Une alternative à la diacétylmorphine dans le traitement de l’héroïno-dépendanceUn essai clinique de non-infériorité randomisé et contrôlé en double aveugle, a évalué à six mois l’efficacité comparée du chlorhydrate d'
hydromorphone et de la diacétylmorphine (composé actif de l’héroïne) dans la réduction de l’usage illicite d’héroïne chez des usagers chroniques. Les participants, 202 usagers injecteurs d’héroïne à
Vancouver ont été randomisés pour recevoir soit de l’hydromorphone (n=100) soit de la diacétylmorphine (n=102) par voie injectable, jusqu’à trois prises par jour, selon un protocole supervisé d’une durée de 6 mois. Qu’il s’agisse de l’analyse des patients randomisés - analyse en intention de traiter (ITT) ou de l’analyse per-protocole (PP), les résultats obtenus ont démontré la non-infériorité de l’hydromorphone, qui pourrait ainsi constituer une option thérapeutique alternative, la diacétylmorphine étant parfois non disponible, inefficace ou contre-indiquée chez certains patients.
Source : Eugenia Oviedo-Joekes, Daphne Guh, Suzanne Brissette, Kirsten Marchand, Scott MacDonald, Kurt Lock, Scott Harrison, Amin Janmohamed, Aslam H. Anis, Michael Krausz, David C. Marsh, Martin T. Schechter, "Hydromorphone compared with diacetylmorphine for long-term opioid dependence. A randomized clinical trial", JAMA Psychiatry. 2016;73(5):447-455. doi:10.1001/jamapsychiatry.2016.0109.