Cannabis et addiction

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LucianBlaga
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Inscrit le 02 Jun 2016
3 messages
Bonjour , je suis nouveau sur ce forum . Je fume occasionnellement du cannabis plante et aussi du haschisch,  en raison de 4 ,5 fois par an . Je m'étais beaucoup renseigné  avant de commencer  ( il y a 2 ans environ) et j'étais conscient des risques et bénéficies que cette plante apporte.  Au début  c'était pour passer un bon moment avec des amis puis j'ai découvert  aussi les propriétés anxiolityques  , ma douloureuse sciatique  se transformant en "orgasmes"  chaque fois .

Malgré ma consommation au lance pierre   , je ressens un besoin  de renouveler l'expérience  ,ce qui m'emmène  à  y songer régulièrement,  à  encombrer mes pensées et à  me déconcentrer de mon travail .

Je sais que le cannabis est peu addictif  , mais  est que une addiction ça ressemble à  cela ? ( le fait d'y penser tout le temps )  Je n'ait aucune addiction  et donc aucun recul la dessus  , je n'ait pas d'expérience  non plus  , d'où mes questions .

J'ai 29 ans , une vie sociale stable ainsi que une famille ( au cas où cela est relevant ).

Merci.

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Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Salut,

Je dirais que OUI......

Le début d'une addiction psychologique commence bien par une "obsession pour le produit".....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonsoir LB,

"Je sais que le cannabis est peu addictif" : FAUX

Tu te trompes là -dessus, il ne faut pas voir l'addiction par rapport à  un produit donné mais par rapport à  l'affect que l'on a à  son égard. Et pour ça, nous sommes tous différents.
C'est le rapport à  la relation que nous avons avec le(s) produit(s) qui détermine si l'on est accroc ou non, pas le produit en lui-même, tout seul.
Certains décrocherons de l'héro comme d'un rien et d'autres ne pourront jamais arrêter le cannabis (alors que des fois ils ont pu arrêter la coke sans souci).
Vois-tu là  où je veux en venir ?
Le produit lui-même n'est pas grand-chose finalement, c'est ce que nous en faisons qui va déterminer des choses.

Bonne soirée les Psychoheads.

Away

PS : Sola dosis facit venenum (seule la dose fait le poison)
       Paracelse (je crois)

Dernière modification par away (02 juin 2016 à  20:05)

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages
pour moi c est plus un craving qu'une addiction

;p sphax

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groovie
Adhérent
Inscrit le 13 Feb 2016
5107 messages
tu parles d'effets anxiolytiques, c'est peut être ça le noyau de ton envie. L'anxiété est un sentiment puissant, si on pouvait le soulager avec un moyen, il devient tout de suite très attirant non? pour le craving , je ne connais pas très bien ce terme.

Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
https://www.psychoactif.org/sintes
Compte inactif!

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LucianBlaga
Nouveau membre
Inscrit le 02 Jun 2016
3 messages
Oui effectivement , c'est une obsession pour le produit . Toutefois ,même si j'en ait en stock à  la maison , je n'éprouve pas réellement le besoin  de me rouler un joint . L'envie n'y est pas , mais par contre je ne peut pas m'arrêter d'y penser .   C'est pas évident à  expliquer.


@ away . Ce que tu dis m'aide à  mieux comprendre . Alors il ne faut pas croire les messages qu'on véhicule  comme quoi  le cannabis n'est pas addictif si on en abuse pas ?  Et que la dependence psychologique passe facilement et qu'elle met longtemps à  se mettre en place ? 



Alors que faire ? Car je craint que même si je  fais une pause d'un an ou deux    , d'être hanté  par ces pensées obsessionelles . Ceci dit je me rend compte que la dependence psychologique est peut être pire que celle physique .


Concernant les effets , je pense avoir mal interprète le mot " anxiolityques " (  signifie-t-il "anti -dépressif " ?). Dans mon cas c'est plutôt lié à  la douleur car je souffre du dos , et j'ai trouvé  remède avec cette plante.




Et je voulais ajouter encore un élément. Il y a des moments où je me retrouve, au milieux d'une discussion par exemple , en état de déréalisation  pour quelques
fractions de seconde ,alors que j'ai pas fumé  depuis des mois . Heureusement cela arrivé rarement  , mais je voulais le mentionner quand même.  Par le passé  , j'ai frôle un bad trip avec un épisode de déréalisation  très  fort .

Dernière modification par LucianBlaga (02 juin 2016 à  22:10)

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Anonymousse au chocolat
٩(^ᴗ^)۶
Inscrit le 12 Nov 2013
2953 messages
Bah cherche pas plus loin, tu as aimé ça et il est normal que tu ais envie de récidiver.

Ta conso est loin d'être alarmante, mais il est évident que tu es un client probable a l'addiction au cannabis si tu augmente le rythme.

4 ou 5 fois par an c'est sporadique, tant que c'est pas 4 ou 5 fois par mois/semaine tu n'as pas a te poser de questions a mon avis wink

Dernière modification par yoshinabis (02 juin 2016 à  22:16)


240 g de chocolat noir cassé en morceau.
    60 g de beurre.
    6 œufs jaunes et blancs séparés.
    60 g de sucre et une pincée de sel.

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Salut LB,

n'as-tu pas tout simplement comme une forme de fascination pour le produit et pis c'est tout ?
Pour répondre à  ta question : non il ne faut pas forcément croire les messages véhiculés. Ce que je veux dire par là  c'est qu'il faut essayer (comme en toute circonstance d'ailleurs) d'avoir du discernement en ramenant les effets du produit à  soi et pas forcément à  ce qui est prétendu en général.
Concernant tes "déréalisations", tout ce qui est chelou, un peu hors du commun n'est pas forcément lié à  la fumette de quelques boz quelques semaines ou mois avant, faut pas charier non plus.
Les gens qui calcinent ont parfois des absences comme ça, les gens qui calcinent hein ? Des fois y a aussi des flash-back. Perso, j'appelle ça le "deuxième effet kiss cool".

Bon dimanche à  toi, je ne crois pas que tu ais des raisons de t'inquiéter.

Away

Dernière modification par away (05 juin 2016 à  09:48)

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prescripteur
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
11142 messages
Lucian,
Il faut bien distinguer l'angoisse de la dépression mais elles peuvent s'associer, on parle d'anxio-depression.
Les anxiolytiques, les plus communs sont les BZD (Valium, xanax..) luttent contre l'angoisse. Leur prescription chez un depressif pur peut aggraver la depression en rajoutant une somnolence et une adynamie.
La depression vraie doit etre distinguée de la tristesse et de l'abattement qui surviennent avec des événements négatifs (deuil, modifications du mode de vie..). Le critère (peu connu) est que dans la dépression vraie il y a peu de variations dans les pensées dépressives (dans la journée ou d'un jour à  l'autre)alors que dans la tristesse "existentielle" les heures et les jours ne se ressemblent pas.
L'important est que, en principe, les antidepresseurs sont indiqués dans la dépression vraie mais pas dans la tristesse existentielle (deuil par exemple). Mais là  on touche à  des notions encore assez floues.
Les antidepresseurs les plus courants sont les "serotoninergiques" (prozac, deroxat, etc..). Il en existe aussi de plus anciens (imipramine, laroxyl) et de plus dangereux (IMAO).
Les antidepresseurs peuvent aggraver l'anxiété au début (risque suicidaire) et donc une prescription courte d'anxiolytiques peut etre necessaire au début du traitement.
Quand il existe angoisse et dépression, le traitement doit etre soigneusement maitrisé. C'est pas juste "un verre pour tenir la route".
Enfin dans les cas de douleur, ce que tu as, le paracetamol est le traitement de premiere intention et d'autres produits viennent après avec des risques, notamment d'addiction pour les opiacés (codéine comprise).

Le cannabis a en principe un effet anxiolytique et peut etre actif sur certaines douleurs (neuropathiques) mais il reste' interdit et n'est pas forcément la meilleure solution contre les douleurs. Donc sur ce point je te conseille de consulter pour tes problèmes de dos (y compris si c'est un gros probleme un centre de traitement de la douleur) et de ne pas te contenter de prendre en routine des antalgiques.
Sur le plan du cannabis tu es , de ton propre aveu, vulnérable, donc il vaut mieux essayer de trouver des solutions plus "médicales" à  tes problèmes (angoisse ?. depression ??, douleurs !!).
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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mikykeupon
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Je veux juste rajouter mon expérience personnel récente sur ma gestion de ma consommation de cannabis.

Suite à  une dépression à  cause de divers incidents de la vie, j'ai augmenté ma consommation de cannabis. Voulant diminuer j'ai réfléchi sur mes raisons de consommer de façon quotidienne, en dehors de ma dépression. J'ai donc analyser les moments où je roulais et je me suis aperçut que c'était surtout les moment où je m'ennuyais.
J'ai donc réfléchie à  ce que je pouvais mettre en place pour meubler ces instants où le craving se fait sentir.

Souhaitant un peu me développer physiquement afin de récupérer du tonus et de l'équilibre depuis un certain temps, j'ai commencer par faire des pompes lorsque je commençais à  penser à  fumer. Au fur et à  mesure je fais de plus en plus d'exercice.
Bon, je suis loin d'être un sportif régulier, mais je fais plusieurs séances de 30min par semaine depuis plusieurs semaines.

Mais n'étant pas sportif dans l'âme, ça ne marchais pas à  tous les coups. J'ai donc réfléchi à  un autre moyen de ne plus penser à  ma souffrance et au cannabis. Aimant lire plus jeune, et la rédaction d'un mémoire universitaire récemment m'ayant redonné goûts à  la lecture, j'ai décidé de me remettre à  lire. Au moins mes mains seraient occupées.
Ce que j'aime dans la lecture est la capacité de s'évader de ce monde dans lequel j'ai du mal à  trouver ma place.
Ayant encore un peu de mal de concentration j'ai débuté par des livres simple de lecture mais sur des thèmes qui me sont proches, comme "poil de carottes", "les comptes de Grimms" pour m'évader le soir avant de prendre mon somnifère, "vendredi ou la vie sauvage" et actuellement "le tour du monde en 80 jours". J'ai aussi "LSD mon enfant terrible" pour m'aider à  reprendre goûts à  ma passion (qui avec la de pression a quelque peu disparut), la réduction des risques.
Pour m'aider j'ai plusieurs livres en même temps, comme-ça dès que l'histoire commencent à  me saouler, j'en prend un autre.

J'espère que ce témoignage t'aidera un peu dans ta réflexion, et bon courage.

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