C'est très rassurant de tomber sur des topics comme celui-là , je m'y retrouve complétement.
Même cas que la plupart d'entre vous ; consommateur régulier d'herbe depuis l'adolescence (15 ans) avec des prises de dures de manière contextuelle.
Puis les années passent et l'insouciance disparait. Malgré de mémorables trips sous acide, sans jamais un bad à l'horizon, j'espace les prises de plus en plus. L'angoisse d'un éventuel bad et la puissance du produit me font renoncer aux joies des pe-tri.
20 ans passé, je continue malgré tout ma conso d'herbe et d'
amphet. A ce moment là , je remarque de plus en plus que les pétards que je fume en soirée, avec mes potes, au milieu d'une foule, à l'école, etc... me rendent introverti, parano. Alors qu'avant, bah...rien à foutre du regard des autres quoi. La fumette me donne l'impression d'être décalé, trop décalé et de ne pas pouvoir être aussi spontané qu'il y a quelques années. Bref, ma consommation commence déjà à baisser en chute libre, me limitant seulement au
bédo du soir pour composer ou celui avec le voisin pour se tuer à Mario Kart (quand même!)
Pareil pour mes prises d'
amphet, je ne retrouve plus la magie d'avant. Mes prises se terminent presque toujours par un sentiment d'amertume, l'impression que le produit me limite intellectuellement plutôt que de me stimuler.
Après un retour de free, il me reste un peu de
speed (assez gras) et je décide d'en prendre l'aprem, pépouze chez moi, pour faire de la musique toute la journée. Juste deux petites pointes bien espacées. Tout se passe au top, jusqu'à ce que je roule un fat
joint me promettant que celui-ci serait le dernier et de stopper les prods pour de bon.(aha, la promesse faite et refaite).
Bref, une fois fumé, je pars sous la douche et là , un flot de pensée m'inonde, d'une rapidité rappelant celle des montées d'acide. Sauf que là , l'angoisse vient avec, j'ai l'impression de devenir fou, de dérailler. S'en suit une putain de montée de tachycardie, l'impression de mourir. Mes jambes se coupent, je me retrouve par terre et j'essaie de reprendre peu à peu mon calme. C'est ma promesse faite à moi-même quelques minutes avant qui m'a permis de retrouver le sourire et réguler mon rythme cardiaque. Sur le coup, j'ai vraiment cru y passer. Quelle sensation horrible quand même...
Forcément, une semaine après je refume et là , BIM! pareil. Depuis, impossible de fumer un
joint, même une ou deux taf. Pendant un moment, il m'était possible de fumer un peu étant bourré, mais il y a quelques semaines j'ai re-tiré sur un oinj en étant, pourtant, babouin...Trèèès mauvais souvenir.
Pour les
amphets, j'ai réessayé qu'une fois (débile de ma part), j'ai eu de la chance pourtant, car c'est mon dernier souvenir d'une bonne perche.
Tout ça pour dire, je pense avoir saisi pourquoi ces crises apparaissent maintenant. Attention mon analyse est subjective.
Au fur et à mesure des années, une sorte de culpabilité s'est crée due à ma consommation de drogue. Le fait que j'ai commencé tôt et que toutes mes connaissances consommaient, je n'ai même pas imaginé une vie sans herbe et j'ai donc continué, augmentant mon mal-être et mon anxiété.
Je pense donc que ces crises sont une simple réponse de mon corps, de mon cerveau, pour m’empêcher de continuer à me faire du mal.
C'est pourquoi j'aimerai savoir si, vous aussi, avez commencé à avoir ces crises après des reflexions comme celles-là .
Depuis je ne fume plus, ca fait moins d'un an. L'envie est forcément toujours présente, mais la peur du bad est tellement puissante que je ne pense par retenter.
J'en ai chié quelques mois pour retrouver l'inspiration musicale, mais maintenant ça va :)
J'espère juste pouvoir trouver un jour une herbe sans
THC, ni
CBD. Que dalle, juste le
gout et la consistance. Aucune subtance psycho-active, rien que le bonheur de refumer une bonne taf d'herbe.
Dernière modification par Cricket (26 novembre 2014 à 01:03)