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Pesteux a écrit
Salut flippening94 !
Comme les autres, je ne trouve pas particulièrement inquiétant de parler à haute voix lorsqu'on est seul. C'est très courant, et à mon avis ça n'a strictement rien à voir avec un quelconque signe annonciateur d'une bouffée délirante.
C'est tabou, mais c'est très banal : tu n'es pas tout seul à parler tout seul![]()
D'ailleurs, ça m'arrive aussi.
Petite observation perso sur les tabous qui m'a toujours interrogé : pourquoi regarde-t-on de travers quelqu'un qui pense à haute voix dans la rue ou à son travail, alors que quelqu'un qui chantonne, ça passe sans problème ?Jecépuki a écrit
Je ne me sens réellement libre que lorsque je suis seul et enfermé. Lorsque je tourne le verrou, ça n'est pas moi qui suis bouclé, ce sont les autres que j'emprisonne...
J'en partage les attendus, mais pas les conclusions.
silae a écrit
Suite à cette petite histoire, je poursuis mon raisonnement :
Notre manière de fonctionner, nos écarts face à la norme, ne sont pas toujours des maladies qu'il faudrait traiter. Nous sommes des êtres uniques, de par notre biologie et notre histoire, et se comparer à des normes externes n’est pas toujours le meilleur choix.Pourquoi dis-tu "pas toujours" ? Pour moi, nos "écarts face à la norme" ne doivent JAMAIS être interprétés comme des maladies au sens biologique du terme, et "se comparer à des normes externes" n'est JAMAIS une bonne option.
J'ai passé toute mon adolescence et toute ma vie d'adulte à chercher la limite entre le normal et le pathologique.
J'ai beaucoup lu à ce sujet, j'ai assisté à des centaines de séminaires irl et en vidéos, j'en ai discuté avec de nombreuses personnes, et j'ai abondamment travaillé ce thème dans mon analyse personnelle.
Résultat : je n'ai jamais rien trouvé de vraiment convaincant.
Même en hôpital psychiatrique, même en échangeant avec les personnes qu'on a appelées "les psychotiques" lorsqu'elles étaient en pleine bouffée délirante, finalement, je n'ai toujours pas trouvé comment on pourrait séparer le normal du pathologique. Développement anti-psychiatrique:Spoiler
J'ai fini par renoncer à cette idée de la "pathologie psychique", à laquelle j'avais pourtant beaucoup cru étant jeune, me sentant personnellement concerné.
Pour moi, les pathologies psychiques, ça ne sont que des normes sociales.
Même si ça parait trivial, il me semble beaucoup plus juste et plus rigoureux de dire qu'on a parfois des comportements qui nous emmerdent, ou qui emmerdent les autres, que de parler de "pathologie".
Quand on parle de pathologie du comportement, on naturalise des conflits sociaux, ce qui les dépolitise.
La question des droits des personnes homosexuelles et des luttes LGBT+ en est une illustration frappante...
DrSyn a écrit
Mais comme je siis pas medecin et que j’ai un vieux pseudo douteux ??je prend beaucoup de précautions. Je suis pas du genre a vouloir faire rentrer la personne dans un moule
Juste faire en sorte que la personne ne grille pas son cercle social et famillial.A mon avis, ne pas faire "rentrer la personne dans un moule" et faire en sorte que "la personne ne grille pas son cercle social et familial", c'est tout à fait contradictoire dans de nombreuses histoires qui concernent les personnes psychiatrisées, l'usage de drogue, les sexualités minoritaires, etc.
Pour moi, la pression du cercle social et familial est la première source de normalisation des comportements "déviants". Le discours psychiatrique et médical ne fait que s'en faire le relais, en lui fournissant des justifications pathologiques, ce qui conforte les normes sociales en leur donnant une assise "scientifique".
Je pense que l'ordre médical se substitue de plus en plus à l'ordre politique. C'est à dire que le monde social pathologise certains comportements pour ne pas avoir à assumer la division politique qu'ils impliquent. C'est un moyen, pour une société qui veut se croire "libérale", de nier ses propres contradictions internes, et de mettre en place des dispositifs de régulation sociale qui fonctionnent sans même que les professionnels soient nécessairement conscient de la dimension autoritaire et normative de leur travail. Parallèle économique: Spoiler
Pour éviter la pathologisation, il n'y a bien souvent aucun autre choix que d'assumer un conflit entre la personne et son environnement social. Sur PA, on essaye de refuser la pathologisation de l'usage de drogue en le lisant comme un conflit politique. Tout comme les homosexuels ont dépathologisé leur orientation, non pas en faisant la démonstration scientifique qu'ils n'étaient pas malades, mais en revendiquant politiquement le droit de vivre leur amour et leur sexualité comme un désir plutôt que comme une maladie.
Même s'il ne met pas du tout l'accent sur ce point, le récit de Silae l'illustre bien. On imagine facilement que la pathologisation du comportement de l'adolescent ne pouvait être évitée que par l'ouverture d'un conflit avec ses parents.
Mais pour que ça soit possible, encore faudrait-il que l'ado ne s'identifie pas complètement à ce qui est attendu par ses parents et par ses proches, et qu'il ne se sente pas coupable de ne pas y correspondre. Et ça, c'est très loin d'être simple à obtenir : c'est plutôt rare qu'il suffise de l'expliquer et de l'encourager pour que ça change. On est tous plus ou moins aliénés au désir de l'autre, et c'est très complexe de s'en émanciper.
silae a écrit
Voilà, je pense donc que les questions à se poser sont : est-ce que mes comportements me font souffrir ? Si oui pourquoi ?
Pour moi, même si elles paraissent logiques, naturelles et bienveillantes en première analyse, ces questions sont très loin de pouvoir tracer la limite entre le normal et le pathologique. Parce que si on demande à l'ado si son comportement le fait souffrir et pourquoi ? Il pourrait très bien répondre que oui, il souffre car ça déçoit ses parents, il souffre parce que ça lui pose des tonnes de problèmes, il souffre parce que ça l'angoisse de ne pas parvenir à imaginer son avenir dans la société pour le moment. Et c'est pour cela qu'il va probablement accepter le traitement psychiatrique, voire même le demander. Et peut-être même que si le psychiatre refuse, il ira en voir d'autres, jusqu'à ce qu'il obtienne enfin un "diagnostique" et un "traitement" pour se reconformer, dans l'espoir de calmer ses inquiétudes et d'enfin correspondre à ce qu'il pense qu'on attend de lui.
Pour moi, le problème numéro un, ça n'est pas les traitements psychiatriques en eux-mêmes, peut-être que ça va aider temporairement la personne à supporter sa souffrance, pourquoi ne pas essayer ? Le problème numéro un, c'est la conception de soi-même que ça va donner à cet adolescent : ce qui le constitue va être pathologisé, vécu comme interdit, comme honteux, et ça n'est pas du tout certain que ça s'arrêtera quand il interrompra son traitement à cause des effets secondaires.
C'est ce qui se passe avec de nombreuses PUD qui entament des sevrages uniquement motivés par la pression sociale et ses conséquences fâcheuses sur le plan personnel, professionnel, juridique, etc. Et c'est aussi ce qui se passe pour toutes les PUD qui consomment dans la culpabilité, le secret, la honte et le doute permanent d'avoir un problème de santé mentale.
silae a écrit
A quoi servent-ils dans l’échafaudage de mon existence ? Est-ce que j’ai une latitude pour évoluer selon ce que je souhaite, même si c’est tout doucement, pas à pas ?
Je pense que saisir la fonction d'un comportement dans l'échafaudage d'une existence, c'est infiniment plus délicat qu'il n'y parait. Car le plus souvent, les personnes qui consultent un psy le font parce qu'elles constituent cet échafaudage en symptôme, et qu'elles veulent s'en débarrasser. Si le psy fonde le travail qu'il propose sur ce que "souhaite" la personne, sur sa volonté, ou sur ses objectifs, et bien il va encourager et conforter le désir de se conformer aux prescriptions sociales, et finalement les reproduire, consciemment ou non. Tout travail d'exploration de cet échafaudage de l'existence est rendu impossible par cette démarche de dévalorisation du symptôme, intrinsèque au discours médical et psychiatrique.
C'est ce qui se passe avec le coaching et les thérapies d'orientation comportementales. Pour moi, c'est là leur principal inconvénient, ainsi que la principale explication à leurs limites. Aujourd'hui, on voit bien les violences symboliques auxquelles la logique comportementaliste a donné lieu envers les personnes homosexuelles, et je pense qu'il faut en tirer des leçons. A mon avis, un psy doit se garder d'aider les personnes à réaliser leurs objectifs, tout autant qu'il doit garder de les en dissuader. D'ailleurs, les personnes changent très souvent d'objectifs en cours de route ! Le mieux est de ne pas s'en mêler, de rester non prescriptif, et de se contenter d'aider la personne à explorer ce qui détermine les objectifs qu'elle se donne, en ne lui demandant pas de se fixer des buts précis à atteindre quand elle n'en a pas. Aller mieux, c'est déjà pas mal comme objectif !
Pour moi, respecter une personne et prendre au sérieux ses souhaits, ça n'implique pas du tout de les valider ou de l'encourager à les réaliser. Chacun doit affronter le risque de réaliser ou non ses propres désirs : c'est une "décision" insondable de l'être, ça n'est pas au psy de se transformer en conseiller et de dire ce qu'il faudrait faire ou comment il faudrait se conduire, au risque de se transformer en gardien de l'ordre social...
Voila voila...
Avant de partir, une petite question qui me turlupine : pourquoi tant de personnages sur ce topic éprouvent-ils le besoin de dire qu'ils ne s'écrivent jamais à eux-mêmes, alors que personne n'a posé cette question ni rien affirmé de tel ?
Amicalement.
Salut, c'est DrSyn qui a dit que de se parler a soi même par écrit n'étais pas courant, en début de discussion.
Ton message me rassure et je pense que les gens regardent de travers les personnes qui parle voix haute car je pense qu'ils pensent qu'on est fous alors que pas du tout. Je pense que se parler tous seul c'est pour se rassurer d'une action qui s'est passée ou qui va se passer, une discussion ou un débat par exemple.
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Jehol a écrit
Salut.
Perso, ça m'aide beaucoup de me parler à moi même.
Étant de nature solitaire, hypersensible, j'évite au maximum les relations inutiles et la connerie humaine. C'est de pire en pire avec l'âge.
Pour mon travail, quand je boss c'est par période, je pars à la semaine voir à la quinzaine en solo.
Du coup l'auto discussion est une bonne solution, je la pratique depuis tjrs j'ai l'impression.
J'évite de le faire quand il y a du monde autour de moi, même si souvent ça sort sans que je m'en rende compte.
Pour moi c'est quelque chose de naturel, c'est juste des fois un peu compliqué avec ma femme car elle croit que je lui parle alors que non mais dans l'ensemble ça se gère parfaitement.
De mon point de vue c'est plutôt un signe de bonne santé mentale et d'une certaine forme d'intelligence. Se poser des questions et analyser les choses, n'être sure de rien, etc...
La drogue n'a rien à voir la dedans, j'en prends depuis 25ans, divers produits sous diverses formes et j'auto papoté déjà avant mes premières prises.
Vive l'auto papoting, je dirais
Moi aussi je suis de nature assez solitaire, je doit etre aussi hypersensible car j'ai une tendance marquée à l'introspection et à l'analyse des pensées, une réactivité émotionnelle intense face aux stimuli du quotidien. Moi aussi j'evite parler tout seule a voix haute en public.
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Myozotis a écrit
flippening94 a écrit
suis des fois paranoïaques, j'ai aussi je pense des délires de persécution :
Je marche dans la rue, je crois qu'on me suis, qu'on va me faire du mal etc après c'est pas tout le temps, ca arrive souvent le soir mais ca peut être en pleine après midi aussi et j'ai remarqué que quand je fume du cannabis toutes ces sensations sont décuplées mais c'est aléatoire des fois ca ne me le fais pas même si j'ai fumer du cannabis.Salut,
Je sais qu'il y a déjà beaucoup de retours sur ton thread mais j'ai cru comprendre qu'il y avait plusieurs choses qui te posent problème. Pas seulement le fait de se parler à soi même à voix haute.
Je trouve que l'orientation en centre expert en bipolarité un peu cash et peut être pas adapté si ce n'est pour te rassurer ou aller dans un drôle de sens car ce que tu décris ne ressemble en rien à de la schizophrénie ou de la bipolarité.
Quand on a un fond anxieux ça peut aller loin frérot et je sais de quoi je parle. Le sentiment de persécution, la parano assez légère que tu décris c'est quand même assez classique.
Et pour la weed ben évident, comme tu le dis ça amplifie le phénomène. Perso quand je ne vais pas bien je ne fume pas car je ne peux pas fumer sans finir en crise de panique et plus ou moins tout ce que tu décris comme symptômes.
Ça m'est arrivé de traverser des phases où je vivais TOUT comme une agression mais ça reste des phases. En fait j'ai l'impression qu'au cours de notre vie, nos réactions varient et peuvent par moment correspondre à des symptômes de toutes les maladies psychiques classées dans le DSM.
Une bouffée délirante (type psychose) peut arriver à n'importe qui et ce sur une durée indéterminée. Ça ne veut pas forcément dire qu'on en aura tout le temps et que ça sera obligatoirement "chronique". Il en est de même pour la dépression, les phases maniaques, les fluctuations de l'humeur, les TOCs,la paranoïa, la phobie sociale, le PTSD, les TCA, la peur, la colère, le sentiment d'abandon, l'euphorie, la tristesse et même la joie :). Et peut être avant tout le deuil...
Je trouve les échanges de ce thread extrêmement intéressants. Je rejoins Pesteux quand il dit que c'est nous qui ne nous adaptons à ce qui est perçu comme une différence. J'adore lire l'histoire de l'adolescent évoqué par silae et je souris avec tendresse en lisant Anton Zimmer qui nous parle de sa révélation à l'âge de 20 ans. PS; j'ai travaillé 5 ans en EHPAD, bien joué pour la réflexion sur l'instinct de survie. J'y viens d'ailleurs.
La protection du symptôme, les mécanismes de défenses et parfois la dépersonnalisation, la dissociation et la décompensation. Cette dernière arrive quand les barrières sautent, quand notre armure se fend, quand on a tout essayé pour survivre et que ça lâche.
Le saut, le vide, l'effroi, l'incompréhension et la remise en question. Le travail thérapeutique vient accompagner toutes ces phases, je dirais même toutes ces étapes de deuil. Je l'ai vécu et je pense qu'il fallait en passer par là pour enfin me reconnecter à mon Moi.
J'ai toujours pensé que j'étais très instable psychologiquement mais ce que j'ai vécu ces dernières années entre autre grace à mon implication et les connexions que j'ai faite à travers le militantisme notamment sur PA. Cela m'a conforté dans l'idée que ce n'était pas si inconfortable d'avoir cette façon de fonctionner. Bon je dis pas que c'est la panacée mais ça passe.
Pour finir ;flippening94 a écrit
J'en est déjà parlé à mon psychiatre mais ça ne l'a pas plus interpelé que ça mais moi je trouve ca étrange quand même non
Si tu ne te sens pas entendu par ton psychiatre le premier réflexe, pour moi, serait d'en changer.
Prends soin de toi.
Myoz
Salut oui j'ai un fond anxieux depuis petit, la chose qui me fait peur surtout c'est de ne pas savoir ce qui arriveras dans le futur, par exemple les professionnelles de santé m'ont prescrit un antipsychotique dose max et ca fais plus d'un an que je l'ai. D'après eux ils ne savent pas ce que va se passer dans le futur quand j'aurais arrêter mon traitement sois une psychose chronique, de la schizophrénie ou que j'ai vécu une décompensation qui va ne jamais se reproduire. Je ne veux pas garder ce traitement toute ma vie, mon psychiatre m'a dit de le garder jusqu'à mes 25 ans et le problème c'est que j'aime aussi les substances et que j'ai peur de décompenser une nouvelle fois sans mon traitement quand je l'aurais arrêter, je sais que dans le meilleur des cas il faudrait que je consomme rien mais certaines substances ont un effet qui me plait sur moi pendant les effets et après les jours qui suivent. Les infirmier a l'hôpital m'ont prévenue que si je reconsommer il y a des risques de rechutes or j'ai déjà refumer du cannabis et tout s'est bien passé sauf un peu de parano et quelque délire de persécution mais j'ai réussi a les atténuer avec le CBD mélanger au THC. Tu parle de tocs, j'en ai, mais pas hardcore, mon rituel ne dure que 10 a 20 min ce qui est petit par rapport a d'autres personnes qui ont des tocs plus hardcore (plusieurs heures de rituel dans la journée) ce qui est fatiguant a la longue.
Pour le changement de psychiatre j'y est déjà reflechis mais j'hesite car c'est lui qui ma connue a l'hopital et que de passer sur en nouveau ne me rassure pas, il ne connait pas mon dossier.
Merci, prend soin de toi aussi
Dernière modification par flippening94 (20 août 2025 à 19:30)
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flippening94 a écrit
par exemple les professionnelles de santé m'ont prescrit un antipsychotique dose max et ca fais plus d'un an que je l'ai. D'après eux ils ne savent pas ce que va se passer dans le futur quand j'aurais arrêter mon traitement sois une psychose chronique, de la schizophrénie ou que j'ai vécu une décompensation qui va ne jamais se reproduire.
Oh. J'avais pas ces éléments...
Tu vis bien ton traitement ?
Si c'est une crise isolée je trouve ça un peu étrange de donner une date butoire surtout sur une période assez longue.. je connais pas ce protocole.
flippening94 a écrit
le problème c'est que j'aime aussi les substances et que j'ai peur de décompenser une nouvelle fois sans mon traitement quand je l'aurais arrêter, je sais que dans le meilleur des cas il faudrait que je consomme rien mais certaines substances ont un effet qui me plait sur moi pendant les effets et après les jours qui suivent. Les infirmier a
Ben oui j'imagine bien que tu n'as pas envie de renoncer aux substances que tu kiff. Est-ce que depuis ce traitement tu as remarqué une différence dans les effets ressenti lorsque tu consommes ?
Tu aimes quels produits si ce n'est pas indiscret ?
C'est sûr que quand on a une "fragilité psychologique" il faut être prudent sur les consos et c'est ce que je fais aujourd'hui. Honnêtement, je me prépare souvent à tout quand je fais la fête et pas parce que j'ai un diagnostic mais parce que je me connais. Mes proches sont au courant et savent comment réagir si je "vrille" un peu ce qui arrive rarement je te rassure.
Mais oui c'est délicat je le comprends parfaitement, perso c'est avec le temps que les choses se sont un peu tassées. Faut bien se connaître et j'entends ton inquiétude pour l'après traitement.
flippening94 a écrit
Pour le changement de psychiatre j'y est déjà reflechis mais j'hesite car c'est lui qui ma connue a l'hopital et que de passer sur en nouveau ne me rassure pas, il ne connait pas mon dossier
Oui... c'est un peu quitte ou double j'avoue. Parfois ça a des bénéfices de changer de psy si tu tombes sur la bonne personne. Ça peut même carrément changer toutes les perspectives initiales en bien ou en mal. Arfh...
Si tu as le temps et l'envie de répondre à mes questions n'hésite pas.
A +
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Myozotis a écrit
flippening94 a écrit
par exemple les professionnelles de santé m'ont prescrit un antipsychotique dose max et ca fais plus d'un an que je l'ai. D'après eux ils ne savent pas ce que va se passer dans le futur quand j'aurais arrêter mon traitement sois une psychose chronique, de la schizophrénie ou que j'ai vécu une décompensation qui va ne jamais se reproduire.
Oh. J'avais pas ces éléments...
Tu vis bien ton traitement ?
Si c'est une crise isolée je trouve ça un peu étrange de donner une date butoire surtout sur une période assez longue.. je connais pas ce protocole.flippening94 a écrit
le problème c'est que j'aime aussi les substances et que j'ai peur de décompenser une nouvelle fois sans mon traitement quand je l'aurais arrêter, je sais que dans le meilleur des cas il faudrait que je consomme rien mais certaines substances ont un effet qui me plait sur moi pendant les effets et après les jours qui suivent. Les infirmier a
Ben oui j'imagine bien que tu n'as pas envie de renoncer aux substances que tu kiff. Est-ce que depuis ce traitement tu as remarqué une différence dans les effets ressenti lorsque tu consommes ?
Tu aimes quels produits si ce n'est pas indiscret ?
C'est sûr que quand on a une "fragilité psychologique" il faut être prudent sur les consos et c'est ce que je fais aujourd'hui. Honnêtement, je me prépare souvent à tout quand je fais la fête et pas parce que j'ai un diagnostic mais parce que je me connais. Mes proches sont au courant et savent comment réagir si je "vrille" un peu ce qui arrive rarement je te rassure.
Mais oui c'est délicat je le comprends parfaitement, perso c'est avec le temps que les choses se sont un peu tassées. Faut bien se connaître et j'entends ton inquiétude pour l'après traitement.flippening94 a écrit
Pour le changement de psychiatre j'y est déjà reflechis mais j'hesite car c'est lui qui ma connue a l'hopital et que de passer sur en nouveau ne me rassure pas, il ne connait pas mon dossier
Oui... c'est un peu quitte ou double j'avoue. Parfois ça a des bénéfices de changer de psy si tu tombes sur la bonne personne. Ça peut même carrément changer toutes les perspectives initiales en bien ou en mal. Arfh...
Si tu as le temps et l'envie de répondre à mes questions n'hésite pas.
A +
Pour mon traitement je le vis bien dans l'ensemble sauf que j'ai l'impression d'avoir perdue de la conscience, j'ai du mal a sourire naturellement je me sens certe mieux que pendant mon séjour a l'hôpital mais j'ai l'impression qu'une partie de moi même est partie, je ne suis plus autant réactif, je dors beaucoup je trouve (10h minimum ca peut etre plus des fois) je n'ai plus la même vivacité d'esprit.
Une psychothérapeute m'a expliqué qu'ils gardent jusqu'à mes 25 ans le traitement pour ne pas refaire de décompensation et de me protéger de certaines maladie psychiatrique mais bon on peut décompenser ou avoir une maladie psychiatrique a n'importe quel âge, je crois mais je suis pas sur que les 25 ans c'est pour attendre la formation du cortex préfrontal du cerveau.
Pour la consommation de substances, je n'ai pas ressenti de changement après la consommation par contre j'ai des fois un peu de parano.
J'aime les effets de sérénités, de compassion, l'introspection, la musique, d'empathie, d'amour, d'energie, penser a des choses qu'on aurait jamais pensé ( qui rejoint la philosophie), les pensées philosophique de la mdma
J'aime les effets calmants, la musique, manger, penser a des choses qu'on aurait jamais pensé, la philosophie, l'introspection, la détente, l'euphorie, la relaxation musculaire et psychique du cannabis
J'ai aimé les effets psychédélique du LSD (c'étais un analogue dommage que je n'ai pas pu savoir la molécule), le fait de se savoir tous petit dans cet immense vie face a la nature, admirer la nature respiré, renaitre comme une nouvelle personne avec de nouveaux objectifs pour la vie, se rendre compte de mauvaises habitudes dans la vie,
l' introspection, manger
J'ai tester d'autre substances (ketamine, cocaine, alcool) que je trouve désinhibantes mais pas avec un pouvoir magique comme la md, lsd, thc sur moi
Exactement, il faut bien se connaitre tu as raison, j'espère vraiment que ca va se tasser dans le futur.
Merci ca fais du bien de parler, merci à psychoactif d'exister.
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flippening94 a écrit
Pour la consommation de substances, je n'ai pas ressenti de changement après la consommation par contre j'ai des fois un peu de parano
Oui alors ce n'est pas un gros changement. La parano est peut-être due au stress que tu as eu après "ta crise".
flippening94 a écrit
Une psychothérapeute m'a expliqué qu'ils gardent jusqu'à mes 25 ans le traitement pour ne pas refaire de décompensation et de me protéger de certaines maladie psychiatrique mais bon on peut décompenser ou avoir une maladie psychiatrique a n'importe quel âge, je crois mais je suis pas sur que les 25 ans c'est pour attendre la formation du cortex préfrontal du cerveau
OK je vois la logique.
Merci pour ton dernier message qui me donne envie de te dire que tu as le droit de te faire plaisir !!!
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Myozotis a écrit
flippening94 a écrit
Pour la consommation de substances, je n'ai pas ressenti de changement après la consommation par contre j'ai des fois un peu de parano
Oui alors ce n'est pas un gros changement. La parano est peut-être due au stress que tu as eu après "ta crise".
flippening94 a écrit
Une psychothérapeute m'a expliqué qu'ils gardent jusqu'à mes 25 ans le traitement pour ne pas refaire de décompensation et de me protéger de certaines maladie psychiatrique mais bon on peut décompenser ou avoir une maladie psychiatrique a n'importe quel âge, je crois mais je suis pas sur que les 25 ans c'est pour attendre la formation du cortex préfrontal du cerveau
OK je vois la logique.
Merci pour ton dernier message qui me donne envie de te dire que tu as le droit de te faire plaisir !!!
Myozotis a écrit
flippening94 a écrit
Pour la consommation de substances, je n'ai pas ressenti de changement après la consommation par contre j'ai des fois un peu de parano
Oui alors ce n'est pas un gros changement. La parano est peut-être due au stress que tu as eu après "ta crise".
flippening94 a écrit
Une psychothérapeute m'a expliqué qu'ils gardent jusqu'à mes 25 ans le traitement pour ne pas refaire de décompensation et de me protéger de certaines maladie psychiatrique mais bon on peut décompenser ou avoir une maladie psychiatrique a n'importe quel âge, je crois mais je suis pas sur que les 25 ans c'est pour attendre la formation du cortex préfrontal du cerveau
OK je vois la logique.
Merci pour ton dernier message qui me donne envie de te dire que tu as le droit de te faire plaisir !!!
Pour la parano je pense que c'est effectivement un après coup de ma crise.
De rien ya pas de soucis, oui j'ai le droit de me faire plaisir haha :)
Dernière modification par flippening94 (20 août 2025 à 20:58)
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Pesteux a écrit
...
Je ne développe pas davantage car je ne veux pas encombrer ce fil d'une discussion à deux mais je te rejoins sur de nombreux points. Canguilhem est médecin et le livre que je cite est sa thèse de médecine. Je pense qu'il faut la laisser dans son champ, qui est celui de la médecine. Je le cite car elle fait un pas de côté sur le problème du normal et du pathologique en médecine, ce que j'avais trouvé stimulant à l'époque.
J'évoque par ailleurs Thomas Szasz (qui a fini dans l'église de scientologie, mais ça n'est pas incompatible avec le fait d'écrire des choses intéressantes et ne pas toujours tourner en rond dans sa pensée), car il critique dans son livre "le mythe de la maladie mentale" l'idée que la psychiatrie serait une discipline de la médecine.
En effet, elle ne se fonde pas sur des faits objectifs comme celle-ci (des symptômes objectivés par des faits biologiques) mais sur des inductions biologiques non mesurables (des "métaphores du biologique" et non du biologique) et sur des traitements empiriques (fortement liées aux "modes du moment"), ce qui nous fait remonter à la médecine préscientifique d'avant le 18ème siècle.
Elle se drape pourtant des habits de la médecine pour se légitimer et pour soumettre les patients à ses discours, ses diagnostics, et ses traitements, et pour délégitimer toutes les autres approches, alors qu'elle même n'a rien à voir avec une pratique médicale au sens moderne du terme.
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