#1
- pjick
Adhérent PsychoACTIF - 28 octobre 2015 à 20:55
Bonjour à tous,
J'ai réussi à arrêter pendant plusieurs mois grâce au Kratom notamment.
Depuis environ une semaine, je reprend une consommation, assez faible certes, mais qui m'inquiète pour plusieurs raisons.
Tout d'abord le retour à la bouteille lui même n'est pas un bon signe, j'ai eu du mal à arrêter et je ne souhaite surtout pas retomber la dedans. Le problème est que je n'ai jamais parlé de ce problème à me femme et qu'il y a souvent des bières dans le frigo pour les invités. Inutiles de dire que la tentation est très forte et que je bois une ou deux bouteille de Grim assez facilement (pas au delà heureusement).
Le deuxième problème est que l'alcool me rend très sombre. Je parviens à faire bonne figure mais des idées noires d'auto-mutilations (particulièrement me crever les yeux, je ne sais pas d'ou viens cette idée) ou de suicides sont très présentes.
J'ai parlé de cette situation avec mon psychiatre qui m'a dit que si ces idées devenaient intolérables, il faudrait envisager un internement temporaire. Je ne souhaite bien entendu pas cette solution qui, je pense, ferais beaucoup de mal à ma femme et à ma famille en général. De plus, lorsque les idées noires se font pressantes, je n'ai pas du tout envie de chercher de l'aide, cela me parait injuste vis-a-vis des personnes ayant réellement besoin d'aide (je sais que ce n'est qu'une fausse impression, mais c'est ce que je ressent).
Je suis un peu perdu dans cette situation, l'alcool m'attire et me fait du mal, peut être devrais je recommencer une cure de kratom pour diminuer le besoin d'alcool.
Je me rend compte que mon témoignage n'a pas de questions précises, mais je serais heureux d'avoir des retours sur ce que vous pensez être une solution.
Stay safe!
J'ai réussi à arrêter pendant plusieurs mois grâce au Kratom notamment.
Depuis environ une semaine, je reprend une consommation, assez faible certes, mais qui m'inquiète pour plusieurs raisons.
Tout d'abord le retour à la bouteille lui même n'est pas un bon signe, j'ai eu du mal à arrêter et je ne souhaite surtout pas retomber la dedans. Le problème est que je n'ai jamais parlé de ce problème à me femme et qu'il y a souvent des bières dans le frigo pour les invités. Inutiles de dire que la tentation est très forte et que je bois une ou deux bouteille de Grim assez facilement (pas au delà heureusement).
Le deuxième problème est que l'alcool me rend très sombre. Je parviens à faire bonne figure mais des idées noires d'auto-mutilations (particulièrement me crever les yeux, je ne sais pas d'ou viens cette idée) ou de suicides sont très présentes.
J'ai parlé de cette situation avec mon psychiatre qui m'a dit que si ces idées devenaient intolérables, il faudrait envisager un internement temporaire. Je ne souhaite bien entendu pas cette solution qui, je pense, ferais beaucoup de mal à ma femme et à ma famille en général. De plus, lorsque les idées noires se font pressantes, je n'ai pas du tout envie de chercher de l'aide, cela me parait injuste vis-a-vis des personnes ayant réellement besoin d'aide (je sais que ce n'est qu'une fausse impression, mais c'est ce que je ressent).
Je suis un peu perdu dans cette situation, l'alcool m'attire et me fait du mal, peut être devrais je recommencer une cure de kratom pour diminuer le besoin d'alcool.
Je me rend compte que mon témoignage n'a pas de questions précises, mais je serais heureux d'avoir des retours sur ce que vous pensez être une solution.
Stay safe!
Hors ligne
#2
- prescripteur
Modérateur - 29 octobre 2015 à 10:22
Bonjour,
Je te prie d'excuser ma brutalité mais je pense que ce texte
http://www.etape.qc.ca/chroniques/rechute.htm
pourra t'aider à te situer.
Je pense qu'il faut s'inspirer de la philosophie des AA qui disent qu'on ne peut s'améliorer que quand on reconnait son impuissance face à l'alcool et la nécessité de chercher de l'aide auprès d'autrui (AA, soignants, CSAPA, entourage) et de suivre leurs avis.
Amicalement
Je te prie d'excuser ma brutalité mais je pense que ce texte
http://www.etape.qc.ca/chroniques/rechute.htm
pourra t'aider à te situer.
Je pense qu'il faut s'inspirer de la philosophie des AA qui disent qu'on ne peut s'améliorer que quand on reconnait son impuissance face à l'alcool et la nécessité de chercher de l'aide auprès d'autrui (AA, soignants, CSAPA, entourage) et de suivre leurs avis.
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
Hors ligne
#3
- pjick
Adhérent PsychoACTIF - 29 octobre 2015 à 15:25
Bonjour prescripteur et merci de ta réponse.
Je ne sais pas pourquoi tu t'excuses de ta brutalité, cette réponse est au contraire tout à fait courtoise!
J'ai lu avec attention le texte des AA, je pense reconnaître certains symptômes qui y sont décrit mais il est difficile pour moi d'être sur qu'il s'agit des symptômes de rechute ou du trouble bipolaire pour lequel je suis déjà traité.
Par ailleurs, je ne me retrouve pas dans la majorité des symptômes qui sont évoqués.
Cependant je suis complètement d'accord qu'il faut chercher l'assistance et l'aide d'autrui. Le simple fait de sociabiliser et de s'inscrire dans un tissu social permet certainement de s'aider soi-même.
Mon problème spécifique est que ces pulsions auto-destructrices apparaissent régulièrement, parfois de manière très forte, elles changent complètement ma perception des choses. Un exemple simple est que quasiment tout les textes que je vais lire en me promenant dans la rue (panneau indicateurs, publicités...) changent de sens. Je m'explique, au lieu de lire une publicité pour "Vol vers les Antilles" je vais lire "Viol vers les Antilles", le mot "lucide" devient "suicide"... En relisant le texte je me rend compte de mon erreur bien entendu, mais ces erreurs reflètent mon état d'esprit.
Au delà de ces "lapsus", j'ai des idées auto-destructrices très violentes. La principale est de m'ouvrir les veines en pleine rue ou de me crever les yeux, de me jeter sous un tramway... Ces pulsions n'apparaissent pas toujours quand je suis alcoolisé, c'est cependant majoritairement le cas. J'ai surtout peur de craquer un jour, de me faire vraiment du mal et par ricochet de faire du mal à ma femme, ma famille, mes amis.
Je me demande si elles peuvent avoir un lien avec la consommation d'autres drogues (kratom, benzo, stimulants, RC)...
Je sais que ce site n'a pas vocation à aider les troubles psychiatrique et je comprendrais si mon message est censuré ou si le fil est bloqué. Je pense qu'il y a un rapport entre la drogue et ces troubles mais je ne peut pas en être certain.
Je me rend compte qu'exprimer ces peurs, que je n'avaient jamais décrites aussi crûment, même, à mon psychiatre, est un soulagement.
Carpe diem
Je ne sais pas pourquoi tu t'excuses de ta brutalité, cette réponse est au contraire tout à fait courtoise!
J'ai lu avec attention le texte des AA, je pense reconnaître certains symptômes qui y sont décrit mais il est difficile pour moi d'être sur qu'il s'agit des symptômes de rechute ou du trouble bipolaire pour lequel je suis déjà traité.
Par ailleurs, je ne me retrouve pas dans la majorité des symptômes qui sont évoqués.
Cependant je suis complètement d'accord qu'il faut chercher l'assistance et l'aide d'autrui. Le simple fait de sociabiliser et de s'inscrire dans un tissu social permet certainement de s'aider soi-même.
Mon problème spécifique est que ces pulsions auto-destructrices apparaissent régulièrement, parfois de manière très forte, elles changent complètement ma perception des choses. Un exemple simple est que quasiment tout les textes que je vais lire en me promenant dans la rue (panneau indicateurs, publicités...) changent de sens. Je m'explique, au lieu de lire une publicité pour "Vol vers les Antilles" je vais lire "Viol vers les Antilles", le mot "lucide" devient "suicide"... En relisant le texte je me rend compte de mon erreur bien entendu, mais ces erreurs reflètent mon état d'esprit.
Au delà de ces "lapsus", j'ai des idées auto-destructrices très violentes. La principale est de m'ouvrir les veines en pleine rue ou de me crever les yeux, de me jeter sous un tramway... Ces pulsions n'apparaissent pas toujours quand je suis alcoolisé, c'est cependant majoritairement le cas. J'ai surtout peur de craquer un jour, de me faire vraiment du mal et par ricochet de faire du mal à ma femme, ma famille, mes amis.
Je me demande si elles peuvent avoir un lien avec la consommation d'autres drogues (kratom, benzo, stimulants, RC)...
Je sais que ce site n'a pas vocation à aider les troubles psychiatrique et je comprendrais si mon message est censuré ou si le fil est bloqué. Je pense qu'il y a un rapport entre la drogue et ces troubles mais je ne peut pas en être certain.
Je me rend compte qu'exprimer ces peurs, que je n'avaient jamais décrites aussi crûment, même, à mon psychiatre, est un soulagement.
Carpe diem
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