ma consommation de D, et en suis pleinement satisfait.
J’ai vécu mes expériences, en ai abusé, et quand bien même je ne regrette absolument rien, car elles ont contribuées à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui, et car elles étaient si enrichissantes, ce sont des moments que je laisse derrière moi et auxquels je repense souvent, avec un sourire qui éclaire mon visage.
Alors voilà, j’en ai fini, et pour conclure ce long pavé, je rebondirai sur cette phrase de L’Apo, qui me semble plus que pertinente concernant la surdose de MDMA, et plus largement, les effets délirogènes : suis-je (presque) le seul au monde à aimer cela ?
Le débat est ouvert, portez-vous bien les psychos,
Et surtout, take care, en toutes circonstances,
Sociop.
Dernière modification par Sociophrenic (23 décembre 2020 à 03:48)
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Dernière modification par Scofield (24 décembre 2020 à 00:45)
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Putain l’histoire des lunettes ça me rappel quand en rave je voyait des sortes de motif sur la tête les gens, ou alors des sorte de champs de force un peu partout, je sais pas si c’était un peu le même délire mais ça ma toujours marqué quand je prenait beaucoup de md
En tout cas beau pavé j’ai pris plaisir à lire jusqu’au bout
Merci bien Befree, content que ce long pavé t’aies plu ! :)
Oui j’ai cru remarqué que bon nombres d’hallucinations deliro étaient plus ou moins communes à de nombreux UD, toujours marquées d’autant de réalisme bien qu’elles puissent avoir un caractère complètement absurde ahah
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Remplir un verre de tabac et capter quelques secondes après la connerie, fumer des tube ni remplis ni allumés (mais bien voir la fumée pendant quelques secondes), les lunettes, les araignées, les insectes, les absences...
Les hallus ça m'a toujours fait marrer, mais les absences c'est plus chiant qu'autre chose je trouvais
Ah ces actions complètements fons, toujours un aussi grand délire (littéralement du coup ahah), de quoi paraître complètement fou pour quelqu’un qui n’aurait pas connaissance de la chose en te voyant
Pour ce qui est des absences, j’avoue ne pas comprendre pourquoi j’apprécie tant prendre conscience du moment où j’ai décroché, c’est logiquement une perte de contrôle que beaucoup considérèrent comme anxiogène
Je me souviens surtout des araignées, des formes étrange, avec ce côté délirant (Cadavres au sol, des pendus...) Une sacré expérience.
Les araignées et autres insectes, tellement réccurents, sans doute la base de ces hallus, mais si plaisantes ! Combien de temps j’ai du passer comme un con à essayer de les enlever, un piège à shlag ahah
Pour ce qui est des hallus plus « glauques », c’est vrai que sous deliro (ou drogues a potentiel deliro) j’ai remarqué qu’elles apparaissaient souvent, tout semble plus « moche », et prend parfois une caractère complètement morbide qui semble tellement réel (souvenir d’une fois où j’ai vu des enfants morts dans une voiture en passant dans une rue, ça a parfois eu son lot de frayeur je l’admets )
Dernière modification par Sociophrenic (29 décembre 2020 à 09:12)
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Cependant, ce genre de choses arrivaient quand je tapais fort sur les dosages. La MDMA c’est vraiment un prod « sale » dont j’ai beaucoup abusé (parfois plusieurs fois par semaines sur 2 mois...), je pouvais monter au gramme. Des descentes affreuses, cependant le côté délirant me faisais bien kiffer et malgré la descente d’une semaine derrière (dont parfois je craquais et re consommais entre temps) je m’ « amusait » bien.
J’ai eu des hallus en tapant mon premier taz. La solution serais de respecter la règle des 6 semaines, voir 8 en prenant qu’un seul taz et kiffer a donf sa soirée. Tout en ayant ces supers hallus.
Il faut surtout noter que le délire, l’hyperthermie (transpiration, soif), muscles tendus, hallucinations, mydriase etc. font parmis du syndrome serotoninergique. Quand tu montes dans les doses et que tu as encore de la sérotonine dans le cerveau, c’est à ce moment que tu vas transpirer salement, tout en étant archi defoncé. J’me suis taper une insuffisance rénale aiguë (j’suis pas aller à l’hosto, mais pendant 3 semaines je pissais même pas 600 ml par jour tout en buvant 2 litres...)
Quand t’es archi défoncé sous MDMA, faut que tu te refroidisse (serviette d’eau froide sur le torse, boire de l’eau froide et même des boissons pour sportif). La tachycardie si tu as un cœur en bonne santé il ne devrais pas y avoir de problème.
Enfin bref, tout ça pour dire que la MDMA c’est le paradis autant que l’enfer.
Je plussoie carrément Scofield, bien que pouvant être des plus appréciables, toujours bon de rappeler l’essentiel, et que par définition, ces effets deliro sont significatifs d’une surdose de D, et que surdose étant, il y a excès, avec tous les potentiels risques qui s’en suivent d’où un potentiel syndrome serotoninergique, entre autres (beaucoup d’autres), qui, comme je l’ai mentionné plus haut, je n’arrive toujours pas à expliquer le pourquoi je l’ai évité, et cela malgré de violents excès qui auraient pu, et qui en ont déjà conduit plus d’un à l’hosto.
Voilà pourquoi j’insiste encore sur le combien il est important de garder en tête qu’il existe bien d’autres molécules pour retrouver ces effets et hallus, s’en pour autant s’enfiler des doses suicidaires de D.
A tous ceux qui apprécient le côté déliro de la MD, rabattez-vous sur des anticholinergique plutôt qu’un gramme de D pour les retrouvez.
En conclusion, comme tu l’as bien mentionné, la MD, aussi traître puisse-t-elle être si mal utilisée, peut s’avérer devenir un paradis artificiel comme un enfer bien réel.
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MangerDesPommes a écrit
J'aime bien aussi quand mon cerveau bug et me joue des tours mais la c'est hardcore
Je ne me risquerai pas à prendre de telles doses mais c'est intéressant de voir l'état dans lequel tu t'es mis à plusieurs reprises.
Tu t'es calmé un peu depuis ?
Oui, j'ai carrément stoppé ma conso depuis plus d'un an et demi, je t'ai mis un topic dans notre précédente discussion qui relate de toute cette période d'abus.
Après avoir trop forcé avec cette molécule, j'ai été contraint d'arrêter, mais toujours et comme je le dis ici, sans jamais rien regretté, car cette période de ma vie a été extrêmement importante et a beaucoup contribué à la personne que je suis devenu aujourd'hui !
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Dernière modification par fafefifofu (30 janvier 2021 à 14:53)
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fafefifofu a écrit
Salut,
Cet effet que tu rapportes de lucidité juste après que ta conscience soit parti dans d'autres contrées lointaines, je vois exactement dequoi tu parles et moi aussi j'aimais ça et je ne sais pas trop pourquoi ...
Ce qui m'a le plus donné ça, et sans prendre trop de risques ce sont les déliros justement, car cherché cet état avec la D bonjour les dégats ...
(le dxm aussi à mes débuts, d'ailleurs par la suite ça me laissé que des blackout comme souvenirs, mais il a carrément un cotés déliro à grosse dose ce disso).
Hey !
Yes en effet, j’te rejoins carrément là dessus, les déliro sont plus « safe », enfin safe j’me comprends, pas vraiment en réalité, mais disons que pour des effets similaires ils auront une neurotoxicité moindre en comparaison avec le fait de devoir s’enfiler 600mg de D par exemple.
Même si bon l’un comme l’autre ça ravage pas mal le cerveau et tu sens littéralement que ça cause des dégâts, y a juste à voir l’incapacité totale à tenir une discussion de plus de deux phrases ou s’retrouver à plus savoir ou t’es, waaa horrible à dire mais qu’est-ce que j’kiff ça
Ouep le DXM ça a des propriétés deliro qui sont vraiment pas mal, assez particulières et propres à ce disso, genre on reconnaît bien que c’est des hallus liées au DXM
J’me suis tapé des bons black-outs aussi, j’me souviens d’une nuit, je l’avais raconté dans un TR je crois, où j’étais dans mon salon, puis paf trou noir et j’me retrouve d’un coup dans l’ascenseur de mon immeuble, mon téléphone à la main en train de dire en me filmant que j’comprenais pas ce que je foutais là et que ça frappait fort, heureusement qu’il était tard et que j’avais personne à croiser sinon j’te dis pas le regard que mes voisins auraient eu sur moi après ça ^^
Et je pense que notemment dans ces moments là c'est plutot un manque, car on ressent comme un immense vide, la conscience se barre, et là c'est open-bar à n'importe quel délire.
Ah bah c’est carrément ça, et c’est ce qui me fait tant kiffer d’ailleurs, c’est tout sauf sain, mais c’est vraiment un état où tu sens que ton cerveau est pas allumé comme il faut, j’vois un peu ça comme si y avait des fonctions carrément éteintes, ça sonne creux dedans et comme tu dis, open baaaar à tous les délires
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Hey !
Je t'en prie, ce retour d'expérience me semblait nécessaire pour clarifier un peu d'un bloc tous ces effets déliros liés à la surdose de MD, comme je le disais, j'entends encore bien trop de gens dire que leurs tazs étaient coupés avec je ne sais quoi en décrivant ces effets.. (Je maintiens qu'un taz peut être coupé avec une substance active psychédélique, bien que rare, mais lorsque que les hallus et effets décrits sont clairement identifiables comme délirogènes, il s'agit trèèèèèès probablement d'une surdose de D)
Quand tu parles de ce genre de délires avec 2cb/MD/speed tu parles des 3 mélangés ?
Dans ce cas cela ne m'étonne pas ahah, je ne connais pas le contexte, déjà, et je ne l'ai pas mentionné dans mon écrit, mais le manque de sommeil favorise vachement les hallus délirogènes ce qui expliquent qu'elles arrivent généralement en fin de session (corrélation aussi avec le fait que fin de session = on a tous les dosages de la soirée dans le sang bref)
Et dans ton cas, le speed étant une ampeth tout comme la MD, le combo avec les effets se superposant favorisera donc des délires, donc cela ne m'étonne pas, avec en plus des hallus psychédéliques dûes au 2cb qui se rajoute par dessus et qui se mêlent parfaitement bien aux hallus déliros, j'comprends carrément que t'aies pu finir dans cet état ^^
J’aimerais bien stopper ma conso qui est assez forte sur le long terme (bientôt 3 ans de conso mini 1 fois par mois en gros).
J’aimerais en arriver à une ou deux prises par an pas plus.
Je ne vais pas te faire le speetch moralisateur sur les dangers d'une conso sur un aussi long terme, je pense que tu les connais déjà d'une part, et que si tu souhaites arrêter ta consommation c'est pour des bonnes raisons je suppose.
Pour te répondre, à titre personnel, l'arrêt n'a pas été compliqué, à vrai dire ça s'est fait tout seul, naturellement, avec une conso pluri-hebdomadaire pendant plus d'un an, les effets secondaires, les séquelles et globalement tous les effets négatifs étaient tellement plus important que les positifs, couplés avec une tolérance qui faisait que pour te résumer le truc, mes soirées sur la fin se résumaient à être dénué d'euphorie, scotché dans un canap l'air mort jusqu'à avoir pris X centaines de mg de MD pour obtenir ces délires recherchés.
Et derrière, se taper une redescente d'une semaine COMPLETEMENT plus supportable.
Non vraiment, mon corps m'a dit stop, mon esprit m'a dit stop, plus de plaisir, alors je m'en suis naturellement détaché.
C'était là tout le problème d'en avoir clairement abusé, et de m'être brûlé les ailes, j'avais complètement perdu toute la magie de cette molécule.
Du coup j'ai, je ne sais même plus quand arrêté pendant une année, ayant fait mon temps, et depuis j'ai du retaper l'année d'après une ou deux fois, et la MDMA et sa tolérance marchant d'une manière vraiment particulière (je ne suis plus sûr, donc à prendre avec des pincettes, mais il me semble que plus tu consommeras à fréquences rapprochées, à haute dose et sur le long terme, plus le temps pour retrouver des effets sera exponentiel)
Dans mon cas, cette tolérance était de l'ordre de dizaines de mois tant j'en ai abusé, je m'en suis vite rendu compte, une année sans taper, et en reprennant, aucune euphorie, rien, nada.
Rebelotte 6 mois plus tard, la MD étant de bonnes qualités pourtant lors des deux prises.
Depuis j'ai définitivement stoppé, j'ai simplement, comme je le disais, fais mon temps et le tour de cette drogue, en long en large et en travers.
Le problème avec la MDMA, c'est que, bien qu'elle n'entraine aucune dépendance physique, elle peut entrainer une accroche psychologique très trèèès forte.
Ah la magie de la MD, ce sont des effets si marquants, qui créent des moments si uniques qu'il est parfois difficile de s'en défaire.
Donc ce que je peux te dire, c'est que je pense que là, étant arrivé à un stade où tu souhaites arrêter (c'est déjà un grand pas, être dans cette optique là !), c'est que tu devrais t'en défaire petit à petit naturellement.
Quelques conseils que je pourrais te donner, je ne sais pas dans quel contexte tu as l'habitude de prendre, si c'est en soirée avec tes potes, essaye peut-être de moins sortir, juste pour un temps, de te focaliser sur autre chose, le tout étant d'essayer de ré-apprendre à vivre une vie sans.
Alors après une petite pause d'un temps des soirées en général (ce n'est qu'un conseil évidemment, mais c'est une cassure peut-être nécessaire si elles sont trop implantée dans tes habitudes), et même si au début ça va te sembler fade, sans saveur, essayes de doucement reprendre ces soirées clean, de ré-apprendre à savourer des discussions avec tes amis dans cet état.
Tentes même peut être de reprendre les soirées dans un autre contexte, quelque chose qui va "casser" ce rituel de la perche et te redonnera petit à petit goût à autre chose !
Je pense que si tu suis ces étapes, même si cela va passer par un début surement difficile, tu verras, tu vas t'y habituer.
Et par la suite, après t’être bien remis d’aplomb, attends bien le temps qu’il faudra, que ton corps et ton esprit te demanderont, tu pourras si tu le souhaites reprendre à un rythme raisonnable.
Ton idée d’une prise ou deux par an, après pause, est carrément viable !
L’important est de garder cette « magie » de garder ça pour des occasions très particulières.
Ça te permettra non seulement d’apprécier à fond tes prises, mais aussi d’éviter de buter complètement ton aspect mental et physique/physiologique, la neurotoxicité de la MD si consommée de manière déraisonné n’étais plus à prouver..
Comme je l'ai dis, le tout étant de ré-apprendre à s'amuser sans, du moins un temps, mais c'est faisable, sois en certain.
J'ai vraiment foi en toi, en voyant déjà l'optique dans laquelle tu es, tu vas y arriver, et je te donne toute ma force et mon courage pour ça.
J'espère en tout cas que mon mini pavé aura su t'éclairer, et t'apporter une petite aide, quelle qu'elle soit :)
Bien à toi
Dernière modification par Sociophrenic (02 février 2021 à 05:27)
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Dernière modification par SoulEater (02 février 2021 à 12:32)
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SoulEater a écrit
perso j'ai connu ça mais pas avec la md du moins pas à ce point là mais ce que tu décrit me rappelle beaucoup des trips à la datura, faire la conversation avec des potes non présent, fumer des clopes imaginaire ou fumer des petites cuillère en pensant que c'est des clopes! prendre des bonbons pour de la drogue. voir des petits personnages en fil de fer courrir à côté de moi pendant que je marche.
Voir des affiches publicitaire me parler.
et à la fin finir chez les flics après avoir pris d'assaut une agence immobilière en pensant que j'étais chez moi!
sans violence bien sûr, je leur ai juste demander si il pouvait se donner des claques quand ils essayaient de me dégager!
et une fois les flics arrivés, leur demander si mes potes pouvaient venir avec moi au poste alors que j'étais tout seul! peut être pour eux mais moi j'étais pas tout seul dans ma tête!
Au final ça c'est terminé dans un bureau avec une dizaine de flics autour de moi qui hallucinaient car je disais que de la merde, ils m'ont tellement pris pour un ouf qu'ils m'ont racompagné chez moi en me faisait promettre de pas sortir avant de redescendre.
10 min plus tard j'étais dehors assis sur un trottoirs en train de fumer des clopes imaginaire à attendre un pote avec qui j'avais pas RDV.
et encore ça c'est les grandes lignes car mon périple à durer plus de 10h avec de gros Trou de mémoire.
1 semaine après je pensais que j'avais rêvé jusqu'à ce que je croise une des meuf de la fameuse agence immobilière et là j'ai su que tout était réel lol
SoulEater a écrit
perso j'ai connu ça mais pas avec la md du moins pas à ce point là mais ce que tu décrit me rappelle beaucoup des trips à la datura, faire la conversation avec des potes non présent, fumer des clopes imaginaire ou fumer des petites cuillère en pensant que c'est des clopes! prendre des bonbons pour de la drogue. voir des petits personnages en fil de fer courrir à côté de moi pendant que je marche.
Voir des affiches publicitaire me parler.
et à la fin finir chez les flics après avoir pris d'assaut une agence immobilière en pensant que j'étais chez moi!
sans violence bien sûr, je leur ai juste demander si il pouvait se donner des claques quand ils essayaient de me dégager!
et une fois les flics arrivés, leur demander si mes potes pouvaient venir avec moi au poste alors que j'étais tout seul! peut être pour eux mais moi j'étais pas tout seul dans ma tête!
Au final ça c'est terminé dans un bureau avec une dizaine de flics autour de moi qui hallucinaient car je disais que de la merde, ils m'ont tellement pris pour un ouf qu'ils m'ont racompagné chez moi en me faisait promettre de pas sortir avant de redescendre.
10 min plus tard j'étais dehors assis sur un trottoirs en train de fumer des clopes imaginaire à attendre un pote avec qui j'avais pas RDV.
et encore ça c'est les grandes lignes car mon périple à durer plus de 10h avec de gros Trou de mémoire.
1 semaine après je pensais que j'avais rêvé jusqu'à ce que je croise une des meuf de la fameuse agence immobilière et là j'ai su que tout était réel lol
Ahahahah, génial, enfin ça devait l’être moyen sur le coup, mais je kiff tellement les retours d’expériences qui concernent la datura, pour le coup c’est à chaaaaque fois des histoires incroyables et complètement absurdes, j’adore.
J’avais lu l’histoire d’un mec qui se baladait nu de jardin en jardin et qui s’était fait chopé par les flics lui aussi, il a même eu le droit à un bel article dans « Ouest France » il me semble.
Comme quoi les flics et la datura ça a tendance à souvent se rejoindre, j’en reviendrai toujours pas d’à quel point ça peut désinhiber, couplé avec des bons effets deliro bien marqué, et paf ça fait des chocapic
Un truc que je trouve dommage (Bon outre le fait de s’être retrouvé chez les flics) c’est qu’un trip à la datura, on a tendance à en oublier les 3/4.
C’est d’ailleurs pour ça que, bien que n’ayant jamais tapé de datura, je pense préférer le côté deliro de la MD ou d’autre deliro (type antihistaminique H1), comme je le décrivais dans mon texte, et c’est plus caractéristique de la D (bien qu’on retrouve cette particularité aussi chez les antihistaminiques H1), c’est des black-outs relativement courts, de l’ordre de quelques minutes (sauf abus vraiment extrême là ça peut partir en black-out plus long hein) qui laisse place à un instant de lucidité juste derrière où tu te rends compte d’à quel point t’es parti loin et ça je surkifffff
C’est peut-être un peu malsain d’ailleurs, mais bon
Enfin bon, merci pour ton retour, j’ai apprécié l’histoire ahah
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