Salut Y09,
tu sais le dosage, c'est à toi et toi seul de le déterminer dans le cadre de ta prescription avec ton médecin et un dosage s'ajuste. 80 semble être un dosage moyen de confort qui n'a rien d'exceptionnel ni dans un sens ni dans l'autre. Si tu le sens bien, c'est sympa ! Pour d'autres ce sera 60. Moi par exemple, ça retombe souvent à 40-50 mg et je me sens bien. Je peux assez facilement diviser par deux ou encore plus, j'arrive ainsi vers 20-15 mg mais là , c'est mathématique, je remets les couverts avec la
came... comme quoi.
Il y avait cette phrase célèbre d'un médecin qui disait que le bon dosage optimal de
méthadone c'est celui où "la personne ne se rend même plus compte" qu'elle en prend. Un bon indicateur, c'est le sexe, le sous dosage étant marqué par l'éjaculation précoce chez les hommes et le surdosage par la libido faiblarde voire un désir anéanti... une fois la dose de croisière trouvé, faut rester dessus et ne plus y réfléchir. Les choses se font d'elles mêmes ensuite, je le vois comme ça...
à terme, pour moi la
meth ça fonctionne comme l'antidépresseur, au très long terme, les bénéfices sont immenses mais pour cela, il faut passer des mois super stabilisés sans extra. Une fois bien stable, et pas avant, je crois sincèrement possible à la diminution progressive dans la mesure où les palliers sont très peu sensibles et l'équilibre est préservé. On le sait, à terme, la plupart des personnes arrivent très facilement à atterrir à des dosages faibles (10 mg) voire très faibles (1 mg).
Reste la question de l'arrêt total qui semble pas évidente à résoudre. Certains peuvent faire le pas sans rien sentir, je l'ai fait de 1 à 0, j'ai pas vu de différences, aucun symptôme - en tout cas incomparable avec l'arrêt à 5 mg qui est fatiguant par exemple... On oublie souvent qu'il y a un monde à traverser entre un petit dosage et une dose homoépathique et que les palliers entre ces deux mondes sont impératifs pour réussir.
Je crois que tout le monde peut arrêter un opiacé même après des décennies de consommation. Certains médecins parlent de "dérèglements irréversibles après une longue consommation d'opiacé" mais il existe de nombreux exemples de personnes ayant réussi à totalement' se passer d'
opiacés et se sentir tout à fait bien...
d'autres éprouvent de grandes difficultés en arrêtant une toute petite dose et se sentent mal des mois après - dans ce cas, un supplétif en endorphines comme 1 mg de methadon ou 0.4mg de sub peut être envisager à vie : moi ça me dérangerait pas. Par contre, vivre abstinent mais avec des sensations de manque en permanence, ça je ne le supporterai pas, je préfère de loin maintenir le médicament jusqu'à la mort que devoir vivre à moitié dérégler...