[ Gérer le manque ]
Aider à  supporter le manque avec des méthodes naturelles

Voici une discussion (à  lire jusqu'au bout) qui me semble résumer le pb.
http://www.psychonaut.com/opiaces-amphe … -meme.html
Si j'ai bien compris, le coquelicot c'est joli mais pas violent, violent..............
En plus, je n'ai pas vu mention des herbicides eventuels, qui, eux, font certainement plus d'effets, mais pas forcément souhaitables.
Amicalement
PS Pour Pakot, d'accord pour l'Euphytose mais  c'est pour des consommateurs legers !

Dernière modification par prescripteur (27 mai 2013 à  12:25)

Salut,

En phytothérapie, le coquelicot (Papaver rhoeas) est réputé avoir des propriétés sédatives, antitussives et émollientes.
Les propriétés émollientes seraient dûes aux mucillages tandis que les propriétés modérément sédatives et antitussives  seraient liées à  la présence d'un alcaloïde, la rhoeadine.

Je ne sais pas si le coquelicot peut calmer les effets du manque, mais il a de légères propriétés sédatives qui, si un effet placebo s'y ajoute, pourront peut-être t’apaiser un peu.

Le coquelicot est un "cousin" du pavot à  opium (Papaver somniferum). Ce me semble utile à  préciser même si on ne peut tirer aucune conclusion de cette parenté botanique.
Sur psychonaut, quelqu'un affirmait que le coquelicot contenait des traces d'alcaloïdes morphiniques (voir ici*, contredit plus loin dans le thread), mais je n'ai pas trouvé d'autres infos là -dessus.
Cependant, même si ceci était confirmé, les quantités seraient trop faibles pour avoir un effet.

*[Edit] Lien déjà  donné par prescripteur, le temps que je rédige ce message.

Si tu cherches du côté des plantes sédatives, la valériane est réputée être la plus efficace de plantes légales. La racine se prend en décoction. Attention l'odeur est forte.


K

Dernière modification par KevinC (27 mai 2013 à  12:49)

Salut
j'ai un pote qui est mort , il y a 3 ans , et qui pensait que la réponse à  ses maux , se trouvait obligatoirement dans les plantes . Il y a avait toujours plein de trucs a pousser dans son jardin . Il était incollable sur tel ou tel effet des plantes .
Du coup , je suppose qu'il a trop attendu pour aller voir un médecin , ou un professionnel de santé . Et quand il s'est enfin décidé , il était trop tard . il est mort à  l'hosto , en quelques mois .
Et ça fait bizarre , de voir que justement , une personne dont vous vous dites qu'il vous survivra surement , parce qu'il ne fume pratiquement pas , fait attention à  manger bio , a une hygiène de vie que vous aimeriez avoir , partir si rapidement !.
Les plantes , ça soulage , mais il ne faut pas oublier d'aller consulter .

Je vais profiter de ce sujet pour donner mon avis sur cette tendance "pro-nature" qui peut devenir dangereuse lorsqu'elle est irraisonnée.

Cela se produit principalement dans 2 situations :

- Lorsque ses partisans véhiculent l'idée (fausse) selon laquelle tout ce qui est naturel est forcément anodin ("Ce ne sont que des plantes, ça ne peux pas faire de mal"). Allez dire ça aux personnes qui se sont gravement intoxiquées à  la digitale, à  la ciguà«, au datura ou avec je-ne-sais quel champignon, vous verrez ! Les centres antipoisons en ont des listes longues comme le bras.

- Également lorsque la préférence pour les remèdes naturels devient un peu "intégriste" et retarde la prise en charge médicale. Pakot en a donné un exemple juste avant moi, mais on pourrait en donner d'autres.

Se soigner par les "méthodes naturelles", oui pourquoi pas. Mais quand le problème est grave ou qu'il traine un peu, il faut consulter et ne pas hésiter à  passer le relais aux méthodes "non naturelles" quand cela s'avère nécessaire.

@La Fée Verte : je ne dis pas que tu es concernée par cette situation, je profite juste de ce sujet pour faire une mise au point.


Quant à  l'opposition systématique entre le naturel et le chimique, ça peut sembler légitime en premier abord, mais on peut facilement la mettre en défaut.

Pour alimenter la réflexion, je me permettrais de citer A. Shulgin :

Des études fascinantes ont été réalisées en Allemagne, dans lesquelles le mycélium métaboliquement actif de certains Psilocybes s'est vu administrer de la diethyltryptamine dans la composition de son alimentation. Normalement, cette espèce de champignon convertit consciencieusement la N,N-dimethyltryptamine (DMT) en psilocine, en introduisant un groupe 4-hydroxy dans la molécule grâce à  une enzyme qui serait sans doute appelée "indole 4-hydroxylase" par les biochimistes. Vous lui donnez de la DMT, et vous obtenez du 4-hydroxy-DMT, et c'est la psilocine. Peut-être que si vous lui donniez Mickey Mouse, vous obtiendrez du 4-hydroxy-Mickey Mouse. C'est comme si le champignon ne s'était pas vraiment soucié de ce avec quoi il avait travaillé, il a simplement fait son boulot qui consiste à  4-hydroxyler tout tryptamine qu'il reçoit.

Il a été observé que si on donnait au champignon de la N,N-diethyltryptamine (DET, composé non retrouvé dans la nature) lors de son processus de croissance, les enzymes fidèles et ignorantes la transformeraient en 4-hydroxy-N,N-diethyltryptamine (4-HO-DET), un composé puissant également inconnu dans la nature. [...] Quel pavé à  jeter dans la marre de la controverse "naturel contre synthétique".
Si une plante (un mycélium de champignon dans ce cas) reçoit un produit chimique artificiel, et qu'elle le convertit, en utilisant ses capacités naturelles, en un produit qui n'avait jamais été connu dans la nature, ce produit devient-il naturel ? Qu'est ce qui est naturel ? Voilà  le sujet de nombreux essais longs et inutiles.

Alexander Shulgin. 4-HO-DET THIKAL Entry, in TIHKAL, 1997
Adaptation Fr perso

Dernière modification par KevinC (28 mai 2013 à  10:08)

J'avais essayé les tisane de coquelicot, c'était il y a six ans. Comme j'étais à  fond sur le pavot, je me suis dit que le petit cousin pouvait aider. Toutes les parties de la plante y sont passées : tisane de pétales, de feuilles, te capsules. En ce qui me concerne, en manque ou pas, ça ne me faisait rien, en dehors d'une légère envie de gerber à  cause du goût.

Dans le genre j'avais aussi essayé le pavot de californie (qui lui n'est même pas un papaveraceae). Ressemble à  un mini pavot avec des pétales jaune-orange. Pas mieux que le coquelicot. Et puis la fameuse laitue sauvage que certians sites veulent faire passer pour un véritable opium des bords de routes. Encore un truc que j'ai abandonné vite fait.

La valériane, un peu mieux, mais j'ai envie de dire qu'il faut y croire. En tout cas ça ne fera pas dormir un insomniaque confirmé. Y'en a dans l'euphytose si je ne m'abuse, qui lui a un effet certain, bien que modeste.

En ce qui concerne le débat sur la prétendue douceur de la phytothérapie, j'ajouterai que le pavot somnifère est une plante complètement naturelle, qui peut vous mettre en dix jours dans un état de manque aussi abominable que n'importe laquelle des spécialités pharmaceutiques morphiniques. Le curare peut être extrait de certaines lianes sans aucune autre forme d'additif. La cigüe à  emporté Socrate (même si on pense qu'il y avait aussi un peu de datura et d'opium dans le mélange, ça reste complètement naturel, pure produit phytothérapeutique ). Enfin, la nature n'est jamais qu'un immense laboratoire, la différence avec l'Homme c'est qu'elle procède par l'aléatoire. Il arrive à  créer une multitude de copies et de variations de ce qu'elle fait grâce à  sa raison, mais il a du mal à  engendrer autant de diversité et de nouveautés que la nature. Mais faut dire qu'elle a eut des milliard d'années...

Dernière modification par Cosmococcyque (30 mai 2013 à  08:51)