[ Etude ]
Rapport d'étude de l'ANSM sur le DXM - Interdiction ou pas ?

En France, le nombre de cas d’abus est en augmentation.

Entre 2009 et 2013, 39 cas ont été signalés aux réseaux des CEIP (Centre d’Evaluation et d’Information
à  la Pharmacodépendance) et des CRPV (Centre Régionaux de PharmacoVigilance)

39, autrement dit, que dalle par rapport à  toutes les autres drogues.

Dans cette enquête, neuf cas de décès ont été identifiés dont 1 cas avant 2009 (femme de 42 ans ;
dextrométhorphane, buprénorphine et bromazépam), 2 cas en 2010 (un associé à  l’héroïne, l’autre à  de
la méthadone) et 6 cas en 2011 (associés à  l’héroïne). Le dextrométhorphane n’a probablement eu qu’un
rôle mineur (effet dépresseur) ou nul dans la survenue de ces décès.

Aucun décès lié au dextrométhorphane seul n’a été rapporté à  ce jour.

Aucun cas grave n’a été présenté dans ces circonstances d’addiction.

Ça ça fait un petit moment qu'on le savait déjà , mais c'est toujours bon de le voir confirmé, y'a pas eu de décès direct avec du DXM seul.

Iran (Ziaee V et coll., 2005) : il a été observé chez les abuseurs iraniens de dextrométhorphane que :
- la dépendance psychique concerne 46% des cas ;
- la dépendance physique concerne 2% des cas ;
- l’abus récréatif concerne 32 % des cas

Autre point confirmé donc, la très faible probabilité d'une dépendance physique (qui n'est pas nulle cependant).

Le nombre de notifications d’abus ou de détournement de dextrométhorphane est restreint : en 2011, il
est de 1 cas d’abus pour 364 000 boîtes ou flacons vendus en pharmacie

On en arrive au point intéressant, à  savoir que l'abus est très faible en France, donc à  priori, nulle raison de s'inquiéter pour le moment.

Mise en garde des pharmaciens sur l’usage détourné des spécialités à  base de
dextrométhorphane chez les adolescents (avril 2012 et le 26/7/2012) ;

C'est ce qui revient le plus souvent dans l'étude, c'est l'usage par les adolescents. Donc à  mon avis, si action il y a, ça ne sera qu'une interdiction aux - de 18 ans.

L’actualisation des données sur l’abus de dextrométhorphane confirme la nécessité de renforcer
le plan de minimisation de ce risque qui avait été initié

Le comité technique est partagé sur la proposition de renouveler une étude spécifique sur l’abus
de médicament en prescription médicale facultative.

En gros, ils s'en foutent, vu que ça fait beaucoup de bruit pour rien.

Bref, dans l'ensemble le rapport est rassurant sur beaucoup de point. Cela n'empêche pas bien évidemment de renforcer sa prudence quant à  son usage occasionnel, mais on peut être relativement rassuré sur les cas sévères qui n'ont entraîne aucun décès.

Soyez prudents, jeunes gens !