Je vais essayer de te répondre logiquement (ma logique) :
Alors, concernant les
opiacés (toute la famille), le
sevrage physique n'est qu'une partie émergée de l'iceberg. J'en ai fait plein, et ai toujours re-consommé peu après (semaines ou mois) car la partie immergée est ce que l'on nomme maintenant le
PAWS, amenant à compenser le mal-être par des mélanges pas toujours bons pour l'organisme et puis je me faisais chier après ces
sevrages réussis au physique, mais avec la perte de mes envies, désirs, un état de dépression bien lourd..
Ceci explique l'intérêt d'un
TSO tout en ayant avant cela lu sur les avantages et les inconvénients. "Un home averti" en vaut deux dit le proverbe.
J'espère, arrivé à ce point, que tu as compris que le
sevrage physique n'était qu'un détail de l'histoire.
La prise d'un
TSO, je l'ai choisie vers 47 ans, sentant que le vent allait tourner pour moi et que mes anciens copains (l'
héroïne et l'
alcool) n'allaient pas tarder à montrer le bout de leur nez avec leur cohorte de soucis vécus par le passé.
Premier
CSAPA suite à une nouvelle dépendance à la
codéine: niet
méthadone, ils me mettent sous
Subutex Produit qui ne me convient pas du tout et avec lequel je me jette dans les injections de
coke (grosse crise anxieuse). Overdose. Autre
Csapa et de suite
Méthadone à gros dosage. ÇA M'A CALMÉ NET !
C'était en 2002. Depuis, je prends mes gélules de
méthadone vers 5 heure du matin, et en plus d'apporter un soutien anti-dépresseur solide, dure assez longtemps pour qu'aucun signe de manque ne puise apparaître en moins de 36 heures. Confort assez magistral car un des effets est de garder la maîtrise de ses envies type "craving", ça disparaît sur moi. Je peux affirmer que la
méthadone m'a sauvé le reste de mon existence.
Le petit point noir pour certaines personnes est que ce produit est à plus ou moins juste raisons comme considéré très difficile à stopper, à part en le faisant tout doucement pour terminer sans s'en rendre compte. C'est un choix d'abstinence qui ne sera jamais plus le mien.
Reste la question du
CSAPA qui va accepter ou pas. Les modernes savent que la mise sous
TSO ou plutôt la reprise du
TSO peut se faire longtemps après
sevrage si la personne va mal. Mais, renseignes toi au mieux avant car certains
CSAPAS ont des directions connes et répressives (le monde est bariolé) là où d'autres sont ouverts à toute proposition logique et surtout répondent à la demande précise de leur file active.
J'espère t'avoir un peu éclairé.
Amicalement
Fil